Le blog de Serpentfou

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Harry Dursley

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Resume

Fanfiction d'Harry Potter écrite en 2022

Et si après quelques années les Dursley s’était mis à aimer Harry et à le traiter comme leur propre fils, tout en continuant à considérer la magie comme une tare. Comment concilier sa nature et l’amour de ses parents adoptifs ? Très simple il suffit de rejeter la magie. Mais les sorciers le laisseront-ils faire ?

À l'origine, je voulais que ce soit une succession de petits chapitres très courts sur le modèle de : Une adolescence à St Brutus

Mais rapidement, j'ai abandonné cette idée et j'ai fait une fanfic plus classique. Il reste quand même quelques chapitres très courts (surtout dans le tome 1) qui témoignent de cette ambition originelle.

Connerie des gosses 2

Note de l’auteur : J’ai modifié énormément ce chapitre car après publication je me suis rendu compte qu’il ne me plaisait pas.

oOoOoOo

— Vous allez voir les gnomes, les cours d’éducation sexuelle, c’est génial. La prof, elle choisit un gars et une meuf aux hasards, puis elle leur demande de se foutre à poil devant tout le monde et on peut bien se marrer à se foutre de leur gueule. Était en train d’expliquer doctement un grand de 14 ans au groupe d’amis de Harry dans la cour de récré.

— Mais n’importe quoi. Tu crois vraiment qu’on va croire ça ? Répondit Harry.

— Ah ouais, vous ne me croyez pas. Hé Jérôme, c’est vrai ou c'est pas vrai qu’ils nous montrent comment mettre des préservatifs en cours d’éducation sexuelle ? Cria-t-il à un autre élève de 14 ans, en retrait dans la cour de récré.

Harry comme les autres 6 iéme le reconnurent. Son portrait était régulièrement affiché dans le hall de l’école au milieu des autres élèves qui s’étaient distinguées. Les médisants disaient que c’était parce qu’il était le fils du directeur, mais la vérité est qu’il méritait totalement sa place de meilleur élève de son année. Malgré son introversion et son faible nombre d’amis, il était réputé pour sa franchise. Il n’était pas du genre à inventer des fariboles pour se moquer des petits. Et encore moins avec une petite frappe comme Jeremy. Il répondit en s’avançant vers eux :

— Hein ? Heu ! Oui bien sûr.

— C’est quoi un préservatif ? Demanda l’un des plus jeunes.

— C’est un truc que les débauchés se mettent autour du pénis avant de commettre des péchés. Répondit le très sérieux Jérôme.

— Vous me croyez maintenant les marmots ? Rajouta un Jeremy très fier de lui.

— Mais pourquoi, ils nous apprennent ça ? Demanda avec une inquiétude visible une petite fille du nom de Sylvie.

Jeremy n’eut même pas besoin d’inventer un mensonge crédible tant Jérôme fut rapide pour répondre :

— L’école n'a pas le choix, c’est un cours imposé par le gouvernement.

— Mais c’est horrible. S’exclama Sylvie. Jérôme content pour une fois, d’avoir un auditoire qui s’intéressait à ce qu’il avait à dire sur le sujet enchaîna alors :

— D’après mon père, c’est à cause d’un complot des francs-maçons pour répandre la perversion, l'impudicité et l'homosexualité. Dans l’école publique, on le fait plus tard, mais papa dit que quitte à devoir le faire autant le faire le plus tôt possible.

— Moi, c’est hors de question que je me laisse faire. S'indigna Harry.

— Pourquoi t’es si moche que ça ? Demanda Jeremy.

— Ha ha ! Mort de rire. Mais sérieusement, on ne peut pas accepter ça.

— Harry a raison. Soutint Dudley

— Qu’est-ce qu’on peut faire ? Demanda Sylvie

— On a qu’à tous refuser d’aller en cours. Si on désobéit tous, ils ne pourront pas nous punir. Répondit Harry

— On pourrait faire comme les manifestants à la télé. On fait une banderole et on bloque l’entrée de l’école. Rajouta Dudley.

— Hé ! Vous n'avez pas le droit de faire ça. S’opposa Jérôme.

— Va te faire foutre Jérôme. Il est hors de question qu’on accepte ça. Répondit Dudley.

— Je le dirais à mon père. S’indigna Jérôme avant de partir.

C’est ainsi que deux jours plus tard, c’est une armée de sixième remonté à bloc et équipé de fumigène, de sifflet et d’une punition de 2 heures de colle le mercredi après-midi (jour normalement sans écoles) qui fut poussée tant bien que mal dans la classe de SVT par des surveillants épuisés. Le pauvre professeur récita intérieurement une prière au saint patron des fonctionnaires sous-payé. Vérifia dans le règlement qu’il n’était pas possible de prendre sa retraite avec 15 ans d’avance puis commença son cours avec la peur au ventre.

30 minutes plus tard, tout le monde baillait dans la sale pendant que le professeur débitait une ennuyeuse explication sur le fonctionnement des ovaires. En fait, c’est comme un cours normal, se dit Harry en s’endormant (il avait passé beaucoup de temps hier soir à préparer une banderole qui encombrait inutilement son sac).

oOoOoOo

Deux mois plus tard, Harry finit par demander avec beaucoup de timidité.

— Mr Lupin, je peux vous poser une question indiscrète ?

— Oui, vas-y. Répondit le lycanthrope curieux de savoir ce qui le turlupinait. C’est la première fois que son élevé se montrait aussi timide.

Harry se mit alors à bafouiller :

— Eh bien, vous savez, vous êtes souvent malade et puis c’est peut-être une coïncidence, mais vous ne tombez pas malade n’importe quand c’est tout le temps à une période précise du mois et puis vous êtes tout le temps d’humeur bizarre juste avant et puis (...)

Il cessa alors d’écouter ce qui lui disait son élève. Il n’en avait pas besoin. Il avait déjà vécu cette scène des dizaines de fois. La première fois avec son père d’ailleurs. Sauf qu’il avait été beaucoup plus rapide que son père à comprendre. Et alors qu’ils ne se voyaient qu’une fois par semaine. Il est vraiment très intelligent pensa Lupin. En-tout-cas, il avait déjà entendu ce début de dialogue mille fois. Il décida qu’il était inutile de le laisser tourner autour du pot plus longtemps.

Les deux sorciers dirent en même temps :

— Oui, je suis un loup-garous

— Est-ce que vous avez vos règles ?

Ils se regardèrent choqués puis s'exclamèrent de nouveau en même temps :

— Quoi ?

— Quoi ?

oOoOoOo

Note de l’auteur : Je dédie le personnage de Jérôme à Amélie Oudéa-Castéra. Une héroïne bien trop sous-estimée qui a remis les pendules à l’heure en rappelant à tous que depuis toujours la seule communauté qui menace les valeurs de la république est la bourgeoisie. La communauté promouvant des valeurs racistes, réactionnaire et autoritaire ne sont, ni les ouvriers, ni les musulmans, ni les wokes, mais les bourgeois. Quand on regarde les sketchs des années 80, il semblerait qu’avant, c’était évident pour tous, mais des décennies de propagande médiatique sont passées par là.