Harry Dursley

Resume
Fanfiction d'Harry Potter écrite en 2022
Et si après quelques années les Dursley s’était mis à aimer Harry et à le traiter comme leur propre fils, tout en continuant à considérer la magie comme une tare. Comment concilier sa nature et l’amour de ses parents adoptifs ? Très simple il suffit de rejeter la magie. Mais les sorciers le laisseront-ils faire ?
À l'origine, je voulais que ce soit une succession de petits chapitres très courts sur le modèle de : Une adolescence à St Brutus
Mais rapidement, j'ai abandonné cette idée et j'ai fait une fanfic plus classique. Il reste quand même quelques chapitres très courts (surtout dans le tome 1) qui témoignent de cette ambition originelle.
La fin
— Stupefix ! Cria Fred en direction du garde lorsqu’il devint évident qu’il n’allait pas croire à leur histoire. Celui-ci s’écroula, le visage défiguré par la colère et l’incompréhension suite à cette trahison.
— Et merde. Dépêchez-vous de descendre. On a maximum 15 minutes avant que quelqu’un ne remarque son absence.
La troupe composée de Fred Weasley, Théodore Nott, Justin Finch-Fletchley, Blaise Zabini, Ginny Weasley, Petunia et Vernon Dursley descendit au pas de course les escaliers menant au cachot où un concert de cris et d’insultes les accueillit. Fred avait participé à la capture de nombre de prisonniers, et même si Percy avait toujours refusé que son petit frère participe aux interrogatoires, Fred savait qu’ils avaient de bonnes raisons de crier.
Ils les ignorèrent et arrivèrent rapidement à la cellule spécialement enchantée pour empêcher les transformations en animagus où avaient été emprisonnés Malfoy et Peter. Ce dernier se tenait le bras en poussant des murmures plaintifs.
— Le seigneur des ténèbres est en colère contre moi. Un espion a dû lui apprendre ma trahison.
— Ou alors il est juste mécontent que vous lui ayez posé un lapin. Dans les deux cas, c’est une bonne chose que l’on se casse d’ici. Dit Fred en commençant le long enchantement permettant de déverrouiller la cellule des prisonniers.
— Pardon ?
— Percy refuse de mettre en place votre plan. Alors, on va se débrouiller tout seul.
— Vous êtes fou ! Si on n’y va tout seul, on n’arrivera jamais à l’atteindre. Protesta Peter.
— Une fois sur place, on trouvera un moyen. Assura Fred.
— Si, même lui, pense que l’on a aucune chance… Commença Vernon.
— Si vous ne voulez pas venir alors il n’y a pas de honte à rester ici. Même si ça me tue de l’admettre, Percy à peut-être raison de se terrer comme un rat. Sans vouloir vous vexer, rajouta Fred à l’attention de Peter.
Vernon lança un coup d’œil à Pétunia puis déclara :
— Je préfère mourir là-haut que de vivre sans ma femme et mon fils.
— Même si on réussit il y a peu de chance que l’on s’en sorte vivant, vous savez ? Insista Fred.
— Je commence à comprendre pourquoi c’est Percy qui s’occupe de motiver les troupes. Répondit Ginny.
La seule chose qui retint Fred de lui adresser une réponse cinglante fut le souvenir encore vivace du sort de chauve-furie qu’elle lui avait infligé lorsqu’il avait tenté de la forcer à rester en sécurité dans la forteresse. Lorsqu’elle était en colère, sa petite sœur était plus effrayante que bien des mangemorts.
Une fois la cellule ouverte, tous agrippèrent Peter. Sous le regard de Malfoy qui se contenta de les fixer silencieusement d’un regard noir en attendant son heure. Fred dit alors à Peter, en lui tendant sa baguette qu’il avait récupérée plus tôt dans la réserve :
— J’ai enlevé les sortilèges anti-tranplanage. Emmenez-nous au lieu de rendez-vous. Ordonna Fred.
— Pour se retrouver au milieu d’une armée de mangemorts ? Protesta Peter.
— Pour se retrouver en face de Vous-Savez-Qui. Vous voyez un autre moyen de l’atteindre ?
— Depuis le temps, il ne doit plus se trouver au lieu de rendez-vous. Il faut trouver autre chose. Je croyais que les langues de plombs avaient trouvé le lieu de rendez-vous ? Demanda Peter.
— Leur technique est encore expérimentale. Pour le moment, ils n’arrivent qu’à déterminer la région. Percy leur a demandé de travailler là-dessus en priorité afin que l’on puisse localiser leurs lieux de rendez-vous et y lancer des attaques éclair avec les elfes de maison. Expliqua Fred.
— Dobby ? Hurla Pétunia.
Jusqu’à présent, elle avait laissé leur protecteur vaquer à ses occupations avec les autres elfes de maison de la forteresse sachant qu’il n’apprécierait pas qu’ils se mettent en danger (Depuis l’attaque de l’enclave de Poudlard, l’elfe prenait un peu trop au sérieux sa mission de protection de ceux qu’il considérait désormais comme ses maîtres)
Aussitôt Dobby transplana à leur côté. Pour la première fois depuis leur arrivée, Malfoy ne put cacher un regard d’intérêt.
— Maîtresse Pétunia a appelé.
— Je ne suis pas ta maîtresse. Ne put s’empêcher de rappeler Pétunia malgré l’urgence de la situation.
L’elfe commença à pleurer.
— Maître Harry aussi rappelait tout le temps à Dobby qu’il était un elfe libre. Dit l'elfe en se mouchant dans une de ses chemises.
— Pourquoi l’avez-vous appelé ? Faites-le taire, il va nous faire repérer. Lui reprocha Fred.
— Dobby est ce que tu pourrais nous faire transplaner juste à côté du lieu indiqué par la marque des ténèbres.
— Oui Dobby peut, mais pourquoi Dobby ferait-il ça ? Répondit l’elfe sur un air suspicieux.
— Parce que c’est un ordre. L’invectiva Malfoy.
— Ta gueule Malfoy. Lui cria Justin par réflexe.
