Le blog de Serpentfou

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Harry Dursley

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Resume

Fanfiction d'Harry Potter écrite en 2022

Et si après quelques années les Dursley s’était mis à aimer Harry et à le traiter comme leur propre fils, tout en continuant à considérer la magie comme une tare. Comment concilier sa nature et l’amour de ses parents adoptifs ? Très simple il suffit de rejeter la magie. Mais les sorciers le laisseront-ils faire ?

À l'origine, je voulais que ce soit une succession de petits chapitres très courts sur le modèle de : Une adolescence à St Brutus

Mais rapidement, j'ai abandonné cette idée et j'ai fait une fanfic plus classique. Il reste quand même quelques chapitres très courts (surtout dans le tome 1) qui témoignent de cette ambition originelle.

Le collier parti 2

Il était minuit et Harry n’arrivait toujours pas à dormir. Après avoir séparé les deux Elfes il avait fini par ordonner à Kreattur de s’en aller. L’elfe s’était exécuté de mauvaise grâce et était monté à l’étage. Il ne l’avait plus revu depuis.

Il passa ensuite 30 minutes à convaincre Dobby de le laisser l’aider à nettoyer la vaste cuisine. Après un après-midi d’efforts, l’endroit semblait presque accueillant. Plus que du ménage, ça avait été une mise en pratique des cours de défense contre les forces du mal de Lupin. Des tonnes de nuisibles magiques avaient envahi la cuisine et il avait fallu les déloger pour qu’Harry puissent y emménager. À la fin, Dobby avait été lui chercher un matelas qu’il posa à même le sol de la cuisine, des livres et des sandwichs. Il avait voulu rester mais Harry avait insisté pour qu’il reprenne sa liberté. Il était son employé pas son esclave. Dobby l’avait finalement quitté en promettant de revenir le lendemain à l’aube.

Quelques secondes après son départ il avait regretté d’avoir tant insisté pour que l’elfe parte. Malgré tous leurs efforts, l’endroit restait lugubre et maintenant que la nuit était tombée il commençait à avoir peur, seul dans ce vaste manoir.

Mais il n’était pas seul. Harry entendait de temps en temps l’elfe passer devant sa porte en marmonnant des injures à son encontre. D’autre fois il percevait des bruits sourds dont il ne pouvait déterminer la provenance exacte. Harry se répétait que c’était le manoir qui craquait. Mais qui sait quelle autre créature avait élu domicile dans la vaste demeure. Vers 21 heures, il eut l'impression que quelque chose lui frôla les pieds. Il se leva en sursaut pour trouver Kreattur tenant un énorme couteau et ce qui ressemblait à un rat, pour lui demander s’il voulait manger. Il se dépêcha de vérifier que Croutard allait bien puis hurla à l’elfe de sortir.

En ouvrant la porte à l’elfe il aperçut la rangée de têtes coupées qui ornait le couloir et frissonna avant de refermer brusquement la porte et de la verrouiller à l’aide de collaporta. C’était une bien maigre protection, mais il ne connaissait aucun autre sort de verrouillage. Intérieurement, il maudit Dumbledore et ses choix discutables en matière de sécurité.

Il tenta de se rendormir mais malgré la fatigue, il était maintenant trop énervé pour se reposer. C’était une sensation vraiment désagréable d’être fatigué mais de ne pas parvenir à se rendormir. Sans le vouloir il se mit à ressasser les derniers évènements. Il avait failli tuer ses camarades de dortoir. Finalement ils avaient eu raison l’année dernière. Il était juste un Voldemort en puissance. Mais petit à petit la culpabilité laissait place à la colère. C’était de leur faute, si les choses avaient tourné ainsi. S’ils n’avaient pas été aussi stupides, jamais il ne se serait tourné vers la magie Noire. Il méritait d’être blessé. Harry tenta de se calmer, mais il était tellement fatigué. Et puis cet elfe qui n’arrêtait pas de cogner contre sa tête. Attendez une minute.

Harry se leva en sursaut couvert de sueur. Paniqué il regarda tout autour de lui, mais il ne vit que les ténèbres. Il ignorait quelle heure il était et pendant un moment il se demanda où il était. Et qu’est-ce que c’était que ce bruit ? C’était comme un cœur qui bat. Une pulsation régulière qui l’empêchait de se concentrer. Il crut d’abord que c’était son propre cœur mais au bout de quelques minutes d’angoisse, il admit que ce n’était pas le cas. Dieu merci, il était trop jeune pour faire une crise cardiaque.

Il tenta de l’ignorer et de se rendormir, mais il n’y parvient pas. Ce bruit l’obsédait. Pire, plus le temps passait, plus il semblait monter en intensité. Il commençait à avoir l’impression que quelque chose cognait contre ses tempes. Il se leva pour essayer de déterminer l’origine de ce bruit horripilant. Il semblait à la fois venir de l’intérieur de lui et de l’extérieur. Une seule chose était sûre. Sa source ne provenait pas de la cuisine. Il saisit sa baguette et muni d’un faible lumos, il commença à s’enfoncer dans les ténèbres de la demeure. Pour la première fois depuis qu’il était arrivé il monta à l’étage. Les têtes coupées projetées des ombres inquiétantes sur les riches tapisseries recouvertes de poussière qui décoraient l’escalier. Harry ne comprenait pas d’où lui venait le courage de continuer. Ni même pourquoi, il avait décidé de monter à l’étage. Après tout il aurait été plus logique de commencer ses recherches par le rez-de-chaussée. Mais son intuition lui disait qu’il fallait qu’il monte

