Le blog de Serpentfou

Mes fictions et mes opinions dont tout le monde se fout

🇫🇷 Français

Saving Connor

Icône de l’article

Resume

Traduction de la saga : ‘Saving Connor’ de l’auteur Lightning on the Wave , réunit en une seule grande histoire pour en faciliter la lecture.

Univers alternatif, HP/DM slash éventuel, Harry est très Serpentard ! Le jumeau de Harry, Connor, est l'Élu, et Harry est dévoué à le protéger en passant pour quelqu'un d'ordinaire. Mais certaines personnes ne laisseront pas Harry rester dans l'ombre... COMPLET

Chapitre Cinquante-Trois : Ce soir, il n'y aura pas de lune

La nuit avant le solstice d'hiver, Pansy grimpa jusqu'au point le plus haut de la tour Nord et resta là à regarder la tempête.

Il ne pleuvait presque plus maintenant. C'était devenu une chose de feu et d'air, des éclairs et du vent scintillant et dansant comme en réponse à une question posée par les géants. Un éclair jaillit d'un coin du ciel, et fut répondu par une rafale qui arracha la capuche de Pansy et envoya ses cheveux voler derrière elle. Puis le vent s'enroula autour de ses jambes, avec un hurlement comme un chat en feu, et l'éclair répondit, arc-bouté du nord à l'ouest.

Pansy se demandait qui d'autre regardait la tempête, s'ils voyaient les mêmes choses et ce qu'ils en pensaient s'ils le faisaient. Elle se demandait comment les Moldus expliquaient tout ce temps étrange. Bien sûr, même si l'un d'eux pensait à la magie noire provoquée comme une explication, ils ne seraient pas capables de la ressentir.

Les éclairs et le vent se parlèrent pendant des heures, jusqu'à ce que minuit arrive. Pansy sentit alors le profond silence des morts tout autour d'elle. Elle avait déjà appris à lire ces silences, bien qu'à ce jour, elle entendait leurs voix à peine plus que des chuchotements. Ils redoutaient quelque chose.

Pansy leva la tête. Elle ne pouvait voir aucune lumière. La lune était partie, bien sûr, et les nuages couvraient les étoiles.

D'un horizon à l'autre, de la vie vers la mort, des ténèbres aux ténèbres, la voix du tonnerre parlait, menaçante et omniprésente. Pansy agrippa les côtés de la Tour Nord alors qu'elle tremblait, le grondement résonnant dans ses os. Quelque part à sa gauche, le vent saisit un morceau de pierre des murs de Poudlard et l'envoya tourbillonner furieusement vers l'ouest. Pansy soupçonnait qu'il frapperait un sorcier ou une sorcière à la tête et le ou la ferait mourir avant la fin de la nuit.

Dans le sillage de ce tonnerre, la nuit devint soudainement et sinistrement calme. Pansy pouvait entendre le silence des morts redevenir la chose fraîche et sèche qu'il était habituellement, la quiétude vide et expectative de la tombe. Elle leva les yeux, et vit les nuages se séparer comme de l'eau troublée par la chute d'une pierre, glissant sur les côtés du ciel. Les étoiles brillaient à nouveau au-dessus. Pansy aurait souhaité qu'elles ne le fassent pas. Elles étaient de faibles choses pâles, rendant les ténèbres d'autant plus fortes et suffisantes.

Elle ferma les yeux et posa sa tête sur ses mains jointes. Elle savait que les Ténèbres n'étaient pas parties. Elles retiraient leur force, fondant vers le sud et le nord, se rassemblant puis tourbillonnant au-dessus de la mer. Elles reviendraient frapper à l'endroit choisi avec d'autant plus de rapidité et de puissance pour ne pas avoir tempêté pendant une journée. Pansy soupçonnait qu'elles arriveraient à minuit demain, ou peut-être au coucher du soleil, le moment où la lumière cède le ciel.

Elle frissonna. Elle était contente de ne pas aller avec Harry demain pour affronter la colère des Ténèbres sauvages. Elle ne pouvait imaginer comment il les contrerait.

Non, tu as juste une journée complète de cours et d'essayer de t'habituer à voir la mort, Pansy, pensa-t-elle, se redressant et secouant ses cheveux en arrière. Il est temps d'aller au lit.

Cela devrait être sûr d'entrer dans la salle commune maintenant, pensa-t-elle. La vision qui l'avait chassée de là, la mort qu'elle ne pouvait supporter de voir écrite dans l'air en lettres de feu, aurait dû s'estomper. Son porteur serait également allé se coucher.

* * *

Harry avait du mal à ne pas devenir fou dans ses cours ce jour-là.

