Harry Dursley

Resume
Fanfiction d'Harry Potter écrite en 2022
Et si après quelques années les Dursley s’était mis à aimer Harry et à le traiter comme leur propre fils, tout en continuant à considérer la magie comme une tare. Comment concilier sa nature et l’amour de ses parents adoptifs ? Très simple il suffit de rejeter la magie. Mais les sorciers le laisseront-ils faire ?
À l'origine, je voulais que ce soit une succession de petits chapitres très courts sur le modèle de : Une adolescence à St Brutus
Mais rapidement, j'ai abandonné cette idée et j'ai fait une fanfic plus classique. Il reste quand même quelques chapitres très courts (surtout dans le tome 1) qui témoignent de cette ambition originelle.
L’interrogatoire de Hagrid
Le matin suivant Harry avait raconté de manière détaillée son entretient de la veille à ses deux amis qui avaient été à la fois fascinés et vexés d’avoir été mis sur la touche.
— Mais cette histoire ne colle pas du tout avec ce que l’on sait. Est-ce que tu es sûr de ne pas avoir mal compris ? Demanda Jenny
— Sûr et certain, Jedusor était un orphelin né-moldu. Il ne peut pas être le père de Vous-savez-qui, car ce n’est pas son nom qu’il y a sur la tombe, mais il ne peut être rien d’autre, car il n’avait aucune famille. Et il est beaucoup trop jeune pour être le grand-père de vous savez qui. Et pourtant, ils ont un lien de famille. Résuma maladroitement Harry.
— Et si c’était lui, vous savez qui ? Questionna Lucas
— Ça voudrait dire qu’il aurait eu plus de 60 balais le jour où il a attaqué mes parents. Ça fait vieux pour être le meilleur des combattants sorcier. Répondit Jenny.
— Ça ne veut rien dire, regarde Dumbledore. Il a plus de 100 ans et ça reste le sorcier le plus puissant du monde. Contre-attaqua Lucas
— Oui enfin, Dumbledore, ça se voit du premier coup d’œil qu’il n’est plus très jeune. Et je ne suis pas sûr qu’il serait encore capable de tenir la distance dans un duel. Et puis il m’a décrit Jedusor comme un saint. Franchement, vous trouvez que ça ressemble à Vous-savez-qui ? Et puis comment aurait-il pu se lancer dans l’extermination des nés moldu, s’il était un né-moldu ? Déclara Harry
— Peut-être qu’il n'en avait rien à faire de la pureté raciale et qu’il voulait juste le pouvoir. Peut-être que c’est pour ça qu’il a mis autant d’effort pour cacher ses origines ? Insista Lucas contre les deux autres
— N’empêche, j’ai du mal à associer le parangon de vertu qu’il m’a décrit à un fou sanguinaire. Et puis le seigneur des ténèbres n’est apparu que 30 ans après le départ de Jedusor de Poudlard. Il y aurait forcément eu plein de personnes qui l’auraient reconnu et qui connaissaient ses origines. Il n’aurait jamais pu tromper les sangs purs. Dit Harry
— De toute façon, Dippet se trompe forcément sur quelque chose. C’est juste trop incohérent. Sans compter cette histoire de pétrification qui serait due à des partisans de Grindelwald. Si c’était le cas comment expliquer que ça se reproduise aujourd’hui ? Continua Jenny
— Tu crois qu’il m’a menti ? Je te jure qu’il avait l’air sincère. Et puis quel intérêt aurait-il eu à faire ça ? Il est mort, il ne craint plus rien. Demanda Harry
— Je ne sais pas. Et si on allait voir Hagrid ? Peut-être qu’il a une autre version. Ça m’étonnerait qu’il nous chante les louanges de Jedusor. Il a peut-être vu une face sombre de Jedusor qu’il voulait cacher ? Peut-être qu’il a des infos et que c’est pour le faire taire que Jedusor l’a accusé à tort ? proposa jenny
— Je n’ai pas très envie de déranger Hagrid avec ça. Ça m’étonnerait qu’il ait envie d’en parler. Déclara Harry
— Harry, il ne s’agit plus de juste satisfaire notre curiosité. Il s’agit de découvrir qui est vraiment responsable de ses attaques et de les interrompre avant qu’il y ait un mort. Répondit Jenny
— De toute façon avec les nouvelles mesures de sécurité, on ne pourra pas aller le voir.
