Harry Dursley

Resume
Fanfiction d'Harry Potter écrite en 2022
Et si après quelques années les Dursley s’était mis à aimer Harry et à le traiter comme leur propre fils, tout en continuant à considérer la magie comme une tare. Comment concilier sa nature et l’amour de ses parents adoptifs ? Très simple il suffit de rejeter la magie. Mais les sorciers le laisseront-ils faire ?
À l'origine, je voulais que ce soit une succession de petits chapitres très courts sur le modèle de : Une adolescence à St Brutus
Mais rapidement, j'ai abandonné cette idée et j'ai fait une fanfic plus classique. Il reste quand même quelques chapitres très courts (surtout dans le tome 1) qui témoignent de cette ambition originelle.
Peter
Plus le temps passait plus le mystère de la carte l’intriguait. Il avait tout essayé pour faire disparaître ce nom de la carte. Il l’avait éteint et rallumé plusieurs fois. Il avait essayé d’utiliser reparo dessus puis tous les autres sorts de réparation qu’il avait appris. Finalement il avait posé sa baguette sur le point désignant Peter et avait dit tout haut qu’il y avait une erreur. Un message des quatre maraudeurs était alors apparu :
— Cornedrue aimerait signaler à son héritier qu’il ne devrait pas remettre en question la sagesse de ses ancêtres.
— Patmol comprend que l’on doute de l’existence de la sagesse de Cornedrue, mais il a personnellement vu de ses yeux, un témoin affirmer que la femme du cousin de son frère en avait un jour eu la preuve. Et que pour une fois il était sobre.
— Lunard fera remarquer qu’il suffisait de lui dire que la carte des maraudeurs ne se trompe jamais.
— Queudvert souhaiterait rajouter qu’il n’est pas une erreur.
Cela renforça la confusion d’Harry. Il demanda à ses camarades s’il connaissait un élève du nom de Peter Pettigrow mais aucun ne le connaissait. Si vraiment ce Peter passait tout son temps dans leur dortoir l’un d’entre eux le connaîtrait forcément. À la fin d’un cours il demanda à Chourave qui lui répondit que ce nom lui disait quelque chose mais qu’elle n’arrivait pas à s’en souvenir. En tout cas elle était sûr que ce n’était pas un élève de Poudlard. Ce n’est qu’en février qu’il eut la réponse qu’il cherchait. Après plusieurs heures de recherche infructueuse, Harry eu l’idée de feuilleter l’exemplaire du livre d’or de Poudlard qui se trouvait à la bibliothèque. C’était un immense volume gardé précieusement dans le bureau du directeur mais dont la bibliothèque et le ministère gardaient une copie mise à jour magiquement. Depuis la création de l’école, à la fin de la cérémonie de remise des diplômes, les élèves gradués apposaient dans ce livre, leurs noms, leurs signatures ainsi qu’un commentaire sur leur scolarité qui y serait conservé à jamais pour la plus grande joie des historiens et des nostalgiques de leur enfance.
Après plusieurs heures, il sursauta au point d’en lâcher le livre par terre. Il venait de trouver une ligne remplit avec :
« Peter Pettigrow : James, Sirius, Remus, grâce à vous ces 7 années furent inoubliables ». Mais ce qui l’avait vraiment surpris furent les 3 noms juste au-dessus :
•James Potter
•Sirius Black
•Remus Lupin
Tout d’un coup Harry se souvint où il avait vu le nom de Peter. Son nom était présent dans pratiquement tous les numéros de la gazette de cet été. C’était l’une des 13 personnes que Sirius Black avait tué le jour où il s’était fait attraper. Le sorcier qui avait tenté de l’arrêter avant qu’il ne commette l’irréparable. Pourquoi est-ce que la carte affirmait qu’une personne morte depuis 13 ans se trouvait dans son dortoir ? Il devait en savoir plus sur ce Peter. Le moyen qui lui vint immédiatement en tête fut d’écrire une lettre à Lupin. Mais ce serait trop long. Il était hors de question qu’il passe une nuit de plus dans le dortoir tant qu’il n’aurait pas résolu ce mystère. Ce qui ne lui laissait qu’une seule personne.
— Professeur Snape, vous auriez une minute ?
Le professeur lui lança un regard qui par un étrange miracle parvenait à la fois à exprimer du mépris et de l’agacement. Snape n’avait même pas prononcé un mot qu’il regrettait déjà sa décision.
