Harry Dursley

Resume
Fanfiction d'Harry Potter écrite en 2022
Et si après quelques années les Dursley s’était mis à aimer Harry et à le traiter comme leur propre fils, tout en continuant à considérer la magie comme une tare. Comment concilier sa nature et l’amour de ses parents adoptifs ? Très simple il suffit de rejeter la magie. Mais les sorciers le laisseront-ils faire ?
À l'origine, je voulais que ce soit une succession de petits chapitres très courts sur le modèle de : Une adolescence à St Brutus
Mais rapidement, j'ai abandonné cette idée et j'ai fait une fanfic plus classique. Il reste quand même quelques chapitres très courts (surtout dans le tome 1) qui témoignent de cette ambition originelle.
Voyage à Poudlard
Cela faisait maintenant des heures qu’ils marchaient tous les 6 en silence le long des routes désolées de la lande anglaises, se tenant prêts au moindre bruit suspect à se cacher dans les fourrés. Heureusement pas l’ombre d’une voiture ne vint les déranger, car leur cortège aurait provoqué une foule de question chez n’importe quel conducteur moldu et notamment, que faisait ici 3 adolescents en robe, deux adultes en sueur ayant perdu depuis de longues années l’habitude de faire des randonnées plus longues que la largeur d’une galerie commerciale et un elfe de maison (qui malgré ses courtes jambes, n’avait pas de mal à suivre le rythme).
Cependant, cela ne rassurait pas Théodore Nott qui affectait un air inquiet depuis le début de leur voyage. Vernon ne put s’empêcher de partager bruyamment sa désapprobation devant l’attitude revêche de l’adolescent. C’est pourtant lui qui avait tant insisté pour qu’il s’en aille. Et maintenant qu’ils se retrouvaient sur les routes sans rien d’autre que leur vêtement comme de simples vagabonds, il rouspétait de plus belle. Pour Vernon, c’était la preuve qu’il était inutile d’essayer d’améliorer le sort de ce genre de voyou. Quoi qu’on fasse, ils n’étaient jamais contents.
Mais Théodore n’avait que faire de son opinion. De toute façon, comment pourrait-il lui expliquer que cette fuite improvisée n’était pas du tout ce qu’il avait envisagé lorsque, juste avant l’attaque, il avait suggéré de quitter le cottage ? Ils avaient laissé tellement de traces que dans son esprit cela ne faisait aucun doute que son père allait les retrouver. Lui-même n’aurait eu aucun mal, alors il n’osait pas imaginer avec quelle facilité son père allait remonter leur piste. Sans compter qu’à cause de l’insistance des 5 autres et du temps limité dont il disposait pour leur faire entendre raison, il s’était résigné à laisser des témoins en vie derrière eux. Dans l’esprit de Théo, la situation était limpide. C’était une course et s’ils ne trouvaient pas rapidement un moyen pour qu’ils aillent plus vite, ils allaient la perdre. Il était tellement désespéré qu’il envisageait d’accepter la proposition de Pétunia de rejoindre un axe plus fréquenté et de faire du stop jusqu’aux alentours de Poudlard. S’il avait bien compris ce qu’était une voiture, alors cela raccourcirait énormément leur trajet (et leur éviterait de subir les jérémiades de cet insupportable moldu). Cependant, emprunter des chemins plus fréquentés, voulait également dire multiplier les risques de mauvaises rencontres.
— J’en peux plus, il faut qu’on fasse une pause. S’exclama Vernon en s’asseyant sur un rocher.
— On n’a pas le temps. Lever votre gros cul et ...
— Hé Théo calme-toi. Je crois qu’une pause nous ferait du bien à tous. Le coupa Blaise en pointant du doigt Dobby et pétunia qui, même s’ils ne se plaignaient pas autant que Vernon, avaient également du mal à supporter le rythme de marche soutenue imposé par Nott.
