Le blog de Serpentfou

Mes fictions et mes opinions dont tout le monde se fout

🇫🇷 Français

Harry Dursley

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Resume

Fanfiction d'Harry Potter écrite en 2022

Et si après quelques années les Dursley s’était mis à aimer Harry et à le traiter comme leur propre fils, tout en continuant à considérer la magie comme une tare. Comment concilier sa nature et l’amour de ses parents adoptifs ? Très simple il suffit de rejeter la magie. Mais les sorciers le laisseront-ils faire ?

À l'origine, je voulais que ce soit une succession de petits chapitres très courts sur le modèle de : Une adolescence à St Brutus

Mais rapidement, j'ai abandonné cette idée et j'ai fait une fanfic plus classique. Il reste quand même quelques chapitres très courts (surtout dans le tome 1) qui témoignent de cette ambition originelle.

Le duel des deux imposteurs

— Quand est-ce qu’on arrive ? Se plaignit Ginny.

— Pour le savoir, il faudrait déjà qu’on sache où on va. Critiqua Justin.

— Cette fois, je suis sûr qu’on est sur la bonne route. Répondit Blaise en triturant nerveusement la carte moldue qu’ils avaient volé dans une station essence abandonnée.

— C’est ce que t’as dit, il y a 3 jours. Tu n’as quand même pas encore tenu la carte à l’envers ?

— Mais non. Cette fois, j’ai bien compris que les cartes moldues ne se mettait pas automatiquement dans le bon sens. Il faut qu’on aille tout droit jusqu’au village N7 et là, on tourne à gauche et on y sera.

Justin et sa mère stoppèrent immédiatement.

— Ce n’est pas vrai, on est encore perdu.

— Mais non, on est là. Et le refuge secret de ma mère est là. Se défendit Blaise en pointant un point bleu sur la carte.

— Ça, c’est le canal du midi, idiot. L’admonesta Ginny avant de s’effondrer par terre.

Elle avait faim et elle était épuisée. Elle n’avait jamais marché autant que durant ces derniers jours qu’ils avaient passés à errer sur les routes de campagne désertes française. Et les magasins qui tenaient encore debout était tous désespérément vide de toute nourriture. De toute manière, ils n’avaient plus d’argent et ils se refusaient à utiliser leurs pouvoirs pour voler les gens (dans le cas des serpentard, non pas par altruisme, mais par volonté de rester discrets). Au début, ils s’étaient fondus dans un grand convoi de fuyard encadrés par des déserteurs de la gendarmerie (racketter serait peut-être plus juste), mais ils s’étaient séparés vers Lyon, lorsqu’un groupe de mangemorts et des pillards avaient attaqué leur groupe depuis les airs. Depuis, tout le pays semblait se cacher.

Dans les rares villes à encore prendre le risque de maintenir ouvert un gymnase pour y accueillir les réfugiés des grandes villes (où il avait pris le risque de faire une pause les jours de pluies), on murmurait que ceux qui étaient capturés ne revenaient jamais. Personne n’osait l’exprimer, mais malgré les discours rassurants diffusés en boucle à la télé et à la radio, tous redoutaient de rejoindre l’armée des morts toujours plus importante et qui avançait toujours plus loin à l’est. Personne ne croyait les mensonges de cette république européenne qui avait émergé des ruines laissées par l’armée des morts où les combats entre les sorciers et les moldus qui avaient suivi la grande révélation (et qui avait grandement favorisé l’armée des morts). Les gens ne comptaient que sur eux, formaient des réseaux d’entraide, s’organisaient pour se défendre seuls et se cachaient des représentants de la république créée de toute pièce par Voldemort. Et parfois en profitaient pour régler quelques comptes.

— On ferait mieux d’essayer de rejoindre le bunker que ton père a acheté en Suisse. Adressa la mère de Justin à son fils.

— Moi, je me fiche d’où on va, du moment qu’on bouge. Que ce soit le bunker des Finch-Fletchley ou le refuge des Zabini, aucun ne nous protégera du seigneur noir. Pressa Théodore.

— Si Théo a raison et qu’on est encore recherché, on sera plus en sécurité chez ma mère. Le manoir est bardé de tous les sorts de protection possible et imaginable. Expliqua Blaise.

