Le blog de Serpentfou

Mes fictions et mes opinions dont tout le monde se fout

🇫🇷 Français

Harry Dursley

Icône de l’article

Resume

Fanfiction d'Harry Potter écrite en 2022

Et si après quelques années les Dursley s’était mis à aimer Harry et à le traiter comme leur propre fils, tout en continuant à considérer la magie comme une tare. Comment concilier sa nature et l’amour de ses parents adoptifs ? Très simple il suffit de rejeter la magie. Mais les sorciers le laisseront-ils faire ?

À l'origine, je voulais que ce soit une succession de petits chapitres très courts sur le modèle de : Une adolescence à St Brutus

Mais rapidement, j'ai abandonné cette idée et j'ai fait une fanfic plus classique. Il reste quand même quelques chapitres très courts (surtout dans le tome 1) qui témoignent de cette ambition originelle.

Nott et Zabini

Harry et Nott étudiaient silencieusement dans la bibliothèque (pour changer) lorsque Zabini débarqua et tendit une enveloppe à Théodore Nott.

— Tiens. Tu es invité au mariage de ma mère le mois prochain.

— Encore ?! Tu crois qu’il va tenir combien de temps ce coup-ci ?

— Je ne sais pas. Maman à l’air de bien l’aimer celui-là.

— De quoi vous parlez tous les deux ?

— Hum ! Tu n’es pas au courant. La mère de Blaise épouse des hommes riches puis elle les tue pour récupérer l’héritage. Répondit Nott sur un ton froid et sans émotion qu’utiliserait un médecin pour décrire une maladie.

Blaise lança un regard noir à son ami

— Ça c’est ce que raconte la presse à scandale. Elle n’a pas eu de chance, c’est tout.

— C’est le combientième cette fois ?

— Le septième. Répondit Blaise à contrecœur

— Et ton père ? demanda Harry, avant de se raviser en se disant que la question devait être sensible.

— Il est mort 9 mois avant ma naissance d’une crise cardiaque.

— Oh je suis désolé.

— Sa mère ne savait pas qu’elle était enceinte au moment où elle l’a empoisonné, sinon elle aurait peut-être changé ses plans. Commenta Nott comme s’il annonçait une évidence.

— Elle ne l’a pas empoisonné. Toutes les analyses toxicologiques se sont révélées négatives. Mes tantes ont payé les analyses les plus poussées dans l’espoir de contester le droit de ma mère de toucher sa part d’héritage. C’est juste de la malchance.

— Comment elle arrive encore à trouver un mari ? Je veux dire même si c’est de la malchance, dans le doute, les sorciers doivent la fuir ? Demanda Harry

Blaise sembla gêné par cette question, mais répondit quand même

— D’après la rumeur, son futur mari à 90 ans. Répondit à sa place Théodore Nott en ignorant le regard noir que lui lançait Blaise. Harry lui, se retint de toutes ses forces de ne pas rire.

— Rappelle-moi pourquoi je suis ami avec toi déjà ? Demanda innocemment Blaise

— Tu n’es pas mon ami, tu es mon allié. Les Nott n’ont pas d’amis et encore moins des parvenus.

— Ah oui je me rappelle. Parce qu’il fallait que quelqu’un se dévoue et que j’ai perdu à la courte paille.

Nott ne répondit rien et replongea dans ses études. Blaise soupira et dit :

— N’oublie de répondre. Ma mère voudrait savoir si ta mère viendra cette fois-là. Elle aimerait bien la rencontrer.

— Ma mère est morte. Répondit Nott laconiquement sans sembler ressentir quoi que soit à cet énoncé.

— Hein ! Quand ça ?

— Il y a 8 ans je crois.

— Et c’est que maintenant que tu me le dis ? Comment ça se fait que personne n’en parle jamais ? Réagis violemment Blaise.

— Le suicide est tabou dans la haute société sorcière. Personne ne veut prendre le risque d’être surpris par père en train de mettre en lumière cette tache sur le blason de notre famille.

