Harry Dursley

Resume
Fanfiction d'Harry Potter écrite en 2022
Et si après quelques années les Dursley s’était mis à aimer Harry et à le traiter comme leur propre fils, tout en continuant à considérer la magie comme une tare. Comment concilier sa nature et l’amour de ses parents adoptifs ? Très simple il suffit de rejeter la magie. Mais les sorciers le laisseront-ils faire ?
À l'origine, je voulais que ce soit une succession de petits chapitres très courts sur le modèle de : Une adolescence à St Brutus
Mais rapidement, j'ai abandonné cette idée et j'ai fait une fanfic plus classique. Il reste quand même quelques chapitres très courts (surtout dans le tome 1) qui témoignent de cette ambition originelle.
Réunion de l’ordre
Le lendemain matin à Poudlard :
— Nous devons immédiatement lancer un assaut sur le manoir Malfoy et en finir le plus vite possible. Hurla Maugrey Fol Œil en tapant du poing sur la table.
Après le sauvetage des Dursley, Dumbledore avait passé le reste de la journée (et de la nuit) à convoquer tous les anciens membres de l’ordre du Phénix. Ce matin, en ouvrant la réunion, il constata avec un plaisir mitigé que son vieux corps parvenait encore à rester alerte après avoir enchaîné plus de 24 heures sans dormir. Il n’aurait donc aucune excuse pour échapper aux interminables nuits blanches qui avaient été son quotidien durant la dernière guerre.
— Comment ça en finir ? Il faut d’abord trouver un moyen de sauver Harry. Riposta, violemment Remus Lupin.
— Réveille-toi Lupin. C’est le seigneur des ténèbres que l’on affronte. On ne sait même pas s’il est possible de le libérer et toute hésitation se paiera par des morts innocentes. Combien de personnes es-tu prêt à sacrifier pour sauver la vie d’un seul enfant ?
— Harry a bien réussi à sauver Ginny. Répondit Lupin en évitant sciemment de répondre à la dernière question de Maugrey. D’ailleurs où sont les Weasley ? Étant donné ce qu’ils lui doivent, je suis sûr qu’ils me soutiendront.
— Justement, c’est par loyauté envers Harry qu’ils ont refusé de se joindre à nous. Ils croient ce qui est écrit dans la gazette du sorcier. Répondit McGonagall à qui Dumbledore avait délégué la tâche d’essayer de convaincre le clan Weasley de rejoindre de nouveau l’ordre.
McGonagall s’était acquitté de sa tache sans poser plus de questions, mais sans se faire d’illusion quant à ses chances de succès. Il était de notoriété publique que depuis l’assassinat de leur fils Ron, lors de sa première année à Poudlard, les Weasley avaient perdu toute confiance envers Dumbledore.
— Ils ne sont pas les seuls. Contrairement à vous, la gazette a des preuves de ce qu’elle affirme. Comment celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom aurait pu créer des souvenirs aussi convaincants ? Intervint Sturgis Podmore en s’adressant directeur à Dumbledore qui restait silencieux.
— Si Dumbledore dit que Vous-Savez-Qui est de retour, alors je le crois. Commença à s’énerver Hagrid.
— Désolé, mais il va me falloir un peu plus.
— Stu, au cours de ma carrière, j’ai dû traiter de nombreuses affaires de maltraitance et d’enlèvements d’enfants par des mages noirs. À force, j’ai appris à repérer les signes. J’ai rencontré Harry et il n’avait rien d’un enfant maltraité. Crois-moi, il n’y a rien de vrai dans ce que raconte la Gazette. Argumenta Fol Oeil.
— Je n’irais pas jusque-là. Contra Lupin, le regard remplit de culpabilité.
