Harry Dursley

Resume
Fanfiction d'Harry Potter écrite en 2022
Et si après quelques années les Dursley s’était mis à aimer Harry et à le traiter comme leur propre fils, tout en continuant à considérer la magie comme une tare. Comment concilier sa nature et l’amour de ses parents adoptifs ? Très simple il suffit de rejeter la magie. Mais les sorciers le laisseront-ils faire ?
À l'origine, je voulais que ce soit une succession de petits chapitres très courts sur le modèle de : Une adolescence à St Brutus
Mais rapidement, j'ai abandonné cette idée et j'ai fait une fanfic plus classique. Il reste quand même quelques chapitres très courts (surtout dans le tome 1) qui témoignent de cette ambition originelle.
Édition spéciale
Retour au présent :
Dumbledore se retourna pour faire face à l’assemblée. Après cette inutile expédition dans la demeure des Gaunt, il dut faire face aux regards suspicieux des sorciers rassemblés en urgence par Severus. Pour la première fois, il prit le temps de détailler les présents. Il y avait bien sur les quatre directeurs des maisons de Poudlard : Minerva McGonagall, Severus Snape, Pomona Chourave, Filius Flitwick auxquel s’était joint Rubeus Hagrid.
Dumbledore n’était pas sûr d’approuver le choix de Severus d’impliquer Chourave et Flitwick. C’étaient des sorciers de grand talent, mais ils n’avaient aucune expérience des combats et Dumbledore doutait qu’il s’y révèle utile. Flitwick était certes un ancien champion de duel, mais Dumbledore avait découvert avec amertume que la guerre n’avait rien à voir avec ces compétitions basées sur un code d’honneur extrêmement strict. Qui pouvait savoir comment le jovial sorcier réagirait lorsque sa vie serait menacée ? Lors des précédentes guerres, il avait vu trop d’excellents sorciers périr, paralysés par la peur ou tué par derrière après avoir voulu respecter des règles morales qui n’avaient cours qu’en temps de paix, pour voir d’un bon œil que des novices complets l’accompagnent dans une mission aussi dangereuse. Mais il est vrai qu’en aussi peu de temps, il était inévitable de faire appel à leur aide.
Les autres recrus de Severus satisfaisaient davantage Dumbledore. Il y avait son éternel compagnon dans les combats : Maugrey fol œil, avec son apprenti Nymphadora Tonks et une poignée d’autres aurors (comme Kingsley Shacklebolt), qui faisaient suffisamment confiance à son vieil ami pour abandonner leurs postes sur une simple sollicitation (au risque de recevoir un blâme sévère).
Cependant, tous regardaient maintenant Fol Oeil d’un air accusateur pour les avoir fait se déplacer sans aucun motif valable. Il ne fallait pas être Merlin pour comprendre qu’ils se demandaient si les rumeurs au sujet du gâtisme du légendaire auror étaient vraies. Enfin presque tous. Nymphadora se contentait pour sa part d’adresser à tous des regards noirs, qui pour le moment dissuadaient ses collègues d’émettre la moindre critique contre son mentor. Fol Oeil quant à lui, feignait d’être indifférent à ce qui se jouait dans son dos et fixait Dumbledore de ses deux yeux, attendant clairement une explication.
Plus que jamais Dumbledore allait devoir jouer la comédie du vieux sage omniscient et omnipotent. Il maudit les circonstances qui l’avaient amené à endosser ce rôle qui ne correspondait ni à son caractère, ni à ses capacités érodées par l’âge. Néanmoins une autre leçon que les précédentes guerres lui avaient apprise dans la douleur était que pour vaincre leur peur de mourir et se jeter à corps perdu dans la bataille, la plupart des humains avaient besoin de croire qu’un être supérieur veillerait sur eux. Ou d’un chef plus effrayant que la mort elle-même. Mais Dumbledore avait décidé de laisser l’exclusivité de cette deuxième technique de commandement à Voldemort.
Quoi qu’il en soit, il allait devoir se montrer convaincant, s’il ne voulait pas se retrouver seul face à Voldemort. D'autant plus que s’il n’arrivait pas à les convaincre eux, alors comment pouvait-il espérer convaincre le reste du monde sorcier ?
— Mes amis, je mesure combien cela peut être difficile à croire, mais Voldemort est de retour. Déclara subitement Dumbledore.
Il attendit que les sorciers présents cessent de grimacer avant de poursuivre :
— Après de longues recherches, j’ai découvert qu’au sommet de sa gloire, Voldemort avait créé plusieurs objets qui lui permettraient de revernir parmi les vivants en prenant possession ou en volant l’énergie vitale de la malheureuse victime qui tomberait dessus. C’est ce qui a failli arriver à la cadette des Weasley, l’année dernière. À l’époque ce n’est que grâce à l’intervention aussi héroïque, que chanceuse, d’Harry Potter qu’elle put s’en sortir.