— Dobby est un elfe libre. Il ne reçoit plus d’ordre. Et surtout pas du méchant petit maître. Dit-il sur un air de défi avant de se taper la tête contre le sol en disant méchant Dobby.
— Ne te punis pas. Intervint pétunia, tu n’as rien fait de mal. Écoute Dobby, on n'a pas le temps de t’expliquer, mais on a peut-être trouvé un moyen de sauver Harry. Je sais que c’est dangereux, mais il n’y a pas d’autre moyen. Je sais que tu penses que ta mission est de nous protéger, mais c’est mon fils.
— Dobby comprend. Dobby ferra ce que maitr.. Ce que madame Pétunia lui ordonne.
— Emmenez-moi avec vous. Leur cria soudainement Malfoy.
— Hum ! Laisse-moi réfléchir. Non. Répondit sèchement Justin, en prenant le bras de Dobby.
— Vous avez besoin de toute l’aide disponible, le balafré a tué mon père et violé ma mère. Je veux le tuer autant que vous !
Justin ignora le sursaut de Petunia et répondit sur un ton glacial :
— On ne veut pas le tuer, mais le sauver. Et de toute façon, on ne peut pas te faire confiance.
— ALERTE !!! LES PRISONNIERS S’ÉCHAPPENT. AU SECOURS. Commença à crier Malfoy.
— Mais qu’est-ce qu’il te prend, triple idiot ? Demanda Fred.
— Emmenez-moi, avec vous ou je vous dénonce. ALERTE, LES WEASLEY LES AIDES !
— Silencio. Vous ne connaîtriez pas un moyen d’en lancer un définitif ? Demanda Justin pendant que Malfoy se mit à taper contre les barreaux en fer de sa cellule pour donner l’alerte.
— Dans son cas, je pense que seul un sort de castration nous permettrait de circoncire la maladie. Menaça Fred sur un ton humoristique. Cela eut le mérite de faire cesser son boucan à Malfoy.
Mais c’était trop tard et déjà, ils entendirent un bruit de cavalcade dans les escaliers menant aux cachots.
— Dobby, c’est maintenant ou jamais.
— Vous êtes nombreux et le lieu est loin. Dobby a besoin de concentrer sa magie. Dobby ne sait pas s’il survivra à ce sort.
— Quoi !? Dobby, je t’ordonne d’arrêter. Ça n’en vaut pas la peine. Cria alors Vernon.
— Dobby est un elfe libre Monsieur.
Puis le monde autour d’eux devin flou. Aucun ne remarqua que Drago avait réussi à s’accrocher in extremis à l’empilement de chemise bien trop grande pour l’elfe qui formait une longue traînée derrière lui.
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— Gloups ! Fut le son qui s’échappa de la bouche de Drago lorsque prit de panique, il tenta de reprendre son souffle. Il sentit alors l’eau rentrer douloureusement dans ses poumons et recracha immédiatement. Puis se mit à se débattre pour avancer droit devant lui.
Une seconde plus tôt, il avait senti la magie de l’elfe céder. Où était-ce lui qui avait lâché trop tôt le maigre bout de tissu que le reliait au reste du groupe ? Mais c’était sans importance. La seule chose importante, c’est qu’il était entouré d’une eau boueuse et qu’il n’avait pas la moindre idée d’où se trouvait la surface. Il se débattait, mais en l’absence de point de repère, il avait l’impression de faire du sur place et petit à petit, ses forces l’abandonnèrent. Lentement, il se résignait à ce que tout finisse ici. Il devint immobile et se mit à pleurer en appelant doucement le nom de sa mère.
Puis, au travers de l’espèce de grumeau qu’était devenu son esprit, il sentit quelque chose lui frôler le dos. Sans réfléchir, il se mit à ruer de toutes ses maigres forces, mais malgré tous ses efforts la chose le saisit par-derrière et le traîna au loin. Tout d’un coup, une immense douleur s’empara de lui et il devint aveugle.
— Arrête de bouger, espèce d’idiot ou je t’en colle une. Raisonna alors la voix de Justin.
Ses yeux et ses poumons cessèrent de lui faire mal et il put voir qu’il était à la surface d’un marais puant et que Justin le traînait. Une fois qu’il eut repris suffisamment de force, il repoussa violemment Justin en criant :
— Ne me touche pas, sang de bourbe.
— De rien. C’est toujours un plaisir de te sauver la vie.
— Je ne t’ai rien demandé.
Mais malgré ses avertissements le sang de bourbe eu l’audace de repasser ses bras autour de lui.
— Reste à côté de moi. Si tu replonges je te préviens, cette fois, je te laisse couler.
Drago essaya de se dégager, mais ses poumons étaient encore bien trop traumatisés par l’expérience qu’il venait de vivre pour lui fournir suffisamment de souffle pour être efficace. Et lorsque ses yeux furent enfin habitués à la soudaine luminosité et qu’il vit la distance qui les séparait du rivage le plus proche (qui était à l’opposé de la direction où il avait commencé à nager), il se résolut à faire la planche et à se laisser porter.
Une fois au rivage Justin le hissa avec ses dernières forces sur le rivage où il fut abandonné telle une bûche en bois, alors que Théodore et Blaise se précipitaient pour aider Justin à se hisser au sec et utiliser leur magie pour le sécher. Drago immobile, seul, frigorifié et puant la vase les observa tout en tentant de reprendre des forces. Théodore fit un sermon à un Justin maintenant propre et sec sur la dangerosité de ce qu’il venait de faire, pendant que Blaise lui donnait de petites tapes viriles dans le dos.
— Bon les garçons, faites-vous un câlin une fois pour toutes et arrêtez votre cinéma. Il faut qu’on y aille. Hurla Ginny.
— T’es folle !? Tu trouves qu’il n'y a pas déjà assez de rumeurs entre ces deux-là. S’insurgea Blaise.
Mais Justin profita de ce moment de distraction pour les prendre tous les deux dans ses bras. Blaise se dégagea immédiatement avec un air faussement outré, alors que Théodore lui rendit brièvement l’étreinte avant d’y mettre un terme lorsque Fred, Peter, Pétunia et Vernon (tenant le corps inerte de Dobby dans ses bras) approchèrent. Parmi eux, Drago était le seul encore trempé. Personne ne semblait se soucier qu’il n’avait pas de baguette et qu’il frissonnait au point de claquer des dents.
