Le blog de Serpentfou

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Harry Dursley

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Resume

Fanfiction d'Harry Potter écrite en 2022

Et si après quelques années les Dursley s’était mis à aimer Harry et à le traiter comme leur propre fils, tout en continuant à considérer la magie comme une tare. Comment concilier sa nature et l’amour de ses parents adoptifs ? Très simple il suffit de rejeter la magie. Mais les sorciers le laisseront-ils faire ?

À l'origine, je voulais que ce soit une succession de petits chapitres très courts sur le modèle de : Une adolescence à St Brutus

Mais rapidement, j'ai abandonné cette idée et j'ai fait une fanfic plus classique. Il reste quand même quelques chapitres très courts (surtout dans le tome 1) qui témoignent de cette ambition originelle.

Réunion de mangemort

— Soyez les bienvenus, mangemorts. Dit aux sorciers cagoulés qui venaient de transplaner devant lui, un enfant de 14 ans assis sur un trône, encadré par deux hommes qui n’était autre que Lucius Malfoy et Petter Pettigrow.

— Treize ans... Treize ans ont passé depuis la dernière fois que nous nous sommes vus. Pourtant, vous avez répondu à mon appel comme si nous nous étions quittés hier… Continua Voldemort jusqu’à ce que l’un des hommes en noir l’interrompe.

— Potter ! Comment oses-tu nous convoquer ? Je vais t’apprendre ce qu’il en coûte de vouloir jouer à des jeux d’adultes. Brachialigo !

Le sort jailli en direction de Voldemort qui sortit sa baguette si vite que les mangemort crurent qu’elle avait transplané dans sa main. D’un geste négligent, il immobilisa le sort à quelques centimètres du bout de sa baguette. Puis sans prêter attention aux mangemorts qui avaient commencé à s’agenouiller, il commença à jouer avec le sortilège. Il en extrayait des étincelles avant de les faire s'envoler d'une pichenette, déconstruisant lentement le sort comme s'il s'était s’agit d'un casse-tête pour enfant. Puis une fois la magie réduite à quelques briques élémentaires, il la fit disparaître dans un souffle. Enfin après un temps de pause savamment calculé pour maximiser son effet, il déclara à voix basse, tel un murmure menaçant :

— En vous voyant tous en parfaite santé, avec des pouvoirs intacts, je me suis demandé... Comment se fait-il que tous ces sorciers ne soient jamais venus au secours de leur maître à qui ils avaient juré une fidélité éternelle ? J’ai pensé que vous m’aviez cru brisé, parti, disparu. Que vous étiez donc retournés parmi mes ennemis en plaidant l'innocence, l'ignorance... Je me suis alors demandé... Comment ont-ils pu penser que je ne reviendrais pas ? Eux qui savaient tout ce que j'avais fait, il y a déjà longtemps, pour me garantir contre la mort ? Eux qui avaient eu la preuve de l'immensité de mes pouvoirs, au temps où j'étais le plus puissant des sorciers ? Cette fois encore, j’avais imaginé une réponse. Peut-être ont-ils cru qu'un pouvoir plus grand encore pouvait exister, un pouvoir qui aurait pu vaincre Lord Voldemort lui-même... Mais grâce à toi, Travers, tout est clair à présent : vous êtes juste complètement stupides ! Endoloris ! Incompétent ! Endoloris ! Sang dégénéré ! Anhelatio ! Cria-t-il en ciblant les uns après les autres les mages noirs, dorénavant, agenouillez devant lui.

— Maître pardonnez-nous. Cria un mangemort qui récupérait tout juste son souffle après en avoir été privé par une douleur insupportable aux poumons, juste avant que Voldemort ne lève sa baguette sur lui.

