Le blog de Serpentfou

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Harry Dursley

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Resume

Fanfiction d'Harry Potter écrite en 2022

Et si après quelques années les Dursley s’était mis à aimer Harry et à le traiter comme leur propre fils, tout en continuant à considérer la magie comme une tare. Comment concilier sa nature et l’amour de ses parents adoptifs ? Très simple il suffit de rejeter la magie. Mais les sorciers le laisseront-ils faire ?

À l'origine, je voulais que ce soit une succession de petits chapitres très courts sur le modèle de : Une adolescence à St Brutus

Mais rapidement, j'ai abandonné cette idée et j'ai fait une fanfic plus classique. Il reste quand même quelques chapitres très courts (surtout dans le tome 1) qui témoignent de cette ambition originelle.

En haut de la tour

Quelques jours après l’attaque, McGonagall annonça avec un air de dégoût profond que pour faire face à la situation, le conseil avait nommé en urgence un nouveau directeur. Après cette annonce un homme blond, habillé richement entra dans la grande salle et prit la place de McGonagall sous les applaudissements des Serpentard et les hués des autres maisons. Tous avaient compris. Lucius Malfoy avait été nommé directeur de Poudlard.

Il émanait de lui une aura d’autorité dangereuse qui imposait l’obéissance. D’un simple mot il rétablit le silence et commença son discours. Après avoir brièvement déploré le laxisme de ces dernières années en matière de sécurité, qui avait conduit à de nombreux drames, il commença à lister une série de nouvelles règles qui s’appliquaient dès maintenant, afin de rétablir l’ordre au sein de l’école. La liste était interminable mais pouvait se résumer simplement : les nés-moldus n’avaient plus le droit de rien faire si ce n’est aller en cours et rester dans leur salle commune. Entre les cours Ils devraient se déplacer en groupe sous la surveillance des professeurs et compter sur la générosité de leurs camarades pour leur amener vêtement, livre, courrier et plus grave la nourriture dont ils auraient besoin. Cela revenait à leur retirer toute liberté et à les rendre dépendant des sangs purs et des sangs mêlés. Devant les protestations qui commençait à émaner de la grande salle, il conclut son discours en proclamant :

— J’ai conscience du caractère inique et contraignant de ses nouvelles restrictions. Malheureusement, les événements récents ont révélé qu’elles étaient indispensables à votre sécurité. Parallèlement, des mesures tout aussi exceptionnelles seront prises pour débusquer le plus rapidement possible, le responsable de ces agressions et ramener les conditions pour mettre fin à ce régime d’exception.

J’ai été nommé pour apporter des solutions radicales et pragmatiques aux problèmes de cette école. Et c’est ce que je ferais, quitte à froisser la bien-pensance. Et cela commencera par des fouilles approfondies de la salle commune et des dortoirs de Serpentard. Mais également de l’utilisation de manière aléatoire et régulière du priori Incantatum sur leur baguette.

En tant qu’ancien Serpentard, j’ai conscience du caractère discriminatoire de cette mesure, mais ne nous illusionnons pas. L’héritier de Serpentard à peu de chance de se trouver à Gryffondor. De plus, j’espère par cette mesure désamorcer les inévitables accusations de partialité ou de parti-pris idéologique. Mes opinions et mon passé sont connus de tous, mais soyez rassurés. J’ai accepté ce poste dans l’optique de servir ma communauté et non pour imposer mes vues à la future génération de sorciers et de sorcières.

Harry accueillit ses annonces sans la moindre émotion, depuis la table des Serpentard où il mangeait dorénavant seul. Depuis quelque temps, il était indifférent à tout. Il ne prenait même plus le temps de répondre aux insultes et réagissait à peine lorsqu’il était victime d’un sort de bloquejambe dans un couloir.

Après avoir découvert le corps de ses deux amis, il était resté dans un état catatonique à attendre. Attendre quoi ? Même aujourd’hui Harry ne le savait pas. Que les jumeaux Weasley apparaissent et lui annoncent que tout ça n’était qu’une blague de mauvais goût ? À la place, il fut découvert par un flow d’élèves sortant de cours. Leurs visages se chargèrent de haine, de peur et de dégoût puis progressivement, ils formèrent un cercle accusateur autour de lui. Comprenant le danger Harry se releva et essaya de s’échapper, mais il fut vite repoussé au centre du cercle.

Heureusement, un professeur arriva avant que de sérieuses blessures ne put lui être infligées. Cependant pour l’école entière, il était désormais coupable. Et peu importe que cela aurait dû paraître aberrant à quiconque l’ayant fréquenté un tout petit peu.