— Il va bien ? Demanda Justin
Drago sursauta en croyant que la question s’adressait à lui, mais se rendit compte que toutes les attentions étaient dirigées vers ce maudit elfe. Étaient-ils donc tous devenus fous ? Il était Drago Malfoy. Comment pouvaient-ils se désintéresser de son sort au profit d’un misérable elfe à moitié fou ?
— A priori oui. En-tout-cas, il respire. Il a juste totalement épuisé ses réserves magiques pour nous amener ici. Avec un peu de chance et beaucoup de repos, il devrait se remettre complètement. Expliqua Peter.
— En parlant de ça où est ce qu’on est ? Demanda Vernon
— Avec un peu de chance, pas loin du lieu de rendez-vous. Répondit Peter.
— Je ne suis pas sûr que ‘chance’ soit le bon mot. Qu’est-ce qu’il fait ici, celui-là ? Demanda Fred en désignant Malfoy.
— Un minimum de respect ne serait pas superflu, Weasley. Répondit Drago sur un air hautain de sa voix traînante.
— Je vais t’en foutre du respect, sale, petit serpent. Tu vas me dire tout de suite pourquoi tu nous as suivis. S’avança Fred de manière menaçante avec sa baguette.
— Stop ! Je rêve autant que toi de lui éclater la tronche, mais Justin a failli se noyer pour lui sauver la vie. Qui sait quelle connerie, Justin va encore faire si tu t’en prends à lui ?
— À ce propos, Malfoy doit une dette de vie à Justin. Annonça Théodore.
Drago faillit s’étrangler devant un tel outrage, mais resta silencieux. Il ne trouva rien à rétorquer pour contester les paroles de Théodore donc pour une fois dans sa vie, il tenta de se faire oublier.
— Je ne veux avoir aucun lien avec ce sale serpent. Protesta Justin à sa place.
Ces paroles, au lieu de soulager, Drago, le choquèrent encore plus. Comment osait-il refuser un tel honneur ? Une vermine telle que lui aurait dû sauter sur l’occasion de pouvoir être lié à un sang aussi pur et ancien.
— Ça, il fallait y réfléchir avant de te jeter à l’eau. Drago officialise la dette de vie. Ordonna Nott.
— Je n’ai pas de baguette. Contra Drago de mauvaise foi.
— Et je ne veux pas qu’ils me doivent quoi que ce soit. Tenta une nouvelle fois de protester Justin.
Sans tenir compte de la remarque de Justin, Fred jeta sa baguette de secours au pied de Malefoy (c’était une consigne de Percy de toujours avoir sur soi une baguette de secours, un kit de premier soin et un poignard dissimulé dans sa botte).
À contrecœur Drago la saisie et parce que 4 baguettes étaient maintenant braquées sur lui, il effectua le geste rituel que lui avait appris son père. Aussitôt, il sentit un lien se créer entre Justin et son noyau magique. Dorénavant, Justin pouvait en échange de cette dette de vie lui réclamer un service. Quel que soit la nature dudit service, si Drago refusait, alors il perdrait ses pouvoirs. Et en attendant que sa dette soit payée, il lui était interdit d’attaquer Justin ou un membre de sa famille sans également perdre ses pouvoirs.
— Bon maintenant que le dragon a perdu ses crocs, qu’est-ce qu’on fait ? Demanda Blaise
— Je pense qu’on devrait quand même l’attacher. Juste au cas où. Affirma Peter.
— Non. Maintenant, qu’il est là autant qu’il se rende utile. Première étape savoir où on est et où se trouve Vous-savez-qui. Après, on avisera. Ordonna Fred qui avait immédiatement pris le lead de leur petit groupe (Ginny se fit la réflexion que durant les quelques semaines où ils avaient été séparés, Fred avait beaucoup mûri).
Après une dispute, Malfoy rendit à Fred la baguette qu’il lui avait prêté et leur groupe se mit en route vers ce que la marque de Peter désignait comme la direction du lieu de rendez-vous.
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Après une marche épuisante, ils arrivèrent devant une longue barrière grillagée avec un panneau indiquant qu’ils étaient sur une propriété de l’armée américaine. D’un commun accord, ils franchirent la barrière après que Fred et Peter aient appliqué sur chacun d’eux un sort de désillusion. Ils progressèrent ainsi prudemment, baguette à la main, mais ne tombèrent sur personne. Après un moment, ils entendirent un bruit important provenant de derrière une colline.
Sous les ordres de Fred, ils montèrent la colline à genoux (en faisant attention à ce que faisait Malfoy). Une fois en haut, ils virent l’entrée d’une base militaire située sous une montagne gardée par une dizaine de mangemort qui passaient leur temps à fouiller l’incessant ballet de camion qui se déversaient à l’intérieur des lieux. Sur la gigantesque arche de béton armé qui fait office d’entrée, ils purent lire : « Base de Cheyenne Montain, Colorado » Fred sortit de sa poche magiquement enchantée pour augmenter sa contenance et rester légère, la paire de multiplettes qui ne l’avaient pas quitté depuis le jour de la coupe du monde et tenta de comprendre ce qu’il se passait. Au bout d’un moment, il comprit, que les camions contenaient toutes sortes de plantes et d’animaux, aussi bien magiques que moldus. D’autres, plus rares, contenaient des familles de sorciers qui ne semblaient pas savoir ce qu’ils faisaient là, mais obéissaient aux ordres des mangemorts en étant visiblement terrifiés.
— Qu’est-ce qu’il trafique ? Demanda Fred en direction de Peter et de Malfoy.
Malfoy se contenta de renifler avec dédain.
— On n’en sait rien. Vous-savez-qui ne laissait rien filtrer de son plan. Même à moi, il n’a rien dit. Il s’est contenté de nous confier des tâches, la plupart du temps sans que les autres mangemorts ne le sache, avec pour mission de ne parler à personne. Avant de suivre Malfoy, j’ai essayé de comprendre, mais il a tellement cloisonné l’information que j’ai dû y renoncer. Cependant je pen… Commença à expliquer Peter.
