Le blog de Serpentfou

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Harry Dursley

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Resume

Fanfiction d'Harry Potter écrite en 2022

Et si après quelques années les Dursley s’était mis à aimer Harry et à le traiter comme leur propre fils, tout en continuant à considérer la magie comme une tare. Comment concilier sa nature et l’amour de ses parents adoptifs ? Très simple il suffit de rejeter la magie. Mais les sorciers le laisseront-ils faire ?

À l'origine, je voulais que ce soit une succession de petits chapitres très courts sur le modèle de : Une adolescence à St Brutus

Mais rapidement, j'ai abandonné cette idée et j'ai fait une fanfic plus classique. Il reste quand même quelques chapitres très courts (surtout dans le tome 1) qui témoignent de cette ambition originelle.

La chute

Durant les deux mois qui suivirent, les attaques de l’héritier cessèrent. Mais les nés-moldu ne furent pas hors de danger pour autant.

Au début, tout se passait bien, mais lentement, les mesures du nouveau directeur firent leurs effets. Petit à petit, les nés-moldu devinrent victimes de petits règlements de comptes et durent rendre de nombreux services à leur camarade en échange de l’accès à leur droit.

Au début, les directeurs de maisons sévirent pour empêcher ce genre de comportement. Mais le directeur Malfoy intervint de plus en plus souvent pour assurer une impunité au coupable. À l’exception notable de la maison Poufsouffle, les née-moldu devinrent les parias de leur propre maison et beaucoup parlaient de ne pas revenir à Poudlard l’année prochaine. Cependant Poudlard étant la seule école de magie accessible aux nés-moldu. Pour eux, quitter Poudlard voudrait dire se couper du monde magique et renoncer définitivement à pouvoir utiliser leur baguette (légalement). Car bien que l’école de Beauxbâtons accepte aussi leur lignage, elle se trouvait en France et demandait bien plus de Gallions qu’une scolarité complète à Poudlard pour l’année. Sans compter la différence de langue et le dépaysement qui l’accompagnait.

Les plus jeunes hésitaient, mais les plus âgés comprenaient que, sur le long terme, ce n’était pas une bonne idée. Il valait mieux subir quelques années difficiles et avoir ensuite le droit d’utiliser ses pouvoirs, plutôt que de quitter l’école et de se retrouver sans défense. Surtout que tous avaient conscience que c’était ce que voulaient les puristes.

Une fois résigné à devoir rester, les nés-moldu formèrent de petits groupes de résistance auxquels se joignirent certains sang-purs comme les Weasley.

Parallèlement, la même chose fut faite chez les sang pur pour harceler des nés-moldu. Les différents groupes étaient constitués d’élèves de toutes les maisons. On retrouvait des nés-moldu de Serpentard dans la résistance et des sangs pur Gryffondors chez les puristes. Mais pour l’essentiel, les tensions prirent la forme d’une traditionnelle guerre entre Serpentard et Gryffondor. Entre les familles de la lumière et les familles des ténèbres. Entre les Malfoy et les Weasley.

Les tensions augmentèrent ainsi petit à petit, jusqu’à ce qu’un matin Harry rentre dans la grande salle et la trouve complètement dévastée.

Afin d’éviter les autres élève Harry avait pris l’habitude de venir prendre son petit-déjeuner aux aurores (Moment où seuls les élèves les plus matinaux occupaient la grande salle). Il découvrit ainsi avec deux autres élèves qu’elle était recouverte de sciures de bois et de divers débris. C’était tout ce qu’il restait des grandes tables et des bancs permettant aux élèves de s’asseoir. Les vitres et le sablier de Gryffondors avaient été brisés répandant ainsi par terre un mélange de rubis et de verre brisé extrêmement dangereux. Tous observèrent silencieusement les dégâts pendant qu’une brise glaciale rentrait de l’extérieur.

Une fois qu’il eut constaté l’ampleur du désastre, le nouveau directeur ordonna que tous les élèves soient convoqués dans la grande salle. 30 minutes plus tard, une foule d’élèves hystériques (certain encore en pyjama) se tenait dans la pièce dévastée. Tout le monde se demandait ce qu’il s’était passé et les rumeurs les plus folles circulaient. Beaucoup pensaient que l’héritier avait encore frappé. Au bout de quelques instants, le directeur apparut devant ce qui restait de la grande table.

D’un seul regard, il obtint le silence complet.

