Harry Dursley

Resume
Fanfiction d'Harry Potter écrite en 2022
Et si après quelques années les Dursley s’était mis à aimer Harry et à le traiter comme leur propre fils, tout en continuant à considérer la magie comme une tare. Comment concilier sa nature et l’amour de ses parents adoptifs ? Très simple il suffit de rejeter la magie. Mais les sorciers le laisseront-ils faire ?
À l'origine, je voulais que ce soit une succession de petits chapitres très courts sur le modèle de : Une adolescence à St Brutus
Mais rapidement, j'ai abandonné cette idée et j'ai fait une fanfic plus classique. Il reste quand même quelques chapitres très courts (surtout dans le tome 1) qui témoignent de cette ambition originelle.
Casus belli
Drago poussa un nouveau soupir où se mêlaient impatience et désespoir. Cela faisait maintenant 3 jours qu’il attendait accroupit dans les fourrés, en espérant apercevoir sa cible.
Ou plutôt en espérant un miracle. Quelles étaient les chances que Nott passe devant ce chemin de terre ? Cependant, il n’avait pas d’autre idée, alors il s’était convaincu qu’il avait forcément demandé asile aux Zabini. Que les Zabini avaient forcément décidé de se réfugier dans leur seule demeure magiquement fortifiée, dont il pouvait localiser l’emplacement. Que pour une raison ou une autre Nott sortirait un jour de sa cachette. Que durant les 10 ans qui s’étaient écoulés depuis que son père avait été contraint de vendre ce refuge au Zabini pour une bouchée de pain, une autre voie d’accès n’avait pas été construite. Et bien sûr, que Nott emprunterait bêtement le chemin au lieu d’utiliser un balai pour survoler le mur de filet du diable qui protégeait la bâtisse.
Heureusement en dehors de l’incertitude et de la peur de l’avenir qui lui nouait les entrailles, cette attente n’était pas désagréable. L’ancien lui aurait trépigné d’impatience et se serait longuement plaint du manque de confort de ce coin de campagne reculé. Mais aujourd’hui, Il éprouvait un intense soulagement à pouvoir échapper, même pour un instant, aux cris de douleurs et aux humiliations. Ici, il pouvait faire semblant que tout était normal et recommencer à se comporter comme l’ado insouciant qu’il n’était plus.
Et puis, il s’estimait chanceux que le hasard lui ait permis de localiser l’une des cachettes probables du traître. Avant que le seigneur des ténèbres ne décide de confisquer tout leur bien, afin de soutenir son effort de guerre, les gobelins l’avaient obligé à se soumettre à une montagne de paperasserie et d’inventaire.
Au début, il avait surtout fait savoir son mécontentement au gobelin en charge de la gestion du patrimoine de sa famille. Il n’avait pas besoin d’une contrariété supplémentaire et ne supportait pas cette activité qui lui rappelait constamment l’absence de son père. Cependant, très vite, l’officine des Gobelins était devenue un refuge, le seul lieu où il pouvait se laisser aller sans la peur que des yeux rouges ne l’observent en secret.
Il s’était alors consacré avec zèle à sa tâche et avait découvert le secret le plus honteux de son père : leur famille était au bord de la ruine. Afin de payer les amendes et les pots-de-vin qui lui ont permis d’éviter Azkaban, Lucius avait dû vendre en catastrophe bon nombres de leurs propriétés les plus lucratives à des parvenues qui en avaient profité pour saigner sa famille à blanc. Durant les années qui suivirent, pour maintenir leur train de vie, leur prestige et surtout leur influence politique, son père n’avait eu d’autres choix que de vendre petit à petit les biens de sa famille. Si jusqu’à récemment, la situation avait été à peu près sous contrôle, le retour du maître avait transformé leur déficit en un trou abyssal. Pour complaire au terrible mage sombre, son père avait dépensé sans compter. Cette découverte l’avait mis dans une rage noire, mais le soir en retournant servir cet être abject, il avait dû faire comme si de rien n’était.
Puis les jours avaient passé, chacun remplit de nouvelles découvertes qui venaient petit à petit détruire le monde dans lequel il avait grandi. Dans le torrent d’horreurs dont il avait été témoin, il avait commencé à oublier ce qui était somme toute qu’un léger désagrément en comparaison de ce qu’il devait dorénavant subir chaque jour. Jusqu’à ce qu’il reçoive cet ordre insensé du seigneur des ténèbres.
Un ordre qu’il savait volontairement impossible. Pour une raison ou une autre, le seigneur des ténèbres avait décidé d’en finir avec lui. Pourquoi maintenant ? Il n’en savait rien. Cela faisait longtemps qu’il s’était résigné à ne pas survivre à cette guerre. Au fond, il attendait ce moment avec impatience. À certains moments, il essaya même de se convaincre que sa disparition libérerait sa mère des manipulations du seigneur des ténèbres.