— Silence. Ordonna, alors Théo pendant que Peter se mit à se tenir la marque. Tout d’un coup l’air devin lourd et le ciel s’assombrit. Fred n’eut pas besoin de faire appel à ses multiplettes pour comprendre ce qu’il se passait. Ils voulaient trouver Vous-savez-qui. Hé bien, ils avaient réussi. Les mangemorts et les diverses personnes du site cessèrent toute activité et s’agenouillèrent pendant que Potter descendait du ciel où il flottait sans l’aide d’aucun support visible, la cape d’invisibilité des Potter flottant au vent derrière lui alors que la fameuse bague luisait à son doigt.
Derrière lui, l’encadrant telle une escorte chevauchait trois sorciers sur des balais. Grace au multiplettes, Fred pu reconnaître Bellatrix Lestrange, Narcissa Malfoy et… Bill Clinton. Comment était-ce possible ? De ce qu’il avait lu des documents de Percy, c’était le dirigeant d’un pays moldu allié à la confédération sorcière internationale.
Sa voix magiquement enchantée raisonna alors dans toute la vallée.
— Mes fidèles serviteurs, vous avez bien travaillé et votre maître est fier de vous. Grâce à votre diligence, nous allons pouvoir avancer nos plans. Soyez fiers, car vous serez bientôt le témoin de la naissance d’une nouvelle ère. À partir de ce soir, tous vos sacrifices prendront fin et vous pourrez régner à mes côtés sur un monde nouveau.
Un des mangemort qui gardait l’entrée s’agenouilla alors devant lui et supplia :
— Mon seigneur, mes enfants n’arrivent que demain, je v...
— Endoloris. Cria Bellatrix. Tu apprendras à ne pas contester les ordres de notre seigneur.
— Ma très chère Bella, j’apprécie ton impulsivité, mais cesse immédiatement.
— Mais... Bien maître.
Voldemort s’approcha de l’homme qui tremblait maintenant de douleur allongé contre le sol rugueux.
— Je comprends la valeur de ton sacrifice, mais durant les années qui viennent, tu auras largement le temps d’en refaire d’autres. Tu pourras alors connaître la joie de les élever dans l’adoration de Lord Voldemort. À moins que tu ne préfères les attendre à l’extérieur. Ricana-t-il avant de s’avancer sur le tarmac de la base.
_Laissez tout sur le parvis et rentrez à l’intérieur. Nous allons commencer dans quelques heures. Ordonna Voldemort.
Tous les hommes à l’extérieur s’empressèrent d’obéir. Très vite, il ne resta plus que Voldemort et les 3 sorciers l’ayant accompagné. Bellatrix s’avança à son tour, mais d’un geste, le seigneur noir l’arrêta.
— Bella voyons. Il faut que quelqu’un reste à l’extérieur pour garder l’entrée. Nous ne pouvons pas prendre le risque de subir une attaque durant ce moment critique.
— Mais, mon seigneur… Commença à le supplier Bella.
— C’est un déchirement pour moi aussi, Bella. À chaque fois que je rêvais de ce jour, tu te tenais à mes côtés. Mais nous devons tous faire des sacrifices. Sache que je n’oublierais jamais le tien et que je ferais en sorte qu’il soit honoré pendant des dizaines de générations après ta mort.
— Bien mon maître. Je ferais selon vos volontés. Dit-elle avec une visible tristesse.
— Ne sois pas triste. Pour alléger ta peine, j’ai fait en sorte que tu partages tes derniers instants avec le reste de ta chère famille. Ainsi, ton nom ne sera plus sali par la souillure de leur trahison.
Puis sans attendre leur réponse, il rentra à l’intérieur du complexe en béton armé donnant sous la montagne en riant à gorge déployée.
Belle donna alors un ordre aux deux autres. Sous le regard stupéfait de Fred, le visage de Bill Clinton commença à fondre et se transforma peu à peu en celui d’une jeune femme à peine plus vieille que lui. En zoomant sur son visage à l’aide des multiplettes il comprit qu’elle était probablement soumise à l’imperium. Théodore demanda alors :
— Nymphadora Blacks ? Qu’est-ce qu’elle fait ici ?
— Vous n’avez pas compris ? C’est un châtiment contre ma mère. Il veut qu’elle meure en voyant disparaître ce qu’il reste de sa famille. Expliqua Drago.
— Tu n’avais pas aussi une tante ? Enfin une autre tante ? Demanda Nott.
— Andromeda a dû mourir en protégeant sa fille. Ou Vous-savez-qui l’a tué devant Nymphadora pour la briser. Qu’est-ce que j’en sais moi ? Répondit Drago.
— Vos histoires de famille, c’est bien beau, mais ça ne nous dit pas ce qu’ont fait ? Intervint Fred
— C’est évident. On va libérer ma famille et on garde vos arrières pendant que vous entrez là-dedans poursuivre votre mission suicide. Annonça Malfoy sur le ton de l’évidence en commençant à se lever.
Fred lui attrapa le bras avec autorité :
— Baisse-toi, espèce d’idiot. Et c’est nous qui partons en mission suicide ?
— Ma mère ne me ferait jamais de mal. Et j’ai un compte à régler avec Bellatrix.
— Justement, je l’ai vu à l’œuvre au combat. Crois-moi ce n’est pas quelqu’un que tu peux battre.
— C’est juste une pauvre folle. Rétorqua Drago.
— Comme Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Ça n’empêche pas que si l’un d’entre vous s’amuse à le défier en duel, je le tue. C’est clair. Menaça Fred.
— Chef, oui chef. Cria Ginny en faisant une parodie de salut militaire.
— Désolé. Je crois que j'ai passé trop de temps avec Percy. Tout ce que je dis, c’est qu’aucun de nous ne fait le poids face à Bellatrix, il nous faut un meilleur plan.
— Ça, c’est parce que tu n’as pas vu Terminanor en action. Proposa Justin en donnant une claque dans le dos de Justin.