— Comme vous pouvez tous le constater, une bande de hooligans a profité du couvert de la nuit pour dévaster notre héritage commun. Ses teintures, dont ils ne restent désormais plus que des restes fumants, dataient du Moyen Âge et avait été tissé par Rowena Serdaigle elle-même. Elles avaient survécu à mille ans de crise et de guerre, mais ne résistèrent pas à notre décadence. J’aimerais vous promettre qu’ils seront retrouvés et sévèrement châtiés pour cet outrage. Mais depuis le début, j’ai tenu à placer ma direction sous le signe de l’honnêteté et je me vois donc contraint de vous dire qu’à moins que les coupables ne se dénoncent, nous n’avons aucun moyen de les retrouver. Ce crime restera donc impuni. J’en tremble de honte et d’indignité.

Mais cela ne fait que renforcer ma résolution de tout faire pour qu’un incident pareil ne se reproduise plus jamais. Obnubilé par la traque de l’héritier et la protection de ses cibles potentielles, j’ai totalement négligé d’envisager que la menace pouvait venir d’une poignée de délinquants produit par le laxisme de la précédente administration.

Certains me diront, avec raison, que j’aurais dû m’en rendre compte plus tôt, lorsque les mêmes voyous ont abusé des mesures prise contre l’héritier, pour abuser des nées-moldus. J’ai voulu croire dans un élan d’optimisme bien naïf que le problème se règlerait de lui-même. Je dois aujourd’hui admettre que j’avais tort et que de nouvelles mesures sont nécessaires pour endiguer la montée de violence au sein de l’école. La liste des mesures n’est pas encore arrêtée et je suis ouvert à toutes les suggestions. Les préfets en tant que représentants des élèves seront notamment convoqués afin de connaître leur suggestion et avis sur la question.

N’hésitez pas à leur faire part de vos remarques et idées.

Néanmoins, j’annonce dès à présent la création d’une nouvelle brigade directoriale, dont les membres seront choisis par moi-même en fonction de leur sérieux et de leur engagement passé au bien-être de l’école. Ils auront pour mission d’assurer l’ordre et la sécurité. Pour cela ils bénéficieront de droits étendus. Tous pourront y participer quelle que soit leur origine, même si, tant que l’héritier sera là, des adaptations devront être faites pour les nés-moldus. Notamment, étant donné que les récentes entorses au règlement ont pour origine des conflits entre les nées-moldu et les autres élèves. J’envisage dès maintenant la création d’une salle commune voir d’une salle de repas qui leur serait dédié où les autres élèves seraient interdits de séjour. Bien entendu, leur utilisation ne sera pas obligatoire. Bien au contraire, j’exhorte les nées-moldu à ne pas renoncer à leurs droits légitimes d’occuper les espaces communs du château. Cependant, je tiens à ce qu’il dispose d’un espace sûr, le temps que cette crise se termine.

— Et pourquoi ne pas leur faire porter une Étoile jaune pour qu’on puisse les différencier plus facilement, tant qu’on y est ? Ne put s’empêcher de s’exclamer Harry pas dupe du caractère facultatif des nouveaux dortoirs.

Un élève à côté de lui répondit :

— C’est vrai, ce serait une bonne idée. C’est un symbole qui leur donnera une protection, en plus de permettre au préfet et aux professeurs de les repérer plus facilement.

Harry ne prit même pas la peine de répondre à cet ignorant sang pur et retint sa colère. Depuis quelques temps, il ressentait une colère quasi-permanente qui ne semblait pas lui appartenir. Cela lui faisait un peu peur, mais il avait d’autres problèmes. À commencer par le fait que ses séances d’entraînements secrètes étaient un échec. Il avait d’abord cru que le problème était la cible qu’il utilisait pour son entraînement. Le livre précisait qu’il était nécessaire d’éprouver une haine sincère en lançant le sort pour qu’il fonctionne. Il avait donc décidé de s’exercer sur des rats capturés dans le château. Mais c’était un échec complet.

Le seul effet notable fut que Luna Lovegood ne voulut plus s’associer avec lui en potion en se plaignant que son aura s’assombrissait et que Théodore Nott lui donna des conseils de tempérances. Harry les ignora. Mais il se demanda comment ils avaient fait pour être au courant (et si d’autres l’avait remarqué).

Un mois passa ainsi sans incident notable, si ce n’est une lente dégradation des conditions de vie des nés-moldu. Il fut d’abord peiné pour eux et tenta de mettre de côté son ressentiment pour demander aux Weasley s’il pouvait se joindre à leur groupe. Mais petit à petit, il pensa de plus en plus souvent aux remarques qu’ils lui avaient fait et devint indifférent à leur sort.

Le directeur exultait en se félicitant qu’aucune autre attaque n’ait été à déplorer depuis sa prise de fonctions. Jusqu’au jour où un nouveau message en lettre de sang apparut sur le mur à côté des toilettes des filles du deuxième étage (là où avait eu lieu la première attaque).

L’héritier venait d’enlever Ginny Weasley et dans quelques heures elle serait morte. Les élèves furent confinés dans leur salle commune et les rumeurs parlaient d’une fermeture prochaine de l’école.