— On n’a pas le temps. Il faut qu’on atteigne Poudlard le plus vite possible. Contra Nott avec agacement. Ce qui provoqua une diatribe de Vernon :
— On peut savoir qui t’a décerné le titre de chef ? Au cas où tu l’aurais oublié, l’adulte ici, c’est moi ! Et j’ai décidé qu’on allait s’arrêter pour se reposer et décider d’où on allait. Vociféra Vernon.
Théo rit d’un air mauvais :
— Vous, nous diriger !? Je ne sais pas ce qui m’impressionne le plus. Votre ignorance ou votre culot ?
— Les petits cons dans ton genre qui croient tout savoir, alors qu’ils n’ont même pas de poil au menton, j’en bouffe 10 au petit-déjeuner.
— Voilà une amusante prétention. Et une excellente explication à votre silhouette disgracieuse (note de l’auteur : pour ceux qui ne l’auraient pas compris, il traite Vernon de gros).
Nott leva sa baguette et déclara d’un air solennel :
— Je suis l’offensé, mais je vous laisse le choix des armes. Essayez de faire en sorte que je ne m’endorme pas avant la fin.
— Hein !! Fit Vernon Dursley d’un air ahuri.
— Non, mais sérieux Théo, tu vis dans quel siècle ? Réagit Blaise. En baissant d’autorité la baguette de son ami.
— Il m’a clairement défié. Rétorqua Nott.
— Théo, cela fait des siècles que les moldus ne font plus de duel pour l’honneur. Tenta d’expliquer Justin calmement.
— Et puis, tu crois qu’on a le temps pour ces conneries ? Insista Blaise. Ce dernier argument sembla faire mouche sur Théodore. Néanmoins, il ne put s’empêcher d’arguer avec une mauvaise foi évidente :
— C’est vous qui prétendiez qu’on peut se permettre de batifoler.
— Je n’ai pas dit qu’on avait le temps de se reposer, j’ai dit qu’on en avait besoin. Répondit Blaise calmement en s’asseyant même le sol.
Justin tenta alors d’une voix hésitante :
— Et je pense que de nous tous, c’est pour toi que c’est le plus nécessaire. Franchement, je ne te reconnais plus. Au début, j’ai cru que c’était à cause de ce que t’avais fait Har… Enfin, tu n’es pas obligé de tout porter tout seul. Vernon a raison t’es juste un gamin comme nous.
— Humps. Vous n’avez aucune idée de ce à quoi on fait face. Se plaignit Théo en s’asseyant à son tour sur un gros rocher. Il n’avait jamais réussi à faire changer Justin d’avis. Et après, Blaise osait dire qu’il était têtu.
— Écoute si on laisse Dobby se reposer, il pourra peut-être nous faire transplanner une bonne partie du chemin. Proposa Justin pour qu’il se détende.
— Si on fait ça, on se fera immédiatement repèrer par la trace. Il vaut mieux garder ça pour un cas d’urgence.
Vernon, prenant cet échange pour une invitation à discuter ses plans, demanda :
— Et pourquoi tu veux qu’on aille à Poudlard ? On ne sait même pas ce qu’on va y trouver. Il vaudrait mieux qu’on se cache dans un petit village moldu. On n’est pas loin de Castleton. C’est rempli de grosses baraques de luxe isolées au milieu de la campagne qui ne sont pratiquement jamais habitées. D’ailleurs, je ne serais pas étonné que les Finch-Fletchley en aient une.
— Si c’était aussi simple, vous penseriez vraiment que je vous aurais supporté aussi longtemps ? S’il suffisait de renoncer à ses pouvoirs et de se perdre dans le monde moldu pour échapper au ministère, Azkaban serait vide. Il existe des sorts simples permettant de localiser un sorcier. Comment pensez-vous que les chouettes fonctionnent ? Pour y échapper, un sorcier doit se réfugier dans des lieux protégés magiquement. Même si on n’avait pas la trace, la présence de ce genre de sort, au milieu d’une zone moldu finirait implacablement par attirer l’attention. Et je vous prierais de me vouvoyer. Je comprends que votre éducation ne vous a pas préparé à côtoyer des êtres de mon rang, mais cette familiarité est insupportable.