Néanmoins, sa haine était trop grande pour qu’il s’autorise à abandonner. Il savait qu’il allait partir. Mais pas avant d’avoir eu la satisfaction de lire la souffrance et la peur dans le regard de ceux qui avaient fait de sa vie un enfer. Sa liste était longue. Trop longue pour une seule vie et bons nombres de noms seraient à tout jamais en dehors de sa portée, mais il en entraînerait avec lui autant qu’il le pourrait.
Il s’était alors attelé à sa tâche avec l’énergie du désespoir et s’était alors souvenu d’un des noms sur sa liste : Aurora Zabini, la mère de Blaise. Ce nom qui revenait si souvent parmi ceux qui avaient profité de la déchéance de sa famille pour s’enrichir. Des soi-disant puristes qui n’avaient rien sacrifié à la cause et s’étaient au contraire jeté tel un vautour sur les vielles familles ruinées par des années de guerre. Il comprenait maintenant pourquoi son père avait tant insisté pour qu’il fasse bonne accueil à ces parvenus lors des soirées et goûtés mondain que son père organisait régulièrement au manoir pour la crème de la société sorcière (auquel les Zabini n’auraient jamais dû avoir accès étant donné la jeunesse de leur lignée et la réputation sulfureuse de la belle Aurora).
Durant ces ennuyeuses réunions, le seul enfant dont Théodore Nott semblait tolérer la présence à ses côtés était Blaise Zabini. Même s’il n’avait jamais vraiment voulu de l’amitié de ce garçon au nez disgracieux et au caractère sombre, il avait toujours été extrêmement vexé de l’indifférence que lui témoignait l’héritier des Nott. Mais une fois qu’il eut compris que ses caprices ne feraient pas céder le jeune héritier, il s’en était désintéressé. De toute façon, à partir de son entrée à Poudlard, il avait été trop occupé à faire accepter son rang aux autres serpentard dans le but de prouver à son père qu’il était son digne héritier, pour se préoccuper du discret Lord Nott.
Puis en deuxième année, cette peste de Jenny Nott avait débarqué à Poudlard et avait semblé déterminée à lui pourrir la vie. Il ne voulait pas décevoir son père en laissant ce sang souillé se pavaner dans Poudlard comme si elle n’éprouvait aucune honte pour ses origines. Normalement, Théodore aurait dû s’en occuper, mais puisqu’il persistait à être indifférent au monde qui l’entourait, il avait dû s’en charger. Il avait été persuadé que son père le féliciterait pour cette initiative. Il s’était même dit que s’il dénonçait le comportement de Théodore Nott, celui-ci cesserait enfin de l’ignorer (c’était agaçant à la fin, il était le seul élève de leur année à ne pas réagir à sa présence). Mais à partir de l’été précédant sa troisième année, il pria chaque nuit pour que Nott continue de l’ignorer. Ce jour-là, il s’était comporté comme un bébé. Pire, même s’il ne lui avait rien reproché, il savait qu’il avait déçu son père.
Quand il y repensait aujourd’hui, il se dit à quel point il avait été pathétique. Il avait passé son enfance à écouter avec admiration les récits de guerre de son père et s’était promis que lorsqu’il serait grand, il achèverait la purification de leur race. Et le jour où une occasion se présentait de faire ses preuves (et devant son père en plus), il s’effondrait en pleurs. À la place de son père, il se serait renié. Au lieu de cela, son père l’avait maladroitement consolé et lui avait affirmé que quel que soit la voie qu’il emprunterait, s’il s’y donnait à fond, il était sûr qu’il ferait briller le nom des Malfoy. Il avait très bien compris que c’était un moyen détourné de lui dire qu’il n’avait pas ce qu’il fallait pour prendre sa place. C’est donc dans un tout autre état d’esprit qu’il aborda cette troisième année. Il cessa de prétendre une assurance qu’il n’avait jamais eue et tenta de trouver cette autre voie dont son père lui avait parlé et qui pourrait le rendre fier de lui. Et grâce à des exploits d’organisation, il parvint à ne pratiquement pas croiser le regard de l’héritier des Nott, alors qu’il partageait un même dortoir.
C’est pourquoi il ne remarqua jamais que Nott avait changé. Lorsque l’article de Rita Skeeter était sorti et que ces rumeurs infectes s’étaient répandues dans Poudlard, il les avait rejetés d’un revers de la main. S’il y avait bien une seule personne qu’il ne suspecterait jamais d’éprouver un quelconque épanchement déplacé, c’était bien ce monstre froid de Théodore Nott. Alors avec un sang de bourbe en plus. Puis quelques mois plus tard, son monde avait volé en éclats et on lui avait murmuré à bas mot, le récit de l’incroyable évasion de Nott. Mais ce n’était que lorsqu’il l’avait vu débarquer au ministère avec ce misérable animal à ses côtés qu’il avait compris que tout était vrai.
Il avait alors usé de ses faibles capacités en occlumancie pour refouler son trouble au fin fond de son esprit et leur avait fait face. Nott semblait différent de l’enfant cherchant refuge dans les coins sombres et qui frissonnait lorsqu’on s’approchait trop brusquement de lui, qu’il avait toujours connu. Mais il était persuadé qu’il n’avait toujours pas d’autres amis que Blaise (le sang de bourbe ne comptait pas).
