Le blog de Serpentfou

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Harry Dursley

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Resume

Fanfiction d'Harry Potter écrite en 2022

Et si après quelques années les Dursley s’était mis à aimer Harry et à le traiter comme leur propre fils, tout en continuant à considérer la magie comme une tare. Comment concilier sa nature et l’amour de ses parents adoptifs ? Très simple il suffit de rejeter la magie. Mais les sorciers le laisseront-ils faire ?

À l'origine, je voulais que ce soit une succession de petits chapitres très courts sur le modèle de : Une adolescence à St Brutus

Mais rapidement, j'ai abandonné cette idée et j'ai fait une fanfic plus classique. Il reste quand même quelques chapitres très courts (surtout dans le tome 1) qui témoignent de cette ambition originelle.

Azkaban

— Mon seigneur, votre pouvoir est sans limite. Comment avez-vous pu réaliser un tel exploit alors que vous ne pouvez pas lancer de patronus ? Se répandit en flagornerie l’un des hommes décharnés en costume de prisonnier agenouillé devant Harry

Lorsqu’il avait tué son père et ses grands-parents, Voldemort avait ressenti tellement de joie, qu’il avait cru enfin détenir un souvenir suffisamment puissant pour lui permettre d’enfin maîtriser le patronus. Le lendemain, lorsqu’il lança le sort, il cria presque victoire lorsque pour la première fois une brune argentée informe sortit de sa baguette. Cependant, malgré ses efforts et les années, il ne put jamais produire un patronus corporel. Peu étaient au courant de cette faiblesse et tous devraient savoir que ce n’était pas une bonne idée de la lui rappeler.

— Incendio. Hurla Voldemort avec colère.

Dolohov hurla lorsqu’une partie de son bras droit disparu dans les flammes. Heureusement aussi douloureuse que soit sa blessure, il n’y avait rien qu’une bonne potion ne pourrait guérir. Depuis la fuite de Nott, beaucoup d’autres n’avaient pas eu cette chance. Il savait qu’en agissant ainsi, il ne faisait que réduire le nombre de ses serviteurs et la loyauté des survivants. Cependant, il ne pouvait s’en empêcher.

Dire qu’il avait voulu marquer le jeune Nott pour briser légèrement l’esprit de son hôte. Il ne savait pas exactement quelle était la nature de leur lien (Dès qu’il essayait d’accéder aux souvenirs impliquant les personnes auxquelles Harry tenait comme ses parents, cet elfe de maison bizarre ou ses amis, il ressentait une intense douleur qui le forçait à reculer) mais l’adolescent était bien assez pathétique pour s’être attaché au fils de l’un de ses plus fidèles mangemorts. Il n’avait pas prévu un seul instant que Nott refuserait l’honneur qu’il lui faisait. Et encore moins l’impact que sa fuite aurait sur son état. Jamais il ne s’était senti aussi… instable.

Il ne se souvenait de rien mais ses mangemorts affirmaient que Nott s’était enfui parce que pendant quelques secondes, il s'était comme paralysé. Ou plutôt c’est ce que Voldemort avait lu dans leurs pensées. (Jamais ils n’auraient osé lui avouer cela)

Voldemort se sentait perdre pied. Quelle ironie. Alors qu’il n’avait jamais été aussi puissant, il ne s’était jamais senti aussi faible.

Il était persuadé plus que jamais que ses problèmes prendraient fin lorsqu’il pourrait utiliser les 2 Dursley et les 3 amis de Harry pour créer de nouveaux horcruxes. Le hasard ayant voulu qu’Harry ait exactement le bon nombre de proches pour qu’il puisse de nouveau en avoir 7 .

Normalement, il n’aurait jamais pris le risque d’autant diviser son âme, mais Voldemort ne croyait pas aux coïncidences. Plus depuis qu’il avait découvert le pouvoir des reliques. Dorénavant, là où il aurait vu une chance, maintenant, il voyait des signes envoyés par une puissance supérieure œuvrant dans l’ombre pour le mener à la grandeur. Tant que cela était dans son intérêt, Voldemort jouerait le jeu. Néanmoins, dès qu’il en aurait la possibilité, il apprendrait à cette entité ce qu’il en coûtait de traiter Lord Voldemort comme un simple pion.