Devant la mine sceptique des aurors, il rajouta :
— Je puis affirmer sans trop me tromper que Mademoiselle Weasley sera ravie de confirmer mes dires et de vous décrire en détail l’intervention de son sauveur. Bien sûr, dès le début de la première guerre, j’ai soupçonné l’existence de ses objets. Néanmoins l’échec de mes recherches pour les trouver m’avait convaincu que la magie permettant de les créer était si noir que même Voldemort n’avait pas réussi à la mettre en œuvre. Cependant, après les tragiques événements de cette sombre année, j’ai été contraint de revoir mon jugement. J’ai donc consacré l’année qui vient de s’écouler à la recherche de ses objets. Néanmoins l’échec renouvelé de mes recherches, combiné au contenu d’une prophétie concernant Potter et Voldemort…
En voyant que Nymphadora Tonks était sur le point de poser une question, il précisa :
— Oui, il existe une prophétie sur Harry et le seigneur des ténèbres, mais Voldemort même s’il connaît son existence en ignore le contenu exact. Enfin, je doute que ce soit toujours le cas. Mais pour votre propre sécurité, je ne vous révélerais rien tant que je n’en serais pas raisonnablement sûr. Bref, reprenons. Avec réluctances, j’ai inclus le jeune Potter à mes recherches et la magie prophétique a fait son œuvre. Nous avons découvert ses objets, les uns après les autres et les avons détruits en un temps record. Tous sauf un dont nous suspections la présence dans la demeure des ancêtres de Voldemort que vous venez de visiter.
— Cette cabane misérable ne peut pas avoir abrité le seigneur des ténèbres. Interrompit Severus.
— Malheureusement il a grandi dans un endroit plus misérable encore. Mais je vous certifie qu’il s’agissait bien de sa demeure familiale. Donc ce matin, Potter et moi, nous sommes rendus sur les lieux à la recherche de l’objet. Malheureusement, c’est lui qui nous a trouvés. Avant que je ne puisse faire quoi que ce soit, Voldemort est revenue à la vie et a pris possession du jeune Potter. Un duel s’est engagé, mais grâce à une attaque surprise, il réussit à me prendre ma baguette, m’obligeant à fuir afin d’obtenir du renfort. La suite, vous la connaissez.
— Et bien entendu, nous n’avons que votre parole et cette histoire à dormir debout. Contesta, violemment le plus jeune des aurors nommé John Dawlish (si Dumbledore se souvenait bien).
— Il y a aussi ma marque. Comment expliquer vous qu’elle soit aussi nette ? Répliqua Severus en dévoilant son bras gauche qui le torturait depuis des heures maintenant...
— Éloigne cette horreur de moi, mangemort ! Depuis la mort du seigneur des ténèbres, ce n’est qu’un tatouage. Qui nous dit qu’il n’a pas lui-même ravivé sa marque pour abuser de la confiance de Dumbledore ?
— Quel intérêt aurais-je à faire ça ? S’énerva Severus en constatant une fois de plus l’insondable stupidité des êtres humains.
— Je n’en sais rien pour le moment. Peut-être pour discréditer Dumbledore et permettre à ton vieil ami Lucius Malfoy de prendre sa place de président du Magenmagot. Mais ne t’inquiète pas : je trouverais. Et à ce moment-là, je ferai en sorte que tu croupisses à Azkaban avec tes collègues pour le restant de tes jours.
Sans attendre de réponse, il quitta le bureau du directeur en emportant la moitié de ses collègues. Dumbledore ne sut pas comment, mais il trouva la force de les retenir en employant toutes ses astuces rhétoriques et son prestige. Mais cela l’avait épuisé. Il n’avait plus la force de se battre. Il était si vieux et fatigué. Heureusement, les directeurs de maison ne firent pas de difficulté pour accepter son récit. Même si les regards que lui lançait Pomona lui indiquait qu’il allait devoir subir une autre discussion compliquée, avant d’enfin pouvoir aller se coucher. Quel dommage que l’enfant n’ait pas été réparti à Gryffondor comme il l’avait prévu. Il aurait été bien plus facile de faire accepter la situation et ses choix à Minerva. Elle n’était pas moins attachée à la sécurité de ses élèves que Pomona, mais elle avait davantage l’habitude que ses pupilles risquent stupidement leur vie. Sans compter que lors de la première guerre, elle avait malheureusement appris à accepter l’inacceptable.
