Harry Dursley

Resume
Fanfiction d'Harry Potter écrite en 2022
Et si après quelques années les Dursley s’était mis à aimer Harry et à le traiter comme leur propre fils, tout en continuant à considérer la magie comme une tare. Comment concilier sa nature et l’amour de ses parents adoptifs ? Très simple il suffit de rejeter la magie. Mais les sorciers le laisseront-ils faire ?
À l'origine, je voulais que ce soit une succession de petits chapitres très courts sur le modèle de : Une adolescence à St Brutus
Mais rapidement, j'ai abandonné cette idée et j'ai fait une fanfic plus classique. Il reste quand même quelques chapitres très courts (surtout dans le tome 1) qui témoignent de cette ambition originelle.
Poudlard express
Très rapidement, Harry avait trouvé un wagon libre en queue du train et avait repris la lecture de ses livres scolaires. Normalement, il n’était ni rat de bibliothèque, ni un lèche-bottes de premier de la classe (Vernon en aurait fait une syncope si ça avait été le cas), mais il trouvait les livres de Lockhart passionnants. Il ne comprenait pas ce qu’ils faisaient parmi les livres scolaires que Hagrid lui avait ramenés du chemin de traverse, mais il les trouvait géniaux. Le héro imbu de lui-même et obsédé par son apparence décrit dans le livre était tout simplement hilarant. Et les exploits qu’il réalisait malgré son apparente stupidité étaient plus spectaculaires les uns que les autres.
Mais il fut distrait de sa lecture lorsqu’une jeune fille rousse toqua contre la vitre de son compartiment :
— Je peux m’assoir ici ? Il n’y a plus de place dans les autres wagons.
La première pensée qui vient à Harry est qu’elle était très jolie. Puis il réfléchit et bafouilla :
— Oui bien sûr, Com, humm humm, comment tu t’appelles ?
— Ginny Weasley et toi ?
Haï ! La question qui fâche se dit Harry. Il eut brièvement l’idée de mentir, mais il chassa vite cette idée. À un moment ou à un autre, tout le monde saura qu’il est Harry Potter. Il allait devoir apprendre à faire avec son encombrante célébrité.
— Harry Potter. Dit-il doucement
Elle se renfrogna.
— Pourquoi tu te moques de moi ? Je ne t’ai rien fait.
— Je ne me moque pas de toi. Je suis vraiment Harry Potter.
— Mais bien sûr. Et moi, je suis la réincarnation de Merlin. Tout le monde sait qu’Harry Potter ne va pas à Poudlard. Et puis en plus tu ne ressembles pas à Harry Potter.
— Ah bon ? Et il ressemble à quoi ? Fit Harry qui commençait à être amusé.
— Déjà, il est beaucoup plus beau, il est grand, toujours bien coiffé et avec un regard de braise. Tiens, ils ont fait un portrait de lui dans sorcière hebdo. Répondit Ginny en sortant de son sac un article découpé dans un journal intitulé « interview exclusive de Harry Potter ». L’article était illustré par la photo d’un homme bodybuildé de 15 ans qui exposait fièrement des abdos d’acier.
— Mais c’est tout moi ça.
Elle lui lança un regard sceptique.
— Bon d’accord, j’avoue, je ne suis pas Harry Potter. Je ne suis définitivement pas à la hauteur de la légende. Je m’excuse pour cette mauvaise blague. Je ne sais pas ce qu’il m’a pris.
— C’était une blague de mauvais goût. Non, mais je rêve. T’as même été jusqu’à te faire une fausse cicatrice en forme d’éclair. Tu vas très bien t’entendre avec Fred et Georges. Ce sont mes frères. Ils adorent les blagues.
— Ils sont à Poudlard eux aussi, comment ça se fait que tu n’es pas avec eux ?
— Je n’ai pas envie d’être avec eux. Dès qu’ils ont eu le dos tourné, je me suis enfui. Depuis, enfin l’année dernière mon frère Ron est mort est depuis tout ma famille est hyper protectrice avec moi, c’est saoulant.
— Oh, je suis désolé pour ton frère.
— Merci.