Cependant, malgré tous ses efforts, il ne trouva aucune trace ni des Dursley, ni des 3 amis de Harry. Grâce aux efforts de ses mangemorts et à ses espions, il avait pu trouver de nombreuses caches de l’ordre depuis la fuite de Nott. Mais à chaque fois qu’il s’était rendu sur place avec ses mangemorts, elles s’étaient relevées vide. Il se demanda encore une fois s’il y avait un espion dans leur rang qui renseignait Dumbledore. Mais cela était impossible. La terreur qu’il inspirait à ses troupes avait au moins pour avantage qu’aucun n’aurait jamais le courage de vendre des informations au vieux fou. Et pourtant Voldemort doutait.

D’un pas majestueux sous le regard de ses hommes, tous agenouillé devant lui, il s’avança vers le sommet d’une falaise surplombant l’océan. Il jeta un coup d’œil méprisant aux cadavres d’aurors qui jonchait le sol puis déploya son pouvoir qui se heurta aux protections de la tour la plus sécurisée de l’île. Pendant quelques secondes un combat de magie s’enclencha, puis elle fut submergée par les ténèbres et les murs se craquelèrent. Enfin dans un horrible hurlement de mise à mort, un pan entier du mur de la tour s’effondra. Des cellules, maintenant donnant sur le vide, émergèrent les visages incrédules de plusieurs hommes et femmes marqués par la malnutrition et la gale. L’une d’entre elle se pencha vers le vide avec un sourire. Voldemort s’envola à sa rencontre et une fois à sa hauteur lui prit délicatement le menton entre ses mains afin de la forcer à le regarder dans les yeux :

— Bonjour Bella

Celle-ci lui répondit par un rire glacial et franc. Un rire qui faisait écho à ses propres sentiments. La forteresse d’Azkaban était sienne désormais. Et après qu’il ait réussi l’exploit de tuer un détraqueur, il ne doutait pas que les mangeurs d’âmes se joindraient rapidement à lui. Il ne savait pas plus que Dolohov comment les reliques avaient été capables de faire ça, mais dès qu’il avait commencé à ressentir les effets de la proximité des détraqueurs, il sut qu’il en était capable. Ce qui avait commencé comme une simple mission de reconnaissance se transforma bien vite en une conquête pure et simple de la forteresse. S’il pouvait faire ça, alors ses pouvoirs n’avaient aucune limite et avec de telles alliés le ministère tomberait bientôt entre ses mains.

En cet instant, Voldemort ne douta pas qu’il aurait pu lancer un patronus. Mais dorénavant cela n’avait plus aucune importance.

Il pensa avec rage, qu’il ne lui restait plus qu’à s’assurer que Karkarof et Rosier aient bien accompli leur mission à Gringotts pour que toutes les pièces soient en place. Cette fois, rien ne l’arrêterait. Pas même la mort.

oOoOoOoOo

— Tiens, salut, comment vont tes filles ? Demande Stéphanie à son collègue de la Brigade de police magique.

— Franchement ça fait tellement longtemps que je n'ai pas vu les jumelles que je commence à me demander si je n'ai pas rêvé l’accouchement. Répondit Robert.

— Attention, je pourrais tout répéter à Susan. À mon avis, elle aurait un avis bien tranché sur la question.

— Tu n’oserais pas.

— Ça dépend, tu me payes un café ?

Un homme qui se tenait silencieux dans un coin avec la mine sombre, s’exclama alors :

— Je ne sais pas comment vous faites pour rester de bonne humeur comme ça, vous deux. Moi, je suis à deux doigts de craquer.

— Ben, tu sais Gil, il …. Tenta de lui répondre Robert, mais Gil l’interrompit de nouveau :

— Si au moins ce qu’on faisait était utile, mais en plus, on passe notre temps à s’occuper de cette maudite coupe du monde et à rechercher ces 3 graines de mangemorts dont la gazette n’arrête pas de parler. Tout ça parce que leurs ordures de parents sont riches. Si c’était mon fils qui disparaissait, ils n’en auraient rien à foutre.

