Le blog de Serpentfou

Mes fictions et mes opinions dont tout le monde se fout

🇫🇷 Français

Intégral d’Animorph en français

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Resume

L’intégral d’animorph en français (traduction fait par moi avec chat GPT).

Chapitre 20

Aloth tira.

Tseeew !

Trop tard ! Le visser était à terre, s'était réfugié derrière le podium.

Toujours dans ma ligne de mire. Toujours dans mon viseur.

Il fallait tirer. Il avait assassiné Elfangor.

Il fallait tirer.

Aloth tira à nouveau. Le podium crépita et sauta avec une décharge électrique.

Il fallait...

Des renforts arrivaient. Deux Hork-Bajir firent irruption par une porte latérale. Pourquoi les Contrôleurs humains ne tiraient-ils pas ?

Bien sûr. Ils étaient désarmés. Le leader paranoïaque ne pouvait pas se tenir là et s'adresser à une salle pleine d'hommes armés, Contrôleurs ou non.

Gonrod tira.

Le dos du visser fut brûlé par le rayon.

<Tire, Aximili, tire !> me criai-je. <Tire !>

Je tirai. Je ne savais même pas que je l'avais fait, je ne réalisai pas que j'avais pris la décision.

Je sentis la chaleur de l'arme dans ma main.

J'ai vu le rayon incinérer le sol de la scène où Visser Trois se trouvait quelques secondes auparavant.

Raté !

Non, pas un raté. J'avais attendu trop longtemps. J'avais laissé passer le moment.

Le visser était en train de se transformer en quelque chose de petit. Une partie de moi, une partie lointaine et rationnelle, nota que le visser avait finalement commencé à comprendre que parfois, être plus grand n'était pas mieux.

Les gardes du corps Hork-Bajir se rapprochèrent autour du podium. Des humains-Contrôleurs hurlants sortirent de la salle de réunion, la vidant en quelques secondes.

Mais la salle de réunion ne resta pas vide longtemps. Cinq portes autour de la pièce s'ouvrirent, et un bataillon de Hork-Bajir fit irruption.

Gonrod poussa un cri d'effroi. Un bataillon de Hork-Bajir est terrifiant à voir.

Les Hork-Bajir nous repérèrent, Gonrod et moi, sur le balcon presque immédiatement. Avec une agilité surprenante, ils formèrent une pyramide. D'autres Hork-Bajir escaladèrent jusqu'au balcon en utilisant les différentes lames et cornes de leurs camarades comme marches.

Tseeewww ! Tseeewww ! Tseeewww ! Tseeewww ! Tseeewww !

Gonrod tira de manière désordonnée. En panique. Ses tirs faisaient des dégâts, mais pas assez.

Et moi ? J'étais figé.

Quatre Hork-Bajir se propulsèrent par-dessus la balustrade du balcon.

Tseeewww ! Tseeewww ! Tseeewww ! Tseeewww !

Quatre Hork-Bajir tombèrent avec des trous parfaitement placés dans leur poitrine. Les corps tombèrent lourdement. Gonrod devait avoir tiré. Je tournai mon œil sur la tige pour regarder. Mais il n'était plus avec moi.

Aloth ! Il était arrivé en courant autour du balcon.

Arbat ? Où était-il ? Et où était Gonrod ?

<Saute !> cria Aloth.

Je sortis de ma transe. Côté à côté, Aloth et moi courûmes le long du balcon et sautâmes par-dessus le côté. J'atterris mal, étalé parmi les chaises. Je me relevai en hâte. Rien de cassé.

Tseeew ! Tseeew !

Aloth tira dans la masse de Hork-Bajir.

Au-dessus !

Deux Hork-Bajir tombant sur Aloth.

Tseeew !

Je tirai et touchai l'un d'eux au bras. L'autre tomba lourdement. J'utilisai ma queue et le fis tomber.

Aloth me fit un signe de tête bref. Puis, <Sortons d'ici, Aristh.>

Nous courûmes, sortant par l'une des portes. Dans un couloir. Arbat était là. Il tirait méthodiquement de gauche à droite, repoussant les Hork-Bajir.

<Arbat ! Par ici. Nous te couvrirons !> cria Aloth.

Aloth et moi commençâmes à tirer dans la masse de l'ennemi. Arbat recula pour nous rejoindre. Les Hork-Bajir se cachaient dans les embrasures des portes.

<Visser Trois ! Il s'est échappé !> cria Arbat.

