Le blog de Serpentfou

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Harry Dursley

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Resume

Fanfiction d'Harry Potter écrite en 2022

Et si après quelques années les Dursley s’était mis à aimer Harry et à le traiter comme leur propre fils, tout en continuant à considérer la magie comme une tare. Comment concilier sa nature et l’amour de ses parents adoptifs ? Très simple il suffit de rejeter la magie. Mais les sorciers le laisseront-ils faire ?

À l'origine, je voulais que ce soit une succession de petits chapitres très courts sur le modèle de : Une adolescence à St Brutus

Mais rapidement, j'ai abandonné cette idée et j'ai fait une fanfic plus classique. Il reste quand même quelques chapitres très courts (surtout dans le tome 1) qui témoignent de cette ambition originelle.

Réaction

Fred ouvrit doucement les yeux, pour se rendre compte immédiatement que c’était une erreur. Dès qu’il eut bougé ses paupières, il sentit une douleur atroce engloutir tout son visage.

— Greg, viens par ici, il y en a un qui est vivant. Entendit-il une voix hurler au loin.

— Hortense, je suis occupé. Répondit une voix d’homme en colère.

— Mais monsieur, je vous assure que je l’ai vu bouger.

— Hortense comme vous le voyez, je ne suis pas occupé, c’était une façon polie de vous dire de dégager.

Puis quelques secondes plus tard des cris de plus en plus proches se firent entendre.

— Mais lâchez-moi l’oreille, je vous rappelle que je suis votre supérieur.

— Cessez de faire l’enfant et faites votre travail. Je vous préviens la prochaine fois que vous tuez un patient, je vous laisserais vous débrouiller avec la paperasse.

Fred sentit alors un homme se pencher sur lui avec empressement. Le souffle sur son visage lui fit un mal de chien. Il voulait juste qu’il dégage. Puis il sentit la douleur diminuer subitement.

— Gamin, si tu vois une lumière au fond du couloir, n’y va pas, tu risques de tomber et de casser ce qu’il reste de ton nez !

Par réflexe, Fred sourit (et ce coup-ci, il ne ressentit qu’une légère piqûre), puis il sursauta. La réplique lui avait fait penser à son frère et immédiatement, il ressentit un vide immense.

— Mon frère ou est-il ?

— Au vu de la ressemblance, je dirais que c’est le gros tas de barbaque en dessous de vous. Aïe ! Mais c’est lui qui l’a tué, pas moi. Protesta Greg après s’être violement fait frapper l’épaule par son assistante.

Mais Fred n’écouta pas la réplique du crétin qui l’avait soigné. Au prix d’un immense effort, il se retourna et vit le visage de George figé à jamais dans un ultime sourire. Sans la pâleur de son teint et les angles étrange de ses bras, Fred aurait pu croire qu’il dormait paisiblement. Mais dès son réveil Fred avait su que son frère lui avait réservé son ultime blague. George était mort en lui sauvant la vie. Le truc mou qui avait amorti sa chute était le corps de son frère.

Fred ferma délicatement les yeux de George et chercha désespérément quelque chose de drôle à dire. Il savait que George n’aurait pas toléré autre chose pour ses derniers instants. Mais quoi qu’il fasse pour les retenir son visage se couvrit de larme. Le temps des blagues était terminé. Celui des sanglots venait de commencer.

oOoOoOo

Fred remarqua à peine qu’on le mena à un campement de tentes improvisées et qu’on lui retira ce qu’il restait de sa robe de sorcier avant de lui ordonner de s’allonger dans un lit de fortune d’où s’élevait une odeur nauséabonde. Il ne retrouva ses esprits que lorsque qu’il vit par hasard son reflet dans un instrument que les médicomages avaient apporté pour tenter d’empêcher un patient recouvert de bandage situé dans le lit à côté du sien de vomir (l’odeur semblait venir de lui). Fred découvrit que son visage était à moitié carbonisé. Il n’avait plus de peine à consacrer à la perte de son apparence, mais cela le ramena doucement à la réalité. Il tenta de se relever, mais en le voyant faire une infirmière le plaqua contre le lit.

— Vous devez rester alité. Vous ne semblez pas atteint par la malédiction, mais votre état...

— Mes parents étaient au stade, je dois aller les aider.

— Jeune homme, il n’y a rien que vous puissiez faire pour eux dans votre état. La zone grouille de militaire moldu en combinaison jaune et les sorciers ne peuvent y accéder. De toute façon, une malédiction enveloppe les lieux. Regardez dans quel état sont les médicomages qui ont tenté de se rendre sur place. Déclara l’infirmière en pointant du doigt son voisin dont des bouts de peau commençaient à se détacher.