Dumbledore choisit ce moment-là pour intervenir :
— Tous les mensonges du seigneur des ténèbres recèlent un fond de vérité. Toutes les familles ont leur problème. Et après la première guerre, je rajouterais que toutes avaient leurs traumatismes. Mais Harry et les Dursley s’aiment sincèrement. Vous n’avez rien à vous reprochez Remus. Tout ce que vous pouviez faire, c’est les soutenir en espérant que le temps réglerait leurs problèmes. Moi en revanche, j’admets avoir failli à de nombreuses reprises envers cette famille. Cependant, je ne vous ai pas convoqué pour vous infliger les complaintes d’un vieillard sur ses regrets passés, mais pour décider de ce qu’il convient de faire face au retour de Vous-savez-qui. Pour le moment, les seules preuves de son retour que j’ai à vous offrir sont ma parole et la marque de Severus. Je comprendrais que vous les jugiez insuffisantes et dans ce cas, vous êtes libre de partir. Que ne reste autour de cette table que ceux qui sont convaincus de son retour et sont prêt à agir pour l’empêcher de retrouver son pouvoir.
Dumbledore attendit quelques secondes, mais aucun ne bougea.
— Si vous dites qu’il est de retour, alors je vous fais confiance. Termina Podmore en s’asseyant le regard remplit d’une détermination nouvelle.
— Puisque cette question est réglée, passons à la suivante : comment allons-nous faire pour libérer Harry ? J’ai cru comprendre qu’il lui avait suffi de détruire l’objet ensorcelé pour libérer Ginny. Je pense que nous devons mettre au point un piège afin de détruire l’objet qu’utilise Vous-savez-qui pour posséder Harry. Proposa Pomona Chourave (qui avait refusé d’être exclue de cette première réunion malgré l’insistance de Dumbledore).
— Je crains que détruire la bague ne fasse qu’affaiblir, le seigneur des ténèbres. Dans son cas, la possession est bien trop… Comment dire... Profonde, pour que cela soit suffisant. Néanmoins, ce serait déjà un bon début.
— Et comment voulez-vous faire ça sans s’en prendre à son propriétaire ? Vous pensez qu’il va la laisser traîner tranquillement dans un coin ? Contesta Maugrey.
Afin d’éviter que ses troupes déjà maigres ne se divisent Dumbledore intervint.
— Je crois que ce que veut souligner mon cher ami Fol Oeil, c’est que même s’il est hors de question de planifier la mort d’Harry, inévitablement, nous devrons lui faire face. Inutile de vous dire que ce jour-là, toute hésitation sera fatale. Si l’un d’entre vous le rencontre, il devra attaquer pour tuer et j’exclurais moi-même tout personne qui emmétra la moindre réserve à ce sujet. De même, j’interdis d’avance toute critique envers les actions qui seront réalisées dans le feu de l’action. Mais la plupart d’entre nous sont des vétérans et les autres des aurors expérimentés. Je pense que ce point ne fera pas débat.
Maugrey et Lupin acquiescèrent à regret, conscients que la dernière phrase était un ordre et non une invitation à contester son point de vue.
— Donc, concrètement, qu’est-ce qu’on fait ? Demanda Podmor.
Severus, qui s'était jusque-là tenu silencieux en se frottant le bras à intervalle régulier pris la parole d’une voix chevrotante d’où perçait la douleur :
— Savoir où le seigneur des ténèbres se trouve ne nous est pas d’une grande utilité, s’il est hors d’atteinte. En plus des défenses du manoir, il doit actuellement être entouré en permanence d’une importante garde de mangemorts. Sans compter que nous ne pouvons être sûrs qu’il se situe bien au manoir Malfoy. Ne trouvez-vous pas étrange qu’il annonce dans la presse le lieu où il a trouvé refuge, alors qu’il sait que Dumbledore est au courant de son retour ? Pomona parlait de lui tendre un piège. Vous pouvez être sûr qu’il a eu la même idée. Pour le moment, on devrait se concentrer sur le fait de recruter davantage de troupe et de faire éclater la vérité au grand jour. D’ailleurs, je ne comprends pas pourquoi vous n’avez toujours pas fait de déclaration à la presse Albus ?
— À votre avis, après l’édition spéciale de la gazette comment réagirait le monde sorcier, si j’accusais sans la moindre preuve Harry d’être le nouveau seigneur noir ? Ou si nous l’attaquions d’une quelconque manière ? Ils y verraient une manière particulièrement abjecte de me défendre. Je ne ferais que perdre toute crédibilité et à terme mon poste de président du Magenmagot. Expliqua Dumbledore.