Une fois à l’étage il projeta la faible lueur de sa baguette dans tous les recoins de ce qui semblait être un grand salon destiné à faire patienter des invités. La moisissure le pris à la gorge et le fit tousser. C’est là qu’il découvrit un serpent gigantesque sur le point de l’attaquer. Il recula si violemment qu’il faillit tomber dans l’escalier. Puis, poussa un soupir de soulagement en comprenant qu’il était empaillé. Il maudit les sorciers et leur mépris ridicule pour les lumières électriques

Il examina davantage la pièce qui était rempli d’armoires vitrées contenant des poignards rouillés, des peaux de serpent, des boîtes en argent avec des étiquettes illisibles et une bouteille en cristal au bouchon incrusté d'une opale, contenant du sang.

Il n’avait plus prié depuis que son père adoptif l’avait retiré du catéchisme. Il se souvenait encore de sa fureur après que le prêtre leur ait raconté des histoires sur les sorciers et les autres engeances du démon qui étaient destinés à expier leurs péchés dans les flammes de l’enfer. Sur le moment il n’en avait pas ri, mais aujourd’hui il sourit en repensant au pauvre prêtre qui n’avait pas dû comprendre la réaction de Vernon. Il voulait juste leur raconter des histoires effrayantes avant halloween. Pourtant il se souvenait encore du « notre père » et se mit à le réciter frénétiquement en faisant des signes de croix, pendant qu’il s’enfonçait dans le sombre couloir qui lui faisait face.

À chacun de ses pas, l’odeur de moisissure se faisait plus intense et en devenait presque insupportable. Il entendit la maison craquer et sursauta. Mais ce n’était rien. Puis finalement il la vit. Au fond du couloir se trouvait une porte. Au premier abord, elle semblait parfaitement ordinaire. Mais à force de la fixer, Harry jurait qu’une aura de magie noire intense s’en échappait. Il en était sûr. La source de ce bruit intense se trouvait derrière. Il s’approcha lentement, très lentement. Attendez, pourquoi est-ce qu’il faisait ça maintenant ? Il ferait mieux d’attendre le matin. Une voix raisonna alors dans le couloir :

— Quand est-ce que tu cesseras d’être aussi lâche ? Tu n’en pas marre de laisser les autres mourir à ta place.

— Dudley c’est toi ?!

Il devenait fou. Il aurait juré que c’était sa voix. Puis ce fut au tour de son père. Ou plutôt de ce qu’il imaginait être la voix de son père dans ses rêves d’enfant.

— Je n’arrive pas à croire que je suis mort pour protéger un tel lâche. C’est juste une porte !

— Il n’est pas lâche il est intelligent. Il attend d’avoir des boucliers à sacrifier. Il vaut mieux que ce soit Dobby qui meure. Après tout c’est juste un esclave. Répondit la voie de Jenny Nott.

— ASSEZ. Cria Harry ; il devait encore être en train de cauchemarder. C’est ça en fait. Sans s’en rendre compte, il s’était rendormi et rien de tout cela n’était réel.

— Ouvre la porte et tu te réveilleras. Raisonna une voie désincarnée aux accents curieusement sifflant

Oui c’était ce qu’il allait faire. Après tout ce n’était qu’un rêve. Il n’y avait aucune raison d’avoir peur. Il n’était pas lâche. Il reprit son avancée prudente. Puis au bout d’un temps qui lui sembla une éternité il toucha la poignée. Un plop retentit derrière lui suivit d’un cri

— Kreattur le savait. La sale engeance veut voler le trésor de maître Black. Kreattur ne le laissera pas faire. Non Kreattur doit (…)

— SILENCE VERMINE

Aussitôt les paroles de Kreattur se transformèrent en contorsions silencieuses, agrémentées de quelques crachats, tant ses efforts pour continuer sa diatribe était grande. Bien. Cette misérable créature devait apprendre qui était son maitre. Il tourna la poignée.

— Aiiie !

Harry poussa un immense cri de douleur. Alors qu’il ne lui restait plus qu’à pousser la porte pour l’ouvrir, Croutard lui avait mordu la main jusqu’au sang. Il se réveilla subitement. Il avait mal à la tête et envie de vomir. Il regarda l’elfe de maison qui avait l’air de s’étouffer.

— Kreattur. Téléporte-moi dans le bureau de Dumbledore. Vite. C’est un ordre !

Kreattur lui adressa des gestes incompressibles. Il jurerait que dans le lot il y avait un doigt d’honneur.

— Tu peux parler. Lui signifia Harry.

— Kreattur ne sait pas ce que téléporter veut dire et de toute façon il n’a pas envie d’obéir à un voleur.

— Ça veut dire transplaner. Tu peux faire ça ?

— Le jeune maître doit arrêter d’insulter Kreattur.

Une seconde plus tard Harry cligna des yeux. L’horrible présence avait disparu. Subitement il s’écroula de fatigue.

Aussitôt le vieil Homme apparut paniqué en chemise de nuit. Avant de s’évanouir Harry eu juste le temps de murmurer : « Horcruxe, premier étage, couloir, porte 3 »