Le blog de Serpentfou

Mes fictions et mes opinions dont tout le monde se fout

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Harry Dursley

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Resume

Fanfiction d'Harry Potter écrite en 2022

Et si après quelques années les Dursley s’était mis à aimer Harry et à le traiter comme leur propre fils, tout en continuant à considérer la magie comme une tare. Comment concilier sa nature et l’amour de ses parents adoptifs ? Très simple il suffit de rejeter la magie. Mais les sorciers le laisseront-ils faire ?

À l'origine, je voulais que ce soit une succession de petits chapitres très courts sur le modèle de : Une adolescence à St Brutus

Mais rapidement, j'ai abandonné cette idée et j'ai fait une fanfic plus classique. Il reste quand même quelques chapitres très courts (surtout dans le tome 1) qui témoignent de cette ambition originelle.

Les résistants anglais sauvent les agents de la confédération

Constance Webb avait du mal à respirer. Mais ça n’avait rien à voir avec la cagoule qui lui recouvrait le visage. Ni avec la puanteur qui l’assaillait depuis que ses ravisseurs l’avaient faite transplaner.

Dès son arrivée sur le territoire anglais, son groupe avait été attaqué. Ils étaient pourtant des représentants de la confédération magique internationale. Avaient-ils donc perdu la tête ? Même Grindelwald n’avait jamais osé s’en prendre aussi ouvertement à la confédération. Pour la première fois depuis longtemps, elle avait peur. Elle était sur le point de faire une attaque de panique lorsqu’on lui enleva sa cagoule. Elle regarda partout autour d’elle pour capter le moindre indice sur l’endroit où elle se trouvait, mais vomit avant d’avoir pu analyser quoi que ce soit. Elle savait maintenant d’où provenait cette odeur affreuse qui lui prenait la gorge. Elle se ressaisit et se força à examiner minutieusement l’endroit. Elle était déjà venue ici, elle en était sûre. Malgré son dégoût, elle se força à examiner les lieux avec application, puis remarqua un détail : les gravures derrière les gigantesques bûchers où brûlaient des corps tordus par la douleur. C’était celle du hall du ministère de la magie. Mais ce n’était pas possible. Et pourtant, elle dut l’accepter. Cette antichambre de l’enfer était bel et bien le hall du ministère.

Les murs méconnaissables étaient maintenant recouverts d’une poussière noire qui, elle en était sûre, était composé de cendres humaines. L’endroit autrefois si vivant était entièrement silencieux à part une psalmodie continue, interrompue régulièrement par des coups de fouet provenant de l’ancien emplacement de la fontaine de la fraternité magique. Elle se tourna dans sa direction et vit qu’a la place de la fontaine se dressait maintenant une gigantesque statue de Voldemort qui, assit sur une pile de cadavres des différentes espèces, se faisait couronner par Salazar Serpentard. Devant la statue, des hommes et des femmes de tout âge et à moitié nus, étaient enchaînés et contraints par un garde de réciter en continu des prières à la statue. Quand l’un d’entre eux faiblissait, il était fouetté jusqu’à ce qu’il trouve la force de recommencer.

Une voix glaciale vint interrompre ses pensées :

— J’espère que ça vous plaît. Je compte re-décorer le monde de cette façon.

Elle se retourna dans la direction de la voie froide qui avait prononcé ses mots et déglutit. Devant elle se tenait assit sur un trône d’or, Harry Potter qui la regardait de ses yeux rouges plein de haine.

— Vous (…) Vous ne vous en sortirez pas comme ça.

— Bien, je vois que les diplomates ne sont pas aussi lâches qu’on le dit. Mais j’ai bien peur qu’il ne s’agisse là que d’un vœu pieu. Il n’existe plus personne pour s’opposer à moi. Désormais, tous s’inclineront devant moi. Ou leur famille subira le même sort. Harangua-t-il en pointant les pauvres ères qui continuaient à adresser leurs prières à la gloire de Voldemort. D’ailleurs, si vous voulez assister au spectacle une place vient de se libérer.

