Le blog de Serpentfou

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Harry Dursley

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Resume

Fanfiction d'Harry Potter écrite en 2022

Et si après quelques années les Dursley s’était mis à aimer Harry et à le traiter comme leur propre fils, tout en continuant à considérer la magie comme une tare. Comment concilier sa nature et l’amour de ses parents adoptifs ? Très simple il suffit de rejeter la magie. Mais les sorciers le laisseront-ils faire ?

À l'origine, je voulais que ce soit une succession de petits chapitres très courts sur le modèle de : Une adolescence à St Brutus

Mais rapidement, j'ai abandonné cette idée et j'ai fait une fanfic plus classique. Il reste quand même quelques chapitres très courts (surtout dans le tome 1) qui témoignent de cette ambition originelle.

Prophétie

À sa grande surprise Harry, avait de nouveau été convoqué dans le bureau du directeur. Harry y était monté avec une grande appréhension. Quelle horreur le directeur allait-il lui annoncer maintenant ? Il commençait presque à regretter d’avoir appris l’occlumancie.

— Il est temps que je t’explique la raison pour laquelle Voldemort voulait te tuer il y a 12 ans. Car oui je suis au regret de t’annoncer que tu avais bien deviné l’année dernière. Contrairement à ce que pense la majorité des sorciers ce n’était pas Lily Potter mais bien toi qu’il était venu assassiner ce soir-là. Il est temps que tu l’écoutes en entier.

Après cela il donna un coup de baguette sur la pensine et une voix aiguë aux accents surnaturels retentit :

« Celui qui a le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres approche... il naîtra de ceux qui l'ont par trois fois défiés, il sera né lorsque mourra le septième mois... et le Seigneur des Ténèbres le marquera comme son égal, mais il aura un pouvoir que le Seigneur des Ténèbres ignore... et l'un devra mourir de la main de l'autre car aucun d’eux ne peut vivre tant que l'autre survit... »

Harry fut sonné en entendant cela. Il essaya de retourner la prophétie dans tous les sens, mais il ne voyait qu’une seule interprétation possible. C’était pire que tout ce qu’il avait imaginé. Il devait soit mourir soit tuer le mage noir le plus puissant de tous les temps. Il ne parvenait à penser qu’a une seule chose. Il ne voulait pas mourir. Jamais il ne s’était senti aussi mal. Il avait l’impression que Dumbledore venait de lui annoncer qu’il avait une maladie incurable. Ça faisait tellement mal. Il avait envie de crier, de hurler, de tout casser. Mais tout ce qu’il parvint à faire c’est de rester assis dans un état proche de la catatonie.

— Je comprends que tu sois choqué. Pour être honnête je pensais attendre que tu sois plus vieux pour te l’annoncer. C’est un poids bien lourd à porter pour un sorcier adulte. Trop lourd pour un enfant. Après ce qu’il s’est passé dans le cimeterre il y a deux ans, je pensais qu’il s’écoulerait plusieurs décennies avant que l’un des Horcruxes de Voldemort ne refasse surface et qu’il n’ait une occasion de revenir. Je pensais que le monde sorcier était de nouveau un endroit où tu pourrais grandir en paix et en sécurité, jusqu’à ce que tu sois prêt. Mais l’année dernière m’a cruellement fait comprendre que j’avais tort.

Finalement Harry demanda :

— Est-ce que les prophéties se réalisent toujours ? Est-ce qu’il existe un moyen d’y échapper ?

— La question est simple mais la réponse est complexe, et dans ton cas je pense que l’on peut tout simplement répondre non.

— Dans mon cas. Alors toutes les prophéties ne se réalisent pas ? demanda-t-il avec espoir.

— Je vais te répondre par une autre question : Si tu étais à ma place comment ferais-tu pour savoir si les prophéties se réalisent toujours ?

— J’essaierais de trouver une prophétie qui ne s’est pas réalisé et si après en avoir analysé des centaines je n’en trouve pas j’en conclurais qu’elles se réalisent toujours.

— C’est effectivement la méthode la plus instinctive. Cependant elle apporte aussi quelques inconvénients conséquents. Les plus évidents sont que pour savoir si une prophétie s’est réalisée il faut être en mesure de l’interpréter correctement, ensuite de retrouver la preuve de sa réalisation. Par exemple dans ton cas comment être sûr de ce qu’indique la prophétie ? La prophétie parle du seigneur des ténèbres et non explicitement de Voldemort. Et même si on admet qu’elle l’indique lui, et que tu tueras Voldemort, ne peut-on pas dire qu’elle s’est déjà produite ? Après tout c’est ta mère qui a vaincu Voldemort grâce à son sacrifice.