— Ouais, mais c’est quand même important de les retrouver. C’est normal qu’il nous demande de faire des heures sup. Tenta de défendre Stéphanie sans trop savoir pourquoi (elle non plus n’était pas très satisfaite de son travail ces derniers temps).

Mais sa réponse sembla avoir pour conséquence d’encore plus énerver Gil :

— Mon cul. En ce qui me concerne, ils peuvent bien crever en enfer. Qui sait qui va pleurer la disparition d’un Nott ? Et pendant ce temps-là, les évadés courent toujours. Franchement, qu’est-ce qui leur prends aux chefs ? Le ministre est devenu complètement fou.

— Heu Gil… Tenta-t-elle de le prévenir, mais emporté par l’émotion, il continua son discours encore plus fort.

— Non mais sérieux. On ne peut pas continuer comme ça ! Il faut qu’on fasse quelque chose pour qu’il reporte la finale et qu’on se mobilise pour retrouver les évadés avant qu’il n'y ait des morts.

— Hum hum. Un toussotement caractéristique se fit entendre.

Une sueur glacée traversa le cou de Gil, qui se retourna. Ombrage se tenait devant lui avec collé sur le visage, son horrible petit sourire de petite fille.

— Dois-je comprendre que vous avez quelques critiques envers les décisions récentes de notre administration, monsieur Anderson ?

— Non aucune, madame Ombrage. C’est juste…

— Parfait, continuez comme ça, Monsieur Anderson. Nous avons besoin d’hommes comme vous. Est-ce que cela vous dirait de passer à mon bureau demain à 14 h 00 ? Nous pourrions discuter de votre demande de mutation.

— Ma demande de mutation ? Mais je n’ai fait aucune demande de ….

— Ne vous inquiétez pas, je ferais en sorte de la valider rapidement. Il serait dommage de perdre un homme de valeur tel que vous parce que l’on n’aurait pas su lui proposer des challenges suffisamment stimulants.

Gil pensa un moment à coller son poing dans la figure de l’horrible crapaud. Puis il songea à son fils qui allait bientôt rentrer à Poudlard (ce qui représenterait un coût non-négligeable) et à son frère et à sa sœur qui, comme beaucoup de sorcier, dépendaient directement ou indirectement du ministère de la magie pour vivre.

— Oui madame Ombrage. Merci pour votre considération.

— Mais de rien. C’est mon travail de m’assurer que les employés du ministère restent motivés à accomplir LOYALEMENT leurs tâches.

Puis elle partit. Gil constata qu’il était maintenant seul. Sans qu’il ne s’en rende compte, les deux autres avaient fui. Oubliant la masse de travail qui l’attendait sur son bureau, il courut s’enfermer dans les toilettes où il pleura sur sa propre impuissance et angoissa sur le sort que lui réservait Ombrage. Cette dernière au contraire, jubilait. En montant dans la hiérarchie et en accumulant du pouvoir, elle s’était rapidement rendu compte que rien ne valait la joie d’abuser de son pouvoir pour écraser ce genre d’individu, dont l’idéalisme n’apportait rien d’autre que le désordre.

Bien sûr, immanquablement, une petite voix (qui ressemblait étrangement à celle de sa défunte mère) lui murmurait que c’était mal. Mais en ce moment, Ombrage n’avait aucun mal à la faire taire. Contrairement à Fudge, elle n’était pas stupide et voyait bien que ce qu’il se passait en ce moment dépassait largement les querelles habituelles entre politiciens. Elle ne savait pas exactement de quoi il s’agissait et aujourd’hui encore, il lui arrivait de douter. C’était assez subtil pour que de l’extérieur personne ne remarque rien. Cela ne l’étonnait donc pas que la plupart des sorciers (et cet incompétent de Fudge) n’ait rien vu non plus.

Mais pour elle qui avait fait en sorte d’être impliquée dans chaque prise de décision (même mineurs) il était impossible de louper que dorénavant, les sangs purs se serraient les coudes. Elle ne pouvait pas non plus louper les soudains départs en retraite et nomination faisant office d’un mystérieux consensus chez les sangs purs (alors que d’habitude, ils se battaient entre eux pour les meilleures places.). Si on rajoute à cela les récents retournements de vestes de plusieurs hauts responsables, une évidence s’imposait : les sangs purs s’étaient trouvés un nouveau leader. Un leader suffisamment légitime pour trancher les différents entre les grandes familles ou assez fort pour les obliger à les mettre de côté.