Vernon fut tenté de remettre à sa place l’orgueilleux morveux, mais décida de s’abstenir en voyant que malgré son air faussement détendu, il avait gardé la main sur sa baguette et semblait prêt à bondir à chaque instant.
— C’est quoi un paterfamilias ? Demanda Justin, autant par curiosité que pour briser le silence gênant qui venant de s’installer.
— C’est le nom des chefs traditionnel de la société sorcière jusqu’à la conquête de Guillaume le conquérant. Après la chute de l’empire romain, les civils moldu comme sorcier ont lentement abandonné les villes ravagées par les pillages, les épidémies et la chute du commerce pour trouver refuge auprès des patriciens dirigeant de vaste domaine agricole ayant noué de solides alliances militaires avec des chefs barbares. Néanmoins, très vite, des tensions apparurent entre les communautés. Dans l’empire romain, les sorciers au regard de leur superio… enfin disons qu’ils bénéficiaient d’un statut privilégié qui a créé des rancœurs auprès de la population moldue sur laquelle l’église s’appuya pour asseoir son pouvoir. Pour échapper aux discriminations de ses bêt.. Enfin, disons que les moldu étaient plus nombreux et que les sorciers se sont petit à petit regroupés sur les rares terres des patriciens sorciers, comme les Nott, ayant réussi à conserver leur titre malgré les assauts de l’église et de leur voisin. Expliqua Théodore avec fierté.
— Ou les Weasley. Rappela innocemment Blaise.
— Oui, les Weasley aussi. Fit Nott agacé devant l’air amusé de Justin et Blaise. Bref au fil du temps les chefs sorciers ont pris le titre de paterfamilias pour signaler aux sorciers de basse extraction qu’ils étaient leur protecteur. Pendant ce temps les patriciens moldu se sont tellement vautré dans la décadence et le métissage avec les élites barbares que leur pouvoir ne reposait plus que sur la force et ont donc adopté des titres militaires romains comme duc et comte.
— En gros les nobles sorciers, comme au hasard les Nott, sont des gentils tous beaux, alors que les nobles moldu sont des méchants qui puent.
— Ce n’est pas ce que j’ai dit. Si tu pouvais arrêter de tout interpréter avec ton idéologie progressiste. Se défendit Nott. Après quelque temps, il rajouta :
— Bon d’accord, les livres de mon père n’étaient sans doute pas très objectifs. Ce qu’il faut comprendre, c’est que comme les anciens rois après la chute de l’empire romain, Vous-savez-qui n’a pas assez de fonctionnaires pour diriger son territoire. Alors il tente de rétablir le système féodal qui prévalait avant la création du conseil des sorciers ou du ministère de la magie. Sauf que les anciens paterfamilias étaient choisis en fonctions de leur puissance militaire, alors que le seigneur des ténèbres utilise le critère du sang. Enfin officiellement. Si j’étais lui, je nommerais plutôt les notables locaux. Comme ça non seulement leur pouvoir est plus facilement respecté par la population, mais en plus, il peut les contrôler en menaçant de révéler leur vrai statut de sang. Quoique, le seigneur des ténèbres n’a pas besoin de ce genre d’artifices pour être terrifiant. Rajouta Nott en frissonnant en repensant à son unique rencontre avec le seigneur noir.
— Tu me déçois fils. Raisonna une voix froide dans leur dos en stupéfixiant Dobby par surprise.
Immédiatement Justin et Baise sursautèrent et par réflexe lancèrent leur plus puissant sort de bouclier qui se combinèrent pour former une barrière de lumière impénétrable pendant que Théo se jeta derrière le rocher où il était assis, un sort offensif au bord des lèvres qui fut remplacé par un juron lorsque la protection de ses amis vola en morceau sous l’assaut d’un informulé. Sans prendre le temps d’élaborer une stratégie, Théo se jeta à l’attaque de l’inconnu en tenue de mangemort.