Il lança un Wingardium leviosa. Constance leva les yeux et vit qu’au-dessus de Voldemort, une dizaine de personnes étaient crucifiés. L’une d’elles se décrocha et fut éjectée jusqu’au pied de la statue. Puis Harry hurla d’une voix terrifiante :

— Edgard Guzman. Je t’accorde une minute de répit pour faire tes adieux à ton père. Ensuite, lance-le dans le bûcher. Il commence à faire froid ici.

Constance était tellement terrorisée qu’elle ne put que silencieusement regarder un homme d’une vingtaine d’années être détaché et se mettre à pleurer devant le cadavre. Puis il sécha ses larmes, se saisit du corps et, comme demandé, le jeta dans le feu, où il se consuma en répandant une odeur abjecte.

— Une dernière chose Edgard. Si tu survis à l’épreuve de la génuflexion. Sache que dorénavant, tu succéderas à ton père en tant que paterfamilias de ton domaine. Si un membre de ta famille ose encore, ne serait-ce que penser à me désobéir. C’est toi qui en seras tenu pour responsable.

— Oui monseigneur. Je ne vous décevrais pas.

Harry se retourna de nouveau vers Constance qui ne put s’empêcher de trembler :

— Quant à vous, je vais être direct : rejoignez-moi. Ou vous en subirez les conséquences.

Constance rassembla tout son courage.

— Non. Je préfère mourir que de travailler pour un monstre comme vous.

— Un monstre dites-vous ? Je devrais vous tuer. Cependant, j’ai vraiment besoin d’un nouvel agent au sein de la confédération magique internationale. Je crains qu’en me transmettant l’heure et le lieu de votre arrivée, mon agent actuel se soit un peu trop exposé. Une soirée avec Macnair vous fera peut-être changer d’avis. Emmenez-la dans les cachots.

Aussitôt, un mangemort aux cheveux blonds qui ne devaient pas avoir plus de 14 ans lui remit une cagoule sur la tête et la traîna magiquement dans les sous-sols du ministère.

oOoOoOo

Elle resta seule pendant plusieurs heures à angoisser dans une geôle puante. Au début, elle tenta de trouver un moyen de s’échapper, mais ce n’était pas une fiction ici. Les murs étaient solides et il n’y avait aucune chance qu’elle puisse surprendre le garde qui viendrait l’emmener chez son tortionnaire. Une fois qu’elle se fut résignée en fait d’évasion, elle chercha un moyen de mettre fin à ses jours avant qu’on ne l’amène à ce Macnair. Mais elle eut beau chercher, elle ne trouva rien. Elle ne devait pas être la première prisonnière à tenter quelque chose de la sorte. Malgré la crasse qui tapissait le lieu, elle s’assit à même le sol et se mit à penser. De toute façon, elle n’avait guère choix, vu que sa cellule ne comportait aucun meuble (en dehors d’un seau pour faire ses besoins).

Elle n’avait pas menti au seigneur des ténèbres. Ce qu’elle avait vu depuis son arrivée l’avait convaincue que même la mort était plus douce que de vivre sous son joug. Pour la première fois, elle comprenait pourquoi les Anglais en étaient venus à craindre jusqu’à prononcer le nom de cet être abject. Elle savait que si elle s’en sortait, elle bannirait de sa vie tout ce qui pourrait lui rappeler ces quelques minutes passées dans sa salle du trône.

Elle fut sortie de ses pensées par des bruits de pas venant dans sa direction, suivit des plaintes des prisonniers entassés dans les autres cellules. Contrairement aux autres, au moins, avait-elle eu le privilège d’une cellule individuelle. Tous imploraient le visiteur quel qu’il soit. Certains réclamaient de l’eau, d’autres de la nourriture, mais le plus souvent, ils demandaient juste des nouvelles de leurs proches. Un homme petit et masqué en tenue de mangemort s’arrêta devant sa cellule et l’ouvrit. Aussitôt, elle se jeta sur lui. Elle ne se faisait pas d’illusions. Sans sa baguette, elle n’avait aucune chance de parvenir à s’évader. Elle espérait juste que sous la surprise, il la repousse suffisamment violemment pour la blesser mortellement. Après tout, les hommes capables de servir ce monstre devaient eux-mêmes être des bêtes sanguinaires portées sur une extrême violence. Mais à sa grande surprise, il s’écarta, et, emportée par son élan, elle percuta la porte d’une autre cellule.

