Le blog de Serpentfou

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Harry Dursley

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Resume

Fanfiction d'Harry Potter écrite en 2022

Et si après quelques années les Dursley s’était mis à aimer Harry et à le traiter comme leur propre fils, tout en continuant à considérer la magie comme une tare. Comment concilier sa nature et l’amour de ses parents adoptifs ? Très simple il suffit de rejeter la magie. Mais les sorciers le laisseront-ils faire ?

À l'origine, je voulais que ce soit une succession de petits chapitres très courts sur le modèle de : Une adolescence à St Brutus

Mais rapidement, j'ai abandonné cette idée et j'ai fait une fanfic plus classique. Il reste quand même quelques chapitres très courts (surtout dans le tome 1) qui témoignent de cette ambition originelle.

Retour à fort Nott

Lorsque le monde cessa de tourner autour d’elle, Ginny poussa un profond soupir de soulagement. Comme promis par Peter, son portoloin les amena au centre d’une clairière qui donnait sur une gigantesque falaise sur laquelle se dressait fièrement une antique forteresse. Elle vit les autres adolescents baisser leurs baguettes et elle se perdit avec émerveillement dans la contemplation des immenses tours de granit. Il se dégageait du bâtiment aux lignes milliaires et au noir de jais, une aura inquiétante probablement destinée à décourager d’éventuels envahisseurs, mais qui ne devait pas rendre agréable de grandir dans un tel endroit. Malgré tout Ginny poussa une exclamation d’admiration.

— Impressionnant, n’est-ce pas ? Se vanta Nott avec une certaine fierté.

— Ma mère n’a jamais voulu qu’on ait un château comme les autres sangs purs. Elles disaient que c’était du gaspillage de galions. Et qu’une femme avec un chanteau ça faisait déband…. Enfin bref, elle ne trouvait pas ça convenable. Commenta Blaise

— Le château de mes parents est plus grand, mais il n’y habite pas. Ils l’ont juste acheté pour défiscaliser. Aucune idée de ce que ça veut dire. Dit Justin avec un air blasé.

— Ne compare pas nos fières demeures avec la porcherie où tu es née. L’invectiva Malfoy.

Ginny et Théodore allaient répliquer, mais Justin les arrêta d’un geste pour leur dire que ce n'était pas important.

— Bon maintenant que tout le monde a pu constater que la forteresse est vide est ce que quelqu’un à une idée de comment on pourrait trouver les Dursley ? Ginny, je suis sûr que tes frères pourraient nous renseigner. Tu es sûr de n’avoir aucun moyen de les contacter ?

— Non, et même si j’en avais un, je ne vous le donnerais pas. Vous en profiteriez pour m’abandonner derrière vous.

— Normalement, c’est ce qu’on aurait fait. Mais si Peter à raison, il vaut mieux que tu viennes avec nous. Répondit Théodore.

— Je pense qu’il faut qu’on rentre. Déclara Peter.

— Pourquoi faire vous voyez bien qu’il n’y a personne ? Opposa Théodore avec virulence.

— Tu n’en sais rien. Ça ne m’étonnerait pas que la résistance ait enchanté son QG pour que de l’extérieur, il ait l’air abandonné. Rétorqua Blaise.

— Si je le sais. Affirma Nott.

Un rire traînant et particulièrement désagréable raisonna alors.

— Pourquoi tu rigoles Malfoy ? Non, tais-toi. Je préfère ne pas savoir. Déclara Justin.

— Vous ne comprenez pas qu’il vous manipule ? En tant que nouveau Lord Nott, il peut facilement savoir si quelqu’un se trouve à l’intérieur de son fief.

— Comment tu pourrais savoir ça ? Demanda Ginny.

— Les Weasley, sont-ils vraiment tombés aussi bas ? Les sangs purs ne sont pas aussi primitifs que les moldus. Nos domaines ne sont pas que de simples abris de tôle et de bois. Ce sont des lieux de haute magie auxquels nous sommes liés par le sang depuis plusieurs générations. Comme Poudlard, ce sont quasiment des êtres vivants auquel nous sommes rattachés par un lien d’une subtilité que vous ne pouvez même pas comprendre. Quoique, c’est vrai qu’à ta place moi aussi je préférerais oublier que mon noyau magique est lié au dépotoir où vous vivez.

— On se passera de tes commentaires, Malfoy. Nott, c’est vrai ce qu’il raconte ? L’accusa Ginny.