__ Fulguris ! Cria Theo en invoquant la foudre terrestre.
Le regard visible à travers le masque blanc du mangemort ne laissa transparaître aucune émotion lorsqu’il dévia le sort d’un geste négligeant et répliqua d’un sort mortel. Pendant une micro-seconde Théo hésita à se laisser faucher par le sort. Tout valait mieux que de faire face de nouveau au seigneur des ténèbres. Combien d’heures avait-il passé au cottage à ressasser ses craintes, lorsque cédant à ses plaintes, ses amis l’avaient laissé seul. Cependant en voyant l’ennemi commencer à retourner sa baguette vers Justin et Blaise pas encore remit du choc que leur avait causé le précédant sort (que leur barrière avait heureusement affaibli à défaut de l’avoir stoppé), pour la énième fois ce jour-là, son sang ne fit qu’un tour et il se jeta dans la bataille. Il était hors de question que ses amis connaissent la même terreur qui l’étreignait pratiquement chaque nuit lorsque ses cauchemars lui faisaient croire qu’il était de nouveau à la merci de ce monstre.
Sans égard pour les coupures que provoquèrent les cailloux du chemin sur ses genoux, il effectua un violent bond sur le côté et répliqua afin de garder concentrer sur lui l’attention de son adversaire.
Un échange de sort débuta où les deux adversaires toujours mobiles formèrent une danse mortelle, dont Théo reconnu le paterne. Dorénavant, il n’avait plus aucun doute sur l’identité de son adversaire. En même temps que la fatigue, la peur gagna Théo jusqu’à ce que leur rythme fût brisé par deux experliarmus de Justin et Blaise qui, jusqu’à présent, s’étaient contentés de rester en marge de leur duel en cherchant une ouverture pour intervenir sans risquer de toucher Théo.
Le mangemort dévia le sort sans la moindre difficulté et les experliarmus se retournèrent contre leur lanceur qui furent désarmés et à moitié assommé contre un arbre (et le ventre de Vernon qui s’était jeté afin d’empêcher Blaise de s’écraser contre un rocher qui lui aurait fracassé la colonne vertébrale). Mais Théo savait qu’il n’avait pas le temps de s’inquiéter pour ses amis et devait profiter de l’ouverture qu’ils lui avaient offerte pour tenter le tout pour le tout. Il se concentra de toutes ses forces priant pour que cela marche puis tourna sur lui-même.
Lorsqu’il leva les yeux à la place qu’il occupait une seconde avant se trouvait un cratère formé du sort que venait de lancer son père. Sans prendre la peine de vérifier qu’il ne s’était pas désarticulé (comme durant la séance au début de juillet où son père avait tenté de lui apprendre à transplaner à lui et à Draco), il cria :
Fulguris !
Cette fois, la foudre partie bel et bien du sol pour toucher sa victime. Théo exulta. Le sort lancé à bout portant dans le dos de son père le propulsa dans un impressionnant vol plané. Pour la première fois, il avait réussi à le toucher. Mais son enthousiasme fut de courte durée lorsqu’il atterrit élégamment sur l’herbe verte de la plaine et se retourna pour lui faire face. Le seul dégât visible était une fissure sur son masque. Par des réflexes durement acquis par son éducation Théo n’en montra rien, mais il venait de perdre tout espoir. Il avait mis toute sa puissance dans ce sort et il était maintenant épuisé. Il ne survivrait pas à un nouveau round.
Cependant le mangemort ne semblait pas vouloir continuer le combat et retira son masque endommagé. Nott senior s’adressa alors de son fils d’une voix neutre :
— Comme d’habitude, c’était pitoyable, fils. Bien mieux que ceux à quoi tu m’as habitué, mais pitoyable malgré tout. Aurais-tu perdu la raison ? Comment peux-tu espérer survivre en te mettant du côté de ces déchets ?
Théo répondit :
— Les Nott placent l’honneur avant tout, même leur propre survie.
— Le meilleur moyen de préserver l’honneur de notre nom est que mon unique héritier survivre à ses périodes troublées.
— C’est là que nos opinions divergent, père.