— Heureux de savoir qu’il y a au moins un sorcier capable de comprendre qu’un enfant de quelques mois n’y est pour rien dans la mort de Voldemort. Mais ça ne m’aide pas beaucoup.

— Soit quand même attentif. Un jour cela t’aidera peut-être. Et puis c’est toi qui as demandé des détails. Comprend qu’il est assez difficile, voire impossible de savoir avec certitude le pourcentage de prophéties qui s’est réalisé. Cependant depuis 50 ans l’un des principaux sujets d’étude du département des mystères anglais concerne les prophéties. Ils en ont récolté des milliers datant de toutes les époques. Ils les ont disséqués et après avoir épuisé un certain nombre d’historiens, ils sont tombés d’accord pour dire qu’environ 60% des prophéties connues se sont clairement réalisées, que 39,9% semblent s’être réalisées et 0,1% Ne l’ont peut-être pas été.

— Autrement dit on est sûr de rien, mais il semble quand même que les prophéties se réalisent toujours quoi que l’on fasse.

— C‘est la conclusion que la plupart des sorciers ont tiré de ce travail une fois qu’il a été diffusé au grand public. Et ça explique pourquoi Voldemort a autant pris au sérieux l’existence de cette prophétie. Cependant au sein des langues de plomb il y a au contraire un consensus pour dire que c’est faux. Une prophétie peut être brisé.

Après cette révélation Dumbledore fit une pause attendant visiblement une réaction de son élève qui ne venait pas.

— Tu n’as rien à dire. Finis par constater Dumbledore.

— Ben non, j’attends la suite. Répondit son élève avec un sourire insolent.

Harry avait fini par comprendre que son directeur ne raffolait pas tant des effets de manches que des effets qu’ils produisaient sur son auditoire.

— Quoi qu’il en soit, je ne vais pas te faire un résumé de toutes les controverses sur le sujet, d’autant plus qu’un certain nombre de ces informations sont classés secret défense par le ministère et que ni toi, ni moi ne devrions être au courant. Je vais juste te donner brièvement la théorie qui, je pense, est la plus proche de la vérité.

En étudiant les prophéties, les voyants et les sujets des prophéties, les langues de plomb se sont rendus compte que la magie qui était en jeu n’était pas du même type que les rares magies temporelles que nous connaissions. Par contre, elle ressemble fortement à celle dégagée par une potion Félix-félicis plus connue sous le nom d’élixir de chance. Cette potion influence le comportement de celui qui la boit afin qu’il réussisse tout ce qu’il entreprend. Bien entendu, dans les limites de ses possibilités magique et physique. Par exemple en la buvant une personne qui n’arrive pas à transplaner comprendra d’un coup comment faire et pourra transplaner parfaitement, mais il ne pourra pas transplaner jusqu’à la lune. Les prophéties seraient exactement pareilles. Les prophéties ne seraient pas des visions du futur mais des charmes très puissants qui obligent ceux qui en sont victimes à se comporter de manières à ce que la prophétie se réalise. Et comme tous les sorts avec suffisamment de volonté, de puissance magique et de connaissance, ils peuvent être brisés. Et les tenants de cette théorie, je pense détenir au moins un exemple de prophétie qui a été brisé.

— Donc si cette théorie est exacte et que j’affronte Voldemort…

— Alors tu en ressortiras victorieux en ayant l’impression de devoir ta survie à un énorme coup de chance. Voldemort et toi ferez des choix bizarres qui assureront cette issue. Au contraire si j’essayais de détruire Voldemort ou ses Horcruxes j’aurais de forte chance de faire quelque chose de stupide qui entraînera ma mort, car je ne suis pas celui pouvant le vaincre. La prophétie te protège autant qu’elle protège Voldemort.

Mais même sans la prophétie pendant 10 ans de guerre, j’ai été incapable de vaincre Voldemort ou de trouver ne serait qu’un seul de ses Horcruxes. Et mystérieusement dès ta première année dans le monde sorcier tu as par hasard trouvé et détruit l’un d’eux. Contre toute probabilité juste après avoir vaincu la partie principale de Voldemort. Celle qui résidait dans son corps, tu te retrouves à devoir faire face à l’un de ses Horcruxes.

