Le blog de Serpentfou

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Harry Dursley

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Resume

Fanfiction d'Harry Potter écrite en 2022

Et si après quelques années les Dursley s’était mis à aimer Harry et à le traiter comme leur propre fils, tout en continuant à considérer la magie comme une tare. Comment concilier sa nature et l’amour de ses parents adoptifs ? Très simple il suffit de rejeter la magie. Mais les sorciers le laisseront-ils faire ?

À l'origine, je voulais que ce soit une succession de petits chapitres très courts sur le modèle de : Une adolescence à St Brutus

Mais rapidement, j'ai abandonné cette idée et j'ai fait une fanfic plus classique. Il reste quand même quelques chapitres très courts (surtout dans le tome 1) qui témoignent de cette ambition originelle.

Noël

— Hé Potter pas trop triste de ne pas recevoir de cadeau cette année ? Même le père Noël ne voudra rien donner à quelqu’un comme toi. Lui lança un jeune Gryffondor dans son dos.

Harry, exaspéré par des semaines de remarque, répondit agressivement :

— Tu ne savais pas que le père Noël n’existe pas ?

Attend, il ne le savait pas ce con ? Pensa Harry en voyant le petiot commencer à pleurer.

oOoOoOo

30 minutes plus tard.

— Mais comment tu peux croire au père Noël à ton âge ? Demanda Harry

— S’il n’existe pas comment t’explique que tout le monde reçoit des cadeaux à Noël ? Expliqua le jeune Gryffondor que Harry avait maladroitement essayé de consoler.

— Ce sont les parents qui les donnent. Répondit Harry immédiatement

— Mais pourquoi ils feraient ça ? S’ils nous offrent des cadeaux, pourquoi ils ne diraient pas que c’est eux ? Pourquoi ils nous mentiraient comme ça ? Et puis, comment des millions d’adultes feraient pour se coordonner tous sur le même mensonge ? Ça ne tient pas debout ton histoire.

Harry, qui sur le moment ne savait pas quoi répondre, changea d’angle d’attaque.

— Non mais, tu ne te rends pas compte que ce n'est pas possible qu'il existe ? C’est ton histoire qui ne tient pas debout.

— Pourquoi ?

— Ben déjà comment il ferait pour visiter toutes les maisons du monde aussi rapidement ?

— En utilisant la poudre de chemisette évidemment. Tout le monde sait que le père Noël passe par la cheminée.

— Comment il ferait pour fabriquer autant de jouets ?

— Tout le monde le sait : avec une armée d’elfe de maison.

— Comment saurait-il qui a été sage ?

— Ça, c’est facile : il suffit qu’il ait un scrutoscope sur lui quand il fait sa tournée.

— Non mais arrête de délirer. C’est juste pas crédible qu’il existe. Ce serait juste incroyable. Finis par dire Harry, énervé qu’il ait réponse à tout.

— Pourquoi ? ce n’est pas plus incroyable que les licornes et les dragons.

— Tu crois aussi que les dragons et les licornes existent ? Mais t’es complètement frappadingue ? S’exclama Harry avec stupéfaction.

oOoOoOo

Quelques semaines plus tard

Le soir de la veille de Noël, Vernon en descendant prendre un dernier bout de dinde (en cachette de sa femme) rassembla son courage pour demander :

— Euh Harry… ? Je peux te demander ce que tu fais avec une arbalète devant la cheminée ?

— J’attends le père Noël. Je veux savoir pourquoi je n’ai pas eu mon tricycle, il y a 7 ans.

— Harry, tu es au courant que le père Noël n’existe pas ? N’est-ce pas ?

— Comment tu sais qu’il n’existe pas ?

— Ben, c’est évident.

Devant le regard d’Harry, il se demanda si cette école de timbrée n’avait pas fait quelque chose à son neveu. Mais pour son bien et celui de son mariage (il ne devait surtout pas réveiller Pétunia) il retint la colère qui commencerait à monter en lui et dit simplement :

— Déjà depuis le temps qu’il est censé exister, il serait mort depuis longtemps.

— Pas forcément. Il y a des tonnes de créatures qui vivent très longtemps, voire éternellement comme les Phénix. Et puis depuis que Flanelle a découvert l’existence de la pierre philosophale il y a mille ans, on sait comment maintenir en vie un sorcier pour l’éternité. Et justement, le père Noël est apparu à cette période. Coïncidence, je ne pense pas. Fait tes propres recherches. Tiens, j’ai trouvé ce vieil article du chicaneur qui dévoile que le ministère et le lobby des fabricants de jouet nous cache l’existence du père Noël.

— Non, mais tu délires et comment il ferait pour visiter toutes les maisons du monde aussi rapidement ?

(…)

oOoOoOo

À minuit cette nuit-là, tout était calme dans le salon des Dursley. On entendait juste la respiration de Vernon et de son neveu qui luttaient péniblement contre le sommeil, devant la cheminée de leur salon. Ils avaient décidé un peu plus tôt qu’ils ne s’endormiraient pas avant que le père Noël n’arrive.

Au moment où le plus jeune flanchait du nez, une explosion ravagea le salon et le réveilla subitement. Un trou venait d’apparaître dans l’âtre et des flammes vertes s’y dressaient maintenant fièrement. Vernon se rappela alors qu’il avait fait murer le conduit de cheminée il y a quelques années et n’avait gardé qu’un cadre décoratif. Tous deux se cachèrent derrière un divan. À ce moment, un homme immense vêtu d’un manteau rouge avec une grande barbe noire rentra dans la pièce en trainant derrière lui un gros sac.

Harry s’écria alors :

— Hagrid ! Mais qu’est-ce que vous foutez ici ?