— Harry, tu crois que l’on tiendrait tous les 3 sous ta cape ? Demanda Jenny
La nuit suivante Harry, Jenny et Lucas, recroquevillés sous la cape d’invisibilité, s’avancèrent silencieusement vers la cabane de Hagrid.
Une fois arrivé, ils frappèrent à la porte et c’est un Hagrid visiblement apeuré qui leur ouvrit.
— Hagrid, c’est moi Harry.
— Harry! Où es-tu ?
Harry enleva sa cape d’invisibilité.
— Où as-tu eu ça ? C’est une magnifique cape. Déclara Hagrid
— Nous aussi, on aimerait bien le savoir, mais il refuse de nous le dire. Déclara Lucas.
— Je vous l’ai déjà dit, c’est un cadeau du père Noël. Pourquoi est-ce que vous refusez de me croire ?
— Et vous êtes ? demanda Hagrid pour interrompre le début de dispute entre les 3 amis.
Lucas et Jenny se présentèrent et Hagrid les invita à entrer avant de leur servir du thé et quelques biscuits durs comme le roc. Puis il leur demanda :
— Bon, je suis ravi de votre visite, mais pourquoi avez-vous violé le couvre-feu pour venir me voir ?
— On voulait vous poser des questions monsieur. Déclara Jenny en se tortillant
— Pas de monsieur entre nous. Apelle moi juste Hagrid. Qu’est-ce que tu veux savoir ?
— Hé bien ! C’est un peu délicat. On a découvert qu’il y a longtemps vous aviez été accusé à tort d’avoir ouvert la chambre des secrets et on voulait savoir ce qui s’est vraiment passé ?
Le regard d’Hagrid se voilà, mais il leur raconta mot pour mot la même histoire que le professeur Dippet.
— Alors Aragog était coupable ? Demanda Harry une fois qu’Hagrid eu fini de parler
— Bien sûr que non, il n’aurait jamais fait cela
Les 3 enfants regardèrent Hagrid avec scepticisme. Ils avaient regardé à la bibliothèque ce qu’était une accromentula et les descriptions leurs avaient fait froid dans le dos.
— Et de toutes façons, lorsque je n’étais pas avec lui, Aragog était enfermé magiquement dans une salle de classe. Il n’aurait jamais pu s’en échapper pour aller attaquer Mimi. Qui plus est, au moment de l’attaque, je lui brossais les poils. Ah! Je me souviens, le petit sacripant venait d’avoir ses premiers poils et il arrivait toujours à me convaincre de sauter des cours pour que je m’en occupe.
— Alors pourquoi Jedusor vous a-t-il accusé ? Demanda Harry.
— Il ne le savait pas à ce moment-là. Il était tellement furieux de la mort de Mimi qu’il a attaqué Aragog avant que je ne puisse lui expliquer. Apparemment, sa mort l’avait beaucoup touché. Pourtant, je n’avais pas l’impression qu’ils étaient très proches.
— Et ensuite, comment a-t-il réagi ? Je suis sûr qu’il s’est conduit en beau salaud et a maintenu coûte que coûte sa version pour obtenir la récompense ? Demanda Lucas soucieux de défendre sa théorie.
— Alors là, tu te trompes sur toute la ligne. Jedusor n’était pas du tout comme ça. Au contraire, il a très vite reconnu son erreur et a tout fait pour la réparer. Lorsqu’il est devenu évident que j’étais innocent, peu ont eu le courage de reconnaître leurs erreurs. Même mes amis de Gryffondor m’ont tourné le dos, après ça. Mais lui s’est excusé et est resté à mes côtés. Il a passé beaucoup de temps à préparer ma défense et au procès sa plaidoirie était tellement impressionnante que j’ai cru que j’allais être innocenté. Faut dire qu’il était tellement éloquent. Je crois bien que, dans ce domaine, il surpassait Dumbledore lui-même. En-tout-cas, il m’a bien plus aidé que mon avocat commis d’office. Je me souviens encore de lui. C’était un sang pur arrogant qui me méprisait à cause de (…) . Enfin bref, il me méprisait et n’a rien fait pour m’aider. De toute façon, je pense que ça n’aurait servi à rien. Le jury se moquait pas mal, de savoir si j’étais innocent. Au final, j’ai été condamné à plusieurs années de prison à Azkaban. Heureusement, quelques jours après la fin du procès Dumbledore a vaincu Grindelwald et il a utilisé sa renommée pour que ma peine soit commuée en un simple renvoi de Poudlard.