Un silence s’installa dans le wagon. Puis Harry, repris :
— Moi aussi, j’ai perdu mon frère récemment. Enfin, c’était plutôt mon cousin, mais on a été élevé ensemble et je le considérais comme mon frère.
— Ce n’est pas encore une mauvaise blague ?
— Non, je te jure. Je ne ferais jamais de blague sur ce sujet-là.
Elle allait répondre, mais tout d’un coup, elle se cacha sous la banquette pendant qu’un rouquin avec un badge de préfet passait dans le couloir en regardant à l’intérieur de tous les wagons. Une fois partit, Harry lui fit signe de sortir.
— C’était qui ? Pourquoi tu te cachais ?
— C’était mon frère.
— Encore ! Mais t’en a combien ?
— 5
— Sérieux, mais ta mère fait un élevage
— Je te préviens ne te moque pas de ma famille. Et puis va retirer cette fausse cicatrice. Ça te donne l’air ridicule. En plus, elle est moche.
— Non, je vais la garder. Je trouve qu’elle me donne du style. Et puis je suis sûr que ça marchera avec quelqu’un d’autre. Je pourrais même réussir à convaincre un professeur qui sait.
— Bien sûr que non.
— On prend les paris ? Je te parie que j’arrive à faire croire à Albus Dumbledore en personne que je suis, Harry Potter. La défia Harry.
— Non mais t’es malade ? Tu n’as aucune chance.
— Qu’est-ce que tu risques dans ce cas ?
— D’accord. Si je gagne, tu devras faire tout ce que je veux pendant un mois. Répondit Ginny.
— Pari tenu. Et si je gagne, tu devras me faire un bisou. Lança Harry en tendant la main vers elle
— Pari tenu. Répondit-elle en la lui serrant.
— Tu me passes l’article ? Il faut que je me renseigne pour rentrer dans le personnage. Demanda Harry
Avec un air sceptique, elle lui tendit l’article. Il commença à le lire en se retenant de pouffer de rire à intervalle régulier.
— Qu’est-ce qu’il y a de drôle ?
— Je viens d’apprendre que je ne suis plus puceau et que je vais lancer ma propre marque de string.
Et sans plus d’explication, il éclata de rire devant l’air consterné de Ginny, qui commençait à se demander si elle ne devrait pas chercher un autre wagon plutôt que de rester avec un garçon visiblement dérangé. Mais ses pensées furent interrompues par l’arrivée dans le compartiment d’une fille de première année visiblement en colère qui s’assit sans un mot sur la banquette à côté de Ginny, suivit par un garçon plus calme qui s’assit avec timidité à côté de Harry
— Hé faut pas te gêner ? Tu pourrais demander avant de taper l’incruste ? L’admonesta Ginny
— Pourquoi le compartiment t’appartient ? Répondit l’effronté.
— Jenny calme-toi. On est désolé. Des Serpentard nous ont dégagées de notre wagon et les autres ne voulaient pas que l’on reste avec eux. On peut rester ici ? S’excusa son compagnon plus calme.
— Oui bien sûr. Je m’appelle Ginny Weasley et vous. Répondit Ginny qui n’était finalement pas mécontente de ne plus être seul avec ce garçon étrange. De plus, son éducation l’avait conditionné à se sentir immédiatement solidaire de tout ennemi des Serpentard.
— Moi, c’est Lucas Cross et elle, c’est Jenny.
— Jenny Nott. Compléta immédiatement la petite fille. Ça vous pose un problème à vous aussi ?
— Jenny ! Réagis Lucas
— Nott comme le mangemort ? S’exclama Ginny horrifiée.
— C’est bon le grand Harry Potter te protégera du terrible danger en culotte courte.
— T’es avec eux, c’est ça ? J’aurais dû m’en douter. C’est pour ça que tu te moques d’Harry Potter. Mais ne vous inquiétez pas, je vous laisse entre futur Serpentard.
Puis elle partit du wagon comme une furie.
