Le blog de Serpentfou

Mes fictions et mes opinions dont tout le monde se fout

🇫🇷 Français

Intégral d’Animorph en français

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Resume

L’intégral d’animorph en français (traduction fait par moi avec chat GPT).

Chapitre 8 - Rachel

Humaine. Redeviens humaine !

Je me concentrais de toutes mes forces sur cette seule pensée. Je fermai les yeux et essayai de me souvenir de qui j'étais. À quoi je ressemblais.

Je sentis mon corps changer. C'était une sensation horrifiante. J'entendais les os craquer. Je ressentais une nausée soudaine alors qu'un estomac humain réapparaissait. J'avais l'impression de démanger de partout alors que la chair absorbait les plumes.

L'avais-je déjà fait ? Cela ne semblait pas possible. C'était dégoûtant. Grotesque.

J'ouvris les yeux.

Juste au-dessus de moi ! Qu'est-ce que c'était ?

Des bouches avec des dents aiguisées comme des aiguilles ! Des yeux fixes ! Des lames tourbillonnantes !

Ça me poursuivait !

Devais-je voler ? Devais-je courir ? Qu'étais-je ?

Je bondis, espérant avoir des jambes.

Oui ! Je pouvais courir. Oui ! Je courais. Je courais ! Mes propres pieds nus flottaient devant moi. Des pieds humains. Mes bras pompaient, mais ils semblaient encore étranges. Les os étaient mal connectés. Je courais ! Sur des aiguilles de pin qui piquaient la plante tendre de mes pieds.

B-R-R-A-A-A-K-K !

C'était derrière moi ! Ça a traversé un arbre de quatre pieds d'épaisseur. Ça l’a mâché et a laissé derrière lui des échardes et de la sciure.

"NON !" criai-je, et ma voix était presque humaine.

NON ! NON ! Ça me poursuivait. Ça voulait me tuer. Pourquoi ? Pourquoi ? Qu'avais-je fait ? Qui étais-je, pour que ce monstre veuille me détruire ?

Je courais aussi vite que je pouvais, mais c'était plus rapide. Des arbres entiers étaient arrachés du sol pour lui faire place. Le sol lui-même était déchiré comme par une immense charrue. Le hurlement de la destruction m'entourait.

Que m'arrivait-il ?

"Aidez-moi !" criai-je. Et maintenant ma voix était vraiment humaine. Les dernières transformations se produisaient. Mes bras pompaient désormais avec fluidité. Mes yeux voyaient au-delà d'un nez humain normal. Le bec avait disparu.

Mais la bête... la BÊTE ! Elle était sur moi !

Soudain, une route ! Des voitures qui filaient à toute vitesse !

Je courus vers la route. La bête me poursuivait, déchirant un chemin à travers les bois.

Des voitures passant en trombe ! Si je me précipitais sur la route, elles me heurteraient. Si je m'arrêtais, la bête me dévorerait.

Je courus.

SWOOOOM ! Une voiture me frôla de quelques centimètres. Six voies ! Une autoroute ! Je courus, espérant désespérément survivre.

Des klaxons ! Des klaxons tonitruants !

Un camion.

La bête.

Elle heurta le camion, ou le camion la heurta. Je ne sais pas lequel.

La cabine du camion était écrasée. J'aperçus rapidement le conducteur qui criait, s'acharnant frénétiquement sur le volant.

Puis la remorque, celle avec l'inscription BEN AND JERRY'S, s'écrasa contre la bête de poussière.

Des roues crissantes, hurlantes ! Puis, WHAM !

Je trébuchai et m'étalai sur la bande médiane. Je roulai sur une pente herbeuse jusqu'à de l'eau sale. Je levai les yeux juste à temps pour voir le camion se renverser et déraper sauvagement sur l'autoroute, projetant des étincelles.

La bête déchiqueta la remorque. La déchiqueta ! Des pots de glace explosèrent comme des grenades à main. Au milieu de la terreur, je fus bombardé par des pots de Cherry Garcia et de Wavy Gravy.

La bête s'éleva du camion. Le conducteur grimpa hors de la cabine et s'enfuit.

Alors que la bête s'élevait dans les airs, une centaine d'yeux maniaques regardaient autour. Elle me vit. Il n'y avait aucun doute, elle m'AVAIT vu.

Mais les yeux semblaient confus. Ils paraissaient perdus. La bête me vit, mais ne me reconnut pas.

Soudain, alors que je me recroquevillais dans le fossé de la bande médiane, la bête se dissout simplement en un nuage ; de poussière.

Elle se dissout et s'envole.

Le trafic s'était arrêté sur les six voies, alors que les gens sortaient par leurs fenêtres pour assister au spectacle d'un semi-remorque couché en travers de la route.

Je sortis péniblement du fossé. Je tremblais tellement que je pouvais à peine me tenir debout. J'étais boueux, mouillé et pieds nus, vêtu d'un léotard noir. Je traversai la route en titubant, vers l'abri des bois.

Un homme avec un caméscope sortit de sa voiture et commença à filmer l'épave. Au loin, on entendait le hurlement d'une sirène.

Je voulais juste partir.

Qui que je sois.