Il pouvait sentir le Sauvage Obscur maintenant, en attente. Il était devenu de plus en plus clair chaque jour depuis la première attaque par la tempête, et maintenant que c'était le vingt-et-un, le premier jour de l'hiver, le jour de la plus longue obscurité, il le sentait partout. Lorsqu'il posait les yeux sur les murs de la salle commune des Serpentard, il pouvait voir des ombres fouetter juste hors de vue, comme le bord traînant d'une robe. Lorsqu'il sortait brièvement pour voir si ce que disait l'équipe de Quidditch de Gryffondor était vrai et que les tempêtes s'étaient arrêtées, il le sentait sourire au-dessus de lui depuis le ciel d'un acier limpide. Lorsqu'il essayait de prêter attention en Défense contre les forces du Mal, il le sentait alourdir les mots d'Acies, les déformer et les tordre hors de leur vérité, lui montrant de temps en temps une vision d'une obscurité aussi totale qu'une grotte souterraine.

Le Sauvage Obscur était venu, et Harry ne savait pas s'il était prêt.

Fumseck, qui reposait sur son épaule à chaque cours de la journée, et changeait régulièrement entre écarlate et or et bleu dans ses plumes, roucoula quand il pensa cela. Une vision claire se forma dans l'esprit de Harry, celle du soleil se levant après une longue nuit que personne ne pensait jamais voir finir. Harry parvint à sourire en caressant le cou du phénix.

Il allait devoir être prêt. Il avait fait les préparatifs qu'il pouvait. Il se rendrait au cimetière au coucher du soleil, avec Rogue, Drago, et ceux de ses alliés qui ne pouvaient pas combattre ce soir mais voulaient quand même le protéger en tant que gardes avancés. Augustus, qui servait de point focal pour le rituel de sorcier de la Lumière, le suivrait quelque temps plus tard, lorsque les préparatifs pour le rituel seraient complets.

Harry voulait être là au coucher du soleil au cas où l'Obscur choisirait le déclin de la lumière pour frapper, mais il ne pensait pas que ce serait le cas. Au fur et à mesure que la journée avançait et que la lumière déclinait, il le sentait encore se retirer. Pour atteindre Little Hangleton au coucher du soleil, il aurait dû galoper et déchirer la campagne, invoquant sa puissance de tous les coins du ciel, et Harry savait que cela n'arriverait pas. L'Obscur préférerait une approche lente, dramatique, majestueuse.

Pourtant, il faisait trembler le ciel sous le pas de sa force, et il savait que le mélodrame qu'il favorisait n'était pas humoristique, comme il l'aurait été avec un adversaire de moindre puissance, comme c'était parfois le cas même avec Voldemort. C'était la manière cruelle de l'Obscur de faire monter l'anticipation, de le narguer sans mots qu'il ne pouvait l'arrêter, que personne ne le pouvait. Une tempête qui pourrait dévaster les îles britanniques arrivait. Quel effort d'un sorcier mortel pourrait arrêter cela ?

Les efforts de nombreux sorciers mortels, songea Harry, en caressant les plumes de Fumseck. C'est la réponse. Ça doit l'être.

Et peut-être plus que de simples sorciers mortels, étant donné qu'Acies vint le trouver après le déjeuner. "Harry," dit-elle, la tête baissée si bien que sa capuche ombrageait ses yeux, sa voix basse. "Je pourrais être capable d'amener l'un des Chanteurs à ta défense. Je ne promets rien, car ils sont libres et il n'est pas de mon ressort de les contraindre à une réponse. Je n'ose même pas persuader. Je peux seulement mentionner l'idée, et espérer que l'un d'eux l'approuve."

"Un dragon pourrait-il venir au cimetière ?" souffla Harry.

"Peut-être," dit Acies, en insistant sur le mot. "Et je ne sais pas quel genre de Chanteur ce serait, ni même si elle arriverait à temps. Je mentionne simplement cette possibilité pour que tu ne sois pas surpris si cela arrive, plutôt que comme quelque chose sur lequel compter." Elle hocha la tête puis recula ; Harry pouvait sentir les regards curieux des étudiants qui voulaient savoir de quoi parlait le professeur Merryweather avec lui. "Dis à tes alliés de ne pas lui faire de mal si elle vient."

"Je promets," dit Harry, se sentant un peu essoufflé alors qu'Acies s'éloignait. Il se demanda un instant pourquoi elle semblait si certaine que ce serait une dragonne qui viendrait, puis se souvint que les dragonnes étaient généralement plus grandes, plus fortes et plus féroces que les mâles. Elle avait probablement répandu l'idée parmi les Chanteurs qu'elle pensait les plus aptes à faire le plus de bien en bataille.

Si même un dragon peut aider dans la bataille contre les Ténèbres sauvages.

Mais, Harry ne pouvait le nier, il se sentait un peu plus joyeux après cela.

* * *

"Prêt ?"