— Hips ? Vous, qu’est-ce que vous Hips, faites chez moi ? Et ce n’est pas mon arbalète que tu tiens derrière ton dos ? Rends-moi ça immédiatement ! Ce n’est pas un jouet pour enfant.

Décalera Hagrid qui dessoûla immédiatement en constatant le danger.

Après quelques explications, ils comprirent qu’avant d’aller se coucher Hagrid s’était souvenue qu’il devait aller nourrir des boursoufles que le professeur Brûlopot avait acheté pour son cours de soin aux créatures magiques (le sac contenait la nourriture des boursoufles). Comme il avait un peu de mal à marcher, il avait voulu prendre la poudre de cheminette, mais apparemment, il avait mal prononcé sa destination. Au lieu de se retrouver dans la salle des boursoufles, il s’était retrouvé dans la maison du Poufsouffle. Et comme par mesure de sécurité Dumbledore avait temporairement fait connecter leur maison aux cheminées du château (sans les mettre au courant) Hagrid avait atterri dans leur salon.

Après cette explication, Hagrid répara le salon et s’en alla tandis que les deux Dursley honteux, partirent au lit en se demandant comment il avait sincèrement pu croire que le père Noël existait. Avant de rentrer dans sa chambre Harry dit doucement :

— Je suis désolé papa.

— Pourquoi es-tu désolé, fils ?

— Vous avez encore dû subir mes bizarreries.

En voyant l’air misérable de son neveu, il sentit toute colère fondre. Il est vrai qu’il avait commencé à penser que tout ça, c’était la faute de l’anomalie de son neveu.

— Tu n’es responsable de rien. Ce n’est pas toi qui as demandé à ce vieux schnock de donner l’accès de notre maison a tous les poivrots du coin.

— Tu ne devrais pas dire ça d’Hagrid. Il est gentil, tu sais. Mais c’est à cause de moi qu’il a connecté la cheminée et que le salon a été détruit. C’est à cause de moi que t’as cru à cette histoire à dormir debout et que tu n’as pas dormi.

— Oui, il n’est pas méchant. Admit Vernon qui n’était pas tout à fait d’accord pour respecter le demi-géant pour autant. Vernon enchaîna :

— Le salon a été remis à neuf et pour le reste, ce n’est pas de ta faute. Lorsque Dudley (...). Vernon marqua une pause. Malgré le temps évoqué, le souvenir de son fils était toujours difficile.

— Tu te souviens lors de nos vacances à Barcelone ? Lorsque Dudley a vomi dans l’avion ? À ton avis, est ce que c’était de sa faute ? Est-ce que c’était de sa faute s’il avait des intestins fragiles ? Bien sûr que non. Toi, c’est pareil. Ce n’est pas de ta faute si tu as des pouvoirs. C’est une tare, mais on a tous nos défauts dont on n’est pas responsable.

Harry se reteint de dire que ce jour-là Dudley avait vomi, car avant de monter dans l’avion, il avait défié son cousin de manger un pot entier de glace en moins d’une minute. À la place, il resta silencieux, car sans qu’il ne sache pourquoi la réponse de Vernon ne l’avait pas consolé du tout. Voyant cela son père adoptif reprit :

— Et puis c’était amusant de veiller ensemble. Tiens ça te dirait de manger un dernier chocolat chaud avec des marshmallows ?

Harry sourit plus franchement à cette proposition. Il finit par s’endormit dans le fauteuil du salon et malgré sa fatigue Vernon prit le temps de le porter jusqu’à son lit, constatant au passage qu’il avait sacrément grandi, en seulement six mois. Il prit conscience que c’était sans doute la dernière fois qu’il le portait. Après, il serait trop grand. Il le borda et déposa un bisou sur le front comme il le faisait chaque nuit, il n’y a pas si longtemps. Puis il quitta la chambre d’Harry avec un mélange de fierté et de nostalgie.

oOoOoOo

Quelques heures, plus tard, Harry crut voir un traîneau dans le ciel (mais c’était sans doute juste un nuage) et en rêve un vieil homme avec une longue barbe blanche lui murmura dans l’oreille :

— Harry, tu es trop vieux pour recevoir un cadeau du père Noël, mais je suis heureux que tu ne le sois pas trop pour croire au merveilleux.

Le lendemain en plus des cadeaux de ses parents adoptifs et de ses amis se trouvait un paquet offert par un inconnu. En l’ouvrant, il découvrit une cape d’invisibilité.

oOoOoOo

Note de l’auteur : A la base, ce chapitre était un hors-série à but humoristique qui se passait à Poudlard dont j’ai eu l’inspiration en faisant mon jogging. Intérieurement, il m'avait fait tellement rigoler qu’à mon retour, j’ai passé l’après-midi à l’écrire. Mais au fil de l’écriture, je me suis dit que ce serait bien de l’intégrer à l’histoire. Je l’ai donc remanié dans ce but. Dans cette réécriture, une bonne partie de l’humour est partie, mais je ne regrette rien. Je trouve qu’en plus de donner un ton merveilleux qui permet à ma fic de se rapprocher du ton des livres, elle est une bonne manière de montrer que malgré le traumatisme qu’il a subi en juin, mon Harry est beaucoup plus enfantin que le Harry du livre (pour l’instant).

Pour moi, c’est une conséquence logique du fait qu’il a été élevé par les Dursley. Pour moi, un Harry pourri-gâté comme l’est Dudley dans les livres aurait forcément été moins mature que le Harry des livres. Et puis la plupart des enfants de 12 ans qui n’ont pas été élevés dans un placard sont bien plus innocents que le Harry des livres.