Harry Dursley

Resume
Fanfiction d'Harry Potter écrite en 2022
Et si après quelques années les Dursley s’était mis à aimer Harry et à le traiter comme leur propre fils, tout en continuant à considérer la magie comme une tare. Comment concilier sa nature et l’amour de ses parents adoptifs ? Très simple il suffit de rejeter la magie. Mais les sorciers le laisseront-ils faire ?
À l'origine, je voulais que ce soit une succession de petits chapitres très courts sur le modèle de : Une adolescence à St Brutus
Mais rapidement, j'ai abandonné cette idée et j'ai fait une fanfic plus classique. Il reste quand même quelques chapitres très courts (surtout dans le tome 1) qui témoignent de cette ambition originelle.
Le cimetière
Harry supplia son cousin de se lever et de fuir avec lui. En désespoir de cause, il commença même à le frapper pour qu’il se réveille. Mais rien n’y fit. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’il remarqua qu’il ne respirait plus. Il commença à pleurer. Il voulut se lever, mais quelque chose l’en empêcha. Il comprit alors que quelqu’un avait profité de sa distraction pour l’attacher.
Pour la première fois, il regarda autour de lui. Ils étaient dans un cimetière et au loin se dresser un château sinistre. On était au milieu d’une chaude journée d’été, l’air été lourd et le ciel noir. Un orage se préparait.
Il se tourna alors et vit un homme s’affairer sur un immense chaudron. À côté de lui, se trouvait quelque chose qui bougeait, il posa son regard sur la créature et aussitôt, sa cicatrice explosa de douleur. Il détourna immédiatement le regard, mais il avait vu que cette chose avait une forme humanoïde.
— Ne détourne pas le regard et contemple ton œuvre. Vois ce que je suis devenue par ta faute. Une créature repoussante et faible. À cause de toi, j’ai dû passer les 10 dernières années dans un état encore plus pitoyable. J’ai erré en étant moins qu’une ombre, survivant tel un parasite en absorbant la force vitale des malheureux qui croisaient mon chemin. Mais cela se termine aujourd’hui. Avant le coucher du soleil Voldemort renaîtra, plus puissant que jamais et pour me venger, j’exterminerais ce qui reste de ta maudite famille. Et ensuite peut-être te ferais-je l’honneur de te tuer.
Harry ne répondit pas. Il était trop occupé à assimiler l’horreur de la situation et à lutter contre la douleur qui pulsait à intervalle régulier dans sa cicatrice. Mais cela ne sembla pas déranger la chose qui continua son monologue.
— Tu devrais me remercier, tu sais. Je vais purger ta lignée du sang impur qui la souille, comme je l’ai fait avec la mienne.
Harry ne comprenait pas pourquoi la créature lui disait tout cela, mais il se dit que plus elle perdait de temps en parlote mieux c’était pour lui.
— Comment avez-vous fait pour passer les protections ?
— Le sort de tes parents aurait dû te faire comprendre qu’aucune protection ne peut résister à Lords Voldemort. Mais je dois avouer qu’elles m’ont donnée du fils à retordre. Le vieux fou n’a pas fait les choses à moitié. Grace au sacrifice de ta mère et aux protections qu’il a rajouté, il était impossible pour moi d’approcher de toi ou d’un membre de ta famille. Et encore moi de leur jeter le moindre maléfice. Enfin presque. À condition de ne pas te viser directement, il y a une magie que la protection sanguine de ta sang-de-bourbe de mère n’arrêtait pas : Les philtres d’amour.
L’idée m’est venu après m’être souvenue que mon professeur préféré disait régulièrement que les philtres d’amour étaient les potions les plus redoutables. Et il y avait une autre faille : seule ta famille et tes proches étaient protégées par le sang de ta mère.
Il m’a juste suffi de faire avaler une dose de philtre d’amour à ton cousin et de soumettre à ma volonté le premier gamin qu’il a vu après avoir bu le philtre. Bien sûr, j’ai dû y aller très légèrement, afin de ne pas alerter Dumbledore.
J’ai alors pensé les utiliser pour te donner un portoloin. Malheureusement, je me suis rendu compte que même ton cousin ne pouvait amener un tel objet à Privet Drive sans déclencher les alarmes de Dumbledore. J’ai alors demandé à mon pantin de suggérer une sortie loin de Privet Drive à ce gros porc de moldu. Néanmoins, j’étais loin de me douter qu’il choisirait une sortie au chemin de traverse. Cela a beaucoup compliqué nos plans. Sans compter qu’en parallèle, nous devions sécuriser cet endroit. Tu n’imagines pas la complexité des sorts de protection que nous avons dû déployer ne serait-ce que pour empêcher la trace de fonctionner.
