Chapitre 11

Le prince d'Ax et mon meilleur ami n'allait pas rendre visite à Gafinilan avant que je fasse une petite enquête par moi-même.

Mais je ne lui ai pas dit ça.

Nous nous sommes rencontrés au centre commercial, Ax, dans sa morphose humaine, et moi marchant ensemble, nous arrêtant ici et là, ressemblant à deux gars normaux traînant au centre commercial.

Jake tout seul. Feuilletant le magasin Nike, prétendant être encore intéressé par quelque chose d'aussi inoffensif et normal que le sport.

Tobias avec Rachel. Elle, portant un sac de chez Express et un de chez Bebe. Lui, ayant l'air légèrement mal à l'aise et hors de propos.

Enfin, Cassie. Dans un jean qui lui allait réellement.

Accidentellement exprès, nous nous sommes retrouvés. Ax voulait acheter une boîte de brioches à la cannelle. Jake pensait qu'un Pepsi serait bien. Qu'en savez-vous ?

Nous nous sommes rassemblés à une table vide et pendant qu'Ax se gavait et que je faisais semblant de feuilleter une bande dessinée que j'avais sortie de ma poche arrière, nous avons raconté aux autres ce qui s'était passé.

« Tu sais que tu as pris un énorme — et je rajouterai, stupide — risque, Marco, » dit Jake, gardant sa voix basse et son expression neutre.

« Ouais, ben on a obtenu ce qu'on voulait, » dis-je. « On est entré. Et on a pu confirmer que Gafinilan est un peu un électron libre. »

« Oui, » approuva Ax, bien qu’il soit difficile de le prendre au sérieux avec du glaçage sur le menton. « Son humeur ne semble pas parfaitement stable. Mais c'est un excellent jardinier. Et il a créé une couverture humaine impressionnante. »

« Ouais, jusqu'aux essuie-tout à motifs, » murmurai-je en jetant la bande dessinée sur la table. « L'endroit est trop parfait. »

Rachel se pencha vers la conversation. « On dirait qu'il surcompense. Qu'il essaie trop. C'est compréhensible. Il doit être effrayé. »

« De qui ? » demanda Tobias. « De nous ou des Yirks ? »

Jake avala le reste de son soda. « Il veut rencontrer le prince d’Ax. Je dis qu'on lui rende visite. »

« Pas une bonne idée, mec. Écoute, j'ai un très mauvais pressentiment sur ce type. Cette situation. »

Nous nous sommes rassemblés à une table vide et pendant qu'Ax se goinfrait et que je faisais semblant de feuilleter une bande dessinée que j'avais sortie de ma poche arrière, nous avons raconté aux autres ce qui s'était passé.

« Tu sais que tu as pris un énorme — et je rajouterai, stupide — risque, Marco, » dit Jake, gardant sa voix basse et son expression neutre.

« Ouais, ben on a obtenu ce qu'on voulait, » dis-je. « On est entré. Et on a pu confirmer que Gafinilan est un peu un électron libre. »

« Oui, » approuva Ax, bien qu’il soit difficile de le prendre au sérieux avec du glaçage sur le menton. « Son humeur ne semble pas parfaitement stable. Mais c'est un excellent jardinier. Et il a créé une couverture humaine impressionnante. »

« Ouais, jusqu'aux essuie-tout à motifs, » murmurai-je en jetant la bande dessinée sur la table. « L'endroit est trop parfait. »

Rachel se pencha vers la conversation. « On dirait qu'il surcompense. Qu'il essaie trop. C'est compréhensible. Il doit être effrayé. »

« De qui ? » demanda Tobias. « De nous ou des Yirks ? »

Jake avala le reste de son soda. « Il veut rencontrer le prince d’Ax. Je dis qu'on attende avant de t'envoyer. »

Jake haussa les épaules. « Pour quoi ? Pour que le visser le saisisse ? Pour que Gafinilan dise au visser qu'il y a au moins un 'bandit Andalite' humain ? »

« C'est risqué, » ajouta Cassie. « Marco a raison. »

« On prend des précautions, comme d'habitude. J'y vais avec une couverture. »

Jake se leva. « Je dois rentrer. Ma mère cuisine un de mes plats préférés ce soir. Si je suis en retard, elle se posera des questions. »

« Je sors avec toi, » dit Cassie.

« Prévoir que je rencontre Gafinilan dès que possible, » dit Jake. « Peut-être demain soir. »

« Moi aussi, je m'en vais. » Tobias se leva et agita ses bras. « Cet endroit me met mal à l'aise. Ax-man ? Tu viens ? »

Ax tapota son ventre. « Oui, Tobias. Je crois que je suis rassasié pour le moment. » Il se leva et ramassa les restes déchiquetés de la boîte de Cinnabon.

C'était moi et Rachel, seuls.

Je bombai le torse et souris. « Une raison particulière pour laquelle tu voulais être seule avec moi, Rachel ? »

« Oui. Pour te voir agir stupidement. Comme d'habitude. » Elle s'adossa à son siège. « Je suis sérieuse, Marco. Je ne suis pas d'humeur. »

Je levai les mains, concédant la défaite.

« D'accord, d'accord. Alors... ? »

« Souvent, tu es un grand cynique bizarre, tu sais ? »

Je ricanai. « Euh, merci, je suppose.

« Mais tu es aussi le meilleur pour savoir quand quelque chose sent vraiment mauvais. Je peux ignorer tes blagues nulles, mais je ne peux pas ignorer tes instincts paranoïaques. »

« Merci, encore une fois, » dis-je.

Rachel fronça les sourcils. « Je suis sérieuse. Écoute, tu ne laisses pas Jake rencontrer Gafinilan avant d'y retourner toi-même. Ne te fatigue pas à le nier. Tu as un plan. Je veux savoir ce que c'est. »

Rapidement, avec désinvolture, je jetai un coup d'œil autour de moi. « Pourquoi ? Pour que tu puisses le dire à ton copain-oiseau et me faire foirer avec Jake ? »

« Non, espèce d'idiot, » siffla Rachel. « Pour que je puisse venir avec toi. Tu auras besoin de quelqu'un pour te couvrir. »

« Tu vois ! Je savais que tu t'en préoccupais. »

BAM !

Et c'est à ce moment-là que le pied de Rachel a frappé en plein sur mon tibia.