Après la mort de Dumbledore et la chute de l’enclave de Poudlard, Nott avait forcément supplié les Zabini de lui accorder l’asile. S’il était à la place des Zabini, il aurait refusé, mais Blaise avait toujours été un sang pur étrange. Ce n’est pas pour rien que ces deux-là s’étaient rapprochés. Pour Drago, il était clair que Blaise et Théodore Nott étaient ensemble, quelque part.
Et de quelle meilleure cachette les Zabini pouvaient-ils disposer que ce vieux refuge construit durant la guerre contre Grindelwald que son père avait racheté à une vielle famille française juste avant sa naissance afin de pouvoir y cacher sa famille ? De toute façon, s’il s’était caché ailleurs, Drago ne le retrouverait jamais. Il fit taire la petite voix qui lui marmonna que c’était justement une très bonne raison pour qu’ils choisissent de se cacher ailleurs. Drago s’était alors rendu aux abords du domaine en profitant de la récente décision du Lord Noir de lever la barrière qui restreignait les déplacements magiques à l’intérieur de son empire, pour faciliter les préparatifs de son mystérieux nouveau plan. Comme la plupart des mangemorts, il avait trouvé cette décision aussi stupide qu’incompréhensible, mais pour une fois, la folie de son maître l’arrangeait.
Il était en train de réfléchir à bouger pour essayer de trouver une cachette plus ombragée lorsqu’un bruit se fit entendre sur le chemin. Immédiatement, il se mit en état d’alerte et écouta attentivement. Un rire se fit entendre. Un rire tonitruant ressemblant très nettement à celui que Baise Zabini faisait régulièrement rugir dans leur dortoir, en dépit de toutes les convenances et de l’étiquette sorcière. Cependant, son espoir redescendit aussi vite qu’il fut venu, lorsque les bruits se changèrent en voix. Plusieurs d’entre elles venaient manifestement d’adultes. Dont une femme. Il se frappa mentalement la tête : à quoi s’était-il donc attendu ? Étant donné le contexte, évidemment qu’Aurora Zabini n’aurait jamais laissé son héritier sortir sans sa supervision et une solide escorte. Mais il refusa d’abandonner. C’était déjà un miracle qu’il soit arrivé jusqu’ici et il n’allait pas abandonner si près du but.
Il se mit à ramper afin de pouvoir les apercevoir avant qu’il ne passe le coude qui les mènerait à la limite du périmètre de protection qu’il ne pouvait franchir. Puis il finit par apercevoir leur petit groupe et l’espoir revint. Ils étaient nombreux, mais leurs habits sales et leurs visages fatigués, le convainquit qu’il n’aurait pas de mal à en venir à bout. De toute façon, parmi eux, seul Nott représentaient une véritable menace. S’il parvenait à profiter de l’effet de surprise pour le neutraliser, la victoire serait à lui. Par chance, Nott semblait avoir baissé sa garde en apercevant l’entrée de leur refuge. Une erreur fatale conte laquelle Nott senior l’avait suffisamment mis en garde durant le mois qu’il avait passé à le former.
Draco se tenait agenouillé, la baguette fermement pointée sur Nott. Il prit une grande inspiration et s’apprêta à attaquer :
— Stupefix !
Aussitôt, Drago s’écroula, alors que les 4 jeunes ados se mettaient en cercle protecteur autour des adultes qui les escortait. Les adultes (et notamment la mère de Justin) avaient douloureusement conscience que cela aurait dû être à eux de protéger les plus jeunes, mais la situation les avait forcés à accepter cette entorse à la morale (et à l’ego de Lockhart).
— Où êtes-vous ? Montrez-vous ou je fous le feu à la forêt. Cria Théodore Nott
— Ne fais surtout pas ça. Ma mère a déboursé une fortune pour y planter une colonie d'ents. Si on les met en colère, on sera transformé en engrais avant même d’avoir pu dire Aguamenti.
— Ta mère est dingue. Critiqua Ginny en jetant des coups d’œil nerveux partout aux alentours.
— Au contraire, c’est du génie. S’ils nous attaquent, ils risquent de toucher un arbre et là… Théodore ne finit pas, sa phrase, mais tous avaient compris. Ils n’avaient qu’à se concentrer sur la défense et ne devait en aucun cas prendre le risque de lancer un sort offensif ou de sortir du chemin.
Puis un mouvement apparu dans les fourrés. Quelque chose approcha.
— On ne devrait pas courir traverser les protections plutôt que de rester ici. Proposa Ginny.
— À part moi, elles ne laisseront passer personne. Le temps que je trouve ma mère et que la convainque de vous laisser entrer, vous serez tous mort. On doit les affronter ici. Répondit Blaise.
Puis un homme au crâne chauve émergea lentement des fourrés. Un bras maintenant le corps magiquement allégé de Drago Malfoy sur son épaule, l’autre jetant ostensiblement deux baguettes devant lui, en signe de reddition.
— Restez sur vos gardes. Il pourrait y en avoir d’autres. Cria Théodore.