La chose allait continuer, mais l’homme avec un turban abandonna son chaudron et leur déclara.
— Maître, la potion est prête.
— Enfin. Commence le rituel sans tarder. Il me tarde de retrouver mon corps.
Quirrell prit l’horrible créature et la plongea dans le chaudron. La surface du chaudron devint brillante comme du diamant. Harry pria de toutes se force pour que la créature se noie. Puis Quirrell leva sa baguette et dit :
— Que les ossements du père, donnés en toute ignorance, fassent renaître son fils ! La tombe à ses pieds s’ouvrit et les os qui s’y trouvaient plongèrent d’eux-mêmes dans le chaudron.
La surface, brillante comme le diamant, s'agita et un long sifflement s'en échappa. Des étincelles jaillirent en tous sens et le liquide prit une couleur bleu vif qui ressemblait à un poison.
Poussant un faible gémissement, Quirrell sortit de sous sa cape un long poignard à la fine lame argentée qui ressemblait à ceux utilisés pour des rituels sataniques dans les films de série B que Dudley affectionnait tant. Des sanglots brisèrent sa voix tandis qu'il prononçait ces paroles :
— Que la chair du serviteur donnée volontairement fasse revivre son maître.
Il tendit sa main droite devant lui puis il sera étroitement le poignard dans sa main gauche et l'éleva au-dessus de lui.
Harry comprit ce qu'il allait faire une seconde avant qu'il n'accomplisse son geste. Il ferma les yeux, les paupières étroitement closes, mais ne put ignorer le hurlement qui déchira la nuit et transperça Harry comme si lui aussi avait reçu un coup de poignard. Il entendit quelque chose tomber sur le sol puis les halètements angoissés de Quirrell, et enfin un bruit d'éclaboussure qui lui retourna l'estomac. Harry ne pouvait se résoudre à rouvrir les yeux, mais une lueur d'un rouge incandescent, qui venait du chaudron, traversa ses paupières closes...
Quirrell gémissait de douleur, la respiration précipitée. Ce fut seulement lorsqu’il sentit son souffle sur son visage que Harry prit conscience de la présence de Quirrell juste devant lui.
— Que le sang de l'ennemi... pris par la force... ressuscite celui qui le combat.
Harry se débattit de toutes ses forces, mais ses efforts étaient vains. Il était attaché bien trop solidement. Au moment où il posa sa main sur lui, Quirrell poussa un violent cri de douleur et s’éloigna brusquement.
Il tenta ce coup-ci de lui prendre son sang sans le toucher, mais Harry parvient à lui saisir la main qui tenait le couteau. Aussitôt, il poussa un hurlement de douleur et une odeur de chair carbonisée se répandit. Harry ne put pas maintenir sa prise très longtemps, mais suffisamment pour que le dernier bras valide de Quirrell soit réduit à l’état de cendre. Une odeur répugnante de chaire brûlée qui donna envie de vomir à Harry se répandit.
Mais il cessa de prêter attention à Quirrell lorsqu’il remarqua que le couteau était tombé non loin de sa main. Après de longues contorsions, il parvint à couper ses liens et observa la situation. Quirrell gémissait sur le sol pendant qu’une petite mare de sang se rependait depuis son moignon. Il ne représentait plus une menace.
Sans y réfléchir Harry, se précipita vers le chaudron et le renversa à l’aide d’un violent coup de pied. Aussitôt, un hurlement inhumain résonna dans tout le cimetière. Ensuite une fumée noire s’y rependit. Harry fut contraint d’en respirer de grande quantité. Mais il n’y faisait pas attention, car tout d’un coup, il avait l’impression que sa cicatrice était chauffée au fer blanc. Ses hurlements de douleur couvrir presque les hurlements inhumains provenant du chaudron.
Puis au bout d’un moment, il commença à se sentir partir. Quelque chose le tirait vers l’extérieur de son corps. Ce n’était pas une sensation physique, mais quelque chose d’indescriptible qui se passait à l’intérieur de lui. Comme si on tirait sur son âme. Épuisé, il se laissa faire et avança. Il constata qu’à chaque pas qu’il faisait la douleur s’éteignait un peu plus et que le brouillard se renforçait. Il était plus que disposé se laisser faire, mais alors au loin, il crut voir comme à travers une sorte de voile Dudley et ses parents biologiques qui lui hurlaient de résister. Avec difficulté, il obéit et revint en arrière. Chaque pas était plus difficile que l’autre, mais à chaque fois, il trouvait la force de continuer dans les encouragements de ses proches.
Finalement, la sensation disparue d’un coup et la brume noire s’évanouie sans laisser de traces. Épuisé Harry s’écroula.