— Quelle coïncidence effectivement. Déclara sombrement Harry. En fait même si c’était possible, vous ne souhaiteriez pas que la prophétie soit brisée. Et sans votre aide je n’ai aucune chance, donc la prophétie ne peut pas être brisée.

— En fait il semblerait que pour briser la prophétie il faut que toutes les personnes concernées par celle-ci se mettent d’accord et agissent de concert. Même si je souhaitais t’aider dans cette voie, je ne pense pas être en mesure de convaincre Voldemort de coopérer.

— Sur ce dernier point je n’ai que votre parole.

— Comme pour tout le reste. Le mensonge et la suspicion sont les méthodes de Voldemort. Les miennes sont la confiance et la vérité. T’ai-je déjà menti ?

— Pas que je sache. Mais vous m’avez caché des choses.

— Rétrospectivement, pense-tu que j’ai eu tort ?

— Non. Lâcha Harry à contrecœur.

— À ce propos. Je tiens à te prévenir que tu ne dois en parler à personne. Même pas à tes parents ou à tes amis. J’inclus le jeune Theodore Nott.

— Nott n’est pas comme son père. Enfin c’est compliqué. Mais vous n’avez pas besoin de vous inquiéter. Je n’ai aucune envie que la presse apprenne l’existence de cette prophétie. Je reçois déjà suffisamment de lettres de tous les dingues du pays.

— Certes, ce serait une bonne raison en soi de cacher l’existence de cette prophétie, pour autant, ce qui m’inquiète, c’est que pour le moment Voldemort ne connaît que le début de la prophétie. Et il fera tout pour l’entendre en entier. Il s’en prendra potentiellement à toute personne à qui tu en auras parlé. Et bien sûr je n’ai pas besoin de t’expliquer en quoi il vaut mieux qu’il ne connaisse jamais son contenu exact.

Harry acquiesça avec conviction. Puis il demanda :

— Pourquoi Voldemort a t’il essayé de me tuer ? Même en ne connaissant que le début de la prophétie il aurait dû savoir que m’affronter n’était pas une bonne idée.

— Je doute que Voldemort soit au courant de tout ce que je viens de te raconter. En bon Serpentard, Voldemort a toujours eu un rapport très utilitariste à la connaissance. Dans ses études, il n’a jamais été motivé par la curiosité ou le plaisir d’apprendre, mais par le pouvoir que pourrait lui rapporter ses nouvelles connaissances. Il a par conséquent toujours méprisé l’étude des magies peu prestigieuses ou ayant peu d’utilités pratiques immédiates. Sur ces dernières, il se contentait d’un travail très superficiel. Et tu l’ignores sans doute, mais la divination est considérée non sans raison comme un ramassis de superstitions par la plupart des sorciers.

En conséquence, je pense que Voldemort s’est contenté de connaissances très basiques, et surtout anciennes, sur la nature des prophéties. Il devait être persuadé que la prophétie le prévenait d’un danger qu’il fallait supprimer le plus vite possible. Que ta mort signifierait la destruction du dernier obstacle à sa domination absolue. Mais comme toujours, sa principale motivation devait être sa quête d’exceptionnalité et d’immortalité. Je pense qu’il ne pouvait pas résister à faire de ce meurtre très symbolique, un moment particulier : le moment de son accès à l’immortalité.

C’est pour cela que malgré le risque, il a patienté jusqu’au jour de l’équinoxe d’automne qui est comme tu le sais, un jour très particuliers pour les sorciers et notamment les mages noirs. Il a dû penser que ce serait la preuve définitive du caractère exceptionnel de sa destinée et que l’Horcruxe qui en résulterai serait particulièrement puissant. Et bien entendu je ne peux exclure que ce soit la magie prophétique elle-même qui l’ai poussé à ce choix des plus discutables.

Après ce dernier échange le directeur lui fit signe d’aller se coucher

— Au fait Harry, une dernière chose.

— Oui monsieur ?

— Ce n’est pas de ta faute si tes parents sont morts. Tu en as bien conscience j’espère ?

— Oui monsieur.

Puis il s’en alla le cœur lourd. Cette nuit-là malgré tous ses efforts il ne parvint pas à vider son esprit avant de s’endormir.