Seul Cédric continua à le croire innocent, mais il cessa de le mentionner en public après avoir reçu des beuglantes de ses parents (d’autres élèves de Poufsouffle les avaient prévenus). Les blaireaux sont solidaires, même quand il s’agit d’ostraciser l’un des leurs. À y réfléchir, il y avait aussi Luna Lovegood, la Serdaigle avec qui il faisait dorénavant systématiquement équipe en cours de potion que ne semblait pas croire à sa culpabilité. Mais ça ne comptait pas. Harry n’était même pas sûr qu’elle croit au fait que des élèves se soient fait attaquer. Luna vivait dans son monde et malheureusement, Harry ne pouvait pas l’y rejoindre.

Depuis, il rasait les murs et se contentait de faire l’aller-retour entre la grande salle, ses cours et l’ancienne salle de cours que Cédric avait aménagé pour qu’il puisse y dormir. Il n’était plus question pour lui de retourner dans son dortoir et Chourave fermait les yeux sur la violation du règlement que cela représentait. Il errait ainsi depuis une semaine tel un zombie dans le château. Plus rien n’avait d’importance, plus rien ne lui apportait de joie.

oOoOoOo

Quelques heures plus tard

— Mr Potter. Veuillez rester un moment, je vous prie.

— Oui monsieur Lockhart. Dit Harry d’une voix sans émotion.

Une fois qu’ils furent seuls Lockhart commença.

— SI je vous ai demandé de rester, c’est parce que je m’inquiète pour vous. Vous étiez mon meilleur élève. Mais depuis ce drame récent votre comportement s’est énormément dégradé. Et toutes ces rumeurs. Bien sûr, je n’en crois pas un mot, mais comme il vaut mieux prévenir que guérir et que vous êtes mon élève préféré, j’ai décidé qu’il était de mon devoir (..)

— Venez-en au fait, professeur. Dit Harry d’une voix traînante.

— Vous voyez, c’est exactement cette attitude qui m’inquiète. Je vous le dis, vous êtes sur la mauvaise voie mon garçon. Mais c’est normal. C’est un peu de ma faute aussi. Par vanité, j’ai exposé aux yeux de tous ma puissance et je vous ai donné l’impression d’être impuissant. Après le drame récent, je comprends que vous n’ayez plus la patience de développer patiemment vos pouvoirs. Vous souhaitez pouvoir vous frotter le plus rapidement possible à des sorciers aussi puissants que moi. Et d’une certaine manière, c’est vrai. La magie noire permet de démultiplier la puissance de son utilisateur. C’est le seul moyen pour des sorciers lambda comme vous, de pouvoir se défendre contre des sorciers tels que moi. Ce n’est pas pour rien que durant la guerre le ministère à autoriser ses aurors à utiliser certaines magies sombres. Cependant, le prix à payer est beaucoup trop important. Et sur le long terme, il se trouve toujours un sorcier vertueux et puissant pour les arrêter.

Tenez, je vais vous faire un mot pour que vous puissiez accéder au livre de la réserve sur les conséquences de la magie noire. Vous verrez, c’est terrifiant. J’espère que cela vous mettra du plomb dans la tête. Et puis cela vous permettra de comprendre que seul un être exceptionnel tel que moi, peut espérer battre des sorciers maîtrisant ses sorts.

Harry prit sans un mot le parchemin que lui tendit Lockhart. Cette fois-ci, il n’avait pas compris où il voulait en venir Lockhart mais il s’en fichait. Se pouvait-il que Lockhart soit sincère ? Est-ce que même lui le croyait responsable de la mort de ses deux meilleurs amis ? Après tout, il n’avait peut-être pas tort. S’ils ne les avaient pas fréquentés. S’il était mort il y a 11 ans rien de tout cela ne serait arrivé.

oOoOoOo

Quelques heures plus tard

Snape fulminait en parcourant les couloirs. Ce petit impertinent avait osé ne pas venir à sa retenue. Dire qu’étant donné le contexte, il avait décidé d’expédier cette retenue et de le libérer rapidement. Il allait lui faire comprendre que contrairement à son père, il n’était pas au-dessus du règlement. Après 30 minutes de marche frénétique qui n’avait fait que renforcer sa colère, il tomba sur un tableau qui l’avait vu récemment partir vers le sommet de la tour ouest. Il n’y a pas que ce vieux fou de Dumbledore qui est capable d’utiliser les portraits à son avantage, se félicita Snape. Tel un prédateur fonçant sur sa proie, il accéléra jusqu’à quasiment atteindre un rythme de course et enfonça plus qu’il n’ouvrit la porte qui donnait sur un balcon en hauteur habituellement prisée des amoureux en quête d’intimité.