— Terminaquoi ? Peu importe. Je ne veux pas doucher tes espoirs, mais Fred à raison. Même mon père admettait qu’elle était meilleure que lui en duel. Même en l’attaquant ensemble, on a aucune chance.
— Alors c’est ça, le fameux courage des Weasley. Ces parangons de Gryffondor. Ça recule devant une vielle femme qui a passé la moitié de sa vie à Azkaban ?
— La moitié du travail de McGonagall consiste à essayer d’apprendre à ses élèves la différence entre la bravoure et la témérité. Bien sûr, avec nous, elle a totalement échoué, mais ce n'est pas une raison pour faire n’importe quoi. Répondit Fred.
— Qu’est-ce que tu proposes, gros malin ? Demanda Justin avec agacement.
— Votre sang est peut-être trop dégénéré pour que vous osiez vous frotter à celui toujours pur des Blacks, mais ce n’est pas le cas de ma mère. Si elle me menace, elle ne fera qu’une bouchée de cette morue. Répondit Malfoy.
— En fait, ce n'est pas si bête comme plan. Si on pouvait aussi libérer Nymphadora, je suis sûr qu’on aurait le dessus sur elle avant qu’elle puisse donner l’alerte. Intervint Peter.
— Et comment on l’approche suffisamment pour ça ? Demanda Blaise.
À ce moment-là, à la grande surprise, des adolescents Peter se changea en rat. Un rat que Ginny avait très bien connu. Elle se retint de lui fiche une violente gifle en se souvenant du nombre de fois où elle s’était déshabillée devant l’animal.
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Après que Fred eut ordonné au Dursley de rester en arrière et qu’ils eurent convenu du signal pour se coordonner et communiquer à distance, Peter s’approcha le plus discrètement que possible des 3 sorcières pendant que les adolescents avançaient en rampant jusqu’au couvert des arbres.
Peter arriva à se faufiler sans se faire remarquer jusqu’à ce qu’un froid mordant le saisisse. Il leva alors les yeux au ciel et vit une centaine de détraqueurs s’amonceler autour de l’entrée du bâtiment, devant une Bellatrix qui hurlait de rire au milieu des créatures en semblant insensible à leurs effets. Apparemment, Vous-savez-qui ne comptait pas que sur les 3 sorcières pour garder son repère, le temps qu’ils mettent en place son fameux plan secret.
Après quelques secondes, Narcissa invoqua un Patronus qui prit la forme d’un dragon et Peter sentit le froid s’amoindrir, mais pas sa terreur, les créatures quittaient désormais Bellatrix pour s’approcher de l’endroit où il savait que les adolescents se cachaient. Peter oublia toute prudence et se mit à courir. Il comprit son erreur lorsqu’une douleur atroce le saisit et le força à se retransformer devant une Bellatrix au sourire cruel.
— Un vilain rat qui courait dans l’herbe, je l’attrape par la queue. Trempez-la dans l’huile, trempez-la dans l’eau, ça fera un traître tout chaud. Chantonna doucement Bellatrix en s’avançant vers lui d’un air menaçant.
— Belatrix, laisse-moi passer. Je dois voir le maître, Il faut que je le prévienne…
— Tututu, il est trop tard, je le crains. Ton absence a enfin fait comprendre au maître que tu n’étais pas digne de te tenir à ses côtés et je ne te laisserais pas l’opportunité de le faire changer d’avis.
— J’ai été retardé par nos adversaires, mais j’ai tout risqué pour répondre à son appel. Laisse-moi passer que je puisse lui expliquer. J’ai des informations qui pourraient changer le cours de la guerre.
— ha ha ha ha! Tu ne sais donc rien. Apparemment, tu n’es pas si proche du maître que ça. Cette guerre n’a plus d’importance. Le nargua Bellatrix.
— Qu’est-ce que tu racontes pauvre folle ?
— Endoloris ! Hurla Bellatrix en réponse à son effronterie.
Peter hurla de douleur.
— Pour te récompenser d’avoir ramené notre maître parmi les vivants, je vais te faire la grâce de satisfaire ta curiosité avant de te tuer. Notre maître à décider d’user de ses grands pouvoir pour créer un immense de nuage de ses ‘radiétions’ qui recouvrira la terre pendant des millénaires. Rien n’y survivra à part a les êtres d’exception qu’il a lui-même sélectionné pour leur loyauté et la pureté de leur sang. Eux et leur descendant auront ainsi la chance de connaître une vie entièrement consacrée à la dévotion envers notre maître jusqu’à ce que la surface soit redevenue vivable et qu’ils puissent vivre un nouvel âge d’or débarrassé de la souillure et de la dégénérescence de l’ancien monde. Avada...
Avant qu’elle ne puisse finir la terrible incantation, Bellatrix dut se retourner pour invoquer un bouclier afin de bloquer un sort rouge qui fonçait dans son dos ? Peter se retransforma afin de fuir et vit que les adolescents avaient été contraints de sortir de leur cachette pour se défendre contre les détraqueurs. Pendant que les meilleurs combattants (Fred et Nott) tentaient difficilement de maintenir leur patronus corporels face à la centaine de détraqueurs qui les assaillaient, la bataille faisait rage contre une Nynphadora Tonks dont le combat intérieur contre l’imperium de Vous-savez-qui était évident tant ses gestes étaient saccadés et semblaient de fer dans une mer de mélasse.
Malgré tout, elle avait clairement le dessus et concentrait dorénavant ses attaques contre la plus faible du groupe : la jeune Ginny qui esquivait tant bien que mal ses attaques jusqu’à ce qu’elle se prenne les pieds dans une racine et s’écroule par terre. Peter commença à se retransformer en urgence, mais il serait bientôt trop tard. Fred abandonna son poste et son patronus disparu provoquant la réapparition du froid, mais lui aussi se trouvait bien trop loin pour intervenir à temps. Nymphadora finit son incantation et un sort noir se précipita à sa rencontre et Justin se jeta devant Ginny pour prendre le sort à sa place et s’écroula douloureusement contre le sol. Pendant 5 minutes, Justin tata son corps sans comprendre pour vérifier qu’il n’avait rien, puis comprit en voyant le corps de Drago qui haletait à côtés de lui.
