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Saving Connor

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Resume

Traduction de la saga : ‘Saving Connor’ de l’auteur Lightning on the Wave , réunit en une seule grande histoire pour en faciliter la lecture.

Univers alternatif, HP/DM slash éventuel, Harry est très Serpentard ! Le jumeau de Harry, Connor, est l'Élu, et Harry est dévoué à le protéger en passant pour quelqu'un d'ordinaire. Mais certaines personnes ne laisseront pas Harry rester dans l'ombre... COMPLET

Chapitre Un : Gardien de son frère

"Quels sont tes vœux, Harry ?"

Harry savait ce qu'ils étaient, même s'il avait seulement cinq ans. Il les chuchota alors que sa mère le tenait au-dessus du lit de son frère, et sa mère les disait avec lui, murmurant des mots hypnotiques que Harry avait entendus toute sa vie.

"Protéger Connor. Toujours le protéger. S'assurer qu'il vive une vie aussi paisible que possible, jusqu'à ce qu'il doive affronter Lord Voldemort à nouveau." Il y avait la pause pour reprendre son souffle que sa mère prenait toujours, comme si elle avait peur. Harry attendit qu'elle commence à parler à nouveau, puis joignit sa voix à la sienne. "Être son frère, son ami et son gardien. L'aimer. Ne jamais rivaliser avec lui, ne jamais le surpasser, et ne jamais laisser qui que ce soit savoir que je suis si proche de lui. Être ordinaire, pour qu'il puisse être extraordinaire."

Harry se souvenait de s'être emmêlé sur ce dernier mot, lors de l'anniversaire qu'il partageait avec son frère, quand sa mère l'avait d'abord entraîné à le dire plutôt qu'à simplement l'écouter le dire. Il n'avait jamais demandé ce que cela signifiait, pourtant. Ses parents pensaient parfois qu'il était plus intelligent qu'il ne l'était vraiment. Mais maintenant, il voulait savoir, alors il se retourna alors que sa mère l'emmenait vers l'autre lit et demanda.

« Maman, que veut dire extraordinaire ? »

Lily Evans Potter hésita un long moment, regardant Harry comme si elle ne savait pas comment répondre. Puis elle sourit faiblement, secoua la tête et s'assit sur le lit à côté de lui. Harry se tortilla sous les couvertures. Il garda ses yeux fixés sur son visage, sans jamais les détourner. Ils avaient tous les deux des yeux d'un vert éclatant, tandis que Connor et leur père James partageaient des yeux noisette brillants. Harry considérait, dans la boîte secrète de ses pensées où il mettait tout ce qu'il ne pouvait pas dire à voix haute, qu'il avait un lien spécial avec sa mère parce qu'ils avaient les mêmes yeux. Il savait que ce n'était pas vraiment vrai, bien sûr, surtout pas quand Connor était l'Élu, mais Harry aimait faire semblant, parfois.

Lily repoussa sa frange de la cicatrice sur le front de Harry, distraitement. Elle avait la forme d'un éclair. Harry savait comment il avait eu cette cicatrice — par un morceau de roche tombé lorsque Voldemort avait attaqué, cette nuit horrible dont il ne se souvenait pas très bien, quand Lily et James avaient été attirés hors de chez eux par l'idée que leurs fils jumeaux avaient déjà été enlevés. Voldemort était entré en trombe, et avait lancé le sortilège Avada Kedavra sur Connor, et Connor l'avait repoussé et détruit. Il avait une coupure en forme de cœur sur le front, une cicatrice de malédiction.

En pensant à cette nuit, Harry réalisa qu'il connaissait la signification de « extraordinaire » même avant que Lily ne le lui murmure.

« Cela signifie — spécial, Harry. Cela signifie pas ordinaire. Cela signifie se démarquer de la foule. » Elle hésita à nouveau, comme si elle ne savait pas comment prononcer les mots suivants.