— Alors quoi on ne fait rien ? Vous avez si peur de perdre votre pouvoir ? Maugréa Fol Oeil.
— Voyons Maugrey. Tu sais que tant qu’on me laisse ma carte de choco-grenouilles, je serais plus qu’heureux de laisser la place. En fait, j’ai longuement hésité avant de prendre ma décision. Même si je doute que l’on me croit, cela aurait au moins le mérite de mettre la population sorcière sur ses gardes et de la préparer psychologiquement au retour de la guerre. Cela pourrait sauver de nombreuses vies. Mais dans les circonstances actuelles, je pense que ce serait faire le jeu de Voldemort. Il veut que nous nous lancions dans une bataille médiatique qu’il est sûr de remporter et qui divisera le monde sorcier. Nous devons nous montrer plus malin et porter la bataille sur un terrain ou nous avons des chances de l’emporter. Et Remus m’a donné une excellente idée.
— Moi ?
— Oui. Vous m’avez rappelé que la priorité n’était pas de vaincre Voldemort, mais de récupérer Harry. Comme nous le ferions pour n’importe quel camarade capturé par l’ennemi. Rajouta Dumbledore pour faire taire les protestations de Fol œil. En réponse à la plainte de Malfoy, Remus, va à son tour porter plainte au nom des Dursley pour enlèvements et calomnie. Les Dursley étant des moldus, ils n’ont aucun droit aux yeux des tribunaux sorciers et ne peuvent pas porter plainte. En tant que tuteur légal du jeune Harry, je pourrais m’en charger moi-même, mais cela améliorerait considérablement nos chances de victoire si vous en chargiez. Contrairement à moi, vous apparaîtrez comme une personne extérieure et donc neutre. Sans compter que vous êtes un ami d’enfance des Potter.
Remus fut trop estomaqué pour répondre quoi que ce soit. En revanche, Podmore s’exclama :
— C’est brillant Albus. Si nous gagnons ce procès alors le ministère sommera Malfoy de nous rendre Harry. S’il ne veut pas se retrouver entre nos mains, le seigneur des ténèbres devra alors ouvertement défier le ministère. Nous n’aurons pas besoin de convaincre qui que ce soit qu’il est de retour pour que les aurors nous aident à prendre d’assaut le manoir Malfoy. Et lorsqu’il se défendra….
— Tout le monde pourra voir que quelque chose cloche. Termina Fol Oeil. Mais pour ça, il faut qu’on gagne. Qu’est-ce qu’on fait si Malfoy gagne ? Je vous rappelle que tout ce que verra le jury, c’est le cher survivant qui les supplie de ne pas le renvoyer chez des moldus qui le maltraitent. Dois-je vous rappeler à quel point vous-savez-qui est bon manipulateur ?
— En fait je ne comptais pas exclusivement sur la justice magique. Termina Dumbledore. Comme tu l’as fait remarquer, s’il témoigne alors nos chances de perdre le procès sont non négligeables. Mais pour cela, encore, faut-il qu’il quitte la sécurité du manoir Malfoy. Le procès nous donnera une occasion en or de le capturer et peut-être de libérer Harry. Rajouta Dumbledore en insistant sur le « peut être » afin de commencer à préparer ses hommes à accepter d’envisager des plans visant à son élimination pure et simple.
Tous les regards se tournèrent alors vers Lupin. Ce plan dépendait entièrement de son approbation. Il déglutit et se demanda brièvement si Dumbledore avait conscience des répercussions qu’aurait sa soudaine célébrité sur sa vie déjà précaire de loup-garou. Mais Lupin repensa à ce gamin attachant à qui il avait donné des cours particuliers tous les samedis pendant presque un an. Avant d’accepter pas un seul instant, il ne pensa pas à lui comme étant le fils de James.