— Oui, mais je ne vois pas l’intérêt d’activer le lien, puisqu’il n’y a personne.

— Écoute Théo, je comprends que tu ne veuilles pas y retourner,… Commença à dire doucement Justin.

— Non, tu ne comprends pas. Malfoy a raison sur ce point. Un né-moldu ne pourra jamais ne serais que concevoir ce qu’implique ce genre de magie. C’est quelque chose qu’il faut vivre. Mais puisque vous êtes tous déterminé à ignorer le bon sens le plus élémentaire, je vais le faire.

Avant que Justin ne puisse s’offusquer de cette réponse, Théodore utilisa sa baguette pour invoquer un couteau rituel et sortit de sa besace le sceau des Nott qu’il avait pris le temps de ramasser après avoir brûlé le corps de son père.

Il fit alors une légère entaille dans la paume de sa main.

— Qu’est-ce que tu fais ?

— Le rituel pour accepter mon héritage et devenir un lord Nott à part entière. Commenta-t-il en commençant à réciter une incantation en latin.

Une fois qu’il eut fini une faible lueur l’entoura pendant quelques secondes. Puis il s’écria :

— Impossible ! Avant de commencer à courir en direction du château.

— Attends, ça pourrait être dangereux. Lui cria Peter pendant que les autres le suivaient dans sa course. Les adolescents ! Soupira-t-il avant d’utiliser sa baguette pour accrocher à un arbre les liens de Drago qui tentait de s’échapper discrètement. Puis il les suivit sous forme de rat. Il parvint de justesse à passer les portes de la forteresse qui s’était ouverte toutes seul à l’approche de Nott avant qu’elle ne se referme. Il trouva très rapidement les adolescents maintenus en joue par un groupe de 5 sorciers portant l’insigne des aurors brodées à la va-vite sur des robes sales.

— Je ne sais pas comment vous avez fait pour entrer,  les minots, mais vous allez immédiatement déposer vos baguettes. Je vous préviens ce n'est pas parce que vous êtes jeune que je vais retenir mes coups.

— Comment osez-vous me donner des ordres en ces lieux, misérables sang-mêlés ? Qu’avez-vous fait de ma mère ?

— Calme-toi Théodore. Tu me fais peur. Tenta Justin.

— Ta mère est morte. Tu te souviens ? Expliqua Blaise d’une voix mal assurée.

Théodore posa rapidement un regard vide sur Justin avant de lever un bras. Immédiatement, les escaliers du grand hall bougèrent et s’abattirent sur la troupe de sorciers qui n’eut que le temps de crier avant d’être assommés. Enfin, Justin et Blaise espéraient qu’il avait juste été assommé. Immédiatement, Théodore reprit sa course.

— Toi et Ginny, vérifiez qu’ils vont bien. Moi, je vais tenter de ramener cette tête de pioche à la raison. Dit-il en direction de Blaise

— Non, je t’accompagne.

— Je pense que c’est mieux que j’y aille seul. Objecta Justin.

— Hors de question, c’est trop dangereux. Dit Blaise en commençants à le suivre

— T’as vu leur uniforme, ce sont des aurors pas des mangemort. Il n'y a pas de danger.

— Ce ne sont pas eux qui m’inquiètent, mais Théo. Il n’est pas dans son état normal. T’as entendu Malfoy. Ce n'est pas un sort normal qu’il a activé.

— Tu connais Théo. S’il y avait eu le moindre risque, il n’aurait jamais accepté de l’activer.

— C’est justement parce que je le connais que je m’inquiète.

Ils traversèrent ainsi en courant des couloirs en suivant les corps de sorciers assommés qui parsemaient le chemin. Après avoir traversé un couloir de plusieurs mètres qui semblait avoir été transformé en rue commerçante où les chambres gigantesques faisaient office de magasin (Malgré sa course, Justin avait été estomaqué en comprenant qu’elles étaient plus grandes à l’intérieur qu’à l’extérieur), et un autre couloir dont les portes se refermèrent violemment à leur approche et possédaient toutes sur leurs linteaux une plaque avec un numéro et le nom d’une famille, ils débouchèrent sur ce qui ressemblait à une salle de classe.

La pièce en forme de chapelle était magnifiquement éclairée par des vitraux représentant dans un style typique du Moyen Âge des sorciers combattant des monstres de la mythologie grecque. Elle aurait pu avoir une ambiance apaisante si elle n’était pas remplie de pupitres et d’affaires d’école renversée précipitamment. Alors que leurs propriétaires rassemblés dans un coin derrière une femme d’une quarantaine tenant une baguette, le regardaient d’un air horrifié, Théodore Nott avançait vers eux.