Le mangemort dit d’une voix traînante :

— C’est bon, vous avez fini de jouer ? Maintenant, si vous tenez à la vie, suivez-moi. Je vais essayer de vous faire sortir.

— Que, quoi ? Bredouilla-t-elle.

— Vous êtes aussi bête qu’un Gryffondor.

L’homme profitant de son étourdissement passager, la saisit avec violence par le bras et la traîna de force dans les couloirs. Le mangemort ne lui inspirait aucune confiance, mais il était son seul espoir. Elle se résolut donc à lui obéir. Ils durent à plusieurs reprises se dissimuler pour laisser passer des patrouilles de garde et emprunter des chemins détournés dans les sous-sols du ministère dont elle ignorait l’existence jusqu’alors. Il faut dire qu’elle n’était venue qu’une fois à la fin de la dernière guerre pour vérifier que la déclaration universelle des droits des sorciers était bien respectée. Ou plutôt qu’elle ne l’était pas. Elle avait compris dès son premier jour, que son rapport n’avait d’autre but que de faire croire que les procédures avaient été respectées. À l’époque, elle n’avait pas compris comment le grand Dumbledore pouvait tolérer de tels abus. Et encore moins qu’il valide la censure de son travail. Maintenant, elle entrapercevait les raisons qui avaient motivé le vénérable sorcier.

Ils arrivèrent finalement au niveau du hall, près des cheminées qui étaient désormais condamnées. Mais à leurs pieds se trouvait un garde évanouit. Son ange gardien la mit d’autorité dans son dos et se mit en position de combat. Sans crier gare, il lança un sort de magie noire extrêmement vicieux vers ce qui lui semblait être un coin vide de la pièce, mais une incantation raisonna et il heurta bruyamment un bouclier.

À sa grande surprise, il baissa alors sa baguette et prononça avec surprise :

— Nott !

Il retira sa cagoule et elle put voir qu’il s’agissait du jeune homme qui, un peu plus tôt l’avait enfermé dans les souterrains.

— Malfoy. Répondit une voix sans émotion. Aussitôt après, deux garçons du même âge que son sauveur apparut. Mais eux ne baissèrent pas leur baguette. La première pensée qui vint à Constance fut : ‘ils sont si jeunes’.

— Qu’est-ce que tu fais là ? Tu promènes ton sang de bourbe ?

Celui qui semblait visé par l’insulte raciste répondit :

— Et toi, t’as enfin trouvé quelqu’un d’assez désespéré pour coucher avec toi ? À moins que tu ne les aimes, mature ?

Constance s’offusqua, mais la peur la maintenait silencieuse. Mais Malfoy ne fut pas aussi pondéré qu’elle :

— Espèce de sale vermine, tu devrais déjà être reconnaissant que je te laisse respirer le même air que moi.

— Stop ! Ordonna celui qui devait être Nott. Il n’avait pas élevé la voix, mais il avait prononcé ce simple mot avec tellement d’autorité que tous se turent en attendant la suite.

— Malfoy. Nous sommes deux et tu es seul. Tu ne peux pas l’emporter alors rend toi.

— Le sang de bourbe compte pour la moitié d’un sorcier. Cracha son protecteur sans faire signe de se rendre.

— Espèce de sale petit (..) commença le dit sang de bourbe, mais Nott l’arrêta d’un geste. Malfoy continua avec satisfaction de son horripilante vox traînante :

— Et de toute façon, un duel attirerait trop l’attention. D’ailleurs, le bruit de mon sort percutant votre bouclier a déjà dû alerter les gardes que vous n’avez pas déjà étourdis. Si j’étais vous, je fuirais avant qu’il n’arrive.

— Pour que tu nous attaques dans le dos. Je préfère encore tenter de te combattre et de m’enfuir après. Répondit le Née-moldu.

— Décidément, tu sembles bien pressé de mourir. Mais heureusement pour toi, j’ai d’autres chats à fouetter. Laisse mon invitée partir et je te promets de te laisser me stupéfixier. Quoi que tu sois venu faire ici, ça m’arrange. Je me demandais justement comme j’allais réussir à masquer mon rôle dans son évasion.

Nott sembla intrigué :

— Qui est-elle ?

