Le blog de Serpentfou

Mes fictions et mes opinions dont tout le monde se fout

🇫🇷 Français

Harry Dursley

Icône de l’article

Resume

Fanfiction d'Harry Potter écrite en 2022

Et si après quelques années les Dursley s’était mis à aimer Harry et à le traiter comme leur propre fils, tout en continuant à considérer la magie comme une tare. Comment concilier sa nature et l’amour de ses parents adoptifs ? Très simple il suffit de rejeter la magie. Mais les sorciers le laisseront-ils faire ?

À l'origine, je voulais que ce soit une succession de petits chapitres très courts sur le modèle de : Une adolescence à St Brutus

Mais rapidement, j'ai abandonné cette idée et j'ai fait une fanfic plus classique. Il reste quand même quelques chapitres très courts (surtout dans le tome 1) qui témoignent de cette ambition originelle.

Quai 9 3/4

Le temps passa, le 1er septembre arriva et avec lui le début d’une nouvelle année scolaire à l’école de sorcellerie Poudlard.

Harry attendait depuis quelques heures d’un air chagriné sur le quai du Poudlard express en observant les familles qui venaient déposer leurs enfants. Ce qui rendait son air morose n’était pas l’ennui que cette activité aurait dû susciter chez un enfant de 12 ans, sportif de surcroît. La diversité et l’extravagance des familles présentes étaient bien assez distrayantes. Non ce qui le chagrinait, c’est que bien qu’il se refuse à l’admettre, sa famille lui manquait.

Comme nombre d’enfants présents sur le quai, c’était son premier départ pour Poudlard. Une nouvelle école dans un monde inconnu. Un monde que sa mère adoptive avait toujours décrit comme effrayant et dégoutant. Un monde qui, les rares fois où il avait dû interagir avec lui, n’avait fait que confirmer les avertissements de sa tante. Harry n’avait pas de mal à reconnaître que ça l’effrayait, mais au final, guère plus que sa rentrée à Smelting l’année dernière.

Par contre, il rejetait violemment la jalousie et l’envie de courir jusqu’au 4 Privet Drive qui le submergeait à chaque fois qu’il voyait une mère inquiète, enlacer son enfant. En deux mois, il avait eu le temps de faire son deuil et d’accepter la mort de Dudley (son frère adoptif). Mais il n’avait toujours pas trouvé le courage de faire face à ses parents adoptifs.

Malgré les nombreux avertissements, remontrances et punitions qu’il avait reçus (et qu’à l’époque, il avait trouvé injuste et exagéré), il avait exposé Dudley au danger du monde sorcier. Malgré les conseils d’Hagrid, Dumbledore, et même Lupin, il avait fait un caprice pour refuser d’aller dans la seule école du pays pour les anomalies telles que lui. La première fois qu’il avait entendu ses parents désigner les sorciers ainsi, intérieurement, il avait eu mal. Bien sûr, ils ne l’ont jamais traité ainsi et lui ont toujours affirmé qu’il l’aimait quand même. Que cela ne changeait rien et qu’il n’avait rien à voir avec les autres (comme ils aimaient à qualifier les sorciers). Ses paroles rassurantes lui avaient fait du bien sur le moment, mais au fil du temps, le doute était monté en lui.

Tout comme Dudley, il n’avait jamais adhéré au dégoût que la nouveauté inspirait à sa tante et à son oncle. Mais pour leur plaire, il avait tenté, sans succès, de rejeter sa nature.

Cependant, depuis sa rencontre avec Voldemort en juin dernier, il comprenait leur point de vue et était déterminé à ne plus leur imposer sa présence. Ils avaient déjà assez souffert à cause de lui. Et puis il était terrorisé à l’idée de devoir leur faire face et de lire le dégoût et le rejet dans leur regard. Heureusement, en échange de sa promesse de rejoindre Poudlard l’année prochaine, le directeur s’était arrangé pour qu’il passe les deux mois le séparant de la rentrée loin des Dursley (en précisant tout de même que l’année prochaine, il devrait retourner chez sa tante et son oncle). Harry avait été surpris que le directeur accepte cela, mais ne s’était pas posé davantage de question. Finalement peut-être que comme son apparence le laissait entendre, il était vraiment un papy-gâteau.

Voyant que l’heure du départ allait bientôt sonner, il rabattit sa cape sur son visage pour ne pas risquer qu’on le reconnaisse, saisit sa lourde malle et se dirigea vers l’entrée du train.

— HARRRRYYYY

Avant qu’il ne puisse comprendre ce qu’il se passait quelqu’un le saisit par le dos et le retourna. Il fit alors face au visage de pétunia Dursley baigné de larme qui le serrait contre elle de toutes ses forces.

Au bout d’un moment, elle le lâcha puis lui lança une violente gifle.

— Non mais qu’est ce qui t’as pris ? Disparaître comme ça, sans donner de nouvelle. On était mort d’inquiétude. Est-ce que tu vas bien ?

Puis elle renouvela sa tentative de l’étouffer.

Pendant ce temps-là, Verront arriva essoufflé derrière lui. Il avait passé la matinée à courir vers cette maudite gare depuis que Pétunia s’était persuadé, en lisant les titres sur la rentrée scolaire, qu’Harry se trouverait probablement à King-Cross aujourd’hui.

Harry remarqua qu’il avait beaucoup changé en deux mois. Il semblait avoir maigri de 10 kilos et des cernes ornaient ses yeux. Il posa sa main sur l’épaule de Harry et se retiet pour ne pas imiter sa femme. Pour lui, un homme ne devait pas se laisser aller à de tels élans, surtout en public. Harry par contre malgré ses efforts ne put se retenir de pleurer un peu.

— Vous n’êtes pas fâché pour ce qui est arrivé à Dudley ?

— Bien sûr que non. Déclara tout de suite Vernon.

Sa tante le lâcha et le regarda droit dans les yeux avant de poursuivre :

— Harry écoute-moi bien : tu n’y es pour rien. Si quelqu’un est fautif, c’est moi, si je t’avais fait confiance, on aurait compris que quelque chose n’allait pas quand Dudley a rapporté un objet magique à la maison. Et si je m’étais montré moins injuste c’est Dudley que j’aurais mis en garde.

— Mais c’est à cause de moi que Voldemort s’en est pris à nous.

— Ah bon ? Tu as fait quelque chose pour le provoquer ? Demanda-t-elle en notant l’ironie que ce soit elle qui lui pose ce genre de question. Mais c’était probablement à cause d’elle qu’il pensait ça.

Harry allait répliquer, mais elle l’interrompit immédiatement :

— Et je ne veux pas en entendre davantage. Sors-toi ça de la tête, c’est un ordre. De toute manière, ton train va bientôt partir. Dit-elle en lui faisant un bisou sur le front.

Sans un mot de plus, il monta dans le wagon le plus proche pendant que retentissait au loin une sirène pour presser les derniers retardataires à monter dans le train. La locomotive démarra quelques secondes plus tard. Il agita alors sa main en direction de ses parents adoptifs, le cœur remplit d’un immense soulagement.