Le blog de Serpentfou

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Harry Dursley

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Resume

Fanfiction d'Harry Potter écrite en 2022

Et si après quelques années les Dursley s’était mis à aimer Harry et à le traiter comme leur propre fils, tout en continuant à considérer la magie comme une tare. Comment concilier sa nature et l’amour de ses parents adoptifs ? Très simple il suffit de rejeter la magie. Mais les sorciers le laisseront-ils faire ?

À l'origine, je voulais que ce soit une succession de petits chapitres très courts sur le modèle de : Une adolescence à St Brutus

Mais rapidement, j'ai abandonné cette idée et j'ai fait une fanfic plus classique. Il reste quand même quelques chapitres très courts (surtout dans le tome 1) qui témoignent de cette ambition originelle.

Arrivée chez Snape

Snape était tranquillement installé dans son fauteuil avec une tasse de café brésilien bien corsé acheté dans une épicerie de luxe, le tout, en lisant un article élogieux dans le mensuel des potionistes sur sa nouvelle version de la potion tue loup. Mais le plus beau en cet instant n’avait rien à voir avec ces sources de confort passagères et superficielles. Sa principale joie était que depuis un mois, il était totalement débarrassé de la compagnie de ses élèves. Il venait tout juste de finir d’évacuer la colère accumulée depuis 10 mois contre les cornichons qui osaient se prétendre des étudiants de l’art délicat des potions et pouvait enfin commencer à se détendre.

On sonna.

Immédiatement il sortit sa baguette et d’un bond se plaça à couvert derrière le fauteuil. Puis il renversa la table où se trouvait sa tasse pour se faire une barricade supplémentaire. Il avait appliqué à sa demeure les sorts de protection les plus puissants. À part Dumbledore, personne ne pouvait la trouver sans son aide. Et le vieil homme n’avait jamais eu la politesse de sonner avant de débarquer à l’improviste dans son sanctuaire (à sa décharge Dumbledore avait la qualité de ne le déranger que pour des urgences qui ne sauraient attendre le respect des règles de politesse). Qui que soit ce visiteur, cela ne pouvait être qu’un mage noir terriblement puissant. Et il n’avait qu’un seul candidat en tête.

Depuis le début de l’été, la seule chose qui avait perturbé son bonheur était d’apprendre que Sirius Black s’était échappé de sa cellule. Cependant il ne doutait pas que cet idiot serait bientôt repris et qu’il recevrait enfin ce qu’il méritait. Son seul regret était de ne pas pouvoir l’attraper lui-même. Oh, qu’est-ce qu’il paierait pour voir le visage de cette parodie d’être humain s’effondrer en comprenant qu’il serait totalement à sa merci. Mais jusqu’à cet instant, tout ça n’était qu’un doux rêve. Il semblerait que dans sa folie Sirius ait finalement décidé de finir ce qu’il avait commencé il y a 20 ans. Il lui montrerait qu’il n’avait plus rien à voir avec l’enfant effrayé qu’il était jadis. Il verrait que ce n’était pas aussi facile de s’en prendre à lui en un contre un.

Il attendit. La sornette résonna puis des coups pressants furent frappés contre la porte. Qui que soit son visiteur, il ne semblait pas parvenir à passer les ultimes protections qu’il avait installé sur la porte. La chose raisonnable à faire était simple. Prévenir Dumbledore à l’aide d’un patronus et attendre que le visiteur s’en aille ou que les renforts le fassent fuir. Snape se targuait d’être quelqu’un de particulièrement raisonnable. Mais son esprit était trop rempli de ce qu’il rêvait de faire subir à Black pour le laisser s’enfuir.

Severus Snape n’était pas aussi cruel que Sirius Black. S’il parvenait à l’attraper il se contenterait de le livrer le plus rapidement possible à la justice. Jamais il ne s’abaisserait à tomber au niveau de Black ou de Voldemort en s’acharnant sur sa victime pendant des heures, jusqu’à ce qu’il le supplie de l’épargner. Mais il s’arrangerait pour que le combat dure longtemps et qu’il souffre beaucoup.

À pas de loup, il se dirigea vers la porte un impardonnable au bord des lèvres, il l’ouvrit d’un coup et braqua sa baguette crépitante de haine contre l’intru mais se paralysa de surprise en voyant son pire cauchemar se réaliser.

— Heu, Bonjour monsieur Snape. Est-ce que vous pourriez m’héberger quelques temps ? Devant lui se tenait Harry Potter traînant une lourde malle et un rat usant de toutes ses forces pour sortir de sa cage.