— Heu c’est quoi un mangemort ? Demanda Lucas
— Je ne sais pas, mais on dirait que la rouquine ne les aime pas beaucoup. Ce sont sans doute des gens très sympathiques. Répondit Harry
— Les mangemort sont les serviteurs de Vous-savez-qui. Déclara Jenny
— Oh ! Pas si sympathique que ça. Et du coup, j’imagine qu’un des Nott était, un mangemort. Demanda Harry
— Mon oncle était l’un des mangemort les plus cruels. La plupart des sorciers connaissent une personne qui a été tuée ou torturée par lui.
— Je suis sûr que malgré tout, il avait bon fond. Proposa Harry à moitié pour plaisanter et à moitié pour ne pas la vexer.
— Il a torturé mon père jusqu’à ce qu’il meure parce qu’il était un moldu, puis a laissé ma mère en vie en disant qu’il reviendrait lorsque je serais née pour qu’il puisse me faire subir le même sort devant ses yeux.
— Je suis sûr qu’il a eu une enfance difficile.
— Il est né dans une des familles les plus riche et puissantes d’Angleterre. Répliqua Jenny.
— Il a dû être puni sévèrement. Tenta encore Harry.
— Après la guerre, il s’en est sorti sans encombre en payant des pots-de-vin. Expliqua-t-elle.
— Non, mais tu ne vois pas que j’essaye de te remonter le moral ? Aide-moi un peu !
La fille se détendit et répondit :
— Il est très moche.
— Eh bien, tu vois quand tu veux. T’as une photo qu’on puisse se foutre de sa gueule ?
— Tiens ma mère m’en a donné une pour que je sois sur mes gardes si je le croise.
— Mais tu rigoles, il est ultra canon. Si j’étais gay et que j’étais un psychopathe multirécidiviste, je sortirai avec lui. Quel dommage que je ne sois pas gay.
— Sinon ça vous dirait de faire au moins semblant que j’existe ?
— Au pardon. Alors c’est quoi ton histoire tragique à toi ? Moi Voldemort a tué mes parents lorsque j’étais tout petit.
— Heu. Je suis né-moldu et j’ai grandi dans une famille aimante dans l’ignorance totale de la guerre. J’ai découvert il y a deux mois que j’étais un sorcier et que ma meilleure amie Jenny aussi.
— Non, mais tu ne fais aucun effort pour t’intégrer au monde sorcier aussi. Dit Harry.
— Ne réponds pas Lucas. On t’accepte quand même. Intervint Jenny
— Ah non pas d’accord, il faut au moins. Hiiii ! C’est quoi ça. Cria Harry d’une voix très peu masculine.
— C’est un rat. Ce doit être un animal domestique, il a un collier. Oh, il est trop chou. Regarde, il vient vers toi. Répondit Lucas
— Éloigne-le, c’est dégoûtant.
— T’as peur des rats ? Demanda Lucas
— Non. Mais éloigne-le. Répondit Harry avec une mauvaise foi évidente
— Alors c’est qui, qui ne fait pas d’effort pour s’habituer aux sorciers ? Raya Lucas
— C’est moi, mais éloigne-le vite. Répondit précipitamment Harry.
— Allez, viens mon chéri. On va retrouver ton propriétaire. Croutard, c’est ça ? Dit Lucas en lisant le nom inscrit sur son collier.
Après le départ de Lucas, Harry se détendit et Jenny lui demanda :
— Au fait, c’est quoi ton nom ?
— Harry Potter
— Non mais c’est une question sérieuse.
— Et c’était une réponse sérieuse.
— Vraiment ?
— Vraiment.
— Vraiment ? Vraiment ?
— Vraiment Vraiment Vraiment Vraiment puissance l’infini.
— Alors tu as, tu as une cicatrice ?
Harry remonta sa frange pour que sa cicatrice apparaisse clairement.
— Ouah trop délire.
Une fois Lucas de retour après avoir rendu son rat à Ginny, ils passèrent le reste de la journée à rigoler tous les 3 dans le wagon et à manger la tonne de friandise qu’Harry acheta lorsque la sorcière à chariot passa prés de leur compartiment. Ils montèrent ensemble dans la barque les emmenant à Poudlard et tout en s’émerveillant devant la vision qui s’offrait devant leurs yeux, ils finirent de nouer une solide amitié.