Dumbledore en était las de ses pensées, lorsqu’un hibou s’engouffra dans la pièce et déposa devant lui un exemplaire de la gazette du sorcier. Dumbledore tendit avec curiosité sa main vers la gazette. Il s’agissait d’une simple feuille avec écrit : « Édition spéciale ». Avec une curiosité grandissante, Dumbledore déplia la feuille. La gazette n’avait plus fait d’édition spéciale depuis la fin de la guerre. Même l’évasion de Sirius Black n’avait pas été considérée assez importante pour cela.
Dumbledore lit le gros titre et s’étrangla. Par réflexe, il mit le feu à la gazette pour que personne ne voit ce qu’elle contenait. Puis il s’efforça de se calmer et de réfléchir. Il n’aurait pas dû réagir de cette manière. Tôt ou tard, les aurors apprendraient l’immonde nouvelle et sa réaction ne ferait que confirmer leurs suspicions. Encore une autre preuve qu’il n’avait rien d’un sage infaillible. Voldemort avait indéniablement porté son premier coup. Il devait maintenant réfléchir à sa contre-attaque. Dumbledore était convaincu que la clé de la Victoire résidait dans la prophétie. Ainsi, il la récita mentalement avant de décider quoi que ce soit. Mais ses réflexions étaient dérangées par le sentiment d’oublier un détail. Un détail important. Afin de se débarrasser de cette impression, il se força à se remémorer l’horrible article. Puis il sursauta et toute fatigue oubliée, il se leva et ordonna en projetant son pouvoir :
— Nous devons nous rendre immédiatement à King Cross.
Les directeurs de maison furent les premiers à reprendre leurs esprits et à le suivre, inquiet pour la sécurité de leurs élèves même si normalement le Poudlard express avait dû arriver à bon port depuis plusieurs heures.
Dumbledore lui ne faisait pas attention à s’il était suivi ou nom. Il ne pensait qu’à une chose : « Pourvu que je n’arrive pas trop tard ou tout espoir est perdu. »
oOoOoOo
Au même moment à la gare de King-Cross Pétunia Dursley, était morte d’inquiétude. Cela faisait bien longtemps que le denier enfant était descendu de ce maudit train, mais aucune trace de leur fils n’était visible. Elle qui était si heureuse, ce matin, en recevant cette lettre d’Harry. La première depuis sa fugue de l’été dernier. Pétunia n’avait jamais lu une lettre aussi déchirante. Sans rien révéler Harry expliquait qu’il était désolé pour ce qu’il avait dû leur faire et les suppliait de lui pardonner. Il leur disait qu’il aurait peut-être être du retard, mais qu’il arriverait aujourd’hui via le poudlard express afin de rentrer définitivement chez eux.
Après ce qu’elle avait appris sur la première année d’Harry à Poudlard, elle redoutait d’apprendre quelle horreur avait poussé son fils à leur tourner le dos de la sorte l’année dernière. Mais cette fois-ci Pétunia se jurait que c’en était fini des secrets. Elle répondrait à toutes les questions qu’il pourrait poser sur ses parents et en échange elle exigerait qu’il lui raconte en détail tout ce qui lui était arrivé dans le monde sorcier. Et surtout elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour qu’il comprenne qu’il était le bienvenu chez elle. Elle avait même réussi à convaincre Vernon de prendre rendez-vous chez un psy pour une thérapie familiale (ce n’était pas un mince exploit tant ses préjugés étaient grands sur les psychologues). Mais toutes ses bonnes résolutions ne serviraient à rien si on ne lui rendait pas son fils.
Fidèle à lui-même Vernon avait attendu avec une impatience grandissante. Après tout, la lettre de son fils précisait bien qu’il risquait d’avoir un peu de retard (même s’il ne comprenait pas comment on pouvait arriver après son train, mais il mit ça sur l’absurdité du monde sorcier). Cependant, après plusieurs heures, il était juste furieux et s’était rendu au guichet le plus proche pour hurler sa mauvaise humeur sur le malheureux guichetier, qui ne parvenait pas à comprendre, qu’elle était la cause de la colère de ce moldu.
Vernon, ne remarquant pas que son interlocuteur ne parvenait pas à le comprendre, commença à se montrer violent envers la vitre magiquement renforcée qui le séparait des clients mécontents. Il ne remarqua pas davantage que des hiboux envahissaient le quai 9 3/4, ni que tous les sorciers qui attendaient leur correspondance se mettaient à lire frénétiquement une feuille de journal ou s’étalait en gros plan une photo de leur famille au grand complet (elle datait de l’époque ou Dudley était encore en vie). Il continua donc ses hurlements :
— JE SUIS VERNON DURSLEY ET J’EXIGE QUE VOUS ME RENDIEZ MON FILS.
