Harry Dursley

Resume
Fanfiction d'Harry Potter écrite en 2022
Et si après quelques années les Dursley s’était mis à aimer Harry et à le traiter comme leur propre fils, tout en continuant à considérer la magie comme une tare. Comment concilier sa nature et l’amour de ses parents adoptifs ? Très simple il suffit de rejeter la magie. Mais les sorciers le laisseront-ils faire ?
À l'origine, je voulais que ce soit une succession de petits chapitres très courts sur le modèle de : Une adolescence à St Brutus
Mais rapidement, j'ai abandonné cette idée et j'ai fait une fanfic plus classique. Il reste quand même quelques chapitres très courts (surtout dans le tome 1) qui témoignent de cette ambition originelle.
Souvenir d’enfance refoulé
Harry avait 3 ans et il pleurait toutes les larmes de son corps sans pouvoir s’arrêter. Devant ses yeux, sa tante essayait avec difficulté de faire rentrer un petit matelas dans le placard sous l’escalier.
Il ne voulait pas dormir dans le placard. Il ne voulait pas être enfermé avec les monstres qui dans son imagination d’enfant peuplaient ces recoins sombres.
Il savait qu’il avait été méchant, mais il avait beau essayer de toutes ses forces, il n’arrivait pas à respecter les règles. Il savait qu’il ne devait pas souiller ses draps ou réveiller ses parents en pleine nuit... Mais comment s’empêcher de faire ce cauchemar avec cette lumière verte et cette femme qui crie ? Comment ne pas pleurer quand la Tante Pétunia hurlait de rage en le trouvant mouillé au petit matin ? Comment ne pas hurler à son tour quand, un jour, la tante s'était tellement fâchée qu'elle avait laissé en l'état toute une matinée, consignée dans sa chambre en refusant de lui donner un petit-déjeuner ?
Sa tante et son oncle avaient raison, il était un monstre. Mais il ne voulait pas aller dans le placard. Et il avait tellement faim.
Heureusement, le cauchemar prit fin et Harry se réveilla en poussant un cri. Il mit plusieurs minutes à se rappeler qu’il avait 11 ans, qu’il était parfaitement propre et dans une grande chambre bien lumineuse.
Après la scène de l’épouvantard, il avait eu tellement honte qu’il était parti s’enfermer dans sa chambre en courant sans demander son reste. Une fois dans sa chambre pour éviter de penser à ce qui venait de se passer, il avait commencé à lire le dernier tome de dragon-ball. Mais vaincu par la fatigue, il finit par s’endormir et par faire ce cauchemar. Mais qu’est-ce qu’il se passait bordel ? Pourquoi l’épouvantard avait pris cette forme ? Sa plus grande peur ne pouvait pas être que tante pétunia l’insulte. Et puis pourquoi il avait réagi comme ça ? Et pourquoi son putain de subconscient refusait qu’il passe à autre chose et lui avait envoyé ce putain de cauchemar ? Ça ne pouvait pas s’être vraiment passé ? Jamais sa mère ne ferait ça ? N’est-ce pas ?
Mais ses pensées furent interrompues par des coups frappés à la porte de sa chambre.
— Harry, tu es réveillé, je peux entrer ? Dit la voie de sa mère adoptive à travers la porte
— Oui maman.
Elle entra dans la chambre et s’assit sur la chaise de bureau de Harry. Harry remarqua qu’elle se frottait les mains nerveusement.
— Hum Harry, j’aimerais te parler de ce qui s’est passé ce matin.
— Il n’y a rien à dire, le professeur Lupin a dû se tromper et m’amener une autre créature bizarre. Je ne sais pas ce que c’était, ni pourquoi elle a fait ça, mais ce n'est pas la peine d’en parler pendant 150 ans.
— Harry, je suis désolé. Je ne savais pas que tu te souvenais de comment je t’ai traité à l’époque. Je pensais que tu étais trop jeune pour t’en souvenir.
— Pourquoi ? Qu’est-ce que j’avais fait de mal ? Demanda Harry d’une petite voix
— Mais rien du tout mon cœur. C’est moi qui avais un problème. Je ne sais pas vraiment comment j’ai pu te traiter de manière aussi odieuse. Je crois que j’ai juste pété un câble. En une année, j’ai perdu mon père, ma mère, j’ai eu un accouchement difficile qui m’a rendu stérile et j’ai dû renoncer à mon travail de dactylo, j’ai dû m’occuper de Dudley avec la peur en permanence que les protections posées par Lily ne soient pas suffisantes et qu’un des partisans de Voldemort ne vienne le tuer. Tu sais ce que ça fait de vivre constamment dans la peur ? De rêver la nuit de trouver son fils démembré. De réentendre les cris de son père qui se fait torturer. De sursauter au moindre coup de sonnette. Tout ça à cause des choix de ma chère sœur qui n’a jamais pu ne serait-ce qu’admettre qu’elle aurait dû nous consulter avant de s’engager dans cette maudite guerre. Et puis quelqu’un l’a fait exploser et j’ai hérité de toi. J’avais déjà du mal à m’occuper d’un seul enfant et voilà qu’on me refile un fardeau supplémentaire qui n'arrêtait pas de demander où est sa mère et tu te mettais à pleurer, alors Dudley pleurait. Et moi, elle était où ma mère ?
Tout au long de ce discours, la voix de pétunia s’est animée jusqu’à devenir hystérique. Puis elle retomba d’un coup.
— Non Harry, je ne voulais pas dire ça. Tu n’es pas un fardeau et tu ne l’as jamais été. Je t’aime mon chéri. Dit-elle en le serrant dans ses bras
Après un moment à profiter du câlin de sa mère adoptive, Harry demanda.
— Si tu m’aimais vraiment tu (...)
— Non, pour la dernière fois, je ne t’achèterais pas une game-boy. Les jeux vidéo, c’est trop violent et remplis de sexe. Ils l'ont dit à la télé.
— Mais Dudley, il a bien un ordinateur lui.
— Un ordinateur ce n'est pas pareil, c’est un outil de travail. Ça permet de s’instruire. Il n’y a ni sexe ni violence.
Même des gens se tapant la tête de dépit

Une semaine plus tard, Harry trouvait un paquet cadeau contenant une game-boy sur son lit. Malgré les embrassades d’Harry, Pétunia se sentait mal. Elle savait qu’elle devait perdre cette mauvaise habitude de gâter ses enfants à chaque fois qu’elle avait un problème avec eux. Elle savait qu’elle les pourrissait. Et même si elle n’en était pas tout à fait sûre, elle savait qu’Harry rentrait ses émotions et que ce n’était pas bon. Mais que pouvait-elle faire ? Comment le forcer à en parler ? De toute manière, même elle n’arrivait pas à parler de cette période.
L’idée d’aller voir un psy ne lui traversa même pas l’esprit. Dans son esprit, c’étaient les fous dangereux qui allaient voir un psy. Et de toute manière comment pourrait-elle parler de ce qui s’était passé à un parfait inconnu ? Alors comme d’habitude, elle se résigna à faire de son mieux tout en sachant que ce ne serait jamais suffisant. Et ainsi la vie repris son cours normal au 4 Privet drive. Du moins en apparence.
oOoOoOo
Note de l'auteur : Le début de ce chapitre est inspiré du début de la fanfic : Une adolescence à St Brutus .