Une fois remis de sa stupeur il s’empressa de faire rentrer le jeune inconscient chez lui.

— Qu’est-ce que vous faites ici ? Non inutile. Je ne veux rien savoir du tortueux chemin qu’a suivi le petit pois qui vous sert de cerveau pour vous faire croire que cela pouvait être une bonne idée de venir m’imposer votre présence. Contentez-vous de me donner l’adresse de vos tuteurs.

— Ma mère et mon père sont des moldus.

— Pétunia n’est pas votre mère. Commenta Snape.

Chaque fois qu’il posait son regard sur ce visage typique des Potter ça lui faisait mal, mais c’était Lily qu’il voyait, sa mère et il tenait à ce qu’il en ait conscience. Pendant un moment Harry fut perturbé par l’intervention de Snape. Il se demanda si c’était une moquerie particulièrement cruelle de sa part ou s’il était sérieux. Il décida de laisser couler et de passer à la suite du speech qu’il avait préparé une fois que Dobby lui avait appris qu’il pourrait le téléporter chez Snape grâce à ses pouvoirs d’Elfe. Aussi détestable qu’était l’homme il avait besoin de lui.

— Oui enfin Bref. Ils seront sans défense face à Sirius Black. Je ne peux pas retourner chez eux.

— Vous vous prenez encore pour le centre de l‘univers. Qu’est-ce qui vous fait croire qu’il vous recherche ?

— Voyons c’est évident qu’il me cherche. Et même si ce n’est pas le cas je n’ai pas le droit de mettre mes parents en danger. Et ne me parlez des protections de Dumbledore. Tous ceux qui ont fait confiance à ses protections reposent six pieds sous terre. Et puis s’il a réussi à passer les protections d’Azkaban, je ne vois pas comment celle de Dumbledore pourrait l’arrêter.

— Alors que moi, vous pouvez me mettre en danger sans me demander mon avis, bien sûr.

— Je vous le demande maintenant. Et oui je préfère vous mettre vous en danger, plutôt que mes parents.

— Oh c’est donc ça. Je me demandais aussi pourquoi vous aviez frappé à ma porte plutôt qu’à celle d’un de vos innombrables amis. Vous vous êtes demandé qui cela ne vous dérangerez pas de voir mourir à votre place et vous avez tout de suite pensé à moi. Je suis flatté vraiment.

— Pas exactement. Le fait que vous êtes la personne que je connais dont la mort me dérangerai le moins n’est qu’un bonus. La vraie raison est que je veux que vous m’enseigniez l’occlumancie.

Snape n’en revenait pas du culot du gamin. D’un autre côté la situation présentait bien des avantages. Si vraiment Black était à sa poursuite (et en y réfléchissant il reconnaissait que c’était probablement le cas), alors il aurait peut-être l’occasion de se venger avant la fin de l’été. Et il serait plus facile de tenir sa promesse à Lily, si le gamin maîtrisait l’occlumancie. Cependant était-il prêt à sacrifier le seul mois de l’année où il pouvait profiter d’une certaine tranquillité. Était-ce bien raisonnable de laisser le pire de ses élèves violer son intimité ? Il essaya de se concentrer pour prendre une décision, mais l’animal de compagnie du morveux ne cessait de pousser des cris perçants et de mordre les barreaux de sa cage.

— Potter pour l’amour de Merlin, laissez sortir ce rat de sa cage, que je puisse réfléchir en paix.

— Hors de question. J’ai peur des rats.

— Pourquoi est-ce que vous en avez un, alors ?

— Vous ne vous moquerez pas de moi ?

— À l’impossible, nul n’est tenu.

Il rougit et bégaya :

— C’était pour faire plaisir à une fille.

Snape soupira.

— Très bien je vais contacter Dumbledore pour l’informer de la situation. Car bête comme vous êtes, je suis sûr que vous êtes partis sans prévenir personne. De toute façon Monsieur Potter n’a que faire de l’inquiétude qu’éprouvent les petites gens suite à ses actions. Mais je vous préviens, j’attends de vous une assiduité exemplaire dans votre étude de l’occlumancie et un respect absolu de mes règles. Je ne serais pas aussi tolérant qu’à Poudlard avec votre laxisme.

Harry soupira. Il aurait dû être content. Après tout il avait obtenu ce qu’il voulait. Mais quelque chose lui disait que cela allait être un très, très long mois. Pourquoi est-ce qu’il s’était imposé ça déjà ? Ah oui ! Parce qu’il y avait deux psychopathes complètement fous à ses trousses et que ça semblait le seul moyen d’en être débarrassé un jour.