Après les déclarations tonitruantes de Dumbledore lors du procès, un nom s’était rapidement imposé à son esprit. Cependant, elle n’avait pas voulu le croire. C’était tellement… Elle n’avait pas de mot pour décrire à quel point c’était absurde. Son ministère était menacé par un enfant de tout juste 14 ans et un fantôme. Néanmoins, depuis l’évasion, elle avait dû se rendre à l’évidence. Des jours sombres se profilaient et si elle ne faisait rien, le ministère ni survivrait pas. Elle devait renforcer la discipline et faire en sorte que la transition soit la plus courte possible. Si elle parvenait à maintenir l’ordre durant le changement de régime, alors le ministère perdurait et les mangemorts devraient transiger avec son administration pour diriger le pays.

Ombrage n’était pas inquiète pour la suite. Après tous, les mangemorts sont à peine plus cruels que le politicien moyen. La seule différence, c’est qu’eux se permettent de l’être ouvertement. Lorsqu’ils auront le pouvoir, ils redeviendront plus raisonnables. Ombrage avait l’habitude de traiter avec ce genre de personnage et savait à quoi s’attendre, tenta-t-elle de se rassurer. Avec un peu de chance, elle pourrait même en profiter pour se débarrasser de certains indésirables.

Mais au fond, elle n’était pas aussi sûre de faire le bon choix. Peut-être devrait-elle contacter Dumbledore ? Non, pensa Ombrage. La plupart des sorciers le voyaient comme un dieu vivant et lui faisaient aveuglément confiance pour régler leurs problèmes. Mais Ombrage avait été aux premières loges pour voir les limites de l’homme et sa dégénérescence progressive au fil des années. Dumbledore était trop vieux pour soutenir une nouvelle guerre. De plus, il n’avait aucune sorte d’estime pour l’ordre et le ministère. Lui et sa bande d’anarchistes et de marginaux, sacrifieraient sans remords le ministère (ainsi que la stabilité politique qu’ils avaient eue tant de mal à construire depuis la dernière guerre) pour tenter de reporter l’inévitable.

Elle retourna à son bureau en se répétant comme un mantra que, quoi qu’il arrive, elle devait juste veiller à maintenir l’ordre et la discipline. Le monde s’écroulerait peut-être, mais pas le ministère. En-tout-cas pas tant qu’elle aurait son mot à dire.

OooOoOo

— Alors les jeunes, ça va être plutôt sympa, ces vacances au bord de la mer.

Théodore ne répondit pas et s’éloigna pour masquer l’accès de faiblesse provoqué par le transplanage d’escorte que la jeune Auror, que Dumbledore avait chargé de les accompagner dans leur cachette, leur avait fait subir à lui, Justin et Blaise.

Au grand soulagement de Théodore, ce matin, l’infirmière de Poudlard avait enfin reconnu qu’il était suffisamment remis pour être déplacé, mais il était encore faible.

Une fois remis, il examina les lieux et vit qu’il se trouvait sur le seuil d’un cottage au sommet d’une falaise ou les vagues de l’océan s’écrasaient à un rythme régulier. Même s’il doutait toujours de la protection du directeur, il devait reconnaître que cela semblait être une bonne cachette. L’endroit était suffisamment isolé pour que personne ne le remarque et le lieu habité le plus proche semblait être un petit village de pêcheurs visible au loin. À cela, s’ajoutait des sorts de protection si puissants que l’air autour du cottage semblait solide et un fidelitas posé par le directeur en personne. Puis il vit une autre auror sortir de la maison pour les accueillir et il comprit que des gardes devaient se relayer en permanence pour protéger les lieux (et les ravitailler en nourriture).

Il jeta un regard à Justin et à Blaise qui, sans d’avantage se préoccuper de lui, s’extasiaient devant le paysage et les talents de metamorphomage de leur garde du corps.