« Et je dois être ordinaire, pour que Connor puisse être spécial, » dit Harry, en hochant la tête. Il comprenait. Son petit frère aurait besoin de son aide. Ce n'était pas un destin facile, lui avait expliqué Lily chaque jour, d'être celui qu'on attendait pour vaincre Lord Voldemort à partir de rien. Voldemort n'était pas vraiment parti, et reviendrait un jour. Connor devait être prêt pour ce jour, devait se concentrer, un autre mot qu'Harry avait appris très tôt. Alors Harry l'aiderait à se concentrer en étant ordinaire.

Il ne savait pas encore comment cela fonctionnerait, mais il le découvrirait. Chaque fois qu'il regardait Connor, il ressentait une poussée d'amour féroce pour son petit frère. Connor était spécial, et il allait être spécial. Harry l'aiderait.

Quand il regarda à nouveau sa mère, elle lui souriait, ce petit sourire secret qu'ils partageaient tous les deux. Elle acquiesça, murmura, « Oui, Harry, c'est exactement ça, » et l'embrassa avant de se lever et de quitter la pièce.

Et Harry sut alors, dans un élan de joie, que leur lien spécial n'était pas du tout factice. Sa mère lui faisait confiance pour prendre soin de son petit frère. C'était important. C'était spécial.

Il se tourna et s'inclina en direction du lit de Connor, un geste qu'il avait appris dans une vieille histoire que son parrain lui avait racontée l'autre jour. "Je te protégerai, Connor," dit-il. "Je serai ton chevalier, et tu pourras être roi."

Connor soupira dans son sommeil.

Harry sourit, sachant qu'il ne se réveillerait pas—Connor était trop gros dormeur pour ça—et ferma les yeux.

* * *

"Bien essayé, Harry ! Tu as presque attrapé le Vif d’or." Harry sourit et atterrit légèrement, enfonçant ses pieds dans la terre pour ne pas décoller à nouveau par accident. Il aimait tellement voler qu'il était tout à fait capable de s'élancer vers le ciel sans le vouloir. "Merci, Connor," dit-il en descendant du balai et en hochant la tête vers son frère. "Je vais continuer d'essayer. Je suis sûr qu'avec toi comme coach, il ne me faudra pas longtemps pour m'améliorer."

Connor, déjà descendu de son propre balai, s'approcha en sautillant et ébouriffa les cheveux de Harry, bien qu'ils n'en aient pas besoin. "Tu t'amélioreras," dit-il. "Prochain match." Puis il lança le Vif d’or battant dans les airs, courut vers son balai, sauta dessus, et se mit à poursuivre la petite balle dorée.

Harry s'allongea sur l'herbe chauffée par le soleil et regarda. Connor était déjà à cinquante pieds du sol, puis soixante. Puis il s'engagea dans une descente audacieuse qui manqua de peu le Vif d’or et l'herbe. Il en sortit, et Harry laissa échapper un petit souffle anxieux. Il avait montré à son frère comment faire la descente lui-même, car Connor devait être un bon pilote, mais il ne pouvait s'empêcher d'avoir une boule dans la gorge au cas où ce serait le moment où Connor s'écraserait.

Une main se posa sur son épaule, et Harry renversa la tête en arrière, souriant en voyant qui c'était. "Je ne savais pas que tu étais là, Patmol," dit-il, et se redressa pour serrer Sirius dans ses bras. Son parrain le serra en retour d'un seul bras et s'assit à côté de lui. Ses yeux étaient également fixés sur Connor. Convaincu que c'était comme ça que ça devait être, Harry s'adossa à Sirius et ferma les yeux.

"James voulait emmener ta mère quelque part en privé," dit finalement Sirius, puis il fit un sourire grivois à Harry.

"Sirius ! Beurk." Harry plissa le nez. Il ne voulait pas vraiment penser à ses parents en train de faire l'amour. Leur onzième anniversaire était demain, et ils recevraient alors leurs lettres de Poudlard. Harry savait que ses parents étaient probablement anxieux à l'idée de ce dernier mois avant qu'ils ne doivent laisser Connor partir dans le vaste monde des sorciers, mais il préférait ne pas savoir ce qu'ils faisaient pour calmer leurs nerfs.