— POTTER ! Hurla t-il, en bavant presque des lèvres.

N’importe qui aurait pris peur à cette vision. Mais Harry ne se retourna même pas. Il se contenta de lever brièvement les yeux puis de se remettre à fixer le vide comme il le faisait avant l’arrivée tonitruante de son professeur.

Snape ne s’attendait pas à cette réaction. Ou plutôt à cette absence de réaction. Il en fut complètement déstabilisé. Ils restèrent silencieux pendant plusieurs minutes.

— Mr Potter, puis-je savoir ce que vous pensez faire actuellement ?

Aucune réponse

— Vous êtes beaucoup trop près du bord. Vous pourriez tomber.

— Je crois que c’est plus ou moins l’idée.

À ses mots, Sape retrouva un comportement normal (enfin un comportement normal pour Snape)

— Mr Potter, je ne sais pas ce qui a bien pu vous passer par la tête, ni même s’il y passe quoi que ce soit. Cependant, vous avez une bien drôle de façon de rendre hommage au sacrifice de votre mère. Mais je suppose que pour un Potter cela va de soi que les autres doivent se sacrifier pour vous. Inutile de tenir compte des conséquences de votre comportement sur les autres. Vous êtes un Potter, ils s’en chargeront à votre place.

— Justement j’en ai marre que les gens meurent à cause de moi. Répondit calmement Harry.

— Avez-vous un ego tellement surdimensionné que vous vous croyez responsable du moindre malheur qui arrive sur terre ? Vous n’êtes pour rien dans la mort de votre mère. Et encore moins dans celle de vos deux amis.

— Vous vous contredisez. Déclara Harry avec une voix dénouée d’émotion qui irritait Snape au plus haut point.

— Je suis responsable. C’est à cause de moi que le seigneur des ténèbres a essayé de vous tuer. Se résigna à avouer Snape pour le faire réagir.

— Seriez-vous à court de sarcasme ? Ou le nouveau directeur vous a t’il imposé un quota de mensonges réconfortants ?

Snape réfléchit quelques secondes et décida de changer d’approche.

— Mr Potter. Nous savons tous les deux que vous ne sauterez pas. Alors cessez de tester ma patience et reculez-vous.

Pour toute réponse, Harry se mit à regarder dans le vide. Snape sentis qu’il s’agissait d’un moment décisif et n’osa rien faire. Finalement au bout d’un temps qui sembla durer une éternité, il se recula d’un pas et déclara :

— L’héritier de Serpentard, c’est Voldemort n’est-ce pas ?

— C’est ce que pense Dumbledore. Mais ne prononcez pas son nom.

— C’est pour moi qu’il est là. C’est pour moi qu’il commet tous ses meurtres. Tant que je serais en vie, il essaiera de récupérer mon sang pour revenir.

— S’il suffisait de vous tuer pour s’assurer que le seigneur des ténèbres ne revienne jamais, je vous aurais achevé depuis longtemps. Avec ou sans vous, il trouvera un moyen de revenir. Avec ou sans vous des innocents se feront tuer et des familles seront brisés. Au risque de me répéter, vous n’êtes pas le centre du monde Mr Potter. La seule question, c’est, est ce que vous voulez le fuir ou l’affronter ? Malgré tous ses défauts votre père, lui au moins, ne manquait pas de courage.

Ce gamin l’avait obligé à dire du bien de James Potter. Il allait le lui faire payer très cher. Après cela, s’il avait l’audace de ne serait-ce que faire mine, de vouloir faire un pas dans la mauvaise direction, il allait s’assurer qu’il ait une vraie raison de vouloir sauter. Mais heureusement, le gamin fit un autre pas en arrière et quitta définitivement la zone dangereuse.

Harry avait pris sa décision. Il allait le combattre. Il allait se venger.

— Petrificus totalus. Et 100 points en moins pour Poufsouffle. Cria Snape, avant de l’emmener de force à l’infirmerie.

oOoOoOo

Quelques heures plus tard

— Bonjour Potter.