Avant que Fred ne puisse comprendre ce qu’impliquaient ses paroles, l’infirmière le força à boire une potion qui le rendit somnolent. Une question terrifiante s’empara alors de lui : Comment allait-il annoncer ça à Ginny ?

Mais la potion finit par être plus forte et il s’endormit sans remarquer qu’un rat extrêmement familier se faufilait entre les lits de l’hôpital de campagne qui s’était naturellement aménagé près du stade, lorsque les médicomages avaient compris que le nombre de mourants était bien trop nombreux pour que Saint-Mangouste puisse les accueillir.

Enfin ça, c’est ce que le médicomages Greg Housser croyait lorsqu’il fonça vers la tente d’Edward Vogler : l’homme qui était chargé par Saint-mangouste (et ce qu’il restait du ministère) d’administrer le camp.

— Laissez-moi passer, je dois le voir immédiatement. J’ai fait passer un examen à fille qui lui a refilé la chaude pisse et elle a le sida. Ordonna Greg Housser à la secrétaire qui tentait de lui bloquer l’entrée de la tente où travaillait Edward Vogler.

— Dr Housser, évidemment. J’aurais dû m’en douter. N’en avez-vous pas marre d’être aussi pathétique ? Répondit Edward Vogler en sortant de la tente avec un air furieux.

— Nous sommes tous pathétiques. C’est ce qui rend la vie intéressante.

— Qu’est-ce que vous voulez encore ? Je vous préviens si vous êtes revenue me parler de votre stupide théorie des rayons moldu, quoi qu’en dise Ombrage, je vous vire du camp. Seule une malédiction peut provoquer des tels dégâts chez des sorciers. Jamais des moldu ne serait capable de …

— Non, j’ai suivi votre conseil et j’ai décidé d’être réaliste. Le temps que vous compreniez ce que sont les radiations tous les patients seront morts. C’est pour ça que je leur ai tous donnée des pastilles d’iode et des potions antibactérienne à large spectre.

— Vous avez fait quoi ? Vous risquez de les tuer.

— Ou de le guérir, franchement, je ne sais pas ce qui est le pire

— Vous mériteriez que je vous envoie croupir à Azkaban.

— Les gens n’ont pas ce qu’ils méritent. Ils obtiennent… ce qu’ils ont. Et personne ne peut y faire quoi que ce soit !

— Ça ne va pas en rester là. Dès demain, je préviendrai la direction de Saint-mangouste et j’obtiendrai votre renvoi.

— Pourquoi attendre ? Vous voyez bien que je suis dangereux et qu’il faut m’arrêter ? Pendant que vous y êtes, vous en profiterez de la liaison par cheminette pour transférer numéros 2 à Saint-mangouste avant que la proximité avec les autres patients irradiés ne le rende stérile. Pas que ce soit une grande perte, mais ces adolescents vous les connaissez, ce sont de tels Drama Queens.

— Les malédictions ne fonctionnent pas comme ça et vous le savez.

— Sauf que ce n’est pas une malédiction. Qu’est-ce qu’il faut donc que je fasse pour que vous demandiez mon renvoi à Sainte-mangouste ? Que je baise votre mère ? Je ne peux pas, je l’ai déjà fait hier.

Vogler poussa un soupir et d’un coup de baguette magique insonorisa la tente puis la braqua sur Housser d’un air menaçant. Celui-ci resta inébranlable et répondit sur un air sarcastique :

— Je vous préviens, je suis très mauvais au lit. En-tout-cas, c’est ce que disait votre père avant-hier.

— Nous avons perdu tout contact avec Saint-mangouste il y a une heure.

— Pardon ?

— Personne ne répond à nos appels par cheminette et tous ceux qui ont tenté de se rendre sur place ne sont jamais revenus. C’est ça la vraie raison pour laquelle on a arrêté d’envoyer les patients à Sainte-mangouste et qu’on a dû monter ce foutu camp.

— Et vous ne me l’aviez pas dit parce que....

— Parce que je n’ai aucune confiance en vous.

— Ce ne m’étonne pas. Moi non plus je ne me fais pas confiance. Mais je comprends encore moins pourquoi vous me le dites maintenant.

— Parce que comme vous l’avez prédit les équipes qui sont parties chercher des survivants sans les tenures ridicules que vous avez volées aux soldats moldus ont été contaminés par la malédiction de Vous-Savez-Qui.

— Ce qui prouve que j’avais raison et que ce n’est pas une malédiction.

— Ce qui prouve une fois de plus que vous avez des accointances avec les mangemorts. L’un d’entre eux vous a indiqué, comment vous protéger de la malédiction. Dites-moi ce que vous savez sur la malédiction et le vrai moyen que vous avez utilisé pour la contrer ?