Justin se pencha au-dessus de lui et d’un coup de baguette fit s’évanouir les vêtements trempés de sang du serpentard. Puis il invoqua des bandages et divers sorts de soin pour tenter d’arrêter l’hémorragie. Dans sa hâte, il ne remarqua ni que les combats avaient cessé, ni qu’il était dorénavant protégé des détraqueur par un patronus en forme de dragon. Nymphadra se frottait la tête pour tenter de se remettre de la possession dont Peter l’avait libéré pendant que le corps de Bellatrix gisait sans vie là où Narcissa l’avait laissé lorsqu’elle avait tenté de se mettre entre elle et son fils en danger.
— Stupide… sang de bourbe, invoque au moins un bouclier avant de te jeter stupidement devant l’ennemi. Murmura Drago faiblement.
— Pour une fois dans ta vie Malfoy ferme ta putain de gueule. Répondit Justin à moitié paniqué en voyant le sang continué à quitter le corps de Drago à travers chaque centimètre de sa peau.
Mais Justin se fit brutalement pousser loin de son fils par une Narcissa Malfoy également au bord de l’hystérie qui commençant à incanter une série de sorts qui ne semblaient pas très très blanc.
— Mère. Fit Drago en levant sa main vers le visage de Narcissa.
— Chut, mon dragon.
— J’ai échoué. J’ai déshonoré notre famille.
Puis malgré les soins de Narcissa, les yeux de drago se fermèrent. Elle se releva alors, irradiant de colère et de pouvoir et sans que quiconque ne puisse l’en empêcher, elle saisit Justin par le cou et le souleva jusqu’à l’étouffer contre un arbre :
— Explication ! ? Pourquoi mon fils a-t-il sacrifié sa vie pour celle d’un misérable sang de bourbe ? Hurla Narcissa.
— Il me devait une dette de vie. Parvint à murmurer Justin, malgré la main qui l’étouffait, certain que Narcissa ne pourrait entendre sa réponse au milieu des cris et des sorts que ses amis lançaient pour tenter de le libérer. Cependant, elle le détrompa en le libérant et en s’inclinant devant lui.
— Les Malfoy se sont éteints en honorant leur dette et leur nom. Il ne sera pas dit qu’il en ira autrement des Black. Vous m’avez permis de revoir une dernière fois mon fils. Ma dette est éternelle. Hélas, je crains que pour nous, l’éternité ne soit qu’un court moment à passer. Que peut ma maison pour alléger vos derniers instants ?
— Heu. Si on pouvait en reparler dans 60 ans, ça m’arrangerait. Répondit Justin avec confusion.
— Est-ce de l’impertinence ou de l’ignorance ? Il ne nous reste que quelques heures avant que le seigneur des ténèbres ne déclenche son ultime cataclysme.
— Qu’est-ce que vous racontez ? Demanda Blaise incrédule.
— Elle dit la vérité. Dirent en même temps Tonks et Peter.
Peter qui n’avait pas tout compris à ce que lui avait raconté Bellatrix laissa Tonks s’expliquer de sa voix encore tremblante.
— Voldemort veut déclencher une guerre nucléaire entre les USA et le reste du monde. Dès qu’il sera parvenu à désactiver les systèmes de défense anti-missile américain, il lancera tous les missiles nucléaires américains contre le reste du monde. Et il s’est assuré que la contre-attaque russe et chinoise ne rencontrera aucun obstacle. La quasi-totalité des missiles exploseront et provoqueront un gigantesque nuage radioactif qui rendra la surface inhabitable pour des milliers d’années.
— C’est quoi, une bombe atomique ? Demanda timidement Blaise, mais ça remarque fut masqué par le cri de Justin dont le visage venait de pâlir considérablement :
— Mais c’est de la folie !
— Je crains que le maître soit au-delà de la folie. D’un certain point de vue, cela relève du génie. Commenta Narcissa.
— Nan, mais c’est n’importe quoi, pourquoi est-ce que vous l’auriez aidé à détruire le monde ? Demanda Justin.
— Il m’avait certifié que notre sang à la pureté sans égale lui était nécessaire à la construction de son monde idéal.
Devant le regard interrogateur de son auditoire de béotien, elle se résolut à tenir un langage plus rustique :
— Il m’a dit que Drago était à l’intérieur du refuge. Que c’était là qu’il l’avait envoyé.
— En fait, il l’a envoyé effectuer…. Commença Peter.
— J’ai compris à l’instant où j’ai vu mon fils férir à vos côtés que le seigneur des ténèbres s’était parjuré une fois de plus. Trêve d’explications notre temps, hélas, nous est précieux. Le coupa Narcissa.
— Aidez-nous à entrer ! On va tenter de l’arrêter. Demanda Peter.
— Je comprends votre désir de tenter un dernier recours, mais je vous assure que vous ne voulez pas périr des mains de notre maître.
— Nous ne périrons pas. Enfin peut-être pas. Concéda Fred.
— Puis-je savoir en quoi consiste votre plan ? Demanda Narcissa.
— On a plus le temps. Vous allez nous aider oui ou non ? Intervint Ginny qui se doutait que si elle connaissait leur plan, jamais cette femme glaciale ne les laisserait passer.
— Une rouquine et des frusques de seconde main. Vous devez être une Weasley. Baisser votre baguette jeune fille avant que je ne vous rappelle avec force qui repousse actuellement les détraqueurs.
En réponse, les autres adolescents levèrent à leur tour leur baguette contre Narcissa.
— Soit, je céderais à vos exigences. Mais uniquement pour honorer ma dette.
Narcisssa se retourna et les mena jusqu’à l’entrée du bunker. Fred lança des étoiles rouges en l’air pour prévenir les Dursley de les rejoindre (leur arrivée fit froncer ses sourcils à Narcissa, mais elle s’abstint de tout commentaire). Une fois arrivé devant l’imposante porte, elle s’écorcha la main avec un couteau et déposa quelques gouttes de son sang sur celui-ci avant de crier un mot de passe en latin et la barrière rouge qui entourait la porte apparut brièvement avant de disparaître. Puis Tonks se métamorphosa de nouveau en Bill Clinton et posa sa main sur un lecteur d’empreinte et enfin entra un code dans l’ordinateur. Une fois, qu’elle eut fini dans un terrible brouhaha la porte s’ouvrit enfin.