Harry, son souffle formant des volutes devant son visage, acquiesça, puis lança un sort de réchauffement sur lui-même. Lui, Snape et Draco avaient attendu sur la route de Pré-au-Lard que les alliés des Ténèbres qui pouvaient les accompagner — ce qui signifiait la plupart d'entre eux, à l'exception de Charles et Thomas — arrivent. Maintenant, Belville, ronchonnant à propos du froid et des dégâts que les sorts de réchauffement causaient à son beau manteau, les avait finalement rejoints. C'était Lucius qui posait la question, ses yeux plissés et son visage aussi fier et cruel qu'un faucon.

"Je le suis," dit Harry, juste pour rassurer ceux de ses alliés qui ne l'avaient pas vu hocher la tête, puis il les regarda rapidement autour de lui. "Vous avez tous une image claire du point d'Apparition dans votre tête ?" Il en avait discuté avec eux par le biais du sort de communication de Charles, ainsi que leur avait envoyé par hibou des copies des cartes que Scrimgeour lui avait procurées, et Henrietta et Hawthorn, entre autres, y avaient déjà Apparut. Mais la dernière chose que Harry voulait, c'était que l'un d'eux se désartibule, donc il pensait qu'il valait mieux demander.

Des hochements de tête et des murmures répondirent. Honoria rit même de lui. "Honnêtement, Harry, nous savons à quel point c'est important," dit-elle, bien qu'elle n'ait pas l'air de savoir à quel point c'était important du tout. Des lettres rouges et dorées défilaient sur son manteau, jetant des insultes aux Ténèbres sauvages sous le soleil mourant. "Nous méritons de mourir maintenant si nous ne le savons pas."

Harry l'ignora autant que possible — il était encore irrité qu'elle n'ait pas pris le paiement de la dette de vie au sérieux — puis fit le pas supplémentaire au-delà des protections de Poudlard. L'image du point d'Apparition était claire dans son esprit. Il pouvait sentir la présence rassurante de Regulus et Peter derrière lui, Snape et Draco à ses côtés. Fumseck chantait doucement au-dessus de sa tête, puis tout cela disparut dans l'obscurité de l'Apparition.

Ils réapparurent sur le flanc d'une colline, le point d'Apparition dissimulé dans un épais bosquet d'arbres qui, aux yeux de Harry, semblait presque flamboyer de sortilèges de répulsion pour les Moldus. Il se hâta de s'écarter pour laisser la place aux autres qui arrivaient par Apparition, et jeta un coup d'œil autour de lui à plusieurs reprises.

La campagne semblait parfaitement banale. De longues ombres s'étiraient depuis le bosquet à travers le sol escarpé, qui descendait plus abruptement en dessous d'eux qu'au-dessus. L'herbe ici était emmêlée et à demi-gelée par le givre qu'ils avaient reçu ce matin, le premier véritable de la saison, et trop longue pour indiquer que les Moldus s'en occupaient. Harry distingua un sentier serpentant paresseusement près du bosquet. Il ne semblait pas beaucoup fréquenté non plus, car des plantes rampantes en masquaient la moitié.

"À quelle distance se trouve le cimetière d'ici ?" grommela Burke.

"Moins d'un quart de mile, selon les cartes du Ministère," dit Harry, levant la tête pour vérifier l'heure. Le soleil était encore bien au-dessus de l'horizon. "Par ici," ajouta-t-il, et les guida en bas de la colline.

Ils marchèrent en silence, pour la plupart, sauf Honoria qui semblait tenter de raconter une blague à un Ignifer manifestement peu amusé. Harry plissa les yeux en regardant devant lui. Le village de Little Hangleton devait commencer vers le bas de la colline, selon les informations de Scrimgeour, bien que jusqu'à présent Harry n'en ait aperçu aucun signe. Eh bien, c'était censé être un petit village, pour ce qui est des endroits moldus.

Il faillit en fait trébucher sur la cabane avant de la voir. Sa main toucha les planches vieillies, et il recula, surpris. Snape le rattrapa et murmura à son oreille : "Harry, qu'est-ce que c'est ?"

"Ce n'est pas un tas de bois," souffla Harry, fixant le tas de bois qu'il avait supposé avoir été coupé par un Moldu et ensuite abandonné ici négligemment.

En y regardant de plus près maintenant, il pouvait voir qu'il s'agissait d'une maison, si l'on étirait la définition de "maison" jusqu'à ce qu'elle casse. La porte était tombée de ses gonds et penchait dangereusement d'un côté, soutenue par un morceau de bois cassé s'étendant du côté droit de la cabane. Un minuscule espace indiquait la tombe d'une fenêtre. Harry pouvait voir des trous béants dans le toit de la cabane, et des brindilles qui étaient probablement les restes d'un nid d'oiseau.

Rien de tout cela n'aurait beaucoup attiré son attention, pourtant, si ce n'était pour l'aura de magie puissante qui émanait de l'endroit. Harry pouvait la sentir comme un maelström qui se répandait sous l'influence bien plus grande de la tempête obscure. Elle tourbillonnait, un tourbillon noir et maussade. Harry imagina ce qui pourrait arriver à un Moldu qui essaierait d'entrer dans la vieille maison et frissonna.

