Le blog de Serpentfou

Mes fictions et mes opinions dont tout le monde se fout

🇫🇷 Français

Intégral d’Animorph en français

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Resume

L’intégral d’animorph en français (traduction fait par moi avec chat GPT).

Chapitre 4

Je retrouvai Tobias dans sa prairie.

Il me vit arriver et descendit du ciel, féroce, sauvage, une chose de beauté dangereuse.

<Salut, Rachel. As-tu des nouvelles de Jake concernant la mission?>

"Je n'ai pas vu Jake. Ne t'inquiète pas, il nous fera savoir s'il y a du meurtre à faire. Ha ! Rayon Anti-Morphing ! Il faut admirer les Yirks : ils n'arrêtent jamais d'essayer. Ils n'arrêtent jamais d'essayer de nous abattre ! Maintenant, volons !"

Je commençai à morpher. Ma morphose d'oiseau de proie est le pygargue à tête blanche. C'est tout à fait approprié. Rien contre les faucons, mais les aigles sont plus grands, plus dangereux. Je suis sûre que si Tobias pouvait recommencer, il se retrouverait piégé en tant qu'aigle.

Le mauvais côté de la morphose en aigle est le rétrécissement. On devient plus petit. Beaucoup plus petit, et votre première pensée est, Hé, plus petit c'est plus faible et il est hors de question que je veuille être plus faible !

Mais ensuite, vous sentez vos lèvres humaines faibles et inutiles se durcir et s'étirer, formant le terrible bec d'aigle jaune, recourbé, déchirant, et vous pensez, Ha ! Plus petit, oui, mais pas plus faible !

Vous regardez le motif des plumes alors qu'il se dessine sur votre chair, et ressentez la démangeaison étrange et distante lorsque ces motifs deviennent tridimensionnels.

Vos os se creusent et rétrécissent, vos bras se tordent et pivotent, vos entrailles se mélangent, fondent et se reforment en organes inhumains.

Tes pieds, tes pieds humains doux, trapus, maladroits fondent comme de la cire et se durcissent ensuite en serres.

Aussi merveilleux que soit le bec de l'aigle, ce sont les serres qui sont les véritables armes. Si puissantes qu'elles peuvent attraper et tenir un jeune agneau. Elles peuvent saisir, presser et pénétrer chair, organes, crâne et cerveau.

Des yeux qui peuvent voir une puce sauter sur le dos d'un lapin à cinquante mètres ! Des oreilles qui peuvent entendre une souris éternuer ! Des réflexes comme l'éclair !

Une créature merveilleuse. Un prédateur naturel. Rapace ! Le tueur venu du ciel !

Je me demandais si je pouvais battre Tobias dans un combat aérien. Il était plus maniable et expérimenté. Mais j'avais la force brute.

Eh bien, peut-être un autre jour. Tobias était un vrai guerrier. Le bon type de partenaire pour moi. Quelqu'un qui comprenait que -

<Prêt?> demanda Tobias. <Allez, il y a de belles ascendances thermiques qui montent de l'autoroute aujourd'hui avec ce soleil.>

Je battis des ailes. Je me tournai pour attraper un léger vent de face. Mes ailes se remplirent et je m'envolai.

Nous montions, montions, montions. Tobias avait raison ! Les thermiques au-dessus de l'autoroute, la chaleur bouillonnant du béton chauffé par le soleil et des moteurs de voiture étaient comme un ascenseur sous nos ailes.

Encore et encore !

Nous étions des dieux ! Nous aurions pu voler jusqu'au soleil ! Les humains dans leurs voitures étaient des créatures chétives, flasques, médiocres, limitées, très, très loin en dessous de nous.

À un demi-mile de hauteur, il y avait une brise délicieuse et fraîche que nous utilisions pour nous propulser en avant, survolant usines et parkings, prairies, ruisseaux et bois.

Puis...

Très, très bas, si loin qu'aucun humain n'aurait jamais pu le repérer, un banc de poissons, rapides et argentés, dans un ruisseau décoré de guirlandes d'eau blanche.

Je déversai de l'air, repliai mes ailes en arrière et plongeai.

L'élan !

Le frisson !

J'étais un aigle étant un aigle. Pur rapace ! Pure extase !

Cela me parut une bonne pensée. <Tobias !> criai-je. <Pur rapace, pure extase ! Ah HAH !>

<Rachel, que fais-tu ?>

En bas, en bas, en bas, si vite que le vent était un ouragan sur mes ailes. Puis, ralentir juste un peu, utiliser ma queue pour viser, pour changer ma trajectoire alors que je choisissais une seule victime particulière.

Mes yeux d'aigle, adaptés par la nature pour voir à travers l'eau, filtrant l'éblouissement, voyaient tout : six poissons, six truites, tous inconscients, et un, un que j'ai choisi, mourrait !

Toi ! Tu ne vivras jamais pour chasser un autre leurre de pêcheur ! J'ai choisi que tu meures !

Je ramenai mes serres en avant.

Je déployai mes ailes.

Une éclaboussure !

La sensation soudaine, délicieuse de mes serres frappant fermement une chair froide.

Frappe !

Je serrai et les serres s'enfoncèrent profondément. Le poisson, seulement maintenant conscient de son destin, se tortilla. Impuissant ! Je suis l'aigle ! Tu ne peux pas me résister !

Je battis des ailes, transportant la créature spasmodique jusqu'à la berge. Je me posai sur un rocher plat. Je me stabilisai avec une serre et tenais ma victime de l'autre.

Je plongeai dans ses yeux stupides et terrifiés, et avec mon bec acéré je le déchirai. Les écailles volèrent. Les entrailles du poisson se déversèrent.

J'ai enfoui mon bec jusqu'aux yeux dans la chair fraîche et frémissante. Je sentais le cœur battre encore.

J'ai mangé le poisson, arrachant de gros morceaux et les engloutissant.

<Rachel ! Que fais-tu ? As-tu perdu le contrôle de la transformation ?>

<Qu'est-ce que je fais ? Je mange ce poisson. Il est à moi ! Recule ! C'est ma proie. MA proie !>

J'ai mangé le cœur. Puis, il a cessé de battre.