— Vous pardonner ? VOUS PARDONNER ! Pourquoi devrais-je faire ça ? J’ai honte d’avoir combattu à vos côtés. Vous êtes la lie du monde sorcier. Vous avez gâché ma vie ! S’écria-t-il fou de rage avant de tanguer quelques instants et de reprendre plus calme :

— Néanmoins, votre présence prouve que vous avez le courage d’affronter les conséquences de vos actes. Voldemort apprécie le courage presque autant que la loyauté. Je vais laisser à chacun d’entre vous une chance de se faire pardonner. Non seulement, je ne vais pas vous tuer, mais en plus je vous accorde l’honneur de réintégrer les rangs de mes serviteurs. Et un jour, si vous me servez bien, je vous donnerai l’occasion de vous racheter. J’éprouverai votre loyauté en vous demandant un sacrifice (tous frissonnèrent en entendant cela). Ceux qui accepteront seront définitivement lavés de leurs pêchers et pourront de nouveau faire partie de notre grande famille. Quant aux autres, rien ne peut décrire le sort que je leur réserve.

oOoOoOoOo

Quelques heures, plus tard, Peter put enfin quitter la salle du trône et se plonger pleinement dans ses réflexions. Il ne cessait de se demander pourquoi le seigneur des ténèbres avait été aussi clément. À peine quelques Doloris, et même pas un meurtre pour l’exemple. Sans compter, que plus il y réfléchissait, plus le discours qu’il avait tenu lui avait semblé incohérent ou en tout cas différent de ceux dont il se souvenait. Se pourrait-il qu’Harry soit toujours là, quelque part à l’intérieur ? Non, Peter devait arrêter de se bercer d’illusions. Il ne pouvait plus se permettre de nouvelles erreurs à cause d’espoirs illusoires.

Pour la première fois, depuis longtemps, il repensa à cette journée cruciale qui avait décidé de son destin. Cette journée où il avait supplié le Choixpeau de l’envoyer dans la même maison que les 3 amis qu’il s’était faits dans le train et non à Serpentard. Le Choixpeau l’avait prévenu qu'il faisait une erreur et qu’il n’aurait pas suffisamment de courage pour mener la vie qu’il s’était choisie.

Pendant 10 ans, il resta persuadé que le Choixpeau avait eu tort. Puis lors d’un raid de l’ordre du phénix contre une demeure de mangemorts, il fut capturé et amené au seigneur des ténèbres. Lupin, Potter et Black seraient morts sans hésiter pour le protéger. Mais lui, après 10 minutes de Doloris de la part du maître s’était agenouillé, lui avait raconté tout ce qu’il savait, pour enfin le supplier de lui laisser la vie sauve. Étonnamment, il avait accepté.

Après lui avoir fait subir le Doloris jusqu’à l’évanouissement, il s’était réveillé couvert de blessures dans son petit appartement du chemin de traverse, situé au-dessus de la boutique où il faisait un apprentissage.

Quelqu’un cognait de manière frénétique à la porte. Il avait grimacé, et tenté de prendre un verre d’eau sur sa table de nuit. Mais sa main était tombée sur une photo de sa mère dans un cercle rouge avec à côté son adresse et son emploi du temps. Il avait dégluti avant de la ranger dans un tiroir. Puis, il s’était habillé pour aller rapidement ouvrir. À peine avait-il eu le temps d’entrebâiller la porte, qu’elle fut enfoncée par un James Potter furieux, baguette pointée sur sa gorge à lui.

— Combien d’aconit a-t-on utilisé pour la potion qui a changé en rouge la couleur des cheveux de Servilus pendant une semaine ?— Zéros. On a utilisé de la spiruline, car Sirius avait offert tout notre stock d’aconit à une fille pour la saint-valentin.

Immédiatement, James avait retiré sa baguette et le serrait dans ses bras.

— Où t’était passé ? On s’est fait un sang d’encre. Tu n’es jamais venue au débriefing et on a passé la nuit à te chercher. On était tellement inquiet !

— Aïe ! James, tu me fais mal.

— Désolé. Mais tu es blessé ?!

James ne lui avait plus posé aucune question et malgré les protestations de Peter, l’avait emmené d’autorité à Saint-Mangouste. C’est ainsi qu’il avait passé l’après-midi à attendre avec lui, en silence, dans un couloir froid de saint Mangouste, comme si rien ne s’était passé. Comme s’il ne venait pas de trahir ses meilleurs amis.

