Chapitre 21

<Tu le feras parce que si tu ne le fais pas, je trouverai un moyen de dire au Visser Trois qui l'a piégé,> dis-je à Eslin, le traître Yeerk.

J'étais dans l'observatoire. Nous étions seuls, juste tous les deux. Eslin me lança un regard haineux.

« Ordure d'Andalite. Tu n'as même pas pu tuer le Visser. Qu'est-ce qui ne va pas ? T'a-t-il trop effrayé ? »

<Juste lance le logiciel,> dis-je. <J'ai une transmission à faire. Cette fois-ci, Eslin, et je disparaitrai de ta misérable vie. Fais-le.>

Il fallut plusieurs minutes pour établir la transmission en Z-space. Et il fallut quelques instants de plus avant que je sois de nouveau connecté au grand Lirem.

<Je ne pourrai probablement pas rappeler,> dis-je. <J'ai un message à transmettre. À l'épouse d'Alloran-Semitur-Corrass, de la part de son mari.>

C'était plutôt agréable de voir les yeux du vieux Lirem s'écarquiller soudainement. Vous voyez, il savait exactement qui était Alloran. Ce qu'il était.

<Son mari lui envoie son amour. Il espère toujours le jour où il sera libéré.>

<C'est tout ce que tu as à dire, aristh Aximili?>

<Non... J'ai ceci à dire aussi. Vous avez essayé de sauver les Hork-Bajir, et vivez encore selon toutes nos lois. Gardant toujours tous nos secrets. Mais vous avez échoué.>

<Ne dis pas ce que tu t'apprêtes à dire, Aximili,> avertit Lirem. <Ne désobéis pas aux lois de notre peuple.>

<Je... Prince Lirem, ces humains sont mon peuple maintenant. Et, monsieur, avec tout le respect que je dois à la loi et à vous, je ne laisserai pas les humains être détruits comme les Hork-Bajir ont été détruits. Pas tant que je vivrai.>

Les yeux de Lirem se plissèrent dangereusement. <Cela doit être de famille,> grogna-t-il. <Tu es comme ton frère, Elfangor.>

Je ris. <Merci, Prince. Merci beaucoup.>