Sans faire davantage attention à leur babillage ou au regard suspicieux qui lui lança le vieil auror qui gardait temporairement l’endroit, il commença à avancer avec l’aide de sa canne et rentra à l’intérieur. Rapidement, il trouva un salon et les larmes aux yeux s’assit sur un vieux canapé branlant qui devait dater de la construction des lieux. En ce moment, il haïssait son corps et sa faiblesse. Mais il ne pouvait pas laisser ses émotions obscurcir son jugement. À l’aide de l’occlumancie et d’une habitude profondément ancrée en lui, il refoula ses émotions et posa délicatement sa canne à côté de lui au lieu de la jeter violemment à travers la fenêtre comme il en avait envie. Pomfresh lui avait assuré que ce serait temporaire et que dans quelques semaines, il aurait retrouvé l’essentiel de ses capacités. Son père lui avait appris l’importance des détails et avait surtout retenu le mot ‘essentiel’. Mais il fut tiré de ses mauvaises pensées par l’arrivée d’une femme maigre à l’aire chevaline accompagnée d’un homme massif dont la moustache lui donnait l’apparence d’un morse. Tous deux étaient habillés à la mode moldu. Probablement encore des né-moldus qui n’avaient aucun respect pour leurs traditions ou leur culture.

— Bonjour tu es un des amis de Harry ? Demanda la femme.

— Oui. Répondit Nott avec la froideur d’une calotte polaire au plein cœur de l’hiver.

Malgré le ton de sa réponse destiné à lui faire subtilement comprendre qu’il voulait être seul, elle s’avança avec un sourire forcé (mentalement, il entendit la voix de Blaise lui dire qu’il utilisait toujours ce ton).

— Bonjour, je suis Pétunia Dursley. On m’a prévenu de votre arrivée. Comment vas-tu ?

— Je ne vous ai pas autorisé à me tutoyer, sang de bourbe. Répondit Théodore en réfléchissant. Il était sûr d’avoir déjà entendu le nom de Dursley, mais où ?

La seule chose dont il était sûr c’est qu’il ne s’agissait pas de celui d’une famille de sang pur (Son père l’avait forcé à apprendre le nom et la généalogie de toutes les familles de sang pur anglaise).

— Non mais pour qui tu te prends sale voyou. Commença à crier Vernon, le visage violacé.

— Vernon, calme-toi. Supplia Pétunia.

Nott garda son masque d’indifférence, mais repris sa canne et se leva avec difficultés. Déjà qu’en temps normal, il faisait tout pour éviter de se retrouver à proximité d’un adulte en colère, alors dans son état, il n’eut aucun scrupule à prendre la fuite.

— Où vas-tu ? Reste.

— Je vais dans ma chambre. (Il ignorait où elle se trouvait, mais explorer l’endroit ne lui ferait pas de mal)

— Laisse-moi t’aider. Proposa t’elle immédiatement en voyant son handicap

— Ne me touchez pas. Théodore Nott n’a besoin d’aucune aide et surtout pas d’une sang de bourbe.

— Jeune homme tu vas immédiatement baisser d’un ton. Ma femme voulait juste t’aider. Commença à le houspiller Vernon, pendant que Pétunia le regardait d’un air horrifié.

— Nott !?

Théodore avait l’habitude que son nom suscite cette réaction. Particulièrement chez ceux qui avaient connu la dernière guerre. Quand il était plus jeune par réflexe, il baissait les yeux et fuyait le plus loin possible. Mais son père lui avait enseigné à l’aide de nombreuses punitions qu’en plus d’être indigne d’un Nott cette attitude de proie ne faisait qu’encourager leurs détracteurs à les attaquer. Il se força donc à faire demi-tour et à la regarder dans les yeux :

— Oui Théodore Nott ? Oseriez-vous manquer de respect à mon nom.

— Un Nott a tué mon père et ma mère.

Comme à chaque fois Théodore eu un coup au cœur en entendant cela, mais n’en montra rien :

— Eh bien, ce n’était pas moi. Maintenant, laissez-moi passer.

— Je vois que vous avez fait connaissance avec notre charmant invité. Dit l’auror qui venait finalement d’apparaître suivie de ses alliées. Ne vous inquiétez pas, il aboie beaucoup, mais ne mord pas.