— Voyons. Vous ne voyez pas qu’il s’agit juste d’un père et de son fils. Cria la mère de Justin en s’approchant sans remarquer le regard d’incrédulité des autres enfants. En voyant qu’aucun Avada ne venait faucher l’imprudente, Justin et Blaise rangèrent finalement leur baguette
— J’espère que Drago n’a rien entendu sinon ta mère est morte. Lança Blaise pour détendre l’atmosphère.
— Vous êtes fou, c’est un mangemort. Cria Théodore en tenant en joue Peter tout en lançant des œillades régulières aux fourrés, en s’attendant à tout moment y voir surgir un flot d’ennemis.
— Oui, mais même si je déteste l’admettre, Drago nous a aidés au ministère. L’apaisa Justin.
— Mais non pas lui. S’exaspéra Théodore Nott.
De sa main libre, il pointa l’homme chauve :
— C’est Peter Petrigrow, l’un des plus fidèles serviteurs du seigneur des ténèbres.
— Il n’a pas l’air dangereux. Commenta Ginny qui maintenait néanmoins sa baguette levée dans sa direction.
— Il n’est pas dangereux. Et il ne sert plus le seigneur des ténèbres depuis longtemps. Cria Peter en tenant ses deux mains en l’air après avoir abandonné le corps de Drago à la mère de Justin lui assurant qu’il était juste sous l’emprise d’un sort d’immobilisation.
La mère de Justin n’était pas sûre que ce soit si bénin que ça, mais fit confiance au ton de l’homme et à l’absence de réaction de son fils. Lockhart et le sosie du survivant, eux, gardèrent religieusement le silence en restant bien à l’abri derrière les adolescents.
— Ça, c’est ce que croyaient les époux Potter jusqu’à ce que vous les vendiez. L’accusa Théodore Nott.
— Comment es-tu au courant de ça ? Répondit Peter en blanchissant
— Mon père m’en a parlé.
— J’avais espéré que toi et ton père ne partagiez pas autant de choses. Dit Peter sur un ton sombre.
— Nous ne partagions que le strict nécessaire. Et la liste des exploits du responsable du retour du seigneur noir en faisait partie. Espérez-vous vraiment nous faire croire que le préféré du seigneur des ténèbres a décidé de le trahir sur un coup de tête ?
Aussitôt, tous relevèrent leur baguette et Lokhart poussa un sanglot effrayé.
— Pas sur un coup de tête non. Depuis le début, je conspire contre lui et livre des informations à Dumbledore.
— Et on voit le résultat.
— Si j’avais vraiment été fidèle à Vous-Savez-Qui, je vous aurais empêché de libérer Constance. Oui, j’étais là ce jour-là et je vous ai observé. Avoua Peter devant leur air incrédule avant de reprendre :
— Ou après coup, j’aurais dénoncé Drago. Si vraiment, je suis votre ennemi alors expliquez-moi, pourquoi j’aurais pris le risque de venir vous parler ?
— Là, il marque un point, Théo. De toute façon, on ne peut rester immobile comme ça au meilleur du chemin. Stupefixions le et amenons-le à l’intérieur des protections
— À moins qu’il veuille justement qu’on le fasse entrer à l’intérieur. Riposta Théodore Nott.
— Tu es parano. Le réprouva, Justin.
— Je suis d’accord avec Théodore. Rajouta la mère de Justin à la grande surprise de tout le monde. Alors elle poursuivit : On ne peut pas prendre le risque d’introduire un ennemi dans notre refuge. Et certainement pas sans l’accord d’Aurora. On doit régler ça maintenant.
— Moi aussi, je suis d’accord. Annonça Peter. Connaissant la matriarche des Zabini, si elle met la main sur vous, elle ne vous laissera plus faire ne serait qu’un mètre en dehors de sa surveillance tant que cette guerre ne sera pas terminée. Or j’ai besoin que vous rentriez avec moi en Angleterre. D’ailleurs, c’est une chance que Miss Weasley soit avec vous. Elle nous sera très utile pour accomplir la prophétie. Comme il s’y attendait la mention de la prophétie avait provoqué un vif intérêt chez les sangs purs.
— Une prophétie ? Quelle prophétie. Parle ou je te ferais regretter ce que tu as fait à Harry. Gronda vivement Ginny en s’approchant de lui avec des yeux remplis de flammes.
Peter baissa les mains et se mit à réciter :
— Celui qui a le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres approche... Il naîtra de ceux qui l'ont par trois fois défiée, il sera né lorsque mourra le septième mois... et le Seigneur des Ténèbres le marquera comme son égal mais il aura un pouvoir que le Seigneur des Ténèbres ignore... et l'un devra mourir de la main de l'autre, car aucun d'eux ne peut vivre tant que l'autre survit...
— Qu’est-ce que ça ? Demanda Blaise
— D’après Dumbledore, la clé pour vaincre le seigneur des ténèbres. Répondit Peter.
— Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, Dumbledore est mort. Continua Théodore d’un air cynique.
— Je sais, j’étais là quand c’est arrivé. Affirma Peter.
