Le blog de Serpentfou

Mes fictions et mes opinions dont tout le monde se fout

🇫🇷 Français

Intégral d’Animorph en français

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Resume

L’intégral d’animorph en français (traduction fait par moi avec chat GPT).

Chapitre 22

<Tirez vers le haut ! Tirez vers le haut ! Prince de guerre Elfangor !> Une transmission urgente du commandant de l'escadron de chasseurs. Sur l'écran de visualisation : un tanker Des-badeen au design distinctif en forme de huit.

<Coupe positive de la poussée à zéro. Compensateurs de vitesse engagés.> La voix informatique du chasseur diffusait des données en thought-speak avec un calme admirable. <Grande obstruction extraterrestre devant. Impact dans deux secondes.>

Chaque particule de mon corps se concentra sur le trou du huit. Guider le vaisseau à travers cette ouverture. Le franchir était mon seul espoir.

La voix de l'ordinateur : <Dégagement requis non trouvé. Avertissement. Avertissement. Capsule de sauvetage activée !>

Je tâtonnai frénétiquement pour trouver les attaches. Les côtés du vaisseau raclèrent et s'enflammèrent. Une chaleur brûlante me brûla les bras et le flanc.

Ka-choomp !

Le vaisseau m'éjecta dans l'espace. Mais je ne pouvais pas éviter le vaisseau Des-badeen ! Le mur gris d'acier remplissait ma vision !

<Ahhhh !>

Je frappai comme une balle.

Des tiges de feu dans chaque os. Mon corps projeté de mur en mur tandis que la capsule filait de façon incontrôlable à travers l'espace. Les étoiles zébraient l'obscurité. Le vaisseau Dôme. Trop loin... trop loin. J'étais seul.

Le rouge colorait l'air. Des cris et des hurlements remplissaient ma tête. La bataille faisait rage sur le monde natal des Taxxons.

"Sssseeeeeyaaa !"

Une centaine de dents de Taxxon mordirent ma jambe.

"Sssreeee !"

Une autre bouche entailla mon avant-bras.

Je devais me battre ! Tuer pour survivre !

Sshhhwing ! Je fouettai ma queue depuis l'arrière et tranchai net son ventre.

"Skkkreeeee-eeeeeee !" Un cri d'horreur que je n'oublierai jamais. Mon premier meurtre.

Je regardai le deuxième Taxxon. Dans ces yeux gélatineux. Ceux qui disent qu'on ne peut pas lire l'émotion dans les yeux des Taxxons sont des idiots. J'y vis de la terreur. Un appel à la vie. Mes cœurs battaient la chamade. Nausée.

"Ssssnnnnaaaaa !"

Je découpai un trou béant dans son flanc. Il relâcha mon bras. Tomba au sol, hurlant de douleur. Je me retournai, et avec un bruit de haut-le-cœur, expulsai l'herbe du matin.

C'était donc cela, la guerre.

Je me tenais sur l'herbe près du lac du vaisseau Dôme. Je regardais dans les cristaux qui émergeaient de l'eau. Un vert séduisant, hypnotique.

Loren. Je désirais l'avoir ici à mes côtés. Entendre dire mon nom. Voir notre fils.

J'effectuai un rituel pour sa sécurité et sa santé.

Cinq ans depuis que l'Ellimist m'avait renvoyé à mon époque. Cinq ans depuis que j'avais quitté ma vie sur Terre pour reprendre ma forme Andalite et honorer mon devoir.

Et je pensais à mon avenir. Accomplirais-je quelque chose dans cette lutte pour la liberté ? La lutte, la douleur, la solitude endurées étaient-elles vaines ? Mourrais-je avant de vaincre l'ennemi ?

La lame glacée de la queue contre mon front refroidissait mon esprit fiévreux. Elle me gardait en vie.

< Tu n'es pas seul dans ta souffrance. Tu peux mourir, Tobias, mais jamais seul. Tu fais partie d'une légion de grands guerriers. Des Andalytes vaillants qui sont morts pour la liberté. Ta lignée est courage et bravoure. Si tu vis, tu portes notre flambeau. Un fardeau porté par beaucoup. Un honneur singulier... >

La luminosité commençait à s'estomper.

Une dernière vague accablante de choses vécues par Elfangor. Guerrier. Intellectuel. Oh, comme il avait vécu ! Enduré. Accompli. Un sens du but. Des choses que je ne pouvais pas comprendre. Des choses que je pouvais. Des choses que je pourrais devenir.

De plus en plus faible. Jusqu'à devenir un point de lumière. Je sentais mon corps trembler et je savais que je mourais. Ce point était la vie.

< Je ferai parler la vermine andalite ! > La voix lointaine et menaçante de Visser Trois frappa mon oreille.

Accroche-toi au point. Tiens bon !

Juste au moment où la lumière allait s'éteindre, je sentis l'appareil de torture vaciller, puis s'arrêter. Le point de lumière commença à croître. Jusqu'à ce que je ne regarde plus dans les ténèbres, mais voie le cube autour de moi. J'étais aplati contre le sol. Vaincu, mais vivant.

La dernière, faible trace de la voix d'Elfangor :

< Par respect pour la vie, tu dois endurer. >