James faisait une totale confiance à ses amis et si Peter ne voulait pas lui parler ce qu’il lui était arrivé, alors il ne l’y forcerait pas. Depuis le début de cette guerre, ils avaient tous eu leurs moments difficiles, des moments dont ils n’avaient pas forcément envie de parler aux autres. Du moins pas dans l’immédiat. Immanquablement, les maraudeurs finissaient par tout se dire. Certains avaient juste besoin de temps, parfois, pour remettre les événements en ordre dans leur tête.

Mais cette fois, Peter garda pour lui ce qui s’était passé, bien trop honteux d’avoir balancé leurs secrets au seigneur des ténèbres. Il pensait à l’époque pouvoir gérer seul, se disant qu’il avait été pris par surprise, et que la fois suivante, il se battrait à mort pour ne pas trahir ses amis. Les premières demandes concernèrent des informations insignifiantes et il avait cédé, pensant que la vie de sa mère était plus importante.

Mais petit à petit, les renseignements demandés étaient devenus de premier ordre. Jusqu’au jour où on lui demanda d’avouer l’adresse du refuge d’Ulisse Stokke. C’était un politicien corrompu qui avait rejoint leurs camps après que Dumbledore l’ait menacé d’utiliser sa position de président du Magenmagot pour l’envoyer à Azkaban. Encore une fois, il n’eut pas beaucoup de mal à choisir entre la vie de cet arrogant connard et celle de sa mère. Mais le lendemain, en voyant les corps démembrés de ses camarades morts durant l’attaque surprise de la cachette d’Ulisse qui a suivi, Peter su qu’une ligne venait d’être franchie. Dorénavant, il n’était plus question d’avouer quoi que ce soit. Désormais son seul espoir de salut était que Dumbledore batte le seigneur des ténèbres rapidement. Mais chaque jour, le vieil homme s’affaiblissait tandis que le monstre grandissait.

Les gens mourraient autour de lui et le ministère semblait sur le point de tomber, quand il reçut l’ordre le plus terrible de sa vie : livrer les Potter. Ça avait presque été un soulagement de répondre qu’il ne savait pas où ils étaient cachés. Presque, car ce jour fut celui où la torture atteignit un niveau des plus horribles. Une fois terminé, Peter parvenait à peine à prononcer son nom. En plus des tortures physiques, il avait subi diverses tortures mentales qui avaient laissé son esprit totalement à la merci de Voldemort. Il ne pouvait, alors plus rien lui cacher.

Quand Sirius lui avait fait part de son plan de faire de lui, le gardien des secrets de leurs amis, il l’avait supplié pour le faire changer d’avis. Mais personne n’avait jamais réussi à faire changer d’avis Sirius Black. Il avait alors voulu tout lui avouer, mais là, c’est le manque de courage qui lui fit défaut.

Lorsqu’était venue l’heure de son rendez-vous hebdomadaire avec le lord noir, Peter avait songé à fuir, mais encore une fois, il ne fut pas assez courageux. Et l’instant d’après il s'était agenouillé devant son trône et lui avouait en larmes la localisation des Potter. Tout plutôt que de revivre cette horreur. Seuls ceux ayant déjà été torturés par Voldemort pouvaient se permettre de le juger et de le traiter de lâche.

Mais Voldemort l’avait félicité et récompensé en le marquant dans l’instant. Peter savait ce que cela signifiait : lorsque les Potter seraient morts, Voldemort dévoilerait son rôle au grand jour. Peter prendrait alors la place qui lui revenait de droit, au milieu de ses autres fidèles mangemorts. La honte et le dégoût l’avaient submergé, lorsqu’il s’était abaissé pour lui baiser les pieds.

Finalement le Choixpeau avait eu raison.

Trois mois plus tard, le Maître avait été défait par Harry, et pour Peter commença une longue fuite.

Mais à bien y regarder, il fuyait depuis ce jour fatidique ou il avait été capturé pour la première fois par le seigneur des ténèbres. Depuis sa vie n’était plus qu’une immense fuite en avant dans les ténèbres. Il avait cru que le seigneur noir serait défait avant que sa trahison ne soit découverte. Il avait cru que jamais il ne reviendrait et que Sirius resterait en prison. Il avait cru que Sirius serait arrêté, avant de pouvoir se venger de lui. Il avait cru que les horcruxes seraient tous détruits et qu’il pourrait passer le reste de sa vie à racheter ses fautes en veillant sur celui qu’il considérait comme son neveu.

