Le blog de Serpentfou

Mes fictions et mes opinions dont tout le monde se fout

🇫🇷 Français

Intégral d’Animorph en français

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Resume

L’intégral d’animorph en français (traduction fait par moi avec chat GPT).

Chapitre 21

<Prêt, Marco?> demanda Tobias.

<Je suis prêt? Sitting Bull était-il prêt pour le général Custer? Le général Schwarzkopf était-il prêt pour Saddam Hussein? Le général Washington était-il prêt pour qui que ce soit qu'il ait battu?>

<Donc, tu dis que tu es prêt alors?>

<Oh, oui. Je suis prêt.>

Chaque muscle de mon corps était en éveil, électrique, impatient de courir, de sauter, d'attaquer ! J'avais de longues griffes et des dents acérées, spécialement conçues pour déchirer ma proie. Membre par membre. J'avais un moteur qui pouvait fonctionner sans arrêt pendant des heures. Sans même penser à se fatiguer !

<D'accord, il vient juste d'atteindre la porte.>

Pas que j'avais besoin qu'on me le dise. Mes oreilles ultra-sensibles l'entendaient très bien, même par-dessus le rugissement des vagues. Mon nez, des milliers de fois plus sensible que celui de n'importe quel humain, avait capté son odeur dès qu'il avait franchi sa porte d'entrée.

J'entendis le son familier de la clé tournant dans la serrure, le grincement des gonds alors que la porte s'ouvrait. Mon nez fut bombardé par son odeur, si forte, si familière. Seulement cette fois, il y avait une nouvelle odeur ajoutée au mélange habituel de savon, de déodorant et de détergent à lessive.

La peur.

Une odeur encore plus puissante que Right Guard ou Old Spice. C'était une odeur que j'adorais. Une odeur pour laquelle je vivais. Une odeur qui m'attirait comme un requin vers le sang.

Un grondement commença au fond de ma gorge, un avertissement inconscient, instinctif à ma proie qui disait : « Je viens te chercher. »

<Reste en arrière,> dit Tobias. <Il n'est pas encore sorti. Il te cherche.>

Réprimant l'envie puissante d'attaquer, je restai accroupi dans les buissons juste à l'extérieur de la porte.

<D'accord,> dit Tobias d'un ton hésitant, <il arrive - MAINTENANT !>

CLAC ! La porte se referma derrière lui. William Roger Tennant prit la fuite sur la plage, courant à deux fois sa vitesse habituelle. Plutôt rapide.

Mais pas assez vite. Je jaillis des buissons. J'étais sur lui en quelques secondes.

J'avais des jambes puissantes faites pour courir et sauter. J'avais des griffes et des dents capables de déchiqueter un homme. Mais tout cela n'était rien comparé à mon arme la plus terrifiante de toutes.

Ma voix.

"Arararararararararararrrrrrrrrrr !" aboyai-je.

Il accéléra. Mais il savait qu'il était condamné. L'odeur de sa peur, encore plus forte maintenant, me guidait comme un missile à tête chercheuse.

Je bondis. À un mètre du sol ! Je mordis dans sa chemise avec ma mâchoire de fer et m'y accrochais, faisant un mouvement de nage avec mes pattes pour que mes griffes puissent griffer ses jambes et ses bras nus.

"Stupide - !" hurla Tennant. Avec quelques autres mots que je ne peux pas répéter.

Il faisait dix fois ma taille. Un humain d'un mètre quatre-vingt face à un caniche nain d'un demi-mètre. Un coup de pied ou de poing bien placé et il aurait pu m'écraser les côtes ou le crâne.

Mais il ne pouvait pas faire ça. Vous voyez, il y avait trop de témoins. Beaucoup trop de gens sur la plage qui seraient horrifiés de voir le grand amoureux des animaux William Roger Tennant battre à mort un pauvre caniche innocent.

Quelques gars jouant au frisbee s'arrêtèrent pour regarder l'action. Ils éclatèrent de rire en réalisant ce qu'ils voyaient. Un homme d'un mètre quatre-vingt tourmenté par un caniche nain déchaîné.

Tennant s'arrêta net. L'arrêt soudain fut suffisant pour me faire perdre ma prise et m'envoyer voler. Je retombai sur mes pattes et me retournai pour lui faire face.

"Je te tuerai, Andalite," siffla Tennant, assez bas pour que personne d'autre n'entende.

Les chiens n'ont pas une très bonne vision. C'est un peu plus flou que la vue humaine. Et bien qu'ils puissent en quelque sorte voir les couleurs, ce qu'ils voient n'est guère plus coloré qu'une image sur une télé en noir et blanc.

Mais je pouvais lire l'expression sur le visage de William Roger Tennant suffisamment bien. Sa bouche était tordue en un rictus vicieux. Ses yeux bouillonnaient de haine. Sa joue droite tressaillait de façon incontrôlable.

"Tu m'entends, sale bête ?" siffla-t-il. "Je te tuerai !"

Je bondis à nouveau. Je réussis à attraper son short, le déchirant presque de ses hanches.

Vous voyez la petite fille dans la publicité Coppertone ? Avec le chien qui tire sur son maillot de bain ? Tennant ressemblait exactement à cette petite fille alors qu'il se précipitait vers son manoir, tenant désespérément son short d'une main.

Je lâchai prise quand nous atteignîmes la grille. Il l'ouvrit rapidement et entra. Non sans me lancer un dernier regard méprisant avant de la refermer derrière lui.

<Bon travail,> dit Tobias, atterrissant sur un arbre juste au-dessus de moi. Il tourna la tête et me regarda avec un œil de mouette. <Ce plan pourrait bien fonctionner.>