— Un manoir où ta mère a fait des soirées avec la moitié des mangemorts d’Angleterre. Répliqua Ginny.

— Non seulement pour ceux qui étaient riches et vieux. Taquina Justin.

— C’est bien ce que je dis. Répondit Ginny.

— De toute façon, l’endroit est sous fidelitas et c’est elle le gardien. Les rabroua Blaise d’un air agacé.

— Monsieur Nott n’arrête pas de dire qu’aucune protection n’est fiable. Si c’est le cas, on sera plus en sécurité dans un lieu que personne ne connaît. Argumenta la mère de Justin.

— Écoutez, je comprends que vous voulez revoir votre mari, mais ce serait trop facile pour eux de nous retrouver dans un refuge moldu, même secret. Moi ce que je dis, c’est que l’on ne devrait pas chercher une cachette, mais continuer à bouger en permanence et se contenter de protection basique contre le pistage que l’on peut se lancer en permanence. Commenta Nott, en se souvenant d’à quel point il avait été difficile de la convaincre de fuir Paris lorsqu’ils n’avaient retrouvé aucune trace du père de Justin sur le parvis de la Défense.

— Ouais, c’est pour ça que vous vivez tous dans des forteresses surprotégées ? Critiqua Justin.

— Fort Nott est l’endroit le plus sûr d’Angleterre, mais ses murs n’ont jamais empêché leurs ennemis d’atteindre mes ancêtres. Nos demeures ancestrales protègent notre honneur et nos gens, mais n’épargnent que rarement notre sang. Expliqua Nott.

Blaise répliqua d’un air fatigué :

— Pourquoi est-ce que toutes les vieilles familles prétendent avoir l’endroit le plus protégé d’Angleterre ? Écoute, si vraiment Nott sait lancer des patronus corporels, alors lorsqu’on sera chez moi, il pourra envoyer un message à ton père.

— À condition que ta mère m’y autorise. Tu crois vraiment qu’elle va prendre le risque de se faire remarquer pour un moldu ? Remarqua calmement Nott.

Blaise allait rétorquer quelque chose, mais ferma précipitamment la bouche avant de concéder en se tournant vers Justin :

— Le problème ce n'est pas que ton père soit un moldu, mais qu’elle n’est pas de notre sang. Ma mère m’a toujours dit de n’aimer que si je n’avais pas le choix et de n’aider que ceux que j’aime.

— À sa place, je n’aurais pas été aussi crue, surtout avec mon lap… avec Justin se corrigea la mère de Justin en levant les yeux au ciel après que son fils lui ait lancé un regard noir. Mais c’est très juste. Ta mère doit être une redoutable femme d’affaires.

Elle ne comprit pas pourquoi les 3 adolescents pouffèrent de rire alors que Blaise se mit en colère :

— Oui, ma mère est une femme d’affaires. Contrairement à ce que prétende les jaloux, l’essentiel de notre fortune provient des investissements effectués par ma mère. Et quand bien même, je ne vois en quoi c’est plus honorable que de les avoir obtenues parce que son ancêtre à trucidé la moitié des gobelins du pays.

— Mes ancêtres ont créé ce pays, puis se sont sacrifiés pour le défendre. Contra Nott.

Avant que le ton monte, Justin intervint :

— Ça va, on s’excuse. On ne voulait pas te vexer. On est juste fatigué. On fait une pause le temps que Blaise trouve la direction du refuge des Zabini.

Après cela, ils s’assirent tous. Justin essayait de se persuader qu’il avait fait le choix de soutenir le plan de Blaise uniquement parce que c’était le plus sûr. Mais au fond de lui, il savait que ce qui lui faisait vraiment peur ce n’était pas ce qu’ils risquaient de trouver sur le chemin, mais ce qu’ils risquaient de ne pas trouver. Rien n’indiquait que son père était encore en vie et Justin était persuadé que jamais il n’aurait quitté Paris sans sa mère et lui.

— C’est quoi le problème avec la mère de Blaise ? Demanda la mère de Justin.

— C’est une pute. Répondit Ginny avant que Justin n’ait eu le temps de réfléchir à comment répondre sans risquer de braquer sa mère et qu’elle n’insiste de nouveau pour allers en Suisse.