— Je ne vois pas pourquoi tu aurais besoin de le savoir.

— Je suis Constance Webb. Envoyé de la confédération internationale. Dit-elle, énervée d’être traité comme si elle n’était pas présente dans la pièce

— Est-ce que je vous ai autorisé à parler, sale mégère ? L’insulta automatiquement Malfoy.

Mais c’était apparemment la chose à faire, car les deux jeunes hommes baissèrent à leur tour leurs baguettes.

— Madame, je me nomme Justin Finch-Fletchley et lui, Théodore Nott. Excusez-moi pour ma remarque de tout à l’heure. C’est vous que nous somme venue chercher. Venez avec nous et nous vous escorterons jusqu’à Poudlard (...)

— Non, il faut qu’elle quitte le pays avent que le maître ne se rendre compte de sa disparition. Cria Malfoy, de manière presque hystérique.

— Et comment tu veux faire ça ? Notre seule chance, de franchir la barrière est de l’emmener à Poudlard pour que ce qu’il reste du ministère lui donne un portoloin international.

— Hors de question que je remette ma vie entre les mains de ces incompétents corrompus ! Elle quitte le pays, point. Il faut absolument que le monde extérieur sache ce qu’il se passe ici, si on veut espérer que la confédération intervienne.

— Malfoy, merci pour ton aide, mais (…)

— Je n’aide pas les sangs de bourbe, je veux juste voir le balafré crever.

— Comme tu veux, moi non plus ça ne m’enchante pas, mais je t’assure qu’on n’a pas le choix.

— Très bien, faites comme vous voulez. Finis par concéder Malfoy en entendant des bruits de pas au loin.

Il lança Constance sans ménagement dans leur direction.

— Stupéfixez-moi, avant de partir. Et faite en sorte que ce soit convaincant ou (…)

— Stupéfix. Hurla Justin

Il mit tellement de puissances dans le sort que Malfoy fut projeté dans les airs et se cogna violemment contre le mur. Son corps inanimé s’écroula ensuite sur le sol. Du sang coula le long de son crâne. Nott regarda Justin sévèrement.

— Quoi ? Il a dit que ça devait être convaincant. Se défendit Justin.

Nott soupira, mais décida de passer à autre chose et fit signe à Constance de le suivre. Aucun ne remarqua qu’un rat les suivait jusqu’au lieu où Blaise gardait leurs sombrals

— Bon montez derrière moi. Ordonna Nott. Avec un peu de chance, on sera arrivé à Poudlard avant que l’alerte de ne soit donnée.

— Non. Affirma simplement Constance.

— Comment ça non ? Fit Nott.

— Je ne peux pas partir tant que je n’aurais pas terminé mon enquête. Expliqua la diplomate.

— Parce que vous n’en avez pas assez vu peut-être ? Demanda Blaise incrédule.

— C’est justement parce que j’en ai trop vu que je ne partirai pas avant d’être sûr d’avoir suffisamment de preuve pour convaincre même les membres les plus réticents de la confédération. Malheureusement, je sais d’expériences que mes souvenirs ou mon témoignage sous Véritaserum ne suffiront pas. Il me faudrait d’autres preuves.

— On s’en fiche de vos rapports. Nous tout ce qu’on veut, c’est foutre le camp d’ici avec vous. Cria Blaise

— Je n’ai pas subi tout ça pour rien. Je vous remercie de m’avoir sauvé, mais à partir de maintenant, je me débrouillerai. Donnez-moi juste un sombral et je m’en irai.

Nott lança un rapide coup d’œil au deux autres. Tous pensaient la même chose. S’il la laissait partir maintenant, adieux leurs tickets pour le continent. Après un instant, il acquiesça :

— C’est trop dangereux de voyager seul. En plus, vous n’arrivez même pas à voir les sombral. Affirma-t-il en la voyant fixer le vide à quelques centimètres de la tête de son sombral. Promettez-nous qu’on pourra venir avec vous en Suisse et vous accompagne. Où voulez-vous aller ?

— Je peux me débrouiller seul et vous êtes trop jeune pour que je…

— Où voulez-vous aller ? La coupa Nott avec autorité en enfourchant son sombral.

— À Azkaban.