— Les aurors sont en route. Si vous ne fuyez pas immédiatement… Cria la femme en tentant de protéger de son corps les enfants derrière elle.

— Silence, femme.

Théodore s’arrêta et scruta la pièce dans tous les sens. Puis ses yeux se posèrent sur un enfant de 10 ans qui le regardait avec un air de défis. Il leva sa baguette d’un geste souple et la dalle sous les pieds de la maîtresse se souleva brusquement et la propulsa jusqu’au plafond. Sans qu’elle ne puisse l’en empêcher Théo brisa d’un seul sort la barrière qu’elle avait invoquée pour tenter de protéger les enfants et sous les yeux horrifiés de ses camarades et des pleurs des plus jeunes, l’un deux se mit à léviter.

— Qui es-tu ? Demanda Théodore.

— Théodore, lâche-le. Qu’est-ce qui te prend ? Demanda Blaise.

— Je te préviens que si tu lui fais le moindre mal… Ordonna Justin en levant sa baguette.

— Ne vous mêlez pas de ça ! Hurla Théo puis ses yeux papillonnèrent et il sembla retrouver conscience de l’endroit où il était et reposa l’enfant qui resta immobile en le regardant droit dans les yeux avec un regard de défis bien qu’il avait clairement peur.

Puis avec une voix glaciale Théodore dit :

— Tu ressembles beaucoup à père.

— Je n’ai rien à voir avec vous, monstre. Cracha le garçon, comme si Théodore venait de l’insulter.

— C’est exact. C’est pourquoi il serait bon que tu prennes ceci.

Théodore retira la bague à son doigt qui portait le sceau des Nott et la jeta au pied du petit garçon qui au lieu de la ramasser regarda Théodore confus.

— Tu peux m’expliquer ? Demanda Blaise.

— Oui nous aussi, on aimerait bien avoir des explications. Cria une voix d’adulte avant qu’ils ne perdent tous les 3 consciences.

oOoOoOo

Quelques heures, plus tard, Nott ouvrit les yeux avec une forte douleur à la tête.

— Monsieur Nott, au cas où ce ne serait pas assez clair, si je suis aussi désagréable avec mes patients, c’est parce que je ne veux pas les revoir. Raisonna la voix de Greg Housser.

Théodore regarda autour de lui. Il était dans une vaste pièce haute de plafond construit dans des murs en granit noir. Si on enlevait l’odeur de formol et les rideaux qui entouraient son lit, l’endroit lui était familier.

— Qu’est-ce que vous faites chez moi ? Demanda Nott en sentant la magie familière de fort Nott l’envelopper d’un voile réconfortant.

— Tu as généreusement donné un droit d’accès à ta forteresse au ministère de la magie juste avant ton départ pour votre mission top secrète à l’étranger en nous indiquant qu’on pouvait venir s’y réfugier en cas de problème.

— Je n’ai jamais fait ça. Contra Nott.

— Si et je te conseille de ne plus jamais dire le contraire en public. Lui intima Greg Housser.

— Pour me protéger ou le protéger lui ? Demanda Nott.

Housser s’arrêta brusquement et pour une fois son visage redevint sérieux.

— Qu’est-ce que tu lui as dit ?

— Rien qu’il n’ait pas été capable de deviner. Il ne devrait pas être ici. Répondit Nott.

— Pourquoi ? Il n’est que le fils d’une prostituée et d’un employé décédé du ministère...

— Une prostituée !? Cela explique beaucoup de choses.

— D’ailleurs, il m’a dit que tu avais oublié ça par terre. Dit Housser en lui tendant une bague sertie du sceau des Nott.

Théodore la renfila à ses doigts et dit :

— Dites-lui que je suis désolé.

— Pourquoi ? tu ne lui as fait aucun mal. Demanda Housser

— Est-ce que je pourrais le revoir ?

— Non. Affirma Greg.

— Pourquoi ? C’est mon… Commença à protester Nott

— Justement, rappelle-moi ce qu’aurait fait ton père si un bâtard avait pris possession de sa demeure en son absence ?

— Je ne suis pas mon père.

— Après ta petite démonstration de ce matin, tu auras du mal à en convaincre sa mère.