— Alors en fait, vous êtes devenu ami avec Jedusor
— Non, pas vraiment. Quand j’étais encore à Poudlard et que les Gryffondor m’ont tourné le dos, il m’a proposé de rejoindre un petit club secret qu’il avait créé. Mais j’ai refusé. La solitude me pesait, mais je n’y aurais pas été à ma place. C’était un club rempli de sang pur avec d’énormes préjugés. Et puis je ne sais pas, j’ai toujours été mal à l’aise en présence de Tom. Probablement parce que c’était un intellectuel qui n’aimait pas beaucoup se salir les mains. Et puis il n’arrêtait pas de me poser des questions sur les géants et comment leur parler. Qu’est-ce que j’en savais ? Ce n’était pas parce que (…)
Mais il fut interrompu par des coups frappés à la porte.
— Si on vous trouve ici, vous aurez des ennuis. Cachez-vous vite. Dans le coin, là. Leur ordonna Hagrid.
Hagrid vérifia rapidement qu'ils étaient bien cachés, puis il saisit son arbalète et alla ouvrir la porte.
— Bonsoir, Hagrid.
C'était Dumbledore. Il entra, le visage grave, suivi par un homme d'aspect étrange, petit, corpulent, avec des cheveux gris en désordre et une expression anxieuse. L'homme portait des vêtements disparates qui formaient un curieux mélange : costume à rayures, cravate rouge, longue cape noire et bottes violettes à bouts pointus. Il tenait sous son bras un chapeau melon de couleur verte.
Hagrid était devenu pâle et son visage se couvrait de sueur. Il se laissa tomber sur une chaise et regarda alternativement Dumbledore et cet homme étrange.
— Sale affaire, Hagrid, dit-il en détachant les syllabes. Très sale affaire. Il fallait que j'intervienne. Deux agressions contre des enfants de Moldus, alors que le souvenir des morts de l’année dernière est encore vif. Les choses sont allées suffisamment loin comme ça. Le ministère doit agir.
— Je n'ai jamais... dit Hagrid en regardant Dumbledore d'un air implorant. Vous savez bien, professeur, que je n'ai jamais...
— Cornélius, je voudrais qu'il soit bien clair que Hagrid a mon entière confiance, dit Dumbledore, les sourcils froncés.
— Écoutez, Albus, répondit Cornélius, mal à l'aise. Les antécédents de Hagrid ne jouent pas en sa faveur. Le ministère doit faire quelque chose. Les membres du conseil d'administration de l'école se sont consultés.
— Encore une fois, Cornélius, je vous répète qu'éloigner Hagrid ne changera strictement rien, reprit Dumbledore.
Ses yeux brillaient d'une lueur flamboyante que Harry ne lui avait encore jamais vue.
— Mettez-vous à ma place, dit Cornélius en tripotant nerveusement son chapeau. Tout le monde a les yeux tournés vers moi. Il faut qu'on me voie agir. Si on s'aperçoit que Hagrid n'est pas coupable, il reviendra chez lui et on n'en parlera plus. Mais il faut que je l'emmène. Je ne ferais pas mon devoir si...
— M'emmener ? Dit Hagrid qui s'était mis à trembler. M'emmener où ?
— Pour quelque temps, seulement, dit Cornélius en évitant son regard. Ce n'est pas une punition, Hagrid, une simple précaution tout au plus. Si on trouve un autre coupable, vous serez libéré avec toutes nos excuses...
— Vous n'allez pas m'emmener à Azkaban ? Rugit Hagrid.
Avant que Cornélius ait eu le temps de répondre, quelqu'un frappa de nouveau à la porte.
Ce fut Dumbledore qui alla ouvrir. Jenny laissa alors échapper une exclamation qui lui valut un coup de coude dans les côtes. Un homme aux yeux blond, au regard méprisant et au maintien aristocratique venait de pénétrer dans la cabane. Au vu de la ressemblance avec son fils, l’identité du visiteur était évidente. Il s’agissait de Lucius Malfoy. Le père de Draco Malfoy et probablement complice du meurtre du père de Jenny (et d’un nombre incalculable d’autre personne). Il arborait un sourire glacial et satisfait. Crockdur se mit à grogner.
— Vous êtes déjà là, Fudge, dit Mr Malfoy d'un air approbateur, très bien, très bien...