— Franchissez la porte rapidement avant que l’alarme ne soit donnée. Dès que vous aurez franchi la porte, nous la refermerons.
Après avoir assuré à une Tonks qui voulait absolument venir avec eux que dans son état elle serait plus utile à l’extérieur à se faire passer pour Belatrix et à tenter de convaincre les mangemorts à l'intérieur de ne pas donner l'alarme suite à l’ouverture de la porte, ils entrèrent dans le long tunnel noir qui donnait sur un ascenseur qui semblait descendre jusqu’aux entrailles de la terre. Juste, avant que les portes de l’ascenseur militaire ne se referment, Narcissa leur cria :
— Dans le cas improbable où vous arriveriez à vos fins. Sachez que je vous devrais une autre dette éternelle.
oOoOoOoOo
Cela faisait maintenant une heure qu’ils déambulaient dans le dédale de couloirs, le visage masqué par les masques de mangemorts qu’ils avaient rapidement invoqué. À leur plus grand plaisir, personne ne semblait leur faire attention. Dans ses longs couloirs en béton décorés uniquement par quelques signalétiques militaires, personne ne parlait, personne ne faisait attention à son voisin. Les familles qui y déambulaient sans but gardaient le visage baissé et le regard triste, cherchant quelque réconfort en se serrant les uns les autres. L’ambiance était morose et cela ne devait rien à l’austérité des lieux. Leur petit groupe n’eut aucun mal à se faufiler, mais ils se demandèrent si les plus chanceux étaient réellement ceux destinés à survivre durant plusieurs générations en ces lieux sous la houlette d’un psychopathe mégalomane et sadique.
Au début, ils avaient tenté de se diriger vers le centre de commandement de la base en suivant les plans militaires accrochés régulièrement au mur. Mais ils n’avaient réussi qu’à se perdre. Les lieux avaient été magiquement transformés de sorte qu’ils ne ressemblaient plus du tout aux indications des plans. D’anciens placards à balais avaient été magiquement agrandis pour pouvoir contenir plusieurs cathédrales, des culs-de-sac étaient devenues de longues voies d’accès à des pièces qui n’étaient pas censés exister. Plus le temps passait, plus la peur d'arriver trop tard pour stopper l’Armageddon se fit pressente. Seule la certitude de se faire repérer les retint de se mettre à courir ou de demander leur chemin.
Finalement, au cours de déambulation qui mit leurs nerfs à rude épreuve, ils débouchèrent sur une vaste salle dont le faux plafond imitant le ciel leur rappela la grande salle de Poudlard. Si ce n’est que le soleil avait été remplacé par un gigantesque œil rouge qui fixait aléatoirement son regard sur l’un des sorciers présents dans la gigantesque place où des dizaines d’autres déversaient, à l’aide de leur baguette, de gigantesques pelletées d’une terre noire comme la nuit contenue dans une gigantesque benne, sur le sol en beton nu. Après quelques minutes à se demander s’il devait ou non tenter de traverser l’endroit, un mangemort qui devait avoir à peine 20 ans s’adressa à eux.
— Qu’est-ce que vous foutez, planté là ? Sortez vos baguettes et aidez-nous. Le maître veut que les premières cultures soient plantées avant ce soir !
Peter décida alors de prendre le risque de se découvrir et harangua le jeune mangemort :
— Pauvre idiot, tu ne me reconnais donc pas ? De vous tous, misérables créatures qui l’avaient abandonné au moment le plus critique, je suis son favori. Comment oses-tu me donner des ordres ?
— Pardon, monsieur Pettigrow, veuillez excuser ma méprise, mais nous attendions du renfort, alors j’avais pensé...
— Eh bien vous pensez mal. Votre stupidité pourrait vous coûter la vie. Vous avez de la chance que je sois pressé. Dites-moi immédiatement ou je peux trouver le seigneur des ténèbres. J’ai un message urgent à lui communiquer. Ordonna Peter.
— He bien, il est dans la salle des communications, mais je doute qu’il apprécie d’être dérangé. Une note nous a prévenu qu’il lancerait son attaque dans 15 minutes. Si j’étais vous, j’attendrais qu’il ait terminé.
— Merci de votre avertissement. Par où se trouve la salle des communications ? J’avoue avoir encore du mal à me repérer. Demanda Peter plus civilement.
Le mangemort leur indiqua la direction à prendre et dès qu’ils furent hors de vue, ils abandonnèrent toute prudence et se mirent à courir de toutes leur force.
Au bout de 10 minutes d’une course effrénée, ils enfoncèrent une porte qu’un gros écriteau désignait comme la salle des communications et devant une dizaine d’hommes en vêtements militaires moldus qui s’afféraient sur des ordinateurs, ils se mirent en cercle autour des Dursley et sortirent leur baguette. Mais avant qu’ils ne puissent poser la moindre question, une alarme retentit et une voix froide les interrompit.
— Qui donc ose ainsi déranger Lord Voldemort ? De l’ombre au milieu de la pièce un enfant sorti et les fixa avec un regard de pure haine.
Petunia Dursley se précipita hors du cercle, vite suivi par Vernon :
— Harry, c’est maman. On est venu…
Voldemort recula alors comme s’il avait pris un coup-de-poing dans l’abdomen, mais dit le visage haletant.
— Vous venez pour me tuer ? Il est trop tard pour cela, je le crains. Les missiles sont déjà partis.
— Non, pour te sauver. Dit Nott après avoir retiré son masque.
À la suite de cela, tous se désintéressent des milliaires qui restaient immobiles tels des pantins désarticulés et retirèrent leur masque afin de fixer leur regard sur Harry en repensant à cette scène qui leur semblait désormais si lointaine, qui avait pourtant eu lieu hier dans une paisible forêt du sud de la France :
« — Vous vous souvenez de la prophétie ?