<Oublie Visser Trois. La mission est annulée.>

<Où est Gonrod ?> demandai-je.

<Je pense qu'il est...> Aloth regarda à gauche, détournant momentanément ses yeux.

Hork-Bajir, derrière nous !

Je me retournai.

<Arggghhhhh !> Aloth tomba lourdement, les deux genoux avant lacérés par un Hork-Bajir. Il leva son arme mais le Hork-Bajir abaissa sa lame de coude et le trancha de l'épaule au jarret.

Je tirai. Le Hork-Bajir tomba. Puis j'avançai. Me frayant un chemin et tirant comme je l'avais vu faire Arbat.

Ma queue claqua et siffla en tranchant les mains d'un Hork-Bajir qui tentait de saisir mon bras. D'autres Hork-Bajir reculèrent, alarmés.

Aloth était blessé. Gravement. Mais il pouvait survivre. Tout ce dont il avait besoin, c'était d'espace pour pouvoir se relever. Et sortir.

Les Hork-Bajir commencèrent à battre en retraite.

Avec une de mes antennes oculaires, je vis Aloth se relever.

Tseeewww !

Aloth s'effondra au sol. Il était mort. Touché en pleine tête.

Par Arbat.

Un accident ?

Non. Impossible !

<Retraite !> ordonna Arbat, tonnant en passant à côté de moi.

Aloth était mort. Gonrod probablement aussi. Arbat était aux commandes.

Assassin !

Mon esprit vacillait. Que pouvais-je faire ? Les Hork-Bajir se regroupaient pour une nouvelle charge.

Je battis en retraite.

Je courus. Courus alors que mon cerveau rejouait la scène encore et encore. Arbat avait tiré sur Aloth !

Dehors. Dans l'air de la Terre.

<Je te tiens,> appela Estrid sèchement depuis le vaisseau. <Continue. Juste devant toi !>

Le vaisseau camouflé scintilla et apparut, planant au-dessus de l'aire de jeux. Deux enfants et leurs parents auraient une histoire à raconter que personne ne croirait.

Je bondis vers la rampe, Arbat juste à côté de moi.

Le camouflage tomba.

<Aloth ?> demanda Estrid.

<Fais-nous sortir d'ici !> hurla Arbat.

Le vaisseau démarra et s'éloigna.

Lorsque nous atteignîmes le pont de commandement, je pris une profonde inspiration. Gonrod était déjà à bord. Travaillant frénétiquement aux commandes, Estrid à ses côtés.

<Je diffuse de la vapeur de plexine sur une grille de deux mille miles,> dit-il. <Cela devrait empêcher les capteurs de leur vaisseau-lame de détecter notre perturbation atmosphérique. Où est Aloth?>

<Aloth est mort,> lui dis-je d'une voix serrée. <Il a détourné le regard du combat - a cherché à te voir - et a été blessé.>

Gonrod tira sur un levier. Le vaisseau fit une montée verticale brusque. <J'ai pensé qu'il était préférable de battre en retraite pour des raisons stratégiques.> La voix de Gonrod était défensive.

Battu en retraite ? Gonrod avait fui comme un lâche !

<Le rapport indiquera que tu as battu en retraite pour des raisons stratégiques afin de nous permettre de nous échapper,> dit Arbat alors que nous montions en flèche. <Il indiquera également que j'ai mis fin aux jours d'Aloth car il était trop blessé pour s'échapper,> ajouta-t-il, soutenant mon regard.

<Il ne l'était pas !> protestai-je. <Il aurait pu retourner au vaisseau sain et sauf. Avec notre aide.>

<Mais nous ne pouvions pas prendre ce risque, n'est-ce pas ?> répondit Arbat calmement. <Nous ne pouvions pas risquer qu'un autre corps andalite devienne un hôte Yeerk.>

Je tremblais. De colère. De peur. Et de confusion.

Arbat avait eu deux occasions de tuer le Visser Trois. Il avait échoué dans les deux cas. Et il avait tué l'officier qui avait reçu l'ordre de tuer le visser s'il ne le faisait pas.

Que se passait-il ici ? Quelle motivation possible pouvait-il avoir pour saboter la mission de sa propre unité ?

Estrid me parla. <Aximili. Tu es contrarié. Calme-toi.>

<Elle a raison,> dit Arbat. <Ne pleurons pas un guerrier tombé. Honorons sa mémoire en le vengeant.>

Il tourna ses deux antennes oculaires dans ma direction. <Maintenant, parle-moi du bassin Yeerk.>