Le blog de Serpentfou

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Harry Dursley

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Resume

Fanfiction d'Harry Potter écrite en 2022

Et si après quelques années les Dursley s’était mis à aimer Harry et à le traiter comme leur propre fils, tout en continuant à considérer la magie comme une tare. Comment concilier sa nature et l’amour de ses parents adoptifs ? Très simple il suffit de rejeter la magie. Mais les sorciers le laisseront-ils faire ?

À l'origine, je voulais que ce soit une succession de petits chapitres très courts sur le modèle de : Une adolescence à St Brutus

Mais rapidement, j'ai abandonné cette idée et j'ai fait une fanfic plus classique. Il reste quand même quelques chapitres très courts (surtout dans le tome 1) qui témoignent de cette ambition originelle.

Mobilisation du camp de lumière

En ce début de juillet, tout était calme dans le bureau de l’illustre professeur Dumbledore. La pièce était baignée dans un magnifique soleil d’été qui se reflétait sur les nombreux instruments en bronze dispersés ici et là.

Le seul bruit qui se faisait entendre était un ronflement sporadique provenant de l’un des tableaux d’anciens directeurs.

Quand Dumbledore apparut au milieu de ce paysage, il resta paralysé plusieurs minutes. Le contraste entre le chaos chargé de magie noire qu’il venait de quitter et le calme teinté de la douce magie de Poudlard était si violent que ça le garda sonné. Ensuite, il se rappela des montagnes émotionnelles qu’il venait de vivre et il sentit le poids des années s’abattre sur ses épaules. Hélas, il n’était pas encore question pour lui de prendre un repos bien mérité. Il se ressaisit et jeta une pincée de poudre de cheminette dans l’âtre.

— Bureau de Cornelius Fudge, ministre de la magie.

Il essaya de traverser l’âtre, mais fut bloqué par un mur invisible. Albus prit son mal en patience et attendit. Au bout d’un temps qui lui sembla infiniment long, une tête apparut au milieu du feu et prononça d’une voix morne :

— Monsieur Cornelius Fudge est en réunion. En cas d’urgence merci de laisser un message au service du secrétaire d’État du (…).

Mais Albus le coupa.

— Je n’ai pas le temps pour cela. Je dois parler de toute urgence à Cornelius. Laissez-moi passer.

— Vous pourriez être Albus Dumbledore en personne que ça ne vous dispenserait pas de respecter les procédures. Je disais donc, en cas d’urgence merci de laisser un message au service du secrétaire d’État du ministre dirigé par Dolores Ombrage.

— Mais je suis Albus Dumbledore !

— Mais bien sûr, comme si on ne me l’avait jamais fait celle-là. J’ai été son élève, vous savez, et vous ne lui ressemblez pas du tout. Il est beaucoup moins vieux. Répondit le fonctionnaire.

Albus prit une longue respiration. S’énerver ne ferait que le ralentir. Plus que jamais il devait rester maître de lui, pensa-t-il avant de reprendre presque jovialement :

— Oui, je me souviens de vous, Jensen. Et déjà à l’époque, vous n’étiez pas très physionomiste. J’ai été l’un des rares à vous croire sur parole, lorsque vous avez affirmé à Britney que vous l’aviez confondu avec sa sœur, lors de cette soirée organisée par Slugorn.

— Ce n’était pas de ma faute, elles se ressemblaient comme deux gouttes d’eau.

Albus se reteint de dire que la sœur de Britney était chauve et poursuivit :

— Des forces mystérieuses étaient à l’œuvre durant cette soirée. Peut-être étiez-vous destiné à épouser Jordane. J’ai tout de suite su que vous finiriez ensemble, lorsque je vous l’ai présenté au bal du nouvel an du ministère. Allez, en souvenir de ce vieil homme, qui vous a permis de rencontrer l’amour de votre vie, faites une exception et laissez-moi passer.

— On a divorcé il y a 10 ans et c’est elle qui a la garde des gosses. Le service du secrétaire d’État du ministre est ouvert du lundi au samedi de 9h à 20 heures.

Puis l’employé coupa violemment la communication avant qu’Albus ne puisse rajouter quoi que ce soit. Il essaya de le recontacter, mais il refusa tout bonnement la connexion magique.

Sans perdre de temps, il reprit une pincée de poudre de cheminette et cria :

— Ministère de la magie, bureau de Gwendoline Burbage.

Il ne tenta même pas de contacter directement Ombrage. Albus savait que ce vieux crapaud ne laissait jamais sa cheminée ouverte, afin de pouvoir imposer à ses visiteurs une attente proportionnelle à sa relation avec le quémandeur (et ses relations avec Ombrage étaient plus glaciales que la banquise). Habituellement, Abus se montrait compréhensif vis-à-vis de ce genre de mesquineries de la part des responsables du ministère, en se disant que c’était un moyen somme toute, assez inoffensif, d’imposer leur autorité aux visiteurs. Surtout lorsque, comme Ombrage, ils avaient passé leur carrière à voir leur légitimité remise en cause parce qu’ils n’avaient pas le bon sexe ou une famille suffisamment prestigieuse. Mais aujourd’hui, il n’avait définitivement pas le temps pour ce genre de bêtises. Il passa sa tête dans la cheminée dépourvue de protection.