Sauf que jusqu’à présent, il avait toujours vu une lumière au bout du tunnel qui l’avait poussé à avancer. Aujourd’hui, devant lui ne s’étendait qu’une éternité de servitude. Peut-être qu’il était temps qu’il arrête de fuir. Mais en aurait-il le courage ?

oOoOoOoOo

Lucius quant à lui partit de la réunion des mangemorts en pensant avec inquiétude au futur. Contrairement à Peter, Lucius ne pensait quasiment jamais au passé. En ce qui le concernait, ce n’était qu’une perte de temps de songer à ce qui ne pouvait être changé. De toute façon, le seul événement marquant de son passé avait été la naissance de son fils. Tout le reste n’avait été que froide mondanité, meurtres sanglants, discussion feutrée dans les alcôves du Magenmagot et autres encombrants devoirs qui incombaient à l’héritier d’une grande maison comme la sienne.

Quoi que justement peut-être était-ce le bon jour pour penser à Draco ? L’enfant avait fait toute une scène, lorsqu’il l’avait croisé en revenant de sa réunion avec le sous-directeur de la gazette. Lui, qui pensait pouvoir se reposer quelques instants, avait dû lui expliquer pourquoi il n’était pas venu le chercher à la sortie du train. Comme si Lucius Malfoy n’avait que ça à faire de venir le voir à la sortie de l’école ! Pour lui, cette exigence paraissait aberrante et le convainquait qu’il avait été beaucoup trop doux avec son héritier. Lui-même ne se serait jamais permis de se montrer aussi effronté avec son propre père. Pas que ça lui déplaise totalement, mais il voulait que Draco grandisse en étant conscient de son rang et des devoirs qui l’accompagnent.

Cependant, son maître ne tarderait pas à remarquer les nombreuses entorses à l’éducation traditionnelle des sangs purs qu’il avait dû concéder au fil des ans. Lucius connaissait son maître depuis longtemps maintenant. Il savait qu’il n’utilisait jamais le mot sacrifice à la légère. Il savait ce qu’il signifiait dans son cas. Tôt ou tard, il lui réclamerait Draco. Lucius entendait encore la voix de son propre père lui assurer qu’il s’agissait d’un grand honneur, alors qu’il lui intimait de livrer son bras droit à celui qu’il percevait comme un monstre. Au début, il n’avait pas cru son père et avait trouvé cette marque hideuse. Puis en grandissant, il avait compris et s’était donné corps et âme au service de son maître et de la régénération du monde sorcier.

C'était la seule voix digne pour un sorcier. Il aurait dû être fier de pouvoir à son tour livrer un fils à la cause. Cependant la simple idée de voir la marque apparaître sur la peau vierge de son héritier, lui provoquait irrémédiablement un malaise. Tout ceci était la faute de sa femme pensa Lucius. Nott avait bien de la chance que les circonstances l'aient débarrassé de son encombrant fardeau marital. Il avait ainsi pu s'acquitter de ses tâches éducatives, sans avoir à concéder quoi que ce soit aux instincts maternels. Néanmoins, au fond de lui, Lucius savait qu'il avait tort de rejeter la faute sur sa femme. Jamais il n'aurait pu traiter Draco aussi durement que l'avait été le fils Nott. Mais s'il l'avait fait Draco, aurait quelques chances de survivre à ce qu'il l'attendait. Merlin! Comment Draco allait-il survivre, alors que lors de sa cérémonie d'initiation à la magie noire, il n'avait même pas été capable de supporter la vue de la très belle performance de Théodore Nott sur cette elfe de maison, s'alarma Lucius Malfoy. Quoi qu'il en ait pensé sur le moment, cet excès de sensiblerie était inacceptable. Il aurait dû réagir bien plus fermement à l'époque.

Mais rien n’était encore joué. Le seigneur des ténèbres allait certainement lui laisser peu de temps libre, mais il se promit de le consacrer intégralement au recadrage de son fils. Et cela commencerait par des cours intensifs d’occlumancies.

oOoOoOo

Note de l’auteur : Dans ce chapitre, j’ai plagié emprunté un passage de la fanfiction : Harry Potter et les Méthodes de la Rationalité