Une sorcière s’écria alors :
— C’est eux !
Sans qu’ils ne comprennent ce qu’il se passait, les Dursley furent très vite encerclés par une foule de sorciers en colère, la baguette brandit dans leur direction. Mais cela calma à peine la colère de Vernon qui se plaça du mieux qui le put entre la foule et sa femme terrifiée avant de hurler :
— Qu’est-ce que vous me voulez, bande de dégénérés ?
— C’est vous les dégénérés !
__ CAEDIS !!
Les sorts pleurèrent sur les Dursley et très vite, ils se retrouvèrent allongés en sang sur le sol de la gare. Puis au moment où Vernon cru qu’il allait mourir, une explosion se produit et les sorts céssèrent. Vernon leva les yeux et déglutit. Devant lui se tenait une petite créature humanoïde de moins d’un mètre, aux oreilles de chauves-souris, recouvert malgré la chaleur de ce début d’été d’une épaisse couche de chemise formant un kaléidoscope de couleur qui répugnait profondément Vernon.
— Méchant Dobby! Méchant Dobby! Répétait la créature en s’empêchant apparemment de se taper la tête contre le sol.
Vernon se retint à grande peine de frapper l’horrible créature en comprenant que le répit dont il bénéficiait était dû à une barrière dorée qui les séparait dorénavant de leur agresseur que l’elfe maintenait à grande peine. Vernon se releva et chercha une issue où il pourrait traîner Pétunia. Mais des sorciers barraient l’accès à la seule voie qu’il connaissait vers le monde normal. Une seule chose redonna du baume au cœur à Vernon. La créature avait enfin cessé son insupportable litanie. Sa voix criarde lui donnait envie de l’étrangler. Mais en se retournant, il se rendit compte que c’était uniquement parce qu’elle était épuisée.
Dobby avait posé un genou à terre et semblait lutter pour ne pas s’effondrer complètement, alors que les sorts continuaient de s’écraser contre la barrière. Cette fois, c’est la fin. pensa Vernon en serrant la main de sa femme. Sa vie défila devant ses yeux. Il regretta de ne jamais avoir appris à mieux contrôler sa colère et d’abandonner Harry sans avoir pu le rassurer de son amour, mais se réjouit d’enfin revoir son premier fils.
La barrière se brisa et une vague de puissance suffocante envahit la zone. Même Vernon ressentit pleinement la magie tellement elle emplissait les lieux L’air semblait crépité sous une intense chaleur et sa vision était déformée par ses ondulations. Mais il put quand même apercevoir ses assaillants s’évanouirent et un vieux sorcier marcher dans leur direction : Dumbledore venait d’arriver.
Vernon ne savait pas s’il devait hurler de peur, de rage ou de soulagement. Il opta pour un silence prudent. Et laissa docilement le vieux sorcier les mener à l’infirmerie de Poudlard dans un état proche de la catatonie.
Pétunia pleura à chaudes larmes durant tout le voyage. Dans ses mains, elle tenait l’un des feuillets qu’elle avait réussi à ramasser avant que la foule ne les attaque. Il avait été déchiré de toutes parts pendant le lynchage dont ils avaient été victimes, mais dessus on pouvait encore lire :
« Depuis la résidence des Malfoy où il a trouvé refuge, Harry Potter porte plainte contre ses parents adoptifs pour maltraitance sévère. En page 2, vous trouverez le compte-rendu des souvenirs de sa petite enfance que son avocat a accepté que nos reporters visionnent dans une pensine (nous rappelons que même des sorciers experts dans les arts de l’esprit ne peuvent pas falsifier des souvenirs dans une pensine sans que cela ne soit visible).
Son avocat indique que Dumbledore était au courant de ses maltraitances depuis qu’Harry s’en était ouvert au cours de longues réunions qu’il avait eues ensemble l’année dernière, mais que le directeur comptait l’obliger à retourner chez ses horribles moldus. Une plainte a également été déposée à son encontre.
Pour le moment, nos reporters n’ont pas été en mesure de contacter Mr Dumbledore. Cependant, nous ne voyons pas quelle histoire abracadabrantesque, il pourrait encore inventer pour se sortir de ce mauvais pas. Mr Malfoy a tenu à préciser avant notre départ que cette affaire ne devait pas servir d’excuse pour raviver la haine contre les moldus, même si cette affaire démontre clairement que les sorciers doivent se protéger de leur obscurantisme et de leurs penchants pour la violence. »