— Albus. Mais qu’est-ce que vous faites ici ? S’étonna Gwendoline en levant la tête de la multitude de dossiers tamponnés urgent qui recouvraient son bureau.

— Une urgence. Je dois parler au ministère tout de suite. Allez me chercher Ombrage immédiatement.

— Oui ben des urgences on a que ça ici, alors vous attendrez comme tout le monde. Non mais c’est un comble ça. Vous débarquez comme ça à l’improviste et il faudrait que Gwendoline se plie en quatre pour régler vos petits problèmes ? Eh bien, vous savez quoi, Gwendoline, elle en a marre d’être prise pour la bonniche par tout le monde. Moi aussi, j’ai mes urgences. Éructa-t-elle avant que Dumbledore ne puisse en placer une.

Puis d’un revers de la main, elle envoya valdinguer les dossiers qui parsemaient son bureau déclenchant une tempête de papier avant de sortir un magazine de mode et de le feuilleter tranquillement.

Albus dit prudemment :

— Je comprends que vous ayez vos problèmes, mais je me dois d’insister…

— Je suis en pause, ça ne se voit pas ?

— Voldemort est de retour et je dois m’entretenir avec le ministre le plus vite possible pour que nous organisions la riposte.

À l’entente de ce nom maudit, elle sursauta violemment et dit d’une voix tremblante.

— Non mais ça ne va pas d’inventer des histoires pareilles ?

— Pourquoi diable ferais-je ça ? Voldemort vient juste de renaître, mais il est encore faible. Si nous agissons rapidement nous pouvons l’empêcher de regagner son pouvoir et de plonger de nouveau le monde sorcier dans le chaos.

Gwendoline partit en courant de son bureau et revint moins d’une minute plus tard accompagnée d’une Dolores Ombrage très contrariée de se faire ainsi traîner de force par sa propre subordonnée (en plus, à cause de son principal rival politique). Une fois devant la cheminée Ombrage déclara avec un sourire très clairement forcé :

— Mon très cher Albus, j’ai cru comprendre que vous aviez une bonne raison de violer délibérément les protocoles du ministère. Malheureusement, en ma qualité de haut responsable, je me vois contrainte de vous rappeler à l’ordre et de vous refuser toute audience. Ce n’est pas contre vous. C’est juste que ..

— Cessez immédiatement ses petits jeux hypocrites. Vous me détestez et moi aussi. Néanmoins, nous devons nous unir pour faire face à Voldemort.

— Voyons Albus, vous devenez gâteux. Le seigneur des ténèbres n’est plus depuis 13 ans. À votre âge, vous devriez faire attention à ne pas trop vous exposer au soleil.

— Merci pour votre suggestion, mais avant de décider de prendre ma retraite et de vous laisser candidater à ma succession au poste de président du Magenmagot, j’aimerais obtenir l’avis du ministre. Laissons-le décider qui de nous deux devrait prendre un congé bien mérité, afin de s’éclaircir les idées.

— Je suis navré, mais sans autorisation S24, soussignée par les chefs des douze départements, je n'ai pas le droit de vous faire passer, ni de communiquer votre appel à Monsieur le ministre. Bien entendu, si vous souhaitez cette autorisation, je peux vous la transmettre, mais n'oubliez pas qu'il faut le laissez-passer B12 pour obtenir un rendez-vous avec les chefs des départements du ministère de la magie. Un par directeur, bien entendu.

Sachant que ça ne mènerait à rien, Dumbledore coupa la connexion. Il eut alors une illumination. Il prit une nouvelle pincée de poudre de cheminette et hurla :

— Local de monsieur Alfred Warrington, majordome personnel du ministre de la magie.

Albus se félicita d’être l’une des rares personnes à prêter attention au petit personnel lors de ses nombreux entretient avec le ministre. Enfin jusqu’à ce qu’il se rende compte que cette cheminée aussi était protégée par un sort contre les intrusions. Heureusement, une tête ne tarda pas à apparaître dans le feu :

— Qu’est-ce vous me voulez ? Prononça avec un fort accent écossais la tête d’un homme qui semblait encore plus vieux qu’Albus.

— Excusez-moi de vous déranger, mais pourriez-vous aller dire au ministre de la magie que je dois lui parler de toute urgence de Voldemort.

— Non, il n'est pas dans le port, il est dans son bureau. Essayer d’appeler la peau de vache, là. Comment elle s’appelle, déjà ? Ah oui Ombrage. J’étais déjà là quand elle était qu’une petite gamine, tout juste, sortit de Poudlard. Elle en a fait du chemin la noiraude depuis ...

— Non, je veux lui parler de Voldemort. Le coupa Dumbledore.

Le vieil homme se retira et revint quelques secondes plus tard avec un cornet acoustique.