"Je le sens aussi." La voix de Snape était basse et dure. "Qu'est-ce que c'est ?"

Harry prit une profonde inspiration, puis toussa. Une puanteur qui n'était pas physique l'étouffa quand il essaya de l'inhaler. Ce n'était pas seulement de la magie noire, pensa-t-il. Il connaissait cette sensation, et c'était très loin d'être le mal pur que les sorciers de la Lumière pensaient que c'était, même sous sa forme sauvage. C'était de la magie travaillée avec une intention délibérément malveillante, et il ne la reconnaissait pas. Il savait qu'il serait maudit s'il essayait d'entrer dans la cabane, mais il ignorait la forme que prendrait la malédiction.

« Je ne sais pas, » dit Harry.

La main de Rogue se resserra, l'éloignant du tas de bois. « Alors ne t'amuse pas avec ça, » ordonna-t-il. « Quand et si nous avons le temps après avoir terminé notre affaire au cimetière, nous reviendrons. »

Harry se demanda un instant quel genre de sorcier aurait laissé cela ici sans aucun charme de répulsion contre les Moldus, comme un piège à ciel ouvert, puis il renifla. Tom Jedusor, bien sûr. Voldemort. Le salaud.

« On peut se dépêcher ? » La voix de Belville était arrogante, mais cela ne cachait pas le courant sous-jacent de peur. « Je pensais qu'on devait être au cimetière au coucher du soleil, au cas où la tempête frapperait là-bas. »

Harry se secoua pour se libérer de sa fascination pour la cabane. Comme l'avait dit Rogue, c'était un mystère mineur face à l'attaque du Ténébreux sauvage, et ils l'examineraient seulement s'ils en avaient le temps. Dénouer les malédictions que Voldemort avait lui-même posées n'était pas une tâche facile, et peut-être qu'il n'y aurait rien derrière qui vaille l'effort. Cela ne ressemblait pas à l'endroit où Voldemort cacherait quelque chose de précieux. « Je ne pense pas qu'elle tombera là-bas maintenant, » dit-il distraitement, levant le visage vers la lumière hivernale du soleil. « Elle viendra probablement à minuit. »

Belville fit une remarque peu flatteuse à ce sujet, concernant la hâte qu'ils avaient prise pour arriver ici, mais Harry l'ignora. Il pouvait voir les maisons de Little Hangleton une fois qu'ils avaient dépassé la cabane, comme si c'était la porte d'entrée du village, et il se concentra donc sur le lancement de charmes qui feraient oublier aux Moldus de les voir. Ils ne virent personne alors qu'ils progressaient vers le nord et l'ouest autour des maisons. Les Moldus ne pouvaient pas ressentir le Ténébreux sauvage, pensa Harry, mais ils pouvaient percevoir suffisamment d'anormalité dans le temps pour en être mal à l'aise. Ils resteraient à l'intérieur.

Du moins, c'est ce qu'espérait Harry. La tempête frapperait Little Hangleton en premier s'il ne pouvait pas l'arrêter. Il frissonna en pensant à la manière dont le Ténébreux sauvage jouerait avec des Moldus impuissants, incapables même de comprendre la force qui les affrontait, encore moins de lui résister.

Je fais ça pour eux aussi, alors. Je dois penser à défendre tout le monde, pas seulement moi-même.

Le poids des vies supplémentaires l'apaisait, plutôt que de l'écraser. Cela avait toujours été ainsi pour Harry. Si le Ténébreux sauvage n'avait voulu que lui et Voldemort, il aurait combattu avec moins de force que maintenant qu'il savait qu'il tuerait quiconque se trouvait sur son chemin.

Tuer, ou torturer, ou jouer avec…

Il vit le mur de pierre du cimetière lorsqu'ils laissèrent la dernière maison derrière eux. Il se trouvait en dessous d'un bâtiment bien plus grand que Harry soupçonnait, d'après les informations que Scrimgeour lui avait transmises, être la maison des Jedusor. Les Jedusor, mère, père et fils, avaient été trouvés morts là dans les années 1940, leurs corps intacts, des expressions de terreur sur leurs visages. Ils étaient évidemment morts du sortilège de la Mort, et Morfin Gaunt avait avoué les meurtres.

Harry secoua la tête. Je parierais ma main droite que c'est Voldemort qui les a tués. Merlin sait combien de victimes ont été blâmées pour ses crimes.

Cette pensée s'échappa de sa tête comme de l'eau s'écoulant par un trou au fond d'une bassine, et Harry se rendit compte qu'il haletait. Draco le remarqua. Il s'arrêta, puis passa un bras autour des épaules de Harry et serra fermement. Ils devaient continuer à marcher, sinon l'un des autres alliés de Harry remarquerait son malaise grandissant, et cela pourrait être désastreux. Harry n'avait pas oublié qu'un traître se cachait parmi eux.