— Bien sûr que j’ai tout mon temps pour le grand Potter. Que puis-je avoir de plus important à faire que de répondre au moindre de vos exigences d’enfant pourri gâté ?
Il prit ça pour un oui et rentra dans le bureau. Avec tout le temps qu’il y avait passé en retenue, il était improbable de constater que l’endroit continuait de l’effrayer. Malgré le magnifique soleil de cet après-midi, l’antre du professeur était dominé par d’intenses ténèbres qui bougeaient au rythme de l’unique bougie posé sur son bureau. Pas assez intense cependant pour cacher les yeux dans le bocal qui semblait le suivre du regard et diverses autres substances peu ragoûtantes qui remplissaient les étagères.
— J’aimerais savoir. Est-ce que par hasard vous connaissiez Peter Pettigrow ?
Immédiatement sans poser la copie qu’il était en train de corriger, Snape darda sur lui un regard remplit d’une colère contenue. Je veux dire avec encore plus de colère que d’habitude.
— J’ai eu ce désagrément. Êtes-vous simplement venu me faire perdre mon temps ou avez-vous décidé de recommencer à vous moquer de moi ? Peut-être pensez-vous que vos pathétiques boucliers d’occlumancie sont assez puissants pour que vous n’ayez plus besoin de vos leçons.
— J’en rêve tout autant que vous mais non. J’ai besoin de savoir qu’elle est le lien entre lui, mon père et Sirius Black et vous êtes la seule personne présente à les avoir connus.
— Rectification. Je suis la seule personne présente à avoir un souvenir objectif de cette bande de délinquant juvénile. Aller chouiner dans les robes de McGonagall, avant que vous ne réduisiez à néant tous mes efforts pour rejoindre le reste du monde sorcier dans le doux oubli des tares congénitales dont étaient affligés ces erreurs de la nature.
— Je doute que McGonagall se souvienne de tous ses élèves. Je suis sûr qu’elle aurait des tonnes de chose à me raconter sur James ou Sirius mais c’est Pettigrow qui m’intéresse.
Cette fois-ci Snape, abandonna sa copie.
— Pourquoi cet intérêt soudain pour Peter ?
C’est la question auquel Harry avait voulu échapper. Mais étant donné que le professeur parvenait toujours à passer ses boucliers d’occlumancie en moins de deux minutes, il pensait plus prudent de dire la vérité.
Il sortit la carte de sa poche en priant Fred et George de lui pardonner ce sacrilège. Puis il la posa sur le bureau sous le regard d’un Snape dubitatif. Puis il posa sa baguette dessus et prononça « mes intentions sont mauvaises ». Immédiatement le regard de Snape s’éclaira en voyant la carte du château apparaitre. Puis Harry pointant sa baguette sur son dortoir et immédiatement il eut l’impression que son anniversaire venait d’être avancé. Il lut distinctement le nom de Peter Pettigrow. Il était tellement heureux aux perspectives de douces vengeances que ça lui ouvrait qu’il oublia à qui il s’adressait et commença à s’adresser à lui sur un ton presque doux :
— Depuis combien de temps son nom apparaît-il sur la carte ?
— Depuis au moins noël. Mais je pense qu’il était là avant. J’ai fouillé le dortoir dans tous les sens, mais je n’ai rien trouvé. Quand j’ai compris qui il était je me suis dit (...)
— Que la carte était trompée par un sort qu’il avait mis en place. Compléta Snape.
— J’ai écrit à Fred et George. C’est eux qui me l’ont offert pour Noël. Précisa t’il en voyant le regard interrogateur de Snape. Ils m’ont dit que la carte ne se trompait jamais.
Snape passa sa baguette sur le parchemin pendant quelques secondes.
— Impressionnant. Quel dommage que vos amis aient décidé de consacrer leurs talents à de pareilles futilité. La création de cette carte est une prouesse magique aussi impressionnante que celles que de grands sorciers auraient pu réaliser. Moi-même je ne suis pas sûr que j’arriverais à recréer une telle magie. Mais leur arrogance n’est qu’en partie justifié. Même si je ne connais personnellement aucun sort capable de tromper la magie de cette carte, cela ne veut pas dire qu’il en est de même pour l’ancien bras droit de Voldemort.