— Oh quelle coïncidence. Ironisa Théodore
— Théo, laisse lui une chance. Qu’est-ce que ça veut dire ce charabia ? Et en quoi ça nous concerne ? Demanda Justin.
— Ça me semble évident. Harry est né à la fin juillet. À supposer que c’est une vraie prophétie, elle annonce qu’Harry allait vaincre le seigneur des ténèbres il y a 11 ans. Expliqua Blaise.
— Pas exactement elle annonce qu’Harry dispose d’un pouvoir capable de vaincre le seigneur des ténèbres. Contra Peter
— Hé bien, il va falloir faire réparer votre boule de cristal. Vous-savez-qui a tué Harry. Jeta crûment Théodore.
— Non, il n’est pas mort juste possédé par un horcruxe. Et vous pouvez le sauver.
— Qu’est-ce qu’un horcruxe ? Encore une de vos inventions ? Le menaça Théodore.
— C’est ce qu’était le journal, c’est ça ? Intervint Ginny, la voix tremblante
— Oui. Répondit simplement Peter. Avant sa défaite contre Harry, Vous-savez-qui en avait créé 5. Durant l’année dernière, Dumbledore et lui sont partis en quête des 4 qu’il restait. Ils en ont détruit 3. Le dernier était une bague qu’il porte maintenant constamment autour de la main. Lorsque Dumbledore et lui sont arrivés à proximité de sa cachette, ils ont été pris d’une violente envie de la saisir à laquelle aucun d’eux n’a pu résister. Au moment où Harry l’a enfilé, ça a pris le contrôle total. Depuis ce jour, je suis resté au côté du seigneur des ténèbres et je l’ai espionné pour le compte de Dumbledore. Narra Peter en enjolivant légèrement la réalité.
— Est-ce quelqu’un pourrait m’expliquer ? Demanda Théodore.
Ginny baissa les yeux et prit une grande inspiration :
— En deuxième année, c’est moi qui ai ouvert la chambre des secrets.
— Pardon !? Cria Justin en se tournant sa baguette vers Ginny.
— Ce n’était pas de ma faute. J’étais possédé de par Vous-Savez-Qui, à cause d’un journal qu’il avait enchanté pour contenir une copie de lui-même. Au début, il ne pouvait me posséder que quelques heures et je ne me rendais compte de rien. Puis il a pris totalement le contrôle et a tenté d’utiliser mon énergie vitale pour sortir du carnet. Harry est arrivé à temps et m’a sauvé.
— C’est impossible répondit Théo. Une telle chose ne peut exister. Un enchantement ne peut pas avoir de volonté propre.
— Théo a raison. Renchéris Blaise
Ginny ne sut pas quoi dire. Après ce qui s’était produit elle avait tenté de trouver des réponses dans la bibliothèque et était arrivé aux mêmes conclusions qu’eux. Cependant, elle était sûre de ce qu’il s’était passé dans la chambre.
— Il ne s’agissait pas d’un enchantement. Le journal contenait un morceau de l’âme du seigneur des ténèbres. Expliqua Peter.
En entendant cette explication Ginny ressentie un intense sentiment de froid et de souillure. Elle expliqua cependant :
— J’ai déjà entendu la chose qui vivait dans le journal murmurer le mot horcruxe. Surtout vers la fin. Mais je n’ai jamais découvert ce qu’il voulait dire. Tout ce que j’ai trouvé, c’est une mention dans un livre de la réserve indiquant qu’il s’agissait d’une magie tellement noire qu’il n’en serait fait aucune mention.
— C’est logique. Si une telle magie existe, c’est normal que le directeur n’ait pas laissé les livres la décrivant à la portée des élèves. Rajouta Blaise.
— Tout ça, c’est bien beau, mais il y a une incohérence dans cette histoire. Si tout cela est vrai comment se fait-il qu’Harry se soit fait posséder quasi instantanément ? Et alors qu’il était accompagné de Dumbledore ? Demanda Théodore.
Peter regarda Ginny avec hésitation puis avoua ce qu’il pensait être la vérité :
— Pour détruire le journal et libérer Ginny, il a dû mélanger son sang à celui de l’horcruxe. Depuis, il lutte régulièrement pour empêcher le seigneur noir de prendre possession de lui. C’est pour ça qu’il y a eu cet incident en troisième année. Et d’autres dont vous n’êtes pas au courant. Je suppose qu’enfiler la bague a été la goutte de trop. Enfin, je crois. Je ne suis pas un spécialiste en magie noire.
— Je suis désolé. S’excusa Ginny à personne en particulier.
— Ce n’est pas ta faute. Offrit maladroitement Justin en baissant sa baguette qu’il avait continué à pointer sur Ginny sans trop savoir pourquoi.
— D’accord, admettons qu’on vous croit. Pourquoi vous nous dites tout ça ? En quoi ça nous concerne ?
— Oui, c’est quoi votre plan pour sauver Harry ? L’appuya, Justin.
— Justin ! Soupira Théodore et la mère de Justin d’un même mouvement de lassitude synchronisé qui les fit se retourner l’un vers l’autre.
