Le blog de Serpentfou

Mes fictions et mes opinions dont tout le monde se fout

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Intégral d’Animorph en français

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Resume

L’intégral d’animorph en français (traduction fait par moi avec chat GPT).

Chapitre 11 - Aximili

Je me tenais dans le sas vide. Le Blue Blade était parti depuis longtemps. Il était temps pour moi de partir depuis longtemps aussi. Je pensais attendre. Mais j'attendais pour rien, et je le savais.

Attendre davantage serait juste de la lâcheté. Personne ne viendrait me secourir.

J'avais peur. Il n'y a rien de mal à l'admettre. Un guerrier qui n'a pas peur lorsqu'il se dirige vers le danger est un imbécile. La peur est le réflexe qui nous garde en vie.

Je me concentrai sur l'image du Blue Blade. J'essayai de la voir dans tous ses détails. Ce n'était pas difficile. J'avais passé un bon moment à l'observer.

Je me concentrai et je commençai à changer.

Mes quatre jambes diminuèrent rapidement. Elles se fondirent dans mon corps. Le sol se précipita vers moi.

Soudain, mes yeux sur tige devinrent sombres. Je ne pouvais voir que droit devant moi.

<Non !>

Je fis marche arrière dans la morphose. Démorphosai. Une panique momentanée, c'est tout. J'avais soudain senti que j'étais aveugle. Le monde tridimensionnel était devenu plat.

Stupide. J'étais agacé contre moi-même. De toute évidence, la créature que j'allais morphoser n'avait que deux yeux. J'aurais dû être préparé.

Je jetai un dernier regard autour de moi. À travers le mur transparent dans le dôme, aux arbres familiers, à l'herbe qui m'avait nourri. Je ne reviendrais peut-être jamais. Je ne me tiendrais peut-être jamais à nouveau sur une quelconque partie du sol andalite.

Inutile d'être sentimental, me suis-je dit. Tu es un guerrier maintenant.

Pas préparé, oui. Sans prince ni mission. Tant pis. C'était comme ça. J'étais seul sur un monde étranger qui pourrait être infesté de Yirks. Et qui, très probablement, ne m'offrirait aucun moyen viable de retourner dans mon monde d'origine.

Un mouvement. Quelque chose au-delà de la porte, au-delà de la coque du dôme dans l'océan lui-même. C'était déformé par les lentilles d'eau et de plexiglas.

Déformé, se déformant dans la lumière verte filtrée du soleil.

Chasseur-bug !

Le choc me coupa le souffle. Chasseur-bug ! Yirks ! Ils m'avaient trouvé. Ils étaient là. En train d'arriver. Yirks !

Je luttais contre l'instinct de retourner dans le dôme. NON. C'est là qu'ils me tueraient. Sans boucliers levés, avec rien d'autre qu'un faible champ de force, ce serait un jeu d'enfant de percer des trous dans le dôme et de noyer les arbres, l'herbe et tout autre chose nécessitant de l'air.

Morphe. Morphe. C'était la seule solution. Et vite.

Mes oreilles se plaquèrent contre mon crâne et fondirent. Mes bras glissèrent le long de mon torse, mes mains s'aplatissant, se raidissant, s'affûtant, jusqu'à ce qu'elles forment des nageoires assorties.

Suivant mes ordres, l'ordinateur remplissait la chambre d'écluse d'eau. Froid.

Vite !

J'étais presque sur le ventre. Mes quatre sabots restaient, vestiges absurdes. Puis, eux aussi disparurent et je devins un cylindre croissant, s'allongeant.

Mon corps supérieur s'inclina vers le bas, s'alignant avec le cylindre. Ma lame de queue se scinda en deux, formant un triangle supérieur et inférieur.

Mes narines dérivèrent à travers la surface fluide de mon visage, semblèrent ramper à travers la chair liquéfiée pour s'arrêter juste derrière mes yeux sur tige, qui, eux-mêmes, avaient glissé de chaque côté de ma tête.

J'entendis le bruit écœurant du remaniement, du déplacement, de la disparition totale des organes internes, remplacés par des structures plus primitives.

Ma fourrure, qui avait été de la cire fondue, se durcit et se solidifia, formant la peau rigide et abrasive de la Lame Bleue.

Plus vite ! Vite ! Cela prenait trop de temps. Les Yirks verraient l'écluse s'ouvrir. Ils me verraient émerger.

J'étais presque complet. Un seul changement restait, et il vint en dernier.

Mon visage s'ouvrit horizontalement. Une entaille. Une plaie ouverte. Des muscles s'attachèrent aux os de la mâchoire. Et de ces os poussèrent des dents. Combien ? Trop pour être facilement comptées.

La bouche, ma bouche s'ouvrit, se ferma. S'ouvrit, se ferma à nouveau avec une force soudaine et sauvage.

Et puis, une dernière chose. Un dernier changement, un dernier cadeau de la Lame Bleue.

L'instinct. L'esprit qui allait avec la bouche.

La trappe s'ouvrit. Je nageai dans l'océan sans limites.

Mon océan.