— Ne me parle pas sur ce ton fils. Tu vas immédiatement cesser tes enfantillages et venir avec moi. J’ai profité de ma position pour intercepter les rapports liés à ta trace, mais ce combat ne va pas tarder à attirer le reste des serviteurs du seigneur des ténèbres.
Malgré la réprimande, son fils ne montra pas la moindre once de repentance dans le regard et leva sa baguette d’une main ferme, prêt à reprendre le duel.
— Hum ! Ton grand-père serait fier de toi. Essaye de survivre plus longtemps que cet imbécile. Dit Nott senior d’un ton froid, avant de jeter sa baguette par terre.
— Qu’est-ce que tu fais ? L’Interrogea Théo d’un air incrédule.
— Je pensais t’avoir mieux éduqué, Fils. Ton ennemi est désarmé. Profite de cette opportunité ou j’achèverais tes alliés au sang impur et le traître à son sang. À moins que tu ne sois revenue à la raison. Que penses-tu tirer d’une telle mésalliance ? Le seigneur des ténèbres, malgré ses tares évidentes, est indéniablement le plus puissant sorcier de tous les temps et bientôt, tous se prosterneront à ses pieds. Achève ce sang de bourbe et je suis convaincu que le seigneur noir te donnera une deuxième chance d’accepter sa marque. Il peut pardonner une erreur de jeunesse lorsqu’elle vient d’une famille aussi puissante et respectable que la nôtre. Surtout si on lui apporte ces deux-là. Déclara-t-il en pointant du doigt les Dursley.
— Ce ne sont pas mes alliés, ce sont mes amis. Avada Kedavra !
Mais la misérable lumière verte qui s’échappa de la baguette de Nott junior suffit à peine à faire saigner le nez de son père.
— Si tu n‘es pas assez fort pour faire ce choix, alors je le ferais à ta place. Le père de Nott leva son bras et sa baguette vola jusqu’à sa main.
— Endoloris ! Cria le père de Nott en direction de Justin qui se mit à hurler à la mort.
— AVADA KEDAVRA ! Hurla Théo.
Cette fois, un éclair vert si puissant que les occupants de la clairière durent fermer les yeux se précipita sur Nott senior. Mais le sort était lent. Ou plutôt Théo savait qu’il était beaucoup trop lent pour les réflexes aiguisés d’un homme aussi entraîné que son père. Durant leur nombreux entraînement il l’avait vu esquivé avec facilité des attaques bien plus pernicieuses. Et pourtant, il resta immobile et adressa à son fils l’un de ses rares sourires avant de lui offrir ses dernières paroles :
— Maintenant, tu es digne d’être mon héritier.
Puis il jeta en direction de son fils la bague qu’il avait au doigt. Le sort l’atteignit, alors en pleine poitrine et sans un bruit il s’affaissa dans le champ de fleur desséchées à ses pieds. Théo quant à lui resta sidéré, la baguette toujours pointée vers le vide où s’était tenu son père. Il remarqua à peine les silhouettes qui s’approchaient de lui. Il baissa les yeux craignant de voir dans leur regard un mélange de mépris et de pitié.
Il sentit lune main sur son épaule. Il releva les yeux et eu la surprise de voir qu’elle appartenait à Vernon Dursley, qui dit simplement :
— Merci.
— On ne dit pas merci pour ça. Dit Théo d’une voix faible.
— Je laisse les grands discours et les grandes valeurs aux intellos. Moi, je suis un homme simple. Ce salaud voulait nous buter, tu l’as tué, tu nous as sauvés. Tu n’as pas à te sentir coupable. Tu as fait ce qu’il fallait.
Pétunia lui fit alors un câlin par surprise. D’abord réticent, il se laissa faire, retrouvant des sensations qu’il n’avait plus connues depuis qu’il avait 5 ans. Malgré tout, il ne pleura pas. En-tout-cas jusqu’à ce que Justin, plus ou moins remît du choc causé par le doloris lui demande s’il voulait enterrer son père.