Harry se réveilla en sursaut. Après que Snape l’ait amené à l’infirmerie, Pomfresh l’avait gavé de potion qui lui avait donné envie de dormir. Il ne savait pas quelle heure il était, ni même quel jour on était. Tout ce qu’il savait, c’est qu’en entrouvrant les paupières, il avait trouvé Théodore Nott devant son lit.

— Qu’est-ce que tu fais ici ? Dit Harry en se frottant les yeux pour tenter de chasser son sommeil.

— Avant toute chose, l’étiquette voudrait que tu me salues en retour. Mais même chez les sangs purs les vieilles traditions se perdent. Je ne me suis jamais vraiment présenté à toi. Je suis Théodore de la noble maison des Nott. Déclara-t-il d’une voix sans émotion.

— Je sais qui tu es.

— L’étiquette veut (...)

— Je suis en pyjama dans mon lit, je viens de me réveiller, j’ai faim et j’ai la tête qui tourne. Oublie l’étiquette pour cette fois. Tiens, parle-moi comme si j’étais un vulgaire sang de bourbe.

— L’étiquette m’impose de ne pas parler aux sangs inférieurs. Répondit-il de manière robotique, sans qu’aucune haine ne soit perceptible de sa part. On aurait dit qu’il récitait la liste des courses.

— Ils ne sont pas inférieurs. S’écria Harry.

— Si tu le dis. Répondit-il laconiquement en étant toujours aussi calme, bien qu’Harry ait commencé à hausser la voix.

Harry resta silencieux et le regarda fixement avec colère, pendant que Nott regardait autour de lui avec nonchalance. Il semblait s’ennuyer et ne pas remarquer l’animosité dont il était la cible.

— Oublions ça. Qu’est-ce que tu veux ? Finis par demander Harry lasse de ce combat de regard dont il était le seul participant.

— Moi ! Je ne veux rien. Répondit-il. Harry attendit quelques secondes qu’il continue. En vint. Harry finit par se résigner à demander :

— Qu’est-ce que tu es venu me dire ?

— Rien du tout. Quelle idée saugrenue. Qu’est-ce que je pourrais bien vouloir te dire ?

Harry était confus.

— Pourquoi es-tu venu dans ce cas ? Pourquoi es-tu au pied de mon lit ?

— C’est une excellente question à laquelle j’aimerais moi-même avoir la réponse. Mon allié Blaise de la maison Zabini a insisté pour que je me rende à ton chevet. Il dit que nous devrions parler de Jenny. Mais pour ma part, je n’ai rien à dire à son sujet.

— Tu étais proche d’elle ?

— Bien sûr que non. C’était une traite à son sang. Cela aurait été un déshonneur pour la maison Nott de la fréquenter.

— Pourquoi nous avoir aidés, dans ce cas ?

— Précise ta question. En l’état, je ne saurais y répondre.

— Tu sais ? Lorsque Malfoy l’avait enfermé dans les toilettes des filles désaffectées du deuxième étage.

— Malfoy n’avait pas à se mêler de nos affaires familiales et encore moins de cette façon. La manière dont Malfoy s’est comporté déshonore l’ensemble des grandes maisons et plus particulièrement la maison Nott. Et pour un Nott rien n’est plus important que l’honneur. Dit-il en laissant échapper pour la première fois un filet d’émotion (mais c’était tellement faible qu’Harry se dit qu’il avait rêvé)

— C’est tout ? C’était quand même ta cousine. Tu n’as jamais été curieux ? Tu n’as jamais voulu tisser de lien avec elle ?

— Non. Pourquoi aurais-je voulu cela ? Les liens sont des illusions qui vous mettent en danger. Regarde ou cela t’a mené de tisser des liens avec n’importe qui ? Au final, tu te retrouves aussi seul qu’au départ. Et encore, tu devrais t’estimer heureux. La plupart des relations se finissent de manière bien pire.

— Pire ? Comment ça pourrait être pire ? Elle est morte.

— La plupart des amis ou même des membres de votre famille finissent par vous trahir. La plupart du temps, c’est comme ça que les liens se rompent. Au moins eux, ils t’ont été fidèles jusqu’au bout. Énonça-t-il d’une voix d’où émanait maintenant une certaine froideur.

— Euh, t’as 12 ans ou 60 ans ?

— J’ai 12 ans. Répondit-il de sa voix toujours aussi imperturbable, sans sembler remarquer le sarcasme que contenait la question.

— Mais tu as bien des amis ? Tu ne peux pas vivre tout seul.

— Pourquoi ? C’est le meilleur moyen pour survivre.

— Et ce Blaise Zabini dont tu as parlé ?

