Le blog de Serpentfou

Mes fictions et mes opinions dont tout le monde se fout

🇫🇷 Français

Intégral d’Animorph en français

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Resume

L’intégral d’animorph en français (traduction fait par moi avec chat GPT).

Chapitre 19

Tu roules. Te remets sur pied.

À quoi sert une morphose en cafard ? À quoi sert n'importe quelle morphose maintenant ? Le T-rex va te transformer en dîner avant que tu aies une chance de te transformer.

La tête massive redescend. Si proche que tu peux voir la peau granuleuse, regarder dans une narine sombre et humide.

Instinctivement, tu te caches derrière un arbre.

Tu concentres une petite partie de ton cerveau sur le cafard. Imagine le petit corps facilement compactable. Désire devenir lui.

"HrrrrrRRROOOOAAAARRRR !" Le T-rex hurle de rage.

WHAM ! WHAM !

Il contourne l'arbre pour t'atteindre.

Tu ne peux pas te cacher.

Tu ne peux pas le distancer.

Tu ne peux pas te transformer assez vite.

Une seule chance.

Tu cours droit vers la gueule béante. Éclaboussé par la salive dégoulinante du dinosaure. Érafles ton dos contre le menton énorme.

Tu cours entre les jambes du dinosaure aussi grandes que des colonnes massives. Sous un ventre qui s'élève au-dessus de toi comme un plafond bas et gris et granuleux.

Le T-rex ne peut pas t'atteindre. Il ne peut pas passer sa tête massive sous ses jambes. Il saute et se retourne, tournant presque gracieusement sauf pour l'arbre qu'il renverse avec sa queue.

Alors que tu cours, tu commences à rétrécir. Quatre pieds. Trois pieds trois quarts. Trois pieds et demi.

En regardant tes pieds, tu vois ta poitrine se couvrir d'une plaque d'armure en carapace de cafard brun. C'est dégoûtant, mais au moins cela signifie que la morphose fonctionne.

Tes doigts se fondent ensemble. La prochaine fois que tu regardes, ils ont formé une seule jambe d'insecte à plusieurs articulations.

SPLOUT ! SPLOUT !

Des antennes jaillissent de ton front alors que tu sors de sous la queue du T-rex. Ton corps devient maladroit alors que tes jambes commencent à s'affiner.

Trois pieds un quart. Trois pieds. Deux pieds trois quarts.

Tu te blottis, essayant de te cacher sous les fougères. Ta taille se pince. La partie inférieure de ton corps gonfle pour former un abdomen d'insecte boursouflé. Ton crâne fond. Tes oreilles et ton ouïe s'estompent, rendant le rugissement du T-rex lointain.

Ce qui est une bonne chose.

Parce que le T-rex est proche. Il renifle patiemment à travers les fougères, te cherchant avec son museau de la taille d'une Buick.

L'esprit du cafard émerge en même temps que des pattes supplémentaires sortent soudainement de ta poitrine.

Je suis cool, semble dire l'esprit du cafard. Le cafard est heureux sous les fougères. Calme, posé.

Puis -

CHOMP !

Il t'a !

Haut, haut, haut tu montes. Un cafard de deux pieds empalé sur une dent de dinosaure encore plus grande. Haut dans les airs.

Humide, rose, chaud. Tu es dans la bouche du T-rex ! Tu t'agites dans une mare de salive juste sous sa langue massive.

D'une manière ou d'une autre, tu réussis à garder ta concentration, à continuer de te transformer. Maintenant, tu mesures un pied de long. Puis un demi-pied. Tu te libères de la dent massive. Tu es pratiquement déchiré en deux. Mais d'une manière ou d'une autre, tu es toujours vivant.

Le T-rex referme sa mâchoire. Mais maintenant, tu es plus cafard qu'humain et l'espace entre les dents et les gencives du dinosaure ressemble à une immense caverne rose.

Va vers la lumière, penses-tu.

Maintenant, l'esprit du cafard commence à paniquer, à protester. Tu luttes pour garder le contrôle. Tu rampes juste au-dessus de la lèvre du T-rex et sors sur sa peau rugueuse.

Ça doit chatouiller.

Le T-rex donne un coup de tête massif et t'envoie voler.

<Aggggghhhh !>

En bas, en bas, en bas.

Tu aperçois un éclat de bleu, de vert, de marron.

Boump !

Tu atterris sur le dos dans le sol couvert de mousse. Tes jambes s'agitent dans les airs. Tu t'étends, te débats, t'étends, te débats, et te retournes.

Tu es à l'endroit et vivant.

Tuer un cafard, c'est difficile.