Le blog de Serpentfou

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Harry Dursley

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Resume

Fanfiction d'Harry Potter écrite en 2022

Et si après quelques années les Dursley s’était mis à aimer Harry et à le traiter comme leur propre fils, tout en continuant à considérer la magie comme une tare. Comment concilier sa nature et l’amour de ses parents adoptifs ? Très simple il suffit de rejeter la magie. Mais les sorciers le laisseront-ils faire ?

À l'origine, je voulais que ce soit une succession de petits chapitres très courts sur le modèle de : Une adolescence à St Brutus

Mais rapidement, j'ai abandonné cette idée et j'ai fait une fanfic plus classique. Il reste quand même quelques chapitres très courts (surtout dans le tome 1) qui témoignent de cette ambition originelle.

Une nuit paisible

Note de l'auteur : Dans le chapitre précédent, Voldemort rentre au manoir Malfoy et annonce à Narcissa et Draco qu’il vient de tuer Lucius. Puis il force Narcissa à avoir des relations sexuelles avec lui en menaçant de s'en prendre à Draco si elle refuse. Ce qui intéresse Voldemort ce n'est pas la relation sexuelle (au contraire, toucher un autre être humain le dégoûte), mais le fait de dominer/humilier/punir les Malfoy. En réaction, Draco se promet de venger sa mère.

oOoOoOo

Il était plus de minuit lorsque Peter réussi enfin à s’introduire dans la tente bardée de sort de protection de haut niveau et flanqué de pas moins de quatre gardes situés au centre du camp que l’équipe de secours avait improvisé aux abords du stade. Le calme qui régnait à l’intérieur de la tente saisit Peter qui sortait tout juste du brouhaha frénétique qui animait l’extérieur malgré l’heure tardive. À l’intérieur, à peine y entendait-on le bruissement régulier de quelques mystérieux appareils en argent. La baguette levée, Peter s’avança d’un pas faussement confiant vers le lit au centre de la pièce. Aucune source de lumière n’était présente, mais au fur et à mesure qu’il se rapprochait du phénix qui était perché au-dessus du lit avec un regard triste, il lui semblait y voir comme en plein jour. En conséquence, il ne put manquer sa cible. Au centre de la pièce, le dos relevé par une dizaine de coussins, se tenait Dumbledore :

— Kof ! Kof ! Si vous avez d’autres messages de la part de Voldemort, je ... Heurf ! Kof ! Kof !.. Je crains que vous arriviez légèrement trop tard. Heurf ! Kof ! Kof !Kof !

Peter resta paralysé de terreur. En écoutant les rumeurs au sein du camp, il s’était attendu à le trouver diminué. Mais rien n’aurait pu le préparer à l’état lamentable dans lequel il trouva Dumbledore. Sa longue barbe si caractéristique avait disparue en même temps que ses cheveux et à certains endroits sa peau semblait s’arracher par paquet. Mais ce qui avait vraiment effrayé Peter serait passé inaperçus aux yeux de n’importe quel médicomage. Pour la première fois, le regard de Dumbledore ne dégageait rien de particulier. Pas de malice, pas d’impression que son âme était passée au rayon x ou qu’une puissance phénoménale allait vous écraser. Juste un malade sur le point de partir. Ça ne pouvait pas être Dumbledore. Il y avait eu une erreur quelque part.

— Par contre si vous êtes venue pour me tuer, vous arrivez juste à temps. Parvint à rajouter Dumbledore lorsque sa toux lui laissa un peu de répit.

Le ton calme de l’évidence avec lequel il avait prononcé cette sentence réveilla Peter. Il n’avait plus de doute sur l’identité du malade. Il ne connaissait pas beaucoup d’hommes capables de prononcer une phrase aussi terrible sans la moindre trace de peur dans la voix.

— Ne dites pas des choses comme ça. Vous allez vous en sortir. J’ai entendu les médicomages dire qu’ils avaient trouvé un remède à la malédiction. Mentit nerveusement Peter en commençant à rafraîchir les oreillers pour cacher le tremblement de ses mains et en mettant au premier plan de son esprit son souvenir de la dispute entre deux médicomages au sujet de l’iode auquel il avait assisté à chaque fois qu’il croisait le regard de Dumbledore. Mais il perdit rapidement espoir de ressentir un esprit défier ses barrières occlumantiques. À la place entre deux quintes de toux, Dumbledore se mit à pleurer en murmurant d’une petite vois suppliante :

— Non, pitié, j’en peux plus. Je veux arrêter. Je veux partir.

— Ne dites pas ça. Vous n’allez pas laisser une petite malédiction vous abattre. Vous êtes le plus grand sorcier de tous les temps. On a besoin de vous.

— Je peux plus. J’ai essayé. Je suis trop vieux. Ils me manquent tant.

Peter voulut encore répliquer, mais ses protestations moururent dans sa bouche lorsque Dumbledore saisit sa main. Malgré sa faiblesse, il mit toute l’énergie qui lui restait dans le maintien de ce simple contact. Peter la serra et il sembla se détendre.

— Vous voulez que j’appelle quelqu’un. Peter chercha le nom d’un proche de Dumbledore. Mais il se rendit compte qu’il n’en connaissait aucun. Par dépit, il lâcha :

— McGonagall peut-être.

— Non s’il vous plaît, restez. Je ne veux pas être seul. Supplia le vieil homme entre deux quintes de toux.

Peter lui teint la main en silence durant ce qui lui sembla une éternité. Le regardant devenir de plus en plus faible au fur et à mesure que la nuit laissait place aux pâles rayons de l’aube. C’est ce moment que choisirent les appareils en argent disposé autour de son lit pour commencer à biper frénétiquement. Peter retira prestement sa main. Ce boucan n’allait pas tarder à rameuter les gardes ou les médicomages et il fallait à tout prix que personne ne le trouve ici.

Mais Dumbledore utilisa ses dernières forces pour lui faire signe d’approcher. Nerveusement, Peter colla son oreille contre son visage et l’écouta murmurer :

— Vous ne devez pas faire les mêmes erreurs que moi. Je vous en conjure, vous devez essayer de sauver Harry. Le pouvoir que le seigneur des ténèbres ignore, c’est l’amour. C’est ça la solution. Je vous en prie sauvez le et dite lui que je suis désolé.

— Vous avez décidé de me faire confiance finalement ? Pourquoi ?

— À cause de… Kof ! Kof ! Des informations f...Kof ! Kof ! À cause de Nott. Pourquoi est-ce que vous avez trahi les mangemorts ?

— À cause de Nott ?

Sur ce dernier échange sibyllin, Dumbledore sourit une dernière fois, puis il s’affaissa complètement contre les oreillers, en paix pour la première fois depuis des décennies. Fumseck commença à chanter et le volume sonore généré par les appareils quintupla. Peter se retransforma juste avant qu’une horde de médicomages ne pénètrent dans la tente. Il s’enfuit pendant que le plus vieux des médicomages demandait l’heure du décès à l’infirmière qui le secondait.

Alors qu’il courait à toute allure dans le camp, la tristesse de Peter se changea en colère.

— La clé, c’est l’amour. Et pourquoi pas la clé, c’est les chocogrenouilles ? Putain de vieux timbré égoïste. Qu’est-ce qu’il veut que je fasse tout seul contre le mage noir le plus puissant de tous les temps ?

Avec aigreur, Peter se dit qu’il devrait peut-être essayer de le servir. Après tout, à chaque fois qu’il choisissait d’aider un des camps, il entraînait sa chute malgré lui. Décidément, il était le pire traître de l’histoire de l’humanité. Même pas capable de trahir correctement.