Une fois qu’il eut recouvré suffisamment de sa surprise de voir la petite Ginny employer un tel vocabulaire, c’est avec une voix pleine de reproches qu’il s’exclama :

— Ginny !

— Quoi !? C’est ce que disait Percy. Ce n’est pas vrai ?

— Non, c’est… Justin s’arrêta pour réfléchir à comment présenter la chose avec subtilités.

— Une meurtrière. Et une excellente. Peut-être la meilleure d’Angleterre. Mon père n’arrêtait pas de vanter ses exploits et suivait ses carrières avec attention. À un moment, il a même failli l’épouser. C’est comme ça qu’on s’est rencontré Blaise et moi.

— Ah, merci Théo ! Ne put s’empêcher de lancer Justin sur un ton de reproche pendant que Ginny recrachait l’eau qu’elle était en train de boire et que sa mère prenait un air apeuré. Parfois, il détestait ses amis.

Une fois qu’ils se furent reposés et que Justin eut réussi à convaincre sa mère qu’elle n’était pas entourée de dangereux psychopathes (note de l’auteur : ce n'est pas bien de mentir à ses parents), ils convinrent de s’arrêter au prochain village pour demander leur chemin. C’était risqué, mais ils ne pouvaient pas continuer à errer comme ça au hasard. Malheureusement, ensuite, il n’aurait pas d’autres choix que de se fier au sens de l’orientation plus que douteux de Blaise. Il était le seul à savoir où se trouvait le refuge de sa mère et les nombreux sorts dont le lieu faisait l’objet l’empêchait d’en révéler l’emplacement, même approximatif à quiconque. Seuls ceux qui y étaient déjà allés pouvaient savoir où il se trouvait.

C’est donc avec prudence qu’ils entrèrent dans les faubourgs d’un petit regroupement de pavillons perdus au milieu des champs qui entouraient un centre-ville composé de quelques commerces aux vitres barrées par des planches et d’une petite église du Moyen Âge. L’allée principale était déserte et on aurait pu croire à une ville fantôme sans les volets qui se fermèrent à leur arrivée.

— Charmant accueil. Commenta Ginny.

Brusquement, une dizaine de sorciers habillés en noir avec un masque de carnaval blanc en plastique les encerclèrent. L’effet aurait dû être terrifiant, mais le contraste avec les vrais mangemorts obligea les adolescents à réprimer un sourire. Mais ce moment de légèreté s’arrêta brusquement lorsque l’un d’entre eux se faufila dans leur dos et mit un couteau sous la gorge de Justin en leur intimant de baisser leur baguette s’il ne voulait pas le voir mourir.

À contrecœur, ils jetèrent toutes leurs baguettes et immédiatement des cordes apparurent pour les enserrer. Celui qui semblait être le chef s’avança alors vers eux

— Hé bien et bien, qu’est-ce qu’on là ? Des intrus qui osent pénétrer sur le territoire du maître sans y être invité. Et sans même payer la taxe d’entrée. Ce n’est pas très poli ça.

— Si c’est de l’argent que vous voulez... Commença Blaise.

— Silence vermine de sang de bourbe, le seigneur des ténèbres décidera de votre sort.

— Nous ne sommes pas des sangs de bourbe. S’offusqua Blaise.

— C’est ça. Et moi, je suis Dumbledore ? Allez, avancez !

Sous la menace de leur baguette, leur groupe se mit en branle. Justin et sa mère retenaient difficilement leurs larmes. Quant à Blaise, il ne cachait pas qu’il était terrorisé :

— Où est-ce que vous nous emmenez ? Qu’est-ce que vous allez nous faire ?

— Silence, bâtard. Vous allez avoir le privilège d’être jugé par le grand Harry Potter en personne.

À ces mots, Théodore et Ginny, qui jusque-là, avaient été entièrement occupés à trouver un moyen de se libérer, pâlirent à leur tour.

— Vous n’allez pas déranger le seigneur noir juste pour nous ? Tenta Blaise

Pour toute réponse, il reçut un violent coup dans les cotes de celui qui le tenait en joue.