— Quoi !? Demanda Justin.
— C’est le ton que tu emploies juste avant de proposer de faire un truc incroyablement stupide, comme aller sauver Théodore en plein milieu d’une réunion de mangemorts. Expliqua Blaise
— Merci d’admettre que c’était une erreur. Expliqua Théodore (que la mère de Justin commençait à soupçonner de lire dans ses pensées)
— J’ai dit que c’était stupide, pas que c’était une erreur. Répliqua Blaise avec sérieux.
— Vous me donnez envie de vomir. S’exclama la voix traînante de Drago Malfoy.
— Depuis quand tu t’es libéré du sort d’entrave ? Demanda froidement Théodore en invoquant des liens autour de ses poignets qu’il ne pourrait pas briser.
— Depuis assez longtemps pour savoir que vous êtes des idiots. Je n’arrive pas à croire que vous soyez encore en vie, si vous êtes assez naïf pour croire que vous avez la moindre chance face au seigneur des ténèbres. On a perdu et Peter le sait. Il veut juste me voler ma gloire en vous convainquant de le suivre en Angleterre où il pourra vous livrer aux autres mangemort et ainsi conserver sa place de favori. Pensez-vous que vous puissiez lui faire confiance après qu’il ait trahi ses meilleurs amis ?
— Tu ne sais pas de quoi tu parles gamin. Tu n’as pas connu la première guerre et tu ne sais pas ce qui s’est passé. Contra Peter visiblement mal à l’aise.
Malfoy dut percevoir son malaise, car il enchaîna soudain plus sûr de lui :
— Je ne t’ai pas autorisé à me tutoyer traître et j’en sais suffisamment pour me faire un avis. Vous aviez la protection et la confiance de Dumbledore, lord Potter et de lord Black. Et pourtant vous avez choisi d’entrer au service du seigneur des ténèbres. Et n’essayez pas de nous faire croire que vous travailliez pour Dumbledore pendant tout ce temps. Le vieux citronné ne vous aurait jamais autorisé à lui livrer les Potter et il n’aurait jamais laissé mon cousin pourrir en prison pendant si longtemps s’il le savait innocent.
— C’est pour ça que j’ai rejoint Dumbleodre. Pour me racheter. Écouter, je sais que ce que j’ai fait est mal, mais vous ne savez pas ce que c’est que de se retrouver face à lui.
— Oui, on en a aucune idée. Cracha Justin.
— Justin, ça suffit. Lui ordonna Théodore.
— Mais Théo.
— Ici, je suis celui qui sait le mieux à quel point il est difficile de lui résister. De ce que cela peut coûter. Même aujourd’hui, je ne sais pas pourquoi j’ai finalement décidé de lui dire non et je ne peux en vouloir à personne de ne pas avoir trouvé le courage d’en faire de même. Pas même à un Gryffondor.
Ses paroles compréhensives firent un bien fou à Peter, mais ils n’eurent pas l’air de faire plaisir à Drago qui lança d’un air moqueur :
— Ah, quelles nobles paroles de la part du grand Lord Nott. J’en verserai presque une petite larme.
— La ferme, Malfoy. L’invectiva Blaise.
— Après le sang de bourbe, voilà le traître à son sang. Depuis qu’on est tout petit, tu le défends, mais tu ne t’es jamais demandé pourquoi il était devenu ton ami, alors qu’il repousse tout le monde ?
— Moi aussi, il m’a repoussé. C’est juste que j’avais décidé d’être son ami et que je me moquais de ce qu’il en pensait. Répondit Blaise.
— Parce que son père le lui a ordonné. Depuis le début, il te manipule pour permettre à sa famille de se rapprocher des coffres remplis de galion de ta chère et tendre moman. Dis-moi, est ce que tu as pleuré lorsqu’elle a tué ton papa ? Ah oui, j’oubliai. Elle s’en est débarrassée avant ta naissance.
— Rappelez-moi, c’est quelle syllabe qu’il faut accentuer dans avada kedrava ? Plaisanta Blaise pour s’empêcher d’étrangler le blondinet.
Avant de l’autoriser à frayer dans les réceptions du gratin de la société sorcière, sa mère s’était assurée qu’il sache garder son calme en toutes circonstances et qu’il ne soit pas affecté par ce que l’on pouvait raconter sur elle. Mais avec le blondinet, sa patience atteignait ses limites.
— Tu ne comprends pas ? Depuis le début, Théodore se sert de vous. Moi, je connais le vrai Théodore Nott. C’est un monstre froid et sans pitié. Il n’a gagné votre amitié que pour vous manipuler et échapper à son destin de serviteur de Vous-savez-qui. Il ne s’est rapproché de Potter et du sang de bourbe que pour convaincre Dumbledore de sa bonne foi. S’il était vraiment votre ami, il viendrait avec moi se rendre au seigneur noir en échange de votre...
— Silencio ! Ah, putain ça fait du bien. Est-ce que quelque peu m’expliquer ce qu’il fait ici celui-là ? Lança Justin pendant que Malfoy bougeait ses lèvres dans le vide.
