Le blog de Serpentfou

Mes fictions et mes opinions dont tout le monde se fout

🇫🇷 Français

Intégral d’Animorph en français

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Resume

L’intégral d’animorph en français (traduction fait par moi avec chat GPT).

Chapitre 9

Matin. La prairie.

Ma prairie.

J'ai vu l'autre faucon. Il volait, traçant de larges cercles au-dessus de la prairie. Ses yeux étaient tournés vers le sol, cherchant son petit-déjeuner. Mais il m'a vu.

Je savais qu'il m'avait vu, car si nos rôles étaient inversés, je l'aurais vu.

Il se demandait pourquoi... non, c'était faux. Il ne se demandait pas. C'était un véritable faucon à queue rousse. Les faucons ne se demandent pas. La question « pourquoi » appartient entièrement aux humains. Du moins, sur Terre. Seuls les Homo sapiens se demandent pourquoi. Buteo jamaicensis - les faucons à queue rousse - ne se demandent pas du tout.

Il m'a vu. Il savait que j'étais une menace. Il regardait. Il attendait. Il s'attendait à mon attaque. Quand mon attaque viendrait, il se battrait. Si mon attaque ne venait pas, il viendrait après moi. Ce serait un combat « pour le spectacle ». Intimider et menacer et voir qui fuirait en premier. Mais cela pourrait aussi se terminer par un véritable combat.

Je l'ai vu plonger rapidement sur une cible. Quelques secondes plus tard, il est remonté en vue. Ses serres étaient vides. Il avait raté.

Pas assez de proies dans la prairie. Pas assez pour nous deux. L'un de nous devait partir. Ou bien nous mourrions de faim tous les deux.

Je me suis assis sur mon perchoir et j'ai vu l'herbe frémir, signe qu'un lapin sortait de son trou. Nous devons tous manger. Les lapins aussi.

Mon adversaire était trop loin et sous le mauvais angle pour voir ce que je voyais. J'ai déployé mes ailes et j'ai fondu hors de l'ombre.

Cette fois, je prendrais un des lapins. Cette fois, mes serres se refermeraient sur de la chair vivante et frémissante.

Cette fois, le lapin mourrait pour que je puisse vivre.

Je les ai vus ! Oui ! La mère et l'un des petits. Juste à ma taille, la proie parfaite. Se déplaçant lentement, inconscient, contrairement à la rusée mère.

Je m'approchais d'eux sur une trajectoire de vol parfaite. J'étais dans l'angle mort de la mère lapin. J'ai ouvert grand mes serres et les ai avancées. J'ai ajusté mes ailes et ma queue juste comme il fallait. Juste parfaitement pour intercepter le petit lapin à son prochain saut imprudent.

Maintenant ! Maintenant ! Maintenant ! Lâcher et frapper !

<Aaaahhhh !>

La vision a de nouveau saisi mon esprit. J'étais le lapin, pas le faucon !

J'ai vu les serres ! Trop tard ! J'ai essayé de sauter mais la panique m'a figé sur place. Je tremblais de terreur. Je pouvais voir la mort venir du ciel, mais je ne pouvais pas bouger.

<Noooooon !> J'ai crié et me suis interrompu. <Noooooon !>

J'ai battu des ailes et me suis éloigné, et l'horrible vision s'est estompée. Le bébé lapin a sauté aux côtés de sa mère.

<Qu'est-ce qui m'arrive ?!> J'ai crié vers un ciel vide. <Qu'est-ce qui m'arrive ?!>