— C’est horrible, je suis désolé. Pourquoi s’est-elle suicidée ?

— Pour la même raison que tous les suicidés. Parce qu’elle était trop faible.

— Comment tu peux dire ça de ta mère ? Demanda Harry.

Nott poussa un soupir.

— C’est ce que dit père.

— Je ne veux pas savoir ce que ton père en dit mais ce que toi tu penses. Dit Harry.

Blaise répondit à sa place :

— Nott est terrifié à l’idée qu’un jour il puisse penser différemment de son père.

— Et sur les née-moldus tu penses la même chose que ton père ?

— Je savais que je n’aurais pas dû autoriser un amoureux des sangs-mêlées à me fréquenter. Déclara Nott.

— Mais bon dieu, tu côtoies des née-moldu tous les jours. Voldemort lui-même est un sang mêlé et peut être même un né-moldu. Comment tu peux croire à toutes ces conneries sur le sang ?

Suite à cette tirade Nott sursauta dans l’une de ses rares manifestation d’émotion.

— Ne prononce pas en vain le nom du seigneur des ténèbres. Surtout si c’est pour proférer de telles sornettes.

— C’est lui-même qui m’a dit que son père était un moldu il y a deux ans. Et Dumbledore (…). Enfin disons que Dumbledore m’affirme que sa mère était une sorcière mais le portrait de Dippet affirme qu’il était un né-moldu.

— Qui est ce Dippet qui ose émettre de telles hypothèses ?

— C’était le directeur de Poudlard à l’époque où Vol(…), vous savez qui était étudiant.

— Père dit que le seigneur des ténèbres est du sang le plus pur qui existe et que c’est de là qu’il tire sa grande puissance. Ce tableau doit être dysfonctionnel. Père dit que Dumbledore est un vieux fou complètement sénile. Tu ne devrais pas croire ce qu’il dit. Et je ne sais pas qui tu as rencontré, il y a deux ans mais certainement pas le seigneur noir. Si c’était le cas tu serais déjà mort. Père dit que personne ne lui échappe.

— Je crois qu’il y a eu un contre-exemple il y a 12 ans. Répondit Harry en pointant sa cicatrice.

Blaise poussa un soupir

— Potter abandonne. Ça ne sert à rien.

— Mais c’est important.

— Pourquoi ? Demanda Nott surpris

— Mais je ne sais pas. Pour empêcher des gens de mourir par exemple.

— À quoi ça sert, de toutes façons, ils meurent tous un jour.

— Tu ne dirais pas ça si c’était ta vie qui était en jeu.

— Ma vie est en jeu. Lorsque mon camp aura perdu la prochaine guerre, toi et tes alliés me tueront.

— Pardon ? Jamais je ne te tuerais.

— Je préfère ça à un emprisonnement à vie à Azkaban.

— Non mais t’es malade.

— Pourquoi ? Je n’ai aucune chance d’échapper à Azkaban et une telle vie (…)

Harry l’interrompit.

— Mais tu pourrais te battre pour que ça n’arrive pas.

— Nos chances de victoire sont trop faibles pour que se battre change quoi que ce soit à l’issue du conflit.

En voyant qu’Harry était sur le point d’exploser, Zabini expliqua.

— Il te demande de rejoindre le camp de Dumbledore.

— Pas forcément il pourrait être neutre. Ou s’enfuir. Expliqua Harry.

— Pourquoi je ferais ça ?

— Je ne sais pas, pour survivre par exemple.

— Pour quoi faire ? De toute façon je vais mourir un jour.

Harry fut tellement sonné par cette réponse qu’il ne sut pas quoi répondre. En fait, tout ce qu’il voulait c’était pleurer. Cette fois il avait compris ce qui l’avait tant perturbé lors de leur première rencontre à l’infirmerie l’année dernière. Nott n’avait pas envie de vivre. Il se sentait de la même manière que lui lorsqu’il regardait le vide depuis le sommet de cette tour. Mais en permanence.