— J’ai tenté de convaincre le seigneur des ténèbres de me confier les moyens nécessaires pour vous retrouver en lui faisant remarquer que l’héritier des Nott pourrait lui fournir la clé de la forteresse de fort Nott qui est actuellement utilisé comme base par la résistance anglaise. Malheureusement, il a décidé d’envoyer Drago à votre recherche. Je l’ai alors suivi sans trop me faire d’espoir en utilisant… mes talents de camouflage. À ma grande surprise, il est parvenu à vous retrouver en un temps record.
— Et on peut savoir pourquoi vous avez tenté de lancer Vous-savez-qui à notre recherche ? Cria Théodore.
— Parce que je devais vous retrouver au plus vite ? Vous et les Dursley. D’ailleurs ou sont-il ? Dites-moi qu’ils vous attendent à l’intérieur du refuge des Zabini.
— Ils sont restés en Angleterre dans l’enclave de Poudlard. Ils sont probablement morts lorsque Vous-savez-qui s’en est emparé. Expliqua Blaise d’une voix triste.
— Non, le seigneur des ténèbres nous a obligés à rechercher sans succès leurs corps pendant des jours. Ils doivent se cacher à Fort Nott avec le reste de la résistance.
— Personne ne se cache à fort Nott. Affirma Théodore avec certitude.
— Les prisonniers que l’on a interrogés affirment le contraire. Répondit Peter.
— Eh bien, ils mentent. Les portes de Fort Nott ne s’ouvre que pour un Nott.
— Pourquoi on n'est pas directement allé se cacher là ? Demanda Blaise en faisant semblant de se taper la tête.
— Parce qu’à l’époque, je pensais qu’on serait plus à l’abri à l’étranger. Et aussi parce que je n’avais pas pensé que maintenant Fort Nott était à moi. Dit-il d’une voix sans émotion qu’il adoptait de moins en moins souvent depuis quelques temps.
— Théo, c’était une question rhétorique pas un reproche. Expliqua Blaise.
— Bon, on n'avance pas. C’est quoi votre plan pour sauver Harry ? Intervint Justin.
Peter se frotta alors les mains avec gène.
— Vous vous souvenez de la prophétie ?
— Oui. Répondirent-ils tous en cœur.
Peter leur expliqua alors son plan. Une fois terminé, les quatre adolescents se lancèrent des regards qui firent frémir de peur les adultes qui jusque-là, n’avaient pas osé intervenir.
— Il est hors de question que vous risquiez de nouveau votre vie. Et surtout pas avec un plan aussi fumeux. Intervint la mère de Justin.
— Maman ! Cria Justin.
— Non, cette fois, c’est toi qui vas m’écouter. Tu es mon enfant, s’il t’arrivait quelque chose, je ne sais pas si je pourrais m’en remettre.
— Je t’aime aussi maman, mais tu ne comprends pas, c’est important.
— Oh, si je comprends très bien. C’est bien pour ça que je ne te laisserai pas y aller. Dit-elle sur un ton furieux en commençant à saisir son poignet pour le forcer à avancer vers les protections.
Justin leva sa baguette.
— Maman, je t’en supplie ne m’oblige pas à faire ça. Si je ne les aide pas…. Si je peux empêcher ce massacre, je dois tout tenter.
— Et moi, je dois tout tenter pour t’empêcher de risquer ta vie inutilement. J’ai eu ton âge moi aussi. Je sais ce que cela fait de se battre pour une cause à laquelle on croit. Une cause qui nous dépasse censé changer le monde. Mais si la vie m’a appris une chose, c’est que tous ces combats se transforment en une lutte pour porter au pouvoir un nouveau tyran encore plus terrible que l’ancien. Tout ou tard on doit se résigner à se limiter à vouloir changer les acteurs de la pièce en espérant qu’ils tiennent leur promesse d’improviser un nouveau scénario. Mais vous savez quoi ? Une fois au pouvoir, ils s’empressent de trahir leur promesse puis de neutraliser leurs anciens alliés et au final les choses ne font qu’empirer. Vous pensez vraiment qu’abattre ce seigneur des ténèbres va changer le cours de la guerre ? Qu’un seul homme puisse avoir une telle influence sur le cours de l'histoire ?
— Harry est mon ami et s’il reste une chance de le sauver, je dois la tenter.
La mièvrerie de cette réplique fit soupirer Drago (que tout le monde avait fini par oublier), cependant, la mère de Justin se mit à sourire et lui dit :
— Je suis fière de toi mon lapin. Mais je ne te laisserai pas y aller.
— Je ne suis plus un enfant. J’ai le droit de faire mes propres choix.