C’est ainsi que la réunion fut levée. Lupin s’apprêtait à rentrer chez lui complémentent abattu par la perspective des prochains jours, lorsque la jeune Nymphadora Tonks l’interpella :
— Veuillez pardonner mon collègue. Vous savez, il tient autant que vous à sauver le jeune Harry. Il nous a tous sauvés après tout.
— Merci, mais ne vous inquiétez pas. Je connais Fol Oeil depuis longtemps et je sais qu’il essaierait de le sauver, même si c’était un illustre inconnu atteint de Dragoncelle. Il est juste trop …. trop... Maugrey. Répondit maladroitement Lupin en cherchant comment qualifier le vieil aurore, sans être offensant.
— Tonks, tiens-toi loin de lui. Même le meilleur des combattants risque la défaite, si son coéquipier hésite à tuer l’ennemi. Les interrompit Maugrey avant de tenter de traîner Tonks loin de Lupin.
Mais la réaction de la jeune femme faillit mettre le feu à la pièce (pourtant composé de pierre millénaire).
oOoOoOoOo
Vernon Dursley se sentait bien. Il était tranquillement allongé sur son lit pendant qu’une légère pluie le rafraîchissait. Puis il se demanda comment la pluie pouvait tomber à l’intérieur de sa chambre. Il se réveilla en sursaut et constata qu’une créature avec des oreilles de chauve-souris et des yeux globuleux était penché au-dessus de son lit.
— Désolé de vous avoir réveillé, maître Vernon. S’excusa la créature en se reculant violemment, mais Vernon ne lui prêta aucune attention.
Il venait de retrouver ses souvenirs et s’efforçait de reprendre son calme. Après que Dumbledore l’ait sauvé de cette foule hystérique, il les avait menés dans ce château et leur avait fait boire un médicament bizarre. Probablement un somnifère vu qu’il s’était endormi juste après.
Inquiet de ce que ses sagouins avaient pu lui faire durant son sommeil, il examina son corps. Il fut soulagé de constater que tout était en place et dans le bon ordre. Mieux il lui semblait que ses blessures avaient disparu durant la nuit. Au moins, ces gens s’y connaissaient en médecine, pensa Vernon. Ce n’est qu’une fois rassuré qu’il s’intéressa à ce qu’il l’entourait. Il était dans ce qui ressemblait à un lit d’infirmerie au-dessus d’une magnifique voûte éclairée par de grandes fenêtres qui laissaient pénétrer la lumière du soleil qui venait de se lever. Il l’aurait qualifié de paisible si l’endroit n’était pas recouvert d’une intense odeur de formol typique des hôpitaux de son enfance.
À côté de lui se trouvait le seul autre lit occupé de la chambre où Pétunia picorait sinistrement dans le somptueux petit déjeuner disposé sur un plateau d’argent devant elle. Son appétit s’apprêtait à corriger la terrible injustice que sa femme infligeait aux efforts des cuisiniers de cet hôpital. Au passage Vernon se dit que si tous les hôpitaux sorciers nourrissaient aussi bien leurs patients, alors il allait mettre sa répugnance pour les sorciers de côté et se faire systématiquement soigner chez eux. Puis il se souvint de la raison pour laquelle il était venu dans cette gare à la base.
— Où est Harry ? Qu’est-ce qui lui est arrivé ?
— Tu n’as pas compris ? Il ne veut plus nous voir. TOUT ÇA, C’EST DE TA FAUTE ! Hurla Pétunia, avant de se mettre à pleurer.
Ne sachant que dire, suite à cette réaction aussi violente qu’inattendu, Vernon resta bouche bée. Puis sans rien lui dire, elle lui tendit avec une colère manifeste une coupure de journal déchiré. Au fur et à mesure de sa lecture, le visage de Vernon devint rouge. Comment ce petit salopard osait leur faire un procès ? Après tout ce qu’il avait fait pour lui.
— Vous, vous tromper maîtresse Pétunia. Harry vous aime. Il ne rêve que de retourner chez vous et de se réconcilier.
Mais avant que sa femme ne puisse répondre Vernon hurla sur la petite créature qui se ratatina :
— Ah oui ! Alors explique-moi ça.