— Dites-moi, chez vous la connerie, c’est naturel ou vous avez dû vous entraîner pour arriver à ce niveau ? Pour la dernière fois, ce n’est pas une malédiction, mais des radiations. Demandez à n’importe quelle né-moldu.

— Je ne vois pas ce que des non-médicomages pourraient avoir comme avis pertinent sur la nature de cette malédiction !

— Bon, écoutez, lancez-moi le doloris si vous voulez, mais arrêter de débiter autant de stupidité, c’est insupportable. Ça fait trop mal. Et je m’y connais en douleur. Demandez à mes patients.

Les deux hommes s’affrontèrent du regard. Finalement, Edward Vogler déclara ;

— D’accord, je vais faire semblant de vous faire confiance. De toute façon, rien d’autre n’a marché. Si vous arrivez ne serait qu’à soulager leurs douleurs, ce sera un grand pas. Je ne veux pas savoir comment vous vous y prenez, ni d’où viennent vos informations, mais je vous laisse carte blanche pour soigner les patients.

— Votre seigneurie est trop bon. Répondit simplement Greg avant de sortir le plus rapidement possible de la tente, bien déterminé à mettre le pus de distance possible entre lui et Vogler avant qu’il ne change d’avis.

Mais ce dernier le rattrapa.

— Attendez Dr Housser. Il est inutile de vous dire que rien de ce qu’il s’est dit ici ne doit fuiter.

— NE VOUS INQUIÉTEZ PAS, JE NE DIRAIS JAMAIS RIEN POUR VOS HÉMORROÏDES. Cria Housser en sortant de la tente.

oOoOoOo

— Madame la Ministre, Potter se trouve au chemin de traverse. Il a lancé un Feudeymon qui est en train de ravager l’allée et il tue tous ceux qui essayent de l’arrêter. Les gens meurent par dizaine, il faut (….)

— Madame, une armée de détraqueur assiège Saint-mangouste, (…)

— Madame, le chemin de traverse est plus urgent, le feu s’étend et le nuage de fumée est déjà visible coté moldu.

— Madame, nous ne sommes pas parvenus à stopper les soldats moldus, ils arrivent en masse sur le site du stade et nous n’avons pas pu évacuer les blessés. Il faut que vous contactiez le ministre moldu de toute urgence pour lui demander de rappeler ses hommes et de nous aider à créer un périmètre d’exclusion.

— Madame, les employés qui sont revenus du stade se sont mis à vomir et (..)

— Que devons-nous dire aux familles des victimes ?

— Et s’il attaque le ministère ?

— Stop, je ne suis pas ministre. Hurla Ombrage a tous ceux qui, depuis une heure, assaillaient son bureau de sous-secrétaire où elle était censée assurer une permanence tranquille pendant que la moitié des sorciers du pays et les 3 quarts des employés du ministère assistaient à la finale de la coupe du monde de Quidditch.

— C’est vous la plus haute gradée.

La femme au visage de crapaud continua de hurler :

— Ha !!!! Mais qu’est-ce que vous voulez que je fasse ? Comment voulez-vous que l’on cache une explosion pareille ? Comment voulez-vous qu’on l’affronte ? Presque tous nos aurors sont morts dans ce maudit stade. Et la plupart de nos oubliators sont à saint-mangouste ou dans le hall du ministère à vomir du sang à cause d’une malédiction inconnue. On ignore totalement comment il a pu lancer un sort d’explosion si puissant, quand est-ce qu’il va recommencer, ou la nature de la malédiction qui rend malade tous les gens aux alentours. Et la moitié des employés du ministère qui n’étaient pas au stade sont injoignables et ont probablement pris la poudre d’escampette. Voilà, j’espère que j’ai bien résumé la situation parce que moi, c’est tout ce que je peux faire.

— Madame ombrage ?

— Désolé, j’ai craqué pendant quelques minutes. Se reprit immédiatement Ombrage. Après avoir repris sa respiration et s’être recoiffé, elle enchaîna :

— Mais je ne rentrerais pas dans les livres d’histoire comme la ministre qui a cédé face à un sang-mêlé de 14 ans. Ou quoi qu’il puisse être. Perkins, envoyez un message à tous les retraités du ministère. Dites-leur qu’ils sont mobilisés et doivent se rendre à Poudlard le plus vite possible. Malfalda, envoyez un courrier à McGonagall pour la prévenir que nous avons retrouvé Dumbledore grièvement blessé. Faites-lui comprendre poliment, que si elle veut le récupérer elle doit nous laisser réquisitionner le château. Juliette, allez lancer un Feudeymon dans le département des mystères. Je veux que tout soit détruit dans 30 minutes. Emportez juste les comptes rendus de recherche les plus importants. Steven, faites de même dans les registres du département de gestion des créatures magiques. Nous ne pouvons pas le laisser mettre la main sur les adresses de ces bêtes à moitié humaines. Cette sale race nous trahira immédiatement. Tous les autres, organisez le déménagement de tous nos hommes et matériel vers Poudlard. Vous avez trois heures.