— Puis-je savoir le nom de celle qui ose s’adresser ainsi à héritier de la noble maison Nott.

— Tonks. Mais exceptionnellement, tu peux m’appeler : ‘Madame l’auror s’il vous plaît ne me bottez pas le cul, je serais gentil’. Sur un ton mi-autoritaire mi-amusé.

Il marqua un temps d’arrêt.

— Vous êtes Nymphadora Black ? La cousine sang-mêlé de Drago.

— Je suis Tonks. Dit-elle sur un ton où toute trace d’humour avait disparu.

— Votre ascendance moldu ne compte pas. Vous êtes une Black.

— Théo! Excusez-le. Il est à cran depuis… Depuis sa naissance en faites, mais là, c’est particulier. Plaisanta Justin d’une petite voix.

L’auror lui lança un regard noir, puis obéissant à l’ordre silencieux de son collègue sorti se calmer. Le vieil auror s’avança alors vers lui de sa démarche claudiquant et tourna alors vers lui son œil de verre et d’une voix effrayante le prévint :

— Je t’ai à l’œil mon garçon.

Puis Justin se tourna vers les Dursley avec une expression de joie forcée :

— Bonjour je suis Justin Finch-Fletchley et lui c’est Blaise, vous devez être les parents de Harry.

Théodore se traita alors mentalement d’idiot en comprenant qui étaient les Dursley.

— Enchanté. Dit Pétunia en lui serrant timidement la main.

— Vous en faites pas on sait tous que la gazette ne raconte que des sornettes. Lui assura Justin en voyant sa nervosité.

— Ce ne sont pas des sornettes. Dit Théodore d’une voie dure.

— Théo, mais qu’est-ce que tu racontes ? Demanda Justin.

— D’après mon père se sont de vrais souvenir que le seigneur des ténèbres à extirpé de la mémoire de Harry.

— Ton père, ton père, toujours ton père. Il commence à me gonfler celui-là. Je croyais que tu avais compris qu’il ne raconte que des conneries. Il faudrait être un sacré taré pour faire ça à un enfant. N’est-ce pas madame Dursley ?

En voyant son regard, Justin se dit que cela allait être de longues semaines.

oOoOoOoOo

Peter était haletant, tournant sur place, sa baguette magique saisie étroitement dans sa main, attendant quelque chose ou quelqu’un. Puis une aveuglante lumière blanche vola dans les airs. Peter pensa à la foudre lorsque sa baguette magique vola hors de sa main, il se mit à genoux et supplia :

— Ne me tuez pas !

— Ce n'était pas mon intention. Répondit Dumbledore en pensant qu’il avait un très désagréable sentiment de déjà vue.

Dumbledore se tient devant Peter, avec ses robes longues fouettant autour de lui et son visage illuminé de dessous par la lumière à l’extrémité de sa baguette magique.

— Bien pourrais-je savoir pour quelle raison je devrais continuer à vous confiance après que vous ayez gardé pour vous que le seigneur des ténèbres comptait attaquer Azkaban.

— Parce que vous n’avez pas le choix. Vous avez besoin d’un espion au sein des mangemorts.

— On a toujours le choix. Répondit Dumbledore en faisant voler des étincelles menaçantes à l’extrémité de sa baguette.

— Je n’étais pas au courant. Il devait juste s’agir d’une mission de reconnaissance. Il ne pensait pas pouvoir prendre Azkaban si tôt. Je vous ai déjà tellement aidé.

— Vous nous avez fourni autant d’informations que nous le désirions sur les raids mineurs du seigneur des ténèbres et rien sur le plus important. Exactement le genre de comportement que j’attendrais d’un agent double envoyé par le seigneur noir pour gagner ma confiance. L’histoire de Severus l’aura inspiré.

La seule réponse que Peter put imaginer fut que le seigneur des ténèbres n’aura jamais donné des instructions aussi suspectes à l’un de ses espions, mais il doutait que la remarque fût bien accueillie. Il garda donc le silence et attendit en tremblant. Sa patience finit par payer, car au bout d’un moment qui sembla duré une éternité à Peter, Dumbledore lâcha sa baguette et demanda :

— Bien que le message vienne de vous ou de Voldemort, je veux l’entendre. Qu’êtes-vous venu me demander.