— Comme je l’ai dit, c’est un allié pas un ami.

— Et ta famille ?

— Que veux-tu insinuer par-là ? Comme père me l’a ordonné, je me conforme de mon mieux aux exigences de mon rôle d’héritier de la noble et ancienne maison des Nott.

Harry poussa un soupir. Il ne savait pas pourquoi, mais les réponses de Nott le remplissaient de tristesse. Mais il ne voyait pas l’intérêt d’insister.

— Laisse tomber. Alors ça ne te fait rien qu’elle soit morte ?

— Rien.

— Vraiment rien ?

— Vraiment rien.

— Même pas un léger regret de ne pas lui avoir parlé ? De ne pas l’avoir connu ?

Pour la première fois Nott réfléchis avant de répondre.

— Je n’aurais pas dû lui prêter d’attention. Lorsque sa mère a choisi d’ignorer les règles du sang, elle a été définitivement bannie de la maison Nott. Pour moi, cela aurait dû être un sang-mêlé, parmi les autres. Mais à chacune de ses esclandres avec Malfoy, je ne pouvais m’empêcher de l’observer. Elle ressemblait beaucoup à ma mère. Pas seulement au niveau du physique. Mais je ne pouvais ignorer les lois du sang sous peine de déshonorer ma maison et de faillir à mon rôle d’hériter. Père ne l’aurait jamais accepté. Cela n’aurait été bon pour aucun de nous deux.

Ils restèrent ainsi silencieux n’ayant plus rien à se dire. Mais ce n’était pas un silence désagréable. Au bout de 30 minutes, Nott finit par se lever.

— Je dois aller en cours. Je vais prévenir Pomfresh que tu es réveillé.

— Au revoir.

— Au fait. Au nom de la noble et ancienne maison des Nott, je te présente mes condoléances pour la triste perte qui t’afflige. Malgré leur sang, Lucas Cross et Jenny Nott étaient de grands sorciers qui ne méritaient pas ce triste sort.

— Merci, je suppose.

— Ah ! Et ce n’est sans doute pas le moment idéal, mais tu devrais consacrer quelques instants à t’entretenir avec les gobelins du respect des droits de ta maison sur l’usage qui est fait de ton nom. Les Potter ont beau ne plus faire partie des 28 sacrés, certaines utilisations abusives du nom d’une famille aussi ancienne sont (…) dérangeantes.

— Oh, tu parles des Potter-godemichet. Oui, moi aussi, ça m’a dérangé lorsque j’ai vu la pub dans sorciére-hébdo. Comment ça peut marcher si on leur donne une forme d’éclair ?

Nott rougit et partit sans rien dire comme s’il avait le diable à ses trousses. Pour la première fois depuis des semaines, Harry se mit à rire.

Mais il redevint très vite sérieux. Harry avait perdu les dernières semaines à déprimer et à errer sans but dans le brouillard. Maintenant, c’était terminé. Maintenant, il avait un but. Dès qu’il aurait réussi à convaincre Pomfresh de le laisser sortir de l’infirmerie, il trouverait l’héritier et il lui ferait payer. Mais la tâche était immense et il ne savait pas par où commencer. Il regarda son sac et trouva le mot que lui avait fait Lockhart pour pouvoir accéder à la réserve et qu’il avait complètement oublié.

Décidément, Lockhart était un génie. Il avait compris avant lui ce dont il avait besoin. Et si le professeur lui donnait sa bénédiction, cela ne pouvait pas être une mauvaise chose.

Il se souvenait encore du combat qui avait opposé Ginny et Jenny. Il ne connaissait pas la moitié des sorts qui avait été employée et aurait été bien incapable de faire quoi que ce soit, alors qu’il ne s’agissait que d’une première année.

Dans son état actuel, il se ferait balayer par l’hériter.

La première étape était de devenir plus fort rapidement. Et pour cela, il n’y avait qu’un seul moyen. Avec le mot de Lockhart et beaucoup d’insistance, la bibliothécaire accepta de le laisser accéder à la réserve en insistant sur le fait que ce n’était pas des livres auquel devrait être exposé un premier année (et que son professeur était un idiot irresponsable). Il fit semblant de consulter un manuel avancé de potion, tout en lançant discrètement un sort de copie sur certains livres de magie noire.

Ce soir, il chercherait un sort pouvant faire souffrir l’héritier autant qu’il avait souffert. Et il le maîtriserait même si ça devait lui prendre le reste de l’année scolaire.