— Ce n’est pas juste. Cracha Théodore sur un ton immature et enfantin qui sembla agacé Housser.

— Si vous vouliez de la justice Mr Nott, vous vous êtes trompé de famille… de pays… d’espèce. D’ailleurs est ce que vous pouvez me dire ce qui vous a pris ? Vos amis m’ont dit que vous étiez comme fou après avoir effectué un rituel. Est-ce que l’on doit s’attendre à d’autres crises du genre ? Demanda Housser en s’approchant de lui pour mieux mesurer sa réaction.

— Non, tout va bien. J’ai juste cru que c’était ma mère.

— Votre mère est morte. Elle s’est suicidée devant vos yeux lorsque vous aviez 5 ans.

— Je n’en ai pratiquement aucun souvenir. Juste des images floues. Répondit laconiquement Nott en se retenant de dire que dans les jours qui suivirent l’incident, il n’avait cessé de demander à son père quand est-ce que maman rentrerait ? qu’à cause des punitions que le patriarche lui assenait à chaque fois qu’il posait la question. Il ne dit pas non plus que pendant des années, il avait secrètement rêvé que sa mère franchisse les portes du manoir et l’emmène loin d’ici avec elle. Alors, lorsqu’il avait senti la présence de cette signature magique à la fois si proche et si différente de la sienne, ses rêves d’enfant avaient refait surface.

— Typique d’un syndrome post-traumatique. Je regrette vraiment de ne pas avoir davantage insisté auprès de votre père pour que vous suiviez une thérapie psychologique moldue. En-tout-cas, je peux vous affirmer que votre mère est bel et bien morte. Je fais partie des médicomages que votre père a appelé en urgence ce jour-là. Commenta Housser sans la moindre once de pitié.

Housser termina de vérifier qu’il allait bien (ou plutôt aussi bien que possible étant donné les circonstances), puis se retira en laissant entrer Justin, Blaise, Ginny et les Dursleys.

Théodore ravala les larmes qui avaient commencé à poindre le long de ses yeux et apostropha immédiatement les Dursley :

— Vous ? Peter vous a parlé de son plan ?

— Bonjour à toi aussi Théo. Oui, nous allons bien, merci de demander. Lui répondit Pétunia sur un ton qui indiquait qu’elle n’était pas fâchée.

Puis comprenant son impatience :

— Oui, il nous en a parlés. Nous sommes persuadés que ça fonctionnera.

Vernon Grommela. Petunia roula les yeux au ciel et enchaîna :

— Je suis persuadé que ça va marcher, mais nous irons seuls, Vernon et moi. C’est beaucoup trop dangereux pour vous de nous accompagner.

— Non, on doit venir aussi.

— Oui, laissez-nous vous aider ; madame Dursley. Nous aussi, on veut sauver Harry. Rajouta Ginny.

— Vous en avez assez fait. Laisser les adultes s’en occuper, voulez-vous. Ce Percy a fait rouvrir des salles de classe pour tous les niveaux dans le château. Vous pourriez rependre une vie normale. Contra Vernon.

— Ce n’est qu’une illusion qui ne tardera pas à voler en fumée. Il faut mettre toutes les chances de notre côté. De toute façon, ce n’est pas à vous d’en décider, mais à Percy. Laissez-moi lui parler et je suis sûr que je le convaincrais de m’intégrer à la troupe qu’il va rassembler. Contra Nott.

— Il ne va rassembler aucune troupe. Annonça Fred en rentrant dans la pièce en portant un uniforme d’Auror usé. Théo remarqua qu’il avait beaucoup changé en peu de temps. Son air était devenu dur et sa posture caractéristique des anciens aurors qui avait défilé chez Théodore à la recherche de preuve de son implication au côté de Vous-savez-qui après la fin de la guerre.

— Pardon ?