— Laissez-moi passer, je dois prévenir Cornelius que Voldemort est de retour.

— Vous commencez à m’emmerder avec le port. Puis ce que je vous dis qu’il est dans son bureau.

Exaspéré, Dumbledore abandonna et tenta de joindre le chef du bureau des aurors, mais une fois encore, il fut bloqué. La tête d’un employé du ministère apparut dans les flammes :

— Oh Dumbledore. C’est avec un grand plaisir que Scrimgeour s’entretiendra avec vous. Il est cependant très occupé en ce moment et nous devons respecter les procédures. Pour un rendez-vous avec le chef du département, veuillez remplir le formulaire A-38, afin d’obtenir le laisser-passer B12.

— Je n’ai pas le temps, je dois le voir de toute urgente.

— Je suis désolé, mais il est indisponible, mais vous pouvez me laisser un message et je lui transmettrais dès la fin de sa réunion.

Maintenant clairement exaspéré, il hurla au bord de l’hystérie :

— Voldemort vient de renaître plus puissant que jamais. Réunissez immédiatement tous les aurors disponibles. Nous devons aller sur les lieux de sa renaissance et l’affronter avant qu’il ne réunisse ses partisans. Il a probablement déjà déserté les lieux, mais il faut tenter le coup.

— Pardon ? Qu’est-ce vous racontez ? C’est une mauvaise blague ?

— Est-ce que j’ai l’air de plaisanter ? Dépêchez-vous, chaque minute compte. Dit Dumbledore en prenant son air le plus autoritaire et en laissant irradier son pouvoir.

Le jeune employé en face de lui blêmit et sembla s’écraser devant son autorité, mais répondit :

— Je suis désolé, mais le bureau est vide. Tous les aurors sont mobilisés pour assurer la sécurité de la coupe du monde et vérifier les entrées et sorties du territoire. Beaucoup de criminels essayent de profiter des arrivées massives de sorcier en provenance de toute la planète pour faire rentrer des artefacts de magie noire.

Dumbledore allait répondre quand la porte de son bureau fut enfoncée par un Severus Snape pâle comme un linge se tenant le bras droit :

— Albus, ma marque. Le seigneur des ténèbres m’appelle. Il est de retour.

Après cela, Dumbledore coupa la connexion sans se rendre compte que son interlocuteur avait blanchi de plus belle en comprenant que ce n’était définitivement pas une mauvaise blague.

— Je suis au courant et j’essaye en vain d’alerter le ministère. Contactez Minerva et tous les membres de l’ordre du phénix que vous pourrez. Nous devons être prêts à partir dans 10 minutes au plus tard. Et surtout, inutile d’aller jouer les espions. Le seigneur des ténèbres a probablement accès à tous les souvenirs de Potter. Il sait dans quel camp vous êtes.

Severus s’en voulut de ressentir du soulagement en entendant cela. Il avait des milliers de questions à poser, mais obéit prestement à son mentor.

Dumbledore profita de ce cours répit pour se rendre dans ses quartiers et ouvrit une commode. D’habitude, quand il ouvrait ces tiroirs, il s’attardait sur les photos de Gellert et d’Arianna qui s’y trouvaient. Mais aujourd’hui il se contenta de saisir la baguette qu’il avait abandonnée là, des années plus tôt. Immédiatement, il ressentit un flux magique tel qu’il n’en avait pas connu depuis 50 ans. Il avait l’impression de retrouver une vielle amie. La baguette de sureau était indéniablement plus puissante, mais il n’avait jamais senti une telle complicité qu’avec sa première baguette et son crin de licorne.

Une fois, ceci fait, il se permit, après des heures de contraintes, à s’asseoir et souffler. Toutes ces péripéties n’étaient plus de son âge.

Il décida de consacrer ce moment de calme à se reposer et à réfléchir. Mais plus il réfléchissait à ce qu’il venait de se passer, plus il paniquait. Voldemort possédait les 3 reliques de la mort et lui-même ne possédait plus la baguette de sureau. Grâce à elle, il parvenait tout juste à contenir les assauts de Voldemort lors de leurs précédents duels.

Pour la première fois depuis son affrontement avec Gellert, il ressentit un sentiment de peur et d’impuissance à l’idée d’un combat. Mais il ne pouvait pas reculer. Il devait à tout prix tenter d’affronter Voldemort avant qu’il ne comprenne comment utiliser les reliques ou qu’il ne se trouve des alliés. Ou plutôt, plus d’alliés. Il n’arrivait pas à croire qu’il avait vu Pettigrow.

Cela remettait en cause beaucoup de chose et ne lui fit que regretter davantage la mort de Sirius Black, l’année précédente. Mais ce n’était pas le moment de penser à cela.

Après quelques minutes, une dizaine de sorciers se trouvaient dans son bureau à attendre avec lui. Au retour de Severus, il les fit tous transplaner aux abords de la forêt. Ils y pénétrèrent avec prudence, mais elle était désespérément vide. Plus aucune trace de la cabane ou de magie noire.

Comme attendus, ils avaient été trop lents.