Harry se pencha vers Draco et lutta pour réprimer les souvenirs de la dernière fois où il était venu dans ce cimetière au coucher du soleil, exactement six mois auparavant, le premier jour de l'été. Sa main gauche palpitait. Il frissonna en réimaginant les liens serrant ses poignets et ses chevilles, et une douleur fulgurante à la poitrine lui rappela la morsure que Voldemort lui avait infligée alors qu'il ressemblait encore à un enfant déformé.

"Tout ira bien," murmura Draco à son oreille. "Les choses seront différentes cette fois-ci. Tu verras."

Harry hocha la tête contre son épaule et continua à marcher. Le mur de pierre autour du cimetière se rapprochait de plus en plus. Harry pouvait voir les pierres tombales et les anges qu'il se souvenait dominant les rochers à moitié écroulés. Cependant, il ne voyait aucun signe de mouvement. Il supposait que ce n'était pas inhabituel. C'était jeudi, pas dimanche, et à moins qu'il n'y ait un enterrement dans le cimetière, il pourrait y avoir un ou deux Moldus en visite, pas plus.

Ils se rapprochaient de plus en plus, et le cimetière était là. Harry pouvait maintenant apercevoir l'herbe à l'intérieur, lisse et plate. Elle semblait bien entretenue, pensa-t-il. Cela avait probablement été la même chose lorsqu'il était là en plein été, mais il était alors trop—occupé—pour remarquer de telles choses.

Il s'arrêta lorsqu'ils approchèrent des grilles. Pendant un long moment, il ne put forcer ses jambes à bouger. Son cœur battait à tout rompre dans ses oreilles, si fort que les murmures de ses alliés s'évanouissaient derrière lui. Il regarda le soleil s'attarder dans le coin ouest du cimetière et vit des lumières scintiller depuis Little Hangleton en contrebas, et il frissonna.

"Ça va aller, Harry," murmura Draco. "Ça ira. Je te le promets." Il serra à nouveau l'épaule de Harry. "Mais cette fois, c'est toi qui dois mener."

Harry lui offrit un sourire qu'il espérait ne pas paraître aussi pâle qu'il le ressentait. Puis il avança et poussa doucement les grilles de côté.

Il entra, et le monde se rompit.

Les illusions tombèrent comme des chiffons. Harry pouvait sentir la magie entourant le cimetière maintenant : des charmes épais pour repousser les Moldus, des protections pour alerter quelqu'un lorsqu'un étranger entrait, et des malédictions courant sur le sol comme un tapis, le tout abrité sous une épaisse coquille extérieure qui l'avait empêché de remarquer des sorts lorsqu'il était à l'extérieur des grilles. Il pouvait voir quelque chose de sombre se tortiller sur les tombes, et il se retourna, pensant que Voldemort avait pu Apporter derrière lui.

Il ne l'avait pas fait, mais des protections s'étaient abattues derrière Harry, s'empilant comme de la neige. Il pouvait à peine voir Draco, Rogue, et le reste de ses alliés à travers les épaisses lignes blanches. Ils lançaient des sorts sur la barrière, leurs lèvres bougeant dans des incantations qu'il ne pouvait pas entendre. Harry jura, et jura encore, et sentit la sueur s'accumuler sous sa cape comme une seconde peau.

« Potter. »

Harry se retourna brusquement. La chose sombre qui se tordait sur les tombes avait maintenant une forme et une définition à ses yeux, ce qui n'était pas le cas lorsqu'il s'était plus préoccupé d'identifier le type de piège qu'il avait déclenché. Mais maintenant…

Maintenant...

Son esprit s'emballa et s'arrêta un moment, puis s'étouffa.

La chose sombre était un fourré d'épines, une masse de branches noires, larges comme des piliers, toutes plongeant vers le centre du fourré, vers une racine qu'il ne pouvait voir. Les épines elles-mêmes s'enroulaient autour des tombes et se projetaient en pointes menaçantes que Harry aurait juré être barbelées.

Empalé sur trois d'entre elles se trouvait une silhouette que Harry reconnut comme étant Evan Rosier. Des lianes entouraient ses pieds, couronnaient sa tête et ses cheveux et maintenaient ses bras écartés sur les côtés. Harry pouvait voir des épines percer la chair de ses membres, tachées de rouge par le sang qu'elles faisaient couler. Les épines qui s'enroulaient en tire-bouchon dans son dos semblaient se fondre dans sa chair, et Harry pouvait voir des ombres courir juste sous les côtes de Rosier, probablement leurs extrémités. Rosier était crucifié là, vivant, et son visage était tordu par une douleur si profonde que Harry retint son souffle un long moment.

Quand il recommença à respirer avec un bruit de souffle, Rosier lui sourit. On aurait dit qu'il avait du mal à esquisser cette expression; cela tirait sur les barbes enfouies le long de sa ligne de cheveux, les buissons qui s'arrêtaient à un pouce de ses yeux.