— Le seigneur des ténèbres est en train de regrouper toutes ses forces pour un immense assaut. Il laisse filtrer très peu d’informations et passe le plus clair de son temps à de mystérieux préparatifs avec Karkaroff. Mais la date laisse peu de doute. Il veut attaquer pendant la finale de la coupe du monde.

— Nous n’avions pas besoin d’un espion pour comprendre qu’il allait tenter de profiter de la finale d’une manière ou d’une autre. Quel sera le lieu de l’attaque ?

Peter murmura la réponse si faiblement que le vent l’emporta avant qu’elle n’atteigne les oreilles de Dumbledore. Mais même s’il l’avait crié aux milieux d’une pleine ensoleillée Dumbledore aurait douté avoir bien compris.

— Soit Voldemort est devenue complètement fou, soit c’est un piège grossier destiné à éloigner l’ordre du vrai lieu de l’attaque.

Cette fois Peter ne frissonna pas lorsque le directeur employa le nom maudit sans faire attention. Il était persuadé que sa fin était bientôt proche. Après tout ce qu’il avait fait, qui serait assez fou pour le croire lui. Apparemment Dumbledore :

— Bien ! Quel est le plan de Lucius ?

oOoOoOoOo

Voldemort écoutait avec attention le rapport de son nouvel espion dans le camp de Dumbledore. Néanmoins, aucune des informations qu’il lui rapportait ne l’intéressait vraiment. Le seul fait notable était une vague rumeur disant que les Weasley avaient finalement rejoint le citronné, mais il ne savait pas s’il devait y accorder de la foi. Cependant, la nouvelle avait tout de même stimulé son attention. Il repensa au jour où Dolohov avait tué les frères de Molly Weasley. D’après les souvenir qu'il avait visionné dans l'esprit de ses serviteurs, c’était un combat mémorable ou les jumeaux Prewett avaient déployé une puissance magique et un courage digne de gryffondor lui-même. Et ce n’était pas une exagération puisqu’après plusieurs siècles de disparition l’épée de gryffondor avait enfin fait son grand retour. Au cours d’un combat qui avait vu la victoire de ses fidèles mangemort, il avait finalement pu s’accaparer la relique de gryffondor qui aurait dû devenir son septième et dernier horcruxe. Un horcruxe qui, grâce à la magie de gryffondor serait resté parfaitement protégée dans le lieu mystérieux où l’épée disparaissait après utilisation pour ne réapparaître que s’il se manifestait un puissant guerrier portant les valeurs de gryffondor. L’horcruxe pourrait alors le posséder avant qu’il ne devienne une menace à son règne de ténèbres.

Cela aurait dû être son plus beau chef-d’œuvre parachevant l’œuvre de sa vie. Mais au lieu de cela... Peut-être qu’il pourrait tuer cette Molly Weasley pour créer son nouvel horcruxe. D’une certaine manière, ce serait un moyen de boucler la boucle et constituerait probablement un meurtre suffisamment glorieux pour être digne de marquer cette création. Après tout, elle était la matriarche du clan de sang pur le plus prestigieux s’opposant à son règne. Sans compter qu’il avait pu observer ses capacités au combat avant qu’elle ne se retire traumatisée du champ de bataille. Comme la plupart des membres de sa famille, c’était une puissante sorcière. Si elle acceptait de renoncer à ses préceptes chevaleresques ridicules, elle pourrait même vaincre Bellatrix.

Oui, c’était décidé. Il interrompit le rapport soporifique de son espion et lui jeta quelque doloris pour lui apprendre à ne lui rapporter que des informations mineures et quelques vagues rumeurs. Voldemort n’avait pas de temps à perdre avec de telles stupidités.

Tout se passait comme prévu et malgré les gesticulations de ce vieux fou, son plan était maintenant prêt et bientôt l’Angleterre tomberait entre ses mains. À ce moment-là, plus aucune famille aussi riche et pur soit-elle, ne sera à l’abri de sa fureur. Il pourra alors confronter Molly Weasley et avec sa mort, mettre symboliquement un terme à toute résistance et marquer le début de son règne éternel.