— Je devrais te tuer pour propager de tels mensonges sur notre sauveur et maître. Le seigneur sera informé que vous répandez les mensonges de nos ennemis de l’étranger.

Après cela, ils se turent, soucieux de ne pas énerver leur gardien. Ils continuèrent ainsi à marcher pendant 30 minutes sur un chemin de terre serpentant au travers d’une forêt, sous la menace constante d’une dizaine de baguettes avant de déboucher sur un immense et magnifique manoir en pierre bordant le canal du midi. La mère de Justin se dit qu’il devait s’agir d’un ancien lieu de villégiature construit par de riches bourgeois au 19 iéme siècle. Cependant, une fois à l’intérieur, l’ambiance changeait radicalement. Des draps noirs recouvraient les vastes fenêtres en vitraux et seules des torches illuminaient le vaste hall. Ils avancèrent jusqu’à un hall ou s’était regroupé une vingtaine d’hommes en habits noir qui se tenaient de part et d’autre d’un trône ou siégeait fièrement le maître des lieux.

— Seigneur Potter, nous avons capturé des intrus s’étant introduit sur votre domaine sans payer la taxe.

— Bien, amenez-les-moi, que je…. VOUS ! Hurla-t-il en se levant précipitamment.

— Non, mais je rêve. S’exclama Nott.

— Qu’est-ce que c’est que ce cirque ? Compléta Ginny fébrile.

Les autres étaient encore trop sur le choc pour réagir. Devant eux se dressait fièrement le grand et terrible : Félix Lalo.

— Silence avorton. Un peu de respect devant le maître. D’un sort, l’homme les força à s’agenouiller.

— Laissez-nous, je souhaite m’entretenir en privé avec les prisonniers. Ordonna Félix.

— Mais maître ! Tenta de protester le chef de la bande qui les avait capturés.

— Tu oses contester mes ordres. Dois-je te rappeler qu’avant mon arrivée en ces lieux, vous n’étiez que de misérables pillards ? Tu devrais me remercier à genoux de vous avoir pardonné et ramené sur le droit chemin.

— Le droit chemin, mon cul. Commenta Blaise qui avait retrouvé tout son courage.

Il allait se faire frapper de nouveau, mais Félix l’arrêta d’un geste.

— Je t’ai donné un ordre, il me semble. Je vais m’occuper moi-même de l’éducation de ces misérables insectes.

Une femme à sa droite sortit du rang et demanda :

— Mon révéré seigneur, vous êtes sûr ?

— Douterais-tu de mon pouvoir, femme ?

— Je n’oserai jamais mon seigneur, mais vous êtes trop important pour que l’on prenne le risque de vous perdre.

— Ta sollicitude me touche beaucoup, Rose, trop en fait. Mais grâce à vos bons et loyaux services, depuis mon arrivée, je n’ai pas eu une seule fois l’occasion de m’amuser. Soyez sûr que lorsque je repartirais vers l’est, je ferais en sorte que vous soyez récompensé, mais en attendant, je souhaiterais être seul.

— Bien mon seigneur. S’inclina-t-elle, avant de sortir en entraînant à sa suite le reste des sorciers qui passèrent devant les adolescents toujours agenouillés et entravés sans leur accorder un regard. Une fois que les lourdes portes se furent refermées.

Une fois qu’ils furent tous partis, Blaise déclara :

— Bon, tu nous détaches, Ô grand et puissant seigneur.

— Alors, vous allez rire, mais je ne connais pas le contre sort. Expliqua Félix avec gène.

— C’est une blague !?

Puis tout d’un coup les liens qui les retenaient se détachèrent d’un seul coup. D’un regard, il comprit que Théo venait de les libérer avec un couteau.

— Tu aurais pu faire ça plutôt ? Ou t’as eu ça ?

— C’est un couteau magique qui brise tous les sorts d’entrave que mon père m’a offert pour avoir réussi ma cérémonie d’initiation. Je le garde toujours caché dans ma botte. Répondit Nott.

Pendant que les autres se frottaient les mains endolories par les liens, Ginny s’avança vers Félix :

— Comment vous avez pu leur faire croire que vous étiez le seigneur des ténèbres ?

— Ce n’est pas moi, je n'ai rien fait. On n’arrête pas de me prendre pour lui. Et puis j’avais faim.