Sirius lui ébouriffa les cheveux à son tour. Harry s'y était résigné maintenant. "De toute façon," ajouta Sirius, "ils voulaient que quelqu'un soit ici pour s'occuper de vous. Juste au cas où."

Harry se raidit et s'écarta. "Je m'occupe de Connor," dit-il. "C'est ce que je fais."

Sirius lui sourit doucement. "Je sais, Harry, mais Connor est encore un enfant." Il soupira et leva les yeux alors que Connor manquait le Vif d'or et retournait à moitié son balai pour le poursuivre. "Et même si Peter—" il cracha le nom "—est à Azkaban, il y a d'autres Mangemorts qui pourraient chercher à lui faire du mal."

Harry acquiesça. Il connaissait tout des Mangemorts. Ses parents lui avaient donné les noms de ceux qu'ils connaissaient avec certitude et l'avaient fait étudier leurs familles et leurs pouvoirs, et pratiquer quelques sorts essentiels jusqu'à ce qu'il soit presque assez bon pour arrêter des Mangemorts. Presque, se répéta Harry. Il voulait croire qu'il était déjà assez bon, mais c'était difficile à dire tant qu'il n'avait pas réellement affronté un Mangemort en combat. En plus, il devait s'entraîner en secret. Il était parfois un peu plus rapide que Connor pour apprendre des sorts, et il ne pouvait pas embarrasser ou surpasser son frère.

Un peu plus rapide, c'est tout, se défendit-il, en se penchant à nouveau pour regarder Connor attraper une fois de plus le Vif d'or qui voletait follement. Et je suis un peu plus rapide sur un balai aussi, mais je me tiens toujours juste en dessous de sa vitesse. Il ne saura jamais. Et personne d'autre non plus. Ils penseront tous qu'il est le meilleur.

Cela plaisait à Harry. En plus de donner à Connor sa place au soleil—ce qu'il méritait, après avoir été marqué pour la mort par Voldemort—les avantages supplémentaires seraient utiles un jour. Un Mangemort qui penserait que Harry était lent sur un balai pourrait le sous-estimer, et alors Harry le percuterait et abattrait quiconque essayerait de faire du mal à son frère.

"Merlin, Harry, tu agis parfois comme si le poids du monde reposait sur tes épaules," dit Sirius, brisant sa rêverie. "Ça va?"

Harry se recroquevilla un instant, puis se détendit. Il se rappela que Sirius, et Remus aussi, pensaient qu'il était juste sérieux et enfantin quand il parlait de protéger son frère. Ils ne connaissaient pas la vérité, comme sa mère le faisait. Personne ne connaîtrait la vérité. Harry serait ordinaire.

"Ça va," dit-il. "Et je ne porte pas le poids du monde sur mes épaules. Ça, c'est pour Connor."

Le visage de Sirius s'adoucit, et il regarda à nouveau Connor jusqu'à ce qu'il attrape le Vif d'or. "Il va avoir un chemin difficile devant lui," acquiesça-t-il.

Pas aussi difficile qu'il pourrait l'être, se promit Harry, ramenant ses genoux contre son menton et enroulant ses bras autour d'eux. Je serai toujours à ton épaule droite, Connor. Je te couvre, et personne ne me verra jusqu'à ce qu'ils essaient de te faire du mal et que je les blesse à la place.

C'était la vie. C'était une façon d'être ordinaire et pourtant prêt à défendre le Survivant. C'était une façon de s'assurer que Connor survivait.

Harry écoutait son jumeau, destiné à une vie de difficultés et de douleur, rire, et ne pouvait imaginer quoi que ce soit qu'il ne sacrifierait pas pour préserver ce rire.

*Chapitre 2* : Rencontres, cordiales et autres

J'ai décidé de poster ce chapitre, car je ne sais pas quand je serai à nouveau près d'un ordinateur, et j'ai réussi à le terminer ce soir.