— Qu'est-ce que vous faites ici ? S'exclama Hagrid avec fureur. Sortez de ma maison !
— Mon Cher Monsieur, soyez certain que je n'ai aucun plaisir à me trouver dans votre... heu... comment appelez-vous ça ? Une maison ? Répliqua Malfoy en jetant autour de lui un regard dédaigneux. Je suis simplement passé à l'école où l'on m'a dit que le directeur se trouvait ici.
— Et que me voulez-vous, exactement, Lucius ? Demanda Dumbledore. Son ton était poli, mais la lueur flamboyante brillait toujours dans ses yeux bleus.
— Je suis navré pour vous, Dumbledore, répondit Mr Malfoy d'un ton nonchalant en sortant de sa poche un rouleau de parchemin, mais le conseil d'administration de Poudlard estime qu'il est temps pour vous de passer la main. J'ai ici un ordre de suspension vous concernant. Vous y trouverez les douze signatures réglementaires. Nous avons estimé que vous n'étiez plus à la hauteur de la situation, j'en suis désolé. Poudlard ne peut se permettre de perdre autant d’élèves chaque année.
— Attendez, attendez, Lucius, dit Cornelius, l'air affolé. Dumbledore suspendu ? Non, non, c'est la dernière des choses à faire...
— La nomination ou la suspension du directeur relève de la décision du conseil d'administration et non du ministre de la magie. Répliqua Mr Malfoy d'une voix douce. Et comme Dumbledore a été incapable de mettre un terme à ces agressions...
— Voyons, Lucius, si Dumbledore ne peut pas y mettre un terme, qui donc en sera capable ? dit Fudge.
On voyait des gouttes de transpiration apparaître sur sa lèvre supérieure.
— Nous verrons bien, déclara Mr Malfoy avec un sourire mauvais. Mais les douze membres du conseil ont voté...
Hagrid se leva d'un bond. Sa tête hirsute touchait presque le plafond.
— Et quels ont été vos arguments pour les convaincre ? Rugit-il. Les menaces ? Le chantage ?
— Mon cher Hagrid, dit Mr Malfoy, votre caractère emporté vous attirera un jour de sérieux ennuis. Je vous conseille de ne pas crier comme ça lorsque vous aurez affaire aux gardiens d'Azkaban. Ils n'aimeraient pas ça du tout.
— Vous ne pouvez pas renvoyer Dumbledore ! Hurla-t-il si fort que Crockdur alla se réfugier dans son panier en tremblant. S'il s'en va, les enfants de Moldus sont condamnés ! La prochaine fois, il y aura des morts !
— Calmez-vous, Hagrid, dit sèchement Dumbledore. Il se tourna vers Lucius Malfoy.
— Si le conseil d'administration souhaite mon départ, Lucius, je m'en irai, bien entendu.
— Mais... balbutia Fudge.
— Non ! Gronda Hagrid.
Le regard bleu de Dumbledore fixait les yeux gris et glacés de Lucius Malfoy.
— Cependant, reprit Dumbledore en parlant très lentement comme s'il tenait à ce qu'on ne perde pas un mot de ce qu'il allait dire, vous vous apercevrez que je n'aurai véritablement quitté l'école que lorsqu'il n'y aura plus personne pour me rester fidèle. Vous vous apercevrez aussi qu'à Poudlard, une aide sera toujours apportée à ceux qui la demandent.
Pendant un instant. Harry eut la quasi-certitude que les yeux de Dumbledore s'étaient tournée vers le coin de la cabane où il était caché avec Jenny et Lucas.
— Ce sont là des sentiments admirables, déclara Malfoy en s'inclinant. Nous regretterons tous votre... heu... façon très personnelle de diriger les choses. Albus, et j'espère simplement que votre successeur saura empêcher que... heu... « la prochaine fois, il y ait des morts... ».
Il s'avança vers la porte, l'ouvrit, et s'inclina en faisant signe à Dumbledore de sortir. Fudge, qui tripotait toujours son chapeau, attendit que Hagrid passe devant lui.
— Voilà, j'arrive, dit Hagrid en enfilant son manteau. Mais au moment où il allait franchir la porte derrière Fudge, il marqua une pause et dit d'une voix forte :
— Il faudra que quelqu'un donne à manger à Crockdur pendant que je ne serai pas là. La porte claqua et Lucas enleva la cape d'invisibilité.
Crockdur se mit alors à gémir en grattant à la porte.