— Depuis qu’il a repris les rênes de la résistance, Percy a mis au point une stratégie simple : ne jamais attaquer Vous-savez-qui. Avec les elfes de Poudlard, il envoie de petits groupes dans tout le pays voler de la nourriture, s’en prendre aux mangemorts isolés et faire sauter des bâtiments, mais dès que Vous-savez-qui se pointe, ils ont ordre de fuir avec les elfes sans demander leur reste. Juste parce qu’il a eu quelque succès, que la confédération a imité sa stratégie, qu’il a réussi à régler les problèmes d’approvisionnement en nourriture, à créer une communauté soudée, à mettre un terme aux discriminations et à la corruption et que…. Bon d’accord il ne s'est pas trop mal débrouillé. Mais il n'arrête pas de se vanter comme s’il était Dumbledore en personne et ça m’énerve. Siffla Fred avec une jalousie évidente. Puis il reprit plus calme :

— Bref il refuse tout net de changer de stratégie et de regrouper une force d’assauts. Il dit qu’il faut continuer à affaiblir Vous-savez-qui et à multiplier les cellules de résistances indépendantes. En gros pour lui, c’est trop risqué pour le moment. La seule chose qui l’a fait hésiter, c’est la confirmation que celui-dont-on ne-doit-pas-prononcer-le-nom sait que l’on se cache à fort Nott. Mais ça ne change pas grand-chose. Dans le cadre de sa stratégie de guérilla, Percy a déjà fait créer des dizaines de foyers de résistance indépendants prêt à nous accueillir. Et il est tellement traumatisé par l’évacuation catastrophique de Poudlard qu'il fait régulièrement répéter des exercices d’évacuation aux habitants. S’il nous attaque, le temps qu’il perce les défenses de fort Nott, on se sera tous dispersés aux quatre coins du pays en utilisant les elfes.

— Ça me semble être une bonne stratégie. Le seul moyen de vaincre Vous-savez-qui, est de ne pas l’affronter. Commenta Nott.

— Je sais, mais ça m’énerve. Je déteste fuir comme un lâche à chaque fois sans même tenter de répliquer. répondit Fred.

— Comment vous pouvez dire ça ? Vous voulez abandonner Harry ?! Leur reprocha Ginny

— Plus il sera affaibli, plus le plan de Peter aura une chance de marcher. Il n’y a rien qui presse.

Avant que quiconque ne puisse réagir, Ginny s’enflamma :

— Tu ne sais pas ce que ça fait d’être possédé par cette chose. D’être enfermé dans ton propre corps, seul et désespéré. De lutter et d’appeler à l’aide et que personne ne se rende compte de rien.

— Raison de plus pour ne pas gâcher notre seul essai. Répondit Blaise à la place de Théo qui semblait sur le point de s’énerver.

— Je crains que nous n’ayons pas tant de temps que ça. Dit Fred.

— Comment ça ? Demanda Théodore.

— Après votre capture, nous avons capturé Malfoy et Pettigrow. Exceptionnellement, Percy m’a laissé assister à leur interrogatoire. Il semblerait qu’ils ne vous aient pas tout dit.

— Non ! La fouine et le toutou de Vous-savez-qui nous auraient menti ? Je suis bouleversé, anéanti, dévasté. Déclara Justin sur un ton théâtral.

— Pour le coup, il s’agirait plutôt du rat de Vous-savez-qui. Dit Fred. Je ne crois pas que Peter vous ait sciemment caché quoi que ce soit. J’ai l’impression que son désir de rédemption est sincère. Et ses dires collent avec les mouvements bizarres que l’on a observés parmi mangemort.

— Fred, ne tourne pas autour du pot. Qu’est-ce que tu as découvert ? Demanda Justin.

— Vous-savez-qui a prévu de lancer son assaut final mardi prochain. On ne sait toujours pas ce que c’est, mais ce sera massif. Plus massif que tout ce qu’il a déjà fait et il est persuadé qu’après ça, toute résistance sera détruite. Percy est persuadé que la meilleure chose à faire est de mettre à l’abri le plus de personnes possibles dans la forteresse et les autres cachettes que l’on a mis en place au fil du temps et de contre-attaquer après. En-tout-cas, il refuse de risquer la vie d’un groupe d’assaut tant qu’on n'en saura pas plus.

— Donc si je résume, on a jusqu’à mardi pour sauver Harry. Après soit son plan a échoué et la résistance aura une occasion de le tuer, soit… Justin ne termina pas sa phrase.

— De mon point de vue, tu peux oublier la première option. Rajouta Nott sombrement.

— De toute façon, on ne sait même pas où se trouve Vous-savez-qui ?

— Pas exactement, mais Peter et un autre mangemort de haut rang que l’on a capturé hier ont leurs marques qui les brûlent depuis une heure. D’après les langues de plomb, la source du signal de transplanage est dans l’état du Colorado, aux États-Unis. Expliqua Fred

Après cela, Nott jeta tous les sorts qu’il connaissait pour préserver leur intimité et ils mirent leurs plans au point.