Chapitre 28

Je sentis la peau humaine chaude sous mes six jambes.

<Quoi ?> criai-je.

<Qu'est-ce que... ?> hurla Rachel.

<Whoa ! Whoa, je suis sérieux : Whoa !> s'exclama Marco. <C'est beaucoup trop étrange.>

J'étais de retour. Sur Terre. En morphose de moustique.

Nous étions tous de retour. Tous de retour ! Et tous exactement au même moment.

Nous étions dans la chambre d'hôpital, entourés de Contrôleurs humains qui tiraient avec des armes humaines par la fenêtre sur les buissons en bas. Essayant toujours de tuer l'Andalite.

Moi.

Mais ce n'était pas le plus gros problème que j'avais. Parce qu'à ce moment-là, alors que j'étais assis sur une chair humaine vibrante, entouré de poils géants, un immense objet venant du ciel fonçait vers moi.

<Aucune chance !> hurla Rachel. <Ax, dégage !>

Je déployai mes ailes.

L'objet, cinq doigts chacun aussi gros qu'un grand arbre, s'abattit sur moi.

« Aïe ! » dit Hewlett Aldershot le Troisième, alors qu'il frappait l'endroit où j'étais en train de le mordre.

« Aïe ! » répéta-t-il.

« L'humain ! Il est réveillé ! » dit l'un des Contrôleurs humains.

« Il n'est pas censé se réveiller encore ! » grommela un autre. « Il est dans le coma ! »

« Que faisons-nous ? »

« Le Visser va nous tuer ! »

« La police arrive. Nous ne pouvons pas être capturés ! »

« Fuyez ! Fuyez ! »

« Que faisons-nous de cet humain Aldershot ? »

« Nous n'avons pas d'ordres. »

« Fuyez ! » cria quelqu'un à nouveau. Et cette fois, les autres étaient d'accord.

Un tonnerre vibrant retentit alors que les Contrôleurs humains quittaient tous la pièce en panique.

Quelques instants plus tard, une infirmière effrayée entra.

« Monsieur Aldershot ! Vous êtes... vous êtes conscient. »

« Bien sûr que je suis conscient, » dit-il. « Infirmière, savez-vous que cette pièce est pleine de moustiques ? »