— Il faut que vous leur disiez la vérité. Intervint Ginny.

— Pour me faire déchiqueter par une foule en colère. Opposa Felix.

— Vous ne pouvez pas faire semblant éternellement.

— Et pourquoi pas ?

Comme pour lui répondre juste à ce moment-là, un bruit immense se fit entendre. Quelques secondes, plus tard, une foule armée de fourche força l’entrée de la salle du trône et un brouhaha de cri de colère envahis la salle. Félix paniqua et se réfugia courageusement derrière la mère de Justin.

Quelques secondes, plus tard, la bande qui les avait capturés arriva à son tour (toujours habillé dans leur parodie de tenue de mangemort). Aussitôt, tous dans la salle firent silence et la tension fut palpable :

— Excusez notre incompétence mon seigneur, mais nous sommes arrivés trop tard pour les arrêter.

Un homme sortit de la foule et l’apostropha.

— Dit plus tôt que vous avez eu les foies. Tu as toujours été un lâche, Robert. Avant que tu ne caches dans les robes de ton maître, tu avais à peine le courage de voler les vieillards.

— Peu importe, vieil imbécile. Ce n’est plus toi qui fais la loi ici. Le maître va vous apprendre ce qu’il en coûte de se rebeller contre le plus grand sorcier de tous les temps.

— Tu confonds la grandeur et la puissance, et même là, tu oublies qu’il y a un sorcier qu’il a toujours craint. Un sorcier dont les pouvoirs ont toujours surpassé les siens sans qu’il n’ait à s’abaisser dans la vilenie et la magie noire.

— Il est mort.

— Ce ne sont là que les mensonges perfides de ton maître, nous l’avons retrouvé. Affamé et blessé, mais bel et bien vivant. Depuis, nous avons tout sacrifié pour le soigner et le remettre sur pied. Et maintenant, il va une fois de plus libérer l’Europe des ténèbres.

Les adolescents n’arrivaient pas à y croire. Est-ce que finalement Dumbledore serait encore en vie ? La foule s’écarta et tous retinrent leur souffle. Un homme dans de longues robes violettes et une longue barbe mal taillée approcha avec une démarche tremblante comme embarrassée du poids immense que les espoirs de la foule faisaient peser sur ses épaules :

— Lockhart !! S’exclamèrent les 4 ados.

— Tu n’avais pas dit qu’il était incapable de tenir sa baguette droite lorsque tu l’as eu comme prof en deuxième année ? Demanda la mère de Justin à l’oreille de son fils.

Une fois que la foule ait fini de le pousser devant le trône et qu’il n’eut pas d’autres choix que de faire face au maître des lieux, Lockhart s’exclama d’une voix chevrotante :

— Tu ..tu as beaucoup changé depuis la dernière fois que je t’ai vu. À l’époque, tu étais jaloux de ma puissance qui te surclassait allégrement. Voyons si comme le prétend la rumeur, tu t’es amélioré depuis.

— Maître, vous ne pouvez pas laisser passer un tel affront. Commenta l’un des bandits déguisés en mangemort.

— Non bien sûr que non, je vais t’apprendre à respecter tes supérieurs, espèce de contrefaçon de héros. Prépare-toi ! Le défia Felix en sortant sa baguette et en commençant à tourner dans un cercle parfait sur la scène.

Tous firent silence. Aussi bien les partisans du mage noir que ceux du mage blanc attendaient l’ultime dénouement qui déciderait du sort du monde. Pendant ce temps, les adolescents hésitèrent entre rire et pleurer.

— Il faudrait peut-être les arrêter avant qu’ils ne se fassent mal. S’inquiéta Ginny.

— Je suis prêt depuis que je suis née. Rétorqua Lockhart plein de morgue en adressant un de ses sourires ravageurs aux femmes de l’assistance.

— Moi, je propose d’aller chercher du pop-corn. Ce n’est pas tous les jours qu’on assiste à la confrontation de deux légendes. Proposa Blaise silencieusement.

— Que d’arrogance. Tu comprendras bien vite que je n’ai rien à voir avec les faibles créatures que tu t’enorgueillis tant d’avoir vaincu.