— Nous abandonnons le ministère ?

— Voyez-vous une autre solution ? Comment voulez-vous qu’on le défende avec le peu de troupe qu’il nous reste ? Peut-être préférez-vous attendre ici qu’il vienne tous nous massacrer ?

— Et le chemin de traverse ? Demanda un employé.

— Et Saint-Mangouste ? Demanda un autre.

— Pour le moment, nous ne faisons rien. Nous nous replions dans une forteresse d’où nous planifierons une contre-offensive avec l’aide de nos partenaires étrangers. Répondit Ombrage.

— Jamais ils ne nous aideront. Vous savez bien que les communautés sorcières ont pour principe de ne pas se mêler des affaires internes des autres. Surtout lorsqu’elles n’ont rien à y gagner.

— La situation a changé. Envoyez un courrier urgent à Genève pour convoquer une réunion exceptionnelle de la Confédération internationale des sorciers. Ils devront au minimum intervenir pour garantir le maintien du secret magique à notre place. D’ailleurs, envoyez un auror née-moldu protéger le Premier ministre moldu et lui expliquer ce qu’il se passe. Choisissez-le bien, il devra tenir son rôle et conseiller le Premier ministre moldu, même si les communications sont coupées avec le reste du ministère.

— Madame, en dehors de ceux qui sécurisent votre bureau, nous n’avons plus d’aurors. Tous sont morts dans le stade ou en tentant de protéger Saint mangouste ou en ...

— Envoyer un retraité ou un élève-auror. Ou la cousine d’un auror qui travaille dans un autre service, mais débrouillez-vous pour me trouver quelqu’un capable de lancer un Expelliarmus. Sinon vous irez vous-même.

Il déglutit. Quelques heures auparavant, il était le chef de l’équipe d’entretien du bureau des oubliators et il préférait jouir de sa promotion express entre les murs protecteurs de Poudlard. (Note de l’auteur : en clair, il était homme de ménage dans un commissariat et maintenant, il est ministre de l’Intérieur)

— Oui Madame. Avez-vous conscience, que perdre l’accès au chemin de traverse signifie également perdre l’accès à nos coffres à Gringotts ? Nous ne pourrons plus payer les salaires ou nos fournisseurs.

— Nous n’avons pas d’autre choix que de faire confiance à ces sales bestioles pour garder notre or en sécurité pendant notre absence. Pour une fois que leur maudite obsession pour le secret bancaire et le respect des dépôts peuvent avoir une utilité. En attendant, pour payer nos fournisseurs étrangers, nous demanderont une ligne de crédit gagé sur le contenu de nos coffres à Londres aux filiales étrangères de Gringotts. Ils vont demander un intérêt exorbitant, mais nous n’avons pas le choix. Quant aux salaires et aux fournisseurs internes nous les forceront à accepter des reconnaissances de dettes à taux zéro. Ceux qui refuseront se passeront de notre protection en cas d’attaque de Potter.

OooOoOo

À Madame Ombrage

Je vous prie de reconsidérer ma demande de sanction contre le médicomages Greg Housser. La liste jointe à cette lettre n’est qu’un échantillon des nombreux actes d’insubordination qu’il a commis en moins d’une journée.

De plus étant donné les circonstances, un médicomages avec sa longue histoire de compromission avec l’ennemi ne devait pas être autorisé à s’approcher d’un site aussi sensible. Dois-je vous rappeler l’identité du patient que nous accueillons dans notre unité sécurisée ?

Connaissant votre remarquable appétence pour l’ordre, je ne doute pas qu’après avoir pris connaissance de son inqualifiable comportement, vous reconsidérerez votre décision dans le garder dans ses fonctions. Dans le cas contraire, je me verrais contraint de démissionner.

Directeur Edward Volger

Chef de service du département des gestions des cellules de crise du ministère

OooOoOo

Monsieur Edward Volger

Il me faut un trait de plume pour faire un chef de service et 20 ans pour obtenir un médecin comme Housser. Il reste, vous partez.

PS : Ne vous avisez plus jamais de me dire ce que je dois faire.

Ombrage

Ministre de la magie

oOoOoOo

Note de l’auteur : Greg Housser et ses répliques sont bien entendu inspirés de Dr House. Par contre d’après la légende celle d’Ombrage (dans sa lettre) vient de Napoléon.

Note de la correctrice : Et c’est la seconde fois que j’apprécie Ombrage de toute ma vie. La première étant dans la saga monstrueuse des aventures d’Hermione par Link9.