« Est-ce que tu…les aimes ? » murmura Rosier, haletant entre chaque mot. Harry se demanda un instant comment il pouvait les entendre, puis réalisa qu'il s'était rapproché, regardant en haut, choqué, horrifié et fasciné d'une étrange manière onirique. « Elles…me mangent vivant. Elles extraient la…chair de moi…par mon dos. Elles…liquéfieront mon cœur à la…fin. C'est ce qu'elle…m'a dit. »

« Qui ? » murmura Harry. Il ne pouvait penser à aucune autre question, et certainement pas à une réponse, face à une telle souffrance.

Rosier cligna des yeux, et les contours incrustés dans son visage oscillèrent près de lui avec le mouvement et embrassèrent ses paupières. « La…Garce des Épines, bien sûr, » dit le Mangemort. « Indigena…Yaxley. Je pensais que tu avais…entendu parler d'elle. »

« Entendu parler d'elle, » dit Harry, en se léchant les lèvres. Pense à la tempête. Les ruses et pièges de Voldemort ne sont rien à côté de cela. Mais il ne pouvait détacher son regard de Rosier, ne pouvait concevoir de laisser même un ennemi souffrir ainsi. « Je ne savais pas qu'elle pouvait faire des choses comme ça. »

« Tu es…sur le point d'apprendre, je pense, » dit Rosier.

Harry ouvrit la bouche pour demander ce que cela signifiait, et l'herbe sous ses pieds se mit à bouger, s'enroulant autour de ses jambes. Avant que Harry ne puisse penser à se défendre, elle avait verrouillé son corps en place et s'était glissée dans la poche de sa robe, où elle trouva et emporta sa baguette. Harry grogna, et se prépara à invoquer sa magie sans baguette pour flétrir l'herbe. Il n'avait aucun scrupule à tuer d'autres êtres vivants lorsqu'ils obéissaient à quelqu'un qui pouvait infliger un tel châtiment à Rosier.

Les vignes se soulevèrent de l'herbe avec un sifflement et s'enroulèrent autour de ses bras, les écartant largement.

Et la magie sans baguette de Harry atteignit la barrière qu'elles formaient et retomba dans son corps, tout comme cela avait été le cas au solstice d'été lorsqu'il s'opposait au mur de la volonté de Voldemort.

Harry hurla. Il ne pouvait pas s'en empêcher. Les souvenirs l'avaient envahi trop soudainement et trop complètement. Il était à nouveau allongé sur cette pierre, celle où il avait été attaché et avait dû lutter désespérément pendant que Cynthia Whitecheek et Fenrir Greyback tuaient un petit garçon devant lui, celle où il avait vu Voldemort revenir à la vie, celle où Bellatrix lui avait pris la main.

Il hurla de nouveau lorsqu'il vit une silhouette s'approcher de lui, visiblement une sorcière, dans les mêmes longues robes sombres que portait Bellatrix. Mais la voix de Rosier, criant qu'il cesse de hurler, et la vue de deux bras, entiers et indemnes, projetés des robes de la sorcière, le ramenèrent à la raison. Harry ferma les yeux et prit une profonde inspiration, sentant l'air râper dans ses poumons. Sa gorge faisait déjà mal. Sa main droite dansait au bout de son bras, comme si elle voulait se détacher de son corps plutôt que de risquer d'être coupée.

La sorcière s'arrêta sous lui et leva les yeux. Ce n'est qu'alors que Harry réalisa que l'herbe et les vignes s'étaient toutes deux élevées sur de longues tiges, le soulevant à une bonne dizaine de pieds au-dessus du sol. Il sentait ses pieds se balancer impuissants dans les airs, et ses poignets commencèrent à souffrir.

La sorcière l'étudia. Harry la fixa en retour. Il n'avait aucun doute que c'était Indigena Yaxley.

Elle avait l'air assez ordinaire, vraiment, avec ses cheveux bruns touchés de blond et ses yeux sombres. Ce qui la rendait inhabituelle, c'étaient les ombres sous sa peau, qui se révélaient plus clairement lorsqu'elle faisait tourner une main et que les vignes tournaient, déplaçant Harry dans une autre position au-dessus de sa tête. Il pouvait voir des feuilles sous ses joues, des pétales berçant ses yeux, les bords des vignes s'enroulant autour de ses oreilles puis tombant vers le col de ses robes. Harry essaya d'imaginer la magie, ainsi que le génie en botanique, qu'il faudrait pour mettre des plantes dans cette position et survivre. Il ne pouvait pas.

"Voilà, c'est mieux," dit la sorcière, d'une voix claire et nette. "Je préfère mes invités quand ils ne crient pas. Le cher Evan m'a fait ce plaisir, la plupart du temps, bien que parfois la douleur devienne trop grande même pour lui. Et je ne t'ai pas fait très mal, Harry, vraiment. Tu les aimes?" Elle fit un signe de tête vers les vignes qui agrippaient ses bras. "Mon Seigneur m'a fait expérimenter. Ces vignes lient la magie sans baguette tant qu'elles touchent le corps de la victime. J'ai pris du mal à les cultiver. Elles ne te feront pas de mal, mais elles te retiendront."