— Je ne crois pas qu’ils aient créé cette carte. Je crois que c’est un groupe d’anciens élèves qui s’appelaient les maraudeurs.
En entendant cette dernière phrase le visage de Snape devient tellement ivre de colère contenu que sa mâchoire se mit à claquer.
— Vous ! (…) Vous !
Harry adopta l’attitude d’une proie devant un prédateur sur le point de charger. Il resta immobile en espérant survivre sur un malentendu
— C’était quoi ? Un piège élaboré pour me ridiculiser. Oui je l’admets, aussi psychopathes et bouffis d’orgueil qu’était votre père et ses tarés d’amis, lorsqu’ils utilisaient leurs neurones pour autre chose qu’emmerder le monde, ils pouvaient faire de la grande magie. Ça va vous êtes content ?
— Les maraudeurs étaient (...)? Commença à demander Harry
— Comme si vous l’ignoriez ! L’interrompit violemment Snape.
Puis petit à petit, la colère de Snape se calma et il se mit à réfléchir. Il avait lui-même examiné la magie qui recouvrait la carte. Et à sa grande honte il pensait chaque louange qu’il avait prononcé sur elle. Quelle que soit sa volonté de lui nuire, jamais Harry n’aurait pu mystifier la carte. Et il avait suffisamment exploré les souvenir de son élève pour savoir qu’il savait trop peu de chose sur James Potter pour avoir monté ce coup. A sa grande satisfaction c’était sur Lily Potter qu’il savait le plus de chose.
Il reprit sur un ton plus doux :
— Les maraudeurs étaient le nom que se donnait la bande de délinquants dont faisait partie votre père. Elle comportait en plus, Sirius Black, Remus Lupin et Peter Pettigrow. Un mage noir, Un loup-garou et deux nigauds qui se sont fait assassiner par le premier. Ils ont dû créer cette carte à la fin de leur dernière année. En tant que co-créateur de cette carte, Sirius Black doit être au courant de son existence et des moyens de la tromper. Son esprit malade aura sans doute trouvé poétique de faire croire que sa plus récente victime veillait sur sa nouvelle cible. C’est bien son style.
Mais l’esprit d’Harry n’avait retenu qu’une seule chose. C’est sur un ton presque aussi colérique que celui de Snape qu’il demanda :
— Comment ça il a tué les deux autres ? Qu’a t’il à voir dans la mort de mon père ?
Pris dans ses propres pensés Snape ne réalisa pas l’état dans lequel se trouvait Harry
— Je vais simplifier afin que le cerveau sous développé que vous avez hérité de votre géniteur puisse comprendre. Dumbledore a mis en place un sort extrêmement complexe nommé Fidelitas qui empêchait Voldemort de trouver la maison de vos parents même s’il se trouvait collé contre la fenêtre de leur salon. Du moins tant que l’homme choisi pour être ce que l’on appelle le gardien du secret ne lui dévoile. Dumbledore s’est bien entendu proposé pour être le gardien. Mais dans son arrogance votre père refusa et malgré toutes les mises en garde préféra désigner son soi-disant meilleur ami. Tout le monde lui a dit que c’était une mauvaise idée. Moi le premier après avoir découvert qu’il y avait un traître parmi les proches des Potter en espionnant le seigneur des ténèbres au péril de ma vie. Mais l’avis du petit peuple ne comptait pas pour le grand Potter. Par sa négligence criminelle, il signa non seulement son arrêt de mort mais aussi celui de ma pauvre Lily.
Mais Harry n’écoutait déjà plus. Une haine telle qu’il n’en avait jamais connus s’empara de lui. Il n’avait plus qu’une seule idée en tête. Il allait tuer Sirius Black. Non il allait faire en sorte qu’il le supplie de mourir et ensuite il le livrerait aux détraqueurs. Ses yeux devinrent rouges et sans un mot pour le professeur, il fonça dans son dortoir. Il n’avait jamais eu l’esprit aussi clair de toute sa vie.
Sans faire attention à ses condisciples qui le regardaient avec des regards éberlués ou de Snape qui l’avait suivi, il ouvrit la porte du dortoir avec fracas puis se dirigea vers la cage de son rat de compagnie :
— Endoloris
Ça lui était venu comme une illumination. Comme si une petite voix à l’intérieur de lui, le lui avait soufflé. Queudvert comme la répugnante queue d’un certain rat. Patmol comme les pattes d’un certain cabot enragé.