— Tu crois qu’il suffit d’être adulte pour obtenir le droit de faire ses propres choix ? Que c’est une question de taille, d’âge ou même de maturité ? Si c’est le cas, alors c’est la preuve que tu n’es encore qu’un enfant. Écoute-moi, je sais que je ne suis qu’une moldue. Non, laisse-moi continuer sans m’interrompre. Rajouta-t-elle lorsque son fils allait protester. Pour toi, je ne comprends rien à ce qu’il se passe et je n'ai pas un avis éclairé. À ton âge, je pensais la même chose des conseils de ma mère. Comment une simple femme de ménage, pourrait-elle comprendre quoi que ce soit à mes problèmes ? Comment pourrait-elle m’aider à obtenir mon Bac ou à choisir mes études ? Si tu savais à quel point je regrette le mépris dont j’ai fait preuve envers elle. À quel point ses conseils se sont révélés pleins de bon sens et le nombre de fois où j’ai failli tout perdre parce que j’avais refusé de les suivre.
— Ça n’a rien à voir.
— Si ça a tout à voir. Ma mère m’a laissé très tôt faire mes propres choix, car elle était persuadée que je survivrais suffisamment longtemps à leurs conséquences pour apprendre de mes erreurs. Même quand elle était persuadée que je faisais fausse route. Même quand je me montrais imbuvable avec elle, elle est restée à mes côtés et m’a soutenu du mieux qu’elle pouvait. Je suis désolé, Justin, mais je ne peux pas te laisser cette liberté. Si vraiment, tu veux y aller, tu devras me prouver que tu as ce qu’il faut pour avoir une chance de survivre.
— Maman, je t’en prie.
— Si tu n'es même pas capable de faire face à ta mère, alors tu n’as rien à faire sur un champ de bataille. Cria-t-elle en se jetant sur lui, dans le but évident de le désarmer.
— Petrificus totalus. Hurla Justin lorsqu’elle fut à un centimètre de sa baguette.
— Je suis désolé maman. Avant de partir, je vais te faire léviter à la limite des protections et ses deux la resteront avec toi pour alerter la mère de Zabini. Dit-il en désignant Lockhart et l’imposteur qui étaient ravi de ne pas devoir les accompagner.
Alors qu’il faisait léviter le corps de sa mère le plus délicatement possible, Nott se rapprocha de lui.
— Je sais ce que tu ressens. Je suis passé par là moi aussi. Lui dit Nott en posant une main sur son épaule.
— Ça n’a rien à voir. Le repoussa Justin.
— Effectivement. Moi, si mon père m’avait regardé ainsi, je n’aurais jamais osé m’opposer à lui.
— Quelle niaiserie. S’exclama Drago en faisant semblant de vomir. Il se rendit alors compte que le sort de silencio s’était dissipé.
— On n'est obligé de l’emmener avec nous celui-là ? Demanda Justin avec colère.
— Celui-là vaut mille fois mieux que toi, sang de bourbe. Et lui aussi, il a un compte à régler avec le balafré. Commenta Drago.
— Non, on peut aussi le laisser seul avec ta mère ou le tuer. Répondit calmement Nott.
— Comme si ce minable avait le courage nécessaire pour me tuer. Lâcha Drago avec une assurance feinte qui ne parvenait pas à masquer les coups d’œil inquiets qu’il lançait en direction de Nott.
— Franchement Théo, je crois que je préférais quand tu ne savais pas plaisanter.
— Mais tu es aveugle en plus d’être stupide ? C’est un meurtrier ? Un serpentard pur jus. Il se débarrassera de nous dès qu’on ne lui sera plus utile. Votre seule chance, c’est de me laisser l’emmener. Tu veux que je te raconte ce qu’il a fait à l’elfe de maison qui l’a élevé ? Cria Drago en direction de Justin.
À ces derniers mots Théodore pali et Justin le vit s’écarter de lui et adopter son regard sombre des grands jours. Justin décida qu’il n’avait aucune envie de savoir ce qui était arrivé à la nounou de son ami. Ou plutôt, il n’avait aucune envie de l’apprendre de la bouche de Drago Malfoy. Il s’arrêta brusquement, se retourna et mit un immense coup de poing dans le visage de Drago Malfoy.
— Écoute-moi bien espèce de résidu consanguin dégénéré. Au cas où tu ne l’aurais pas compris, la seule raison pour laquelle tu es encore en vie est que l’on préfère te supporter plutôt que de tuer. Alors si j’étais toi, je ferais en sorte que ça dure. Théodore est mon ami et quoi qu’il ait fait dans le passé ça ne changera pas. Est-ce que c’est clair ?
— Je crois que j’ai une mauvaise influence sur toi. Commenta Théodore avec un sourire.
— T’inquiètes, si on me demande, je dirais que c’est Blaise le coupable.
— Hé, pourquoi moi ? S’exclama Blaise.
— Parce que les filles adorent les bad boys. Lorsqu’on aura répandu la rumeur, elles craqueront toutes pour toi. Lui répondit Justin du tac au tac.
— Lorsqu’on nous interrogera, n’oublie pas de leur dire que c’est moi qui aie mis une beigne à Malfoy. Renchéri Blaise, charmé par l’idée.
— Les garçons, vous voulez savoir pourquoi aucune fille n’est jamais sortie avec vous ? Remarqua Ginny avec un air exaspéré.
— Parce qu’elles n’ont aucun goût ? Demanda Blaise
— Parce que vous êtes une bande de gros beaufs repoussants et misogynes.
— Merci.