Muet de haine, Harry ne pouvait que la fixer en retour. Il avait pensé un moment que cette femme devait être aussi folle que Bellatrix ou Rosier, à la façon dont elle parlait, mais ses yeux étaient clairs, et son sourire s'effaça alors qu'elle attendait et qu'il ne disait rien en louange de ses vignes.

« Il serait difficile pour vous de les apprécier quand ils vous font prisonnier, je suppose », dit la femme, avec du regret dans la voix. « Dommage. » Brusquement, elle se tourna vers la maison au-dessus du cimetière, la tête inclinée comme si elle avait entendu un appel.

Voldemort apparut dans un craquement.

Harry sentit son arrivée comme un obscurcissement de la faible lumière du soleil qui restait encore. Sa magie rugissait autour de lui, entièrement rétablie — et augmentée, semblait-il, par quelque pouvoir qu'il avait réussi à drainer au cours des mois depuis que Harry l'avait vu pour la dernière fois. Il avança avec une longue silhouette sinueuse et sombre glissant à ses côtés. Un basilic nouvellement élevé, Harry vit, sans plumes — une femelle.

Voldemort s'arrêta sous les vignes et leva les yeux vers lui. La cicatrice de Harry lui fendit la tête comme la foudre avait fendu le ciel alors que les tempêtes faisaient encore rage. À travers le brouillard de la douleur, il vit la bouche sans lèvres de Voldemort s'ouvrir dans un sourire.

« Fais-le descendre, Indigena », dit le Seigneur des Ténèbres, quelque part au loin.

Les vignes se rétractèrent en douceur dans la terre, rapprochant Harry de plus en plus de son ennemi. L'agonie augmenta à mesure qu'il s'approchait, et au moment où son dos toucha l'herbe — plus doucement qu'il ne l'aurait cru possible pour un Mangemort — il se tordait de douleur, bien qu'il refusât encore de crier. Oui, crier soulagerait ses sensations et peut-être l'empêcherait de devenir fou, mais il refusait de laisser Voldemort penser qu'il avait gagné.

Voldemort se pencha vers lui. Quand son visage pâle fut à un pouce du sien, la douleur fit tourner la vision de Harry au blanc.

Il ne pensait toujours pas avoir crié, mais alors Voldemort se retira et Harry entendit ses propres respirations déchirant ses narines et sa gorge, des sons rauques, suppliants, comme les halètements d'un animal blessé. « Tes vignes fonctionnent merveilleusement bien, Indigena », disait Voldemort, avec un rire dans la voix. « Tiens-le immobile pendant que j'appelle mon propre animal de compagnie. »

« Oui, mon seigneur », dit Indigena promptement. Elle semblait un peu résignée, comme si ce n'était pas son idée de s'amuser, mais Harry n'avait aucun doute qu'elle obéirait. Les vignes qui tenaient ses bras se resserrèrent un peu, comme pour le lui assurer.

Voldemort se détourna d'Indigena, soulageant un peu la douleur dans la tête de Harry, et siffla. Harry se força à écouter. Voldemort parlait en Fourchelang, il n'y avait aucun doute à ce sujet, mais cela sonnait comme s'il le faisait avec une bouche pleine de terre. « Viens, Blanche, Enfant de la Nuit la Plus Sombre, Creuseuse de Tunnels, lève-toi ! »

L'herbe sous Harry se mit à bouillonner et à se soulever, le portant brièvement vers le haut. Les vignes ne relâchèrent pas leur emprise, cependant, et il retomba dans leur berceau alors que la vague de mouvement se déplaçait sous lui puis se courbait autour de Voldemort. Le Seigneur des Ténèbres ne semblait pas préoccupé d'être dans un cercle de terre en pleine montée. Il tendit simplement les mains et répéta son invocation. Harry réalisa brusquement qu'il était entouré d'une lueur vert pâle, comme un Lumos maladif, qui se détachait nettement contre la nuit. Le soleil s'était couché.

La terre éclata. Harry vit une longue volute blanche, d'une couleur aussi maladive que la lumière entourant Voldemort à sa manière. Voldemort changea facilement de position, et puis il se tenait debout sur cette volute, porté en haut par elle, riant et répétant l'invocation une fois de plus.

Les autres spirales blanches se déplacèrent, de longues masses de chair caoutchouteuse s'étirant vers les étoiles cachées, les nuages qui défilent. Harry frissonna de dégoût lorsqu'une d'elles le frôla, et il sentit l'odeur de la décomposition, de la chair pourrissante, une odeur humide qu'il n'aurait jamais associée à un serpent.