— À votre avis qu’est-ce qu’il se passe lorsqu’une force négligeable rencontre un objet sans inertie ? Rajouta Justin.

— Je préférerais aller découvrir où se trouve leur réserve de nourriture et comment foutre le camp d’ici. Proposa Nott en commençant à se faufiler discrètement vers une porte dérobée derrière le trône.

Avec un temps de retard, tous le suivirent. Avant de quitter la pièce Ginny lança un dernier coup d’œil inquiet en direction de la scène, mais constata que Lockhart et Félix continuait se tourner autour en se lançant des provocations sur un air de plus en plus théâtral et en faisant de grands gestes menaçants avec leur baguette. Toute nervosité avait maintenant disparues des deux comédiens dorénavant dans leur élément. Elle ferma la porte en se disant que quoi qu’en pensent les garçons, Félix était craquant.

Une fois sûr de ne plus être entendu, ils se mirent à courir dans toute la demeure. Ils ne tardèrent pas à tomber dans une grande pièce servant de dépôt où ils purent récupérer leur baguette ainsi que le reste de leurs affaires et une carte magique qui permettrait peut-être enfin à Blaise de les mener à leur destination. Puis ils repartirent explorer le reste de la demeure jusqu’à tomber sur la femme toujours en robe noire accompagné de deux pseudos mangemort. Les 4 jeunes sorciers sortirent leur baguette avant de remarquer que leur adversaire avait les bras chargés de lourd sac de galions et d’un sac à dos avec plusieurs tentes.

— Laisser nous partir, je vous en prie. On n’est même pas sorcier. S’exclama la femme.

Ils étaient tellement ébahis que la seule chose qu’ils entendirent furent la question de la mère de Justin :

— Où se trouvent les cuisines ? Et les toilettes ?

— À gauche au fond à droite. Et sous l’escalier juste à côté.

Avec suspicion, ils se placèrent le long du couloir pour les laisser passer. Une heure plus tard, c’est le ventre remplit qu’ils remontrèrent jusqu’à la salle du trône. Il avait eu beau chercher il n’avait pas trouvé d’autre sortie que celle passant par le grand hall par laquelle ils étaient arrivés. Les autres sorties étaient bloquées par des sortilèges que même Théo ne savait briser (ce dernier avait marmonné dans sa barbe tout le long du chemin que son père ne l’avait pas formé à être un voleur).

Ils poussèrent le plus discrètement la porte. Immédiatement des sorts hurlés à pleins poumons et les grognements terrifiant d’une bête immonde leur parvinrent. Avant que les garçons ne puissent l’arrêter, Ginny enfonça brusquement la porte et fit une entrée fracassante, un sort de chauve furie sur les lèvres, prête à sauver ce qui pouvait l’être de Félix. Avant de rabaisser sa baguette en constatant que les grognements étaient juste les ronflements des spectateurs qui avaient tous fini par s’endormir, tandis que Lockhart et Félix, maintenant en sueur, continuaient à se tourner autour en poussant ce qui, faute d’inspiration, avait cessé d’être des invectives élaborées pour se transformer en des cris menaçants.

— Oh les hommes ! Se plaignit Ginny avant de se mettre à marcher sans un regard pour son ancienne idole.

Les autres la suivirent sans demander leur reste. Avant de franchir la porte du domaine, Justin hésita puis revint sur ses pas en courant. Une fois dans la grande salle, il cria :

— Hé ! Les deux connards. Vous devriez foutre le camp avant qu’ils ne se réveillent.

Puis il partit sans se retourner. Ce n’est que deux jours plus tard que leur petite troupe se rendit compte que les deux acteurs les avaient suivis.

oOoOoOo

Note de l’auteur : À ce stade, je pense que je dois préciser que je n’ai rien contre Félix Lalo. Et que bien entendu, il n’a rien à voir de près ou de loin avec le personnage fictif auquel j’ai donné son nom dans cette fanfic. Je trouvais ça juste marrant de donner son nom à mon personnage d’imposteur.

Pour ceux qui ne le savent pas, Félix Lalo est influenceur qui a eu un petit succès sur TikTok en mettant en avant sa ressemblance avec Daniel Radcliffe (l’acteur qui joue Harry Potter dans les films).