— Oui. Répondirent-ils tous en cœur.
— Avant sa mort, Dumbledore a tenu à me dire que l’amour était la clé. Pendant des mois, tout en espionnant celui dont on ne doit pas prononcer le nom, j’ai ressassé ses derniers mots et les échange que j’ai eu avec lui... Et à force, une théorie complètement folle m’est venu en tête. Mais plus j’y réfléchissais plus je me disais que ça expliquait tellement de chose. La raison pour laquelle Dumbledore m’a demandé de lui raconter en détail la manière dont vous aviez échappé à Vous-savez-qui. De pourquoi, il vous a caché au même endroit que les Dursley….
— Venez-en au fait. Le coupa sèchement Justin.
— Le pouvoir que le seigneur ignore, c’est l’amour. En prenant possession de lui, il l’a marqué comme son égal, mais grâce à sa capacité à aimer Harry peut vaincre le seigneur des ténèbres et se libérer de son emprise.
— L’amour !? Quoi vous voulez qu’on aille faire un câlin à Vous-savez-qui dans l’espoir que tout d’un coup, il découvre qu’il a un cœur ? Ironisa Blaise
— Presque. Je veux que vous le fassiez avec les Dursley. J’aurais aussi voulu inclure Cedric Digory mais tout porte à croire que lui et sa famille sont morts lors de la finale de la coupe du monde de Quidditch. Répondit Peter le plus sérieusement du monde.
— Vous êtes sûr de pas avoir reçu un ou deux doloris de trop ?
— J’ai reçu juste suffisamment de doloris pour être aussi fou que Dumbledore. Mais je suis persuadé que c’est notre seule chance. Affirma Peter.
Tous le regardèrent silencieusement d’un air incrédule qui inquiéta Peter. Visiblement, il ne les avait pas convaincus et il ne voyait pas comment défendre sa cause. Dumbledore ou James, eux étaient des meneurs d’hommes. Lui, il n’était bon qu’à se cacher dans leurs ombres. C’est alors qu’à la surprise de tous, Théodore expliqua :
— Pétunia est persuadée qu’Harry a brièvement repris le contrôle lorsqu’ils se sont croisés. Elle était persuadée que si elle avait eu plus de temps, elle aurait pu le sauver. »
Ils avancèrent alors silencieusement vers Voldemort, qui se mit à hurler de douleur.
— Non ne m’approchez pas, je vous en prie ! J’ai si mal !
— Mon chéri, on est là pour t’aider. Je sais que c’est dur, mais je t’en prie, combat le.
Voldemort lança alors un terrible cri de colère qui raisonna tellement fort qu’il enclencha l’alarme pendant quelques secondes et une vague de magie brut leur coupa le souffle et les força à s’agenouiller et à rompre ainsi le contact visuel. Voldemort sembla retrouver contenance.
— La mort est encore un sort trop doux pour vous. Vous pensiez vraiment qu’un simple adolescent pourrait vaincre le sorcier noir le plus puissant de tous les temps ? Il leva sa baguette pour les tuer en commençant par ce Nott qui l’avait tellement défié, mais Vernon se jeta devant lui dans un geste qui lui rappela terriblement le sacrifice de sa mère. Non, sa mère ne s’était jamais sacrifiée pour lui. Il baissa sa baguette, confus et se mit à pleurer. Au bout de quelques instants, il sentit les bras de sa mère l’enlacer. Comprenant qu’il n’avait que quelques secondes de répit, il la repoussa doucement et prononça :
— Désolé maman. Je t’aime.
Harry leva alors sa baguette et prononça :
— Pestis Incendium
Devant une Pétunia horrifiée, des flammes dont la chaleur dépassait ce que Peter avait ressenti dans le stade, apparurent autour d’Harry et l’embrasèrent, lui et le dernier Horcruxe qui se tenait fièrement à ses doigts. La chaleur était si intense que tous dans la pièce eurent l’impression de brûler.
Au bout de quelques minutes, le Feudeymon s’éteignit et sa baguette, qui n’était désormais plus rattachée à rien, retomba sur un tas de cendre, une cape d’invisibilité curieusement intacte et une bague fendue.
Les militaires encore présents se frottèrent les yeux comme s’ils venaient de sortir d’un mauvais rêve pendant que des mangemorts commençaient à envahir la salle à la recherche d’explications. Tout s’était fini si brusquement qu’ils osaient à peine y croire et restèrent immobiles, sidérés par ce qui venait de se passer et les émotions contradictoires qui se battaient en eux.
Finalement un soldat ses esprits et demanda :
— Sergent, qu’est-ce qu’on fait maintenant ?
— Les derniers ordres étaient clairs : éliminez les sorciers. Et vous désactivez les missiles avant qu’ils n’atteignent leur cible.
Tous sortirent immédiatement de leur stupéfaction et une bataille s’engageant entre les milliaires équipés de fusil-mitrailleur, les mangemorts et leur groupe qui se faisait viser par tous les camps. Au bout de quelques minutes épuisantes où il devint évident qu’ils ne s’en sortiraient pas vivant. Peter lança un sort d’explosion qui créa un violent éboulement, isolant les adolescents et les Dursley de leurs adversaires. Dobby les récupérerait dans un ou deux jours lorsqu’il aurait repris des forces. Lui, pendant ce temps se coupa un deuxième doigt afin de se faire passer pour mort et pouvoir s’enfuir sous sa forme de rat. Ça commençait à devenir une mauvaise habitude, mais sa guerre était finie. Il laisserait le soin aux autres de construire la paix.
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Note de l’auteur : Pour ceux qui ne le sauraient pas, Cheyenne Mountain Colorado est une célèbre Américaine qui apparaît dans beaucoup de séries. Dans la vraie vie, il semblerait que cette base n’est rien de spécial, mais dans la fiction, c’est souvent le centre de commandement des armes atomique américaine ou l’endroit où ils cachent des programmes top secret.Note de la correctrice : Si vous désirez un visuel, testez n’importe quel épisode de Stargate SG1. Série que je recommande fortement !