Le basilic se balançait et sifflait, et Harry se tourna pour la voir confronter une tête émoussée surgissant de la terre, ouvrant une gueule bordée de crocs comme de longues chaînes de salive. Si la tête avait des yeux, Harry ne pouvait les voir.

Il comprit alors l'odeur, ainsi que le Parseltongue étrange que Voldemort parlait. Il avait invoqué non pas un serpent, mais un ver gigantesque.

La grande créature continuait de s'élever, surgissant de coin en coin du cimetière, jusqu'à ce que la seule terre intacte soit celle soutenant Indigena, le massif d'épines embrassant Rosier, et les lianes qui soutenaient Harry. La sorcière ne bougeait jamais, sauf lorsqu'elle tendait le cou pour vérifier les lianes. Harry vit un tendre sourire traverser son visage lorsqu'elle faisait cela, comme si elle admirait des enfants ou chérissait des animaux de compagnie.

Harry parvint à tourner douloureusement la tête une ou deux fois, et distingua la lueur blanche intense des protections aux portes. Aucun de ses alliés ne pouvait les traverser, il le savait, sinon ils seraient déjà là, combattant furieusement pour le libérer des lianes.

Cela signifiait qu'il était seul.

Pense, se commanda-t-il, et il ferma les yeux.

Voldemort parla avant qu'il ne puisse plonger dans ses pensées, cependant, sa voix douce et épaisse, moqueuse et impatiente. "Aimes-tu mon plan, Harry? Quand le Sombre Sauvage viendra, je l'attirerai avec la promesse d'un festin—toi et Rosier, mon Rosier infidèle, tous deux dans une douleur exquise et irradiant de la magie noire. Laisse-le s'approcher suffisamment, cependant, et cet enfant de la terre que j'ai appelé commencera à l'engloutir. Lorsqu'il sera occupé à se battre pour sa liberté, je l'exploiterai comme j'aurais dû pouvoir le faire à Walpurgis. Que tu as interrompu. Cela, tu m'aideras à le réaliser."

"Tu es fou, Tom," dit Harry, ouvrant les yeux. Voldemort se tenait un peu plus haut que lui, se découpant contre le ciel—l'obscurité au-dessus de lui, une lumière malsaine autour de lui, de la chair blanche sous ses pieds. Harry pouvait sentir son pouvoir, et, au-delà de lui, la pression croissante du Sombre Sauvage. Il rassemblait sa force maintenant, se précipitant vers le cimetière. "Tu ne peux pas contenir le Sombre. Il te déchirera. C'est pour cela qu'il est venu, pour te punir."

Voldemort rit, un son que Harry pensa ne pas avoir dû entendre à travers la distance qui les séparait, mais qu'il entendit néanmoins. Il pouvait voir les yeux cramoisis fixés sur lui maintenant, irradiant une lumière propre, qui rendait les ombres plus profondes. "Harry, Harry, Harry. Tu ne sais rien de la magie profonde et ancienne que j'ai étudiée, des années que j'ai passées à la poursuite des Arts avant de retourner en Grande-Bretagne et de me déclarer Seigneur des Ténèbres. Il y a des oppositions naturelles, des schémas naturels, dans la magie, et dans d'autres pays, ils ont mieux préservé la connaissance de ceux-ci que les sorciers ici, avec leurs bouches bêtement ouvertes et leurs regards fixés sur le ciel. La terre s'oppose à l'air, tout comme le feu s'oppose à l'eau, et elle peut contenir les plus grands des vents. Je vais exploiter le Sombre. J'ai seulement besoin de sacrifices pour attirer son attention, et ceux-là, je les ai."

Harry laissa échapper un souffle de frustration. Il n'était pas sûr de ce qu'il craignait le plus : que Voldemort se berne lui-même, et que la Magie Noire sauvage le brise et continue à semer le chaos et la destruction à travers les îles britanniques et la moitié de l'Europe — ou que Voldemort dise la vérité et qu'il puisse apprivoiser le pouvoir de la Magie Noire sauvage et l'utiliser.

Dans tous les cas, c'est à moi d'arrêter cela, pensa-t-il, et il sentit une rage impuissante monter en lui. Si seulement Voldemort n'était pas si fou, tout cela serait beaucoup plus facile.

Le tonnerre retentit soudainement au-delà du cimetière, et Voldemort éclata de rire et étendit les bras. "Le Noir arrive," cria-t-il, "et qui, dans toute la Grande-Bretagne, se tient pour m'arrêter ? Aucune magie noire ne peut pénétrer les protections que j'ai tissées, les préparations que j'ai faites, les sorts que j'ai lancés—"

"Pas le Noir," dit une voix que Harry connaissait, "mais la Lumière. Car même dans la plus profonde obscurité, la Lumière brille. Aurora ades dum !"

Et c'était comme si l'aube était venue au cimetière.

*Chapitre 71*: Même dans la plus profonde obscurité

Merci pour les critiques d'hier !

ATTENTION : Suspense.