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Le soir venu avant de s’endormir, il se dirigea discrètement vers le sac de couchage de Petunia :
— Même si nous n’êtes qu’une moldue, je suis désolé pour ce que mon père a fait à votre famille.
Pétunia sursauta, mais répondit :
— Tu n’y es pour rien.
— Pourquoi vous avez fait ça à Harry si vous l’aimiez ? Demanda alors brusquement Nott.
Désarçonné par le changement soudain de conversation, elle eut besoin de quelques secondes pour trouver quoi dire à l’adolescent qui la fixait nerveusement en attendant impatiemment sa réponse. Elle en savait peu sur l’enfance du jeune Théodore, mais assez pour comprendre en quoi la réponse était importante pour lui. Elle se força donc à être honnête. Plus honnête qu’elle ne l’avait été avec quinconce sur ce sujet (y compris elle-même).
— À l’époque, je n’étais vraiment pas bien. J’avais vécu tant de bouleversement avec la perte de mon travail, l’arrivée de Dudley, la mort de mes pare.. , enfin bref, je n’étais pas moi-même. Et je détestais ma sœur. Je crois que j’ai reporté tous mes problèmes sur elle et quand elle est morte sur Harry. Il n’y était pour rien, c’était moi qui avais un problème. Je crois que Justin a très bien résumé la chose : seule une psychopathe ferait ça à un enfant. Je ne comprends pas comment il a fait pour faire comme si de rien n’était. Lorsque je le retrouverais, je ferais tout pour qu’il puisse enfin passer à autre chose.
Théo lança un regard en direction de Justin qui dormait à poings fermés en murmurant ‘plus de patates avec mon rosbif’, alors que de la bave s’échappait de sa bouche.
— Les Poufsouffles, ils sont plus forts qu’ils en ont l’air.
Puis Théodore se tourna vers Pétunia et lui dit avec un ton dur :
— Je comprends que ce soit dur, mais il faut que vous acceptiez qu’Harry est mort.
— Non il est toujours là. Je ne sais pas si je t’ai raconté, mais un jour Vol.., le seigneur des ténèbres a trouvé l’endroit où Dumbledore nous avait caché. Avant que l’on ne s’enfuît, j’ai croisé son regard et j’ai vu Harry ressortir. Vernon refuse de m’écouter, mais je sais ce que j’ai vu, c’était Harry. Sans ça comment expliquer qu’il nous ait laissé partir ?
Gêné, ne sachant pas comment la détromper, Théodore repartit rejoindre son sac de couchage à côté de Justin et constata avec dégoût que son oreiller était maintenant trempé de la bave de son ami.
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Note de l’auteur : Castleton est un lieu extrêmement touristique et magnifique situé au bord de la mer. En général en France, juste à côté de ce genre de site, on trouve des villas à plusieurs millions d’euros pour que nos chers oligarques puissent se reposer de tout ce qu’ils ont fait ruisseler sur le bas peuple grâce à leur travail acharné (spoiler ce n’est pas de l’argent). Je n’ai pas la moindre idée de si c’est pareil au Royaume-Uni, mais j’ai supposé que oui. Mais si ça se trouve, je me plante complètement et il n’y a pas l’ombre d’un manoir pour ultra riche à Castleton.
De même mes seules connaissances en histoire se limite à la lecture de pages Wikipédia. Je suis un auteur amateur et je n'ai donc pas le temps de faire des recherches pour pondre une histoire de la communauté sorcière cohérente avec ce que l’on sait de la période ou pour glisser des connaissances historiques dans mon histoire. C’est dommage, car en plus de rendre ma fic éducative, je suis sûr que ça m’inspirait de chouettes histoires. En attendant, prenez tout ce qui est dans ma fic comme de la pure fiction.
Note de l’auteur 2 : À la base, je voulais que la dernière phrase de Nott senior soit : « Engrosse vite une femme de noble ligné afin que notre nom perdure. ». Mais j’y ai renoncé, car je me suis dit que le moment ne se prêtait pas à la galéjade.