— Harry est possédé par un mauvais esprit. Très mauvais.
— Oui très mauvais, ça, je confirme. Je savais depuis l’année dernière qu’il était en train de mal tourner, mais là. Tout ça, c’est de la faute de ses maudits sorciers. On n’aurait jamais dû l’autoriser à aller là-bas. Ils l’ont perverti et maintenant...
— Mais qu’est-ce que tu racontes ? Tu ne vois pas que c’est justement à cause de ces conneries qu’il ne veut plus nous voir. Tout ce qu’il dit est vrai bon dieu. Ça et plus encore. On l’a même privé de nourriture.
— C’était une mauvaise passe. On avait perdu la boule à cause… À cause de tout ce qui s’est passé. Ça a duré si peu de temps. Il ne peut pas s’en souvenir.
— Il s’en souvient Vernon. Tu te rappelles de ce professeur débraillé qui lui avait envoyé Dumbledore durant sa première année.
Vernon s’en souvenait très bien. C’était l’époque où Dudley était encore en vie.
— Oui. Dit-il piteusement sans savoir où sa femme voulait en venir.
— Sans rien nous dire cet irresponsable a confronté Harry à une créature qui fait apparaître notre pire peur, soi-disant pour l’entraîner.
— Il a eu raison. Nos enfants ne sont pas des fillettes et un bon professeur doit s’assurer que ses élèves seront suffisamment forts pour faire face au monde réel.
— Hé bien, tu sais ce qu’était la pire peur d’Harry ? Que je l’enferme dans le placard sous l’escalier. Continua Pétunia sans faire attention à l’interruption de son mari.
Vernon ne cacha pas qu’il fut choqué par cette révélation. Mais encore une fois les mots lui manquèrent et la seule chose qu’il put dire fut :
— Pourquoi tu ne m’as rien dit ? Sur un ton de reproche qui n’échappa pas à Pétunia. Mais celle-ci n’avait plus la volonté de lutter.
— Et qu’est-ce que cela aurait changé ? Répondit-elle sombrement.
— Peu importe, tu aurais dû me le dire. Reprocha Vernon content que la conversation aille sur un terrain qu’il maîtrisait mieux. La colère lui était bien plus familière que la culpabilité.
— Les maîtres ne devraient pas se disputer. Harry va avoir besoin de vous. Les interrompit Dobby.
— On dirait qu’il se débrouille mieux sans nous. Répondit Vernon en jetant ce qu’il restait du journal au visage de l’elfe qui le mit tranquillement dans la poubelle pendant que Pétunia, s'était de nouveau re-mise à tripoter sa nourriture en silence.
— Harry vous aime. Doby le sait. Dobby vous espionne en permanence depuis plus d’un an.
Cette déclaration provoqua des réactions très mitigées chez les Dursley.
— Qu’est-ce que tu es ? Et pourquoi tu nous espionnais ? D’ailleurs pourquoi tu nous appelles maître ? Qu’est-ce que c’est encore que cette plaisanterie ? Rajouta Vernon de nouveau énervé.
— Moi, je suis Dobby, l’elfe de maison. Les elfes de maison sont les esclaves du monde sorcier. Dobby a passé sa vie au service d’une famille horrible. Mais depuis l’année dernière, Dobby sert votre fils. Votre fils a ordonné à Dobby de ne jamais se montrer, mais Dobby a désobéi. Après tout ce que le grand Harry Potter a fait pour lui. Dobby est un méchant elfe de maison. Pleurnicha l’elfe devant les Dursley abasourdi.
— Mon fils a acheté un esclave. S’écria Pétunia horrifiée.
Elle savait qu’elle n’avait pas été une mère parfaite, mais elle espérait ne pas avoir à ce point loupé l’éducation d’Harry.
— Non, Harry, a libéré Dobby. Maintenant, Dobby est un elfe libre. Maître Potter est un grand sorcier. Enfin monsieur Potter. Il ne veut pas que je l’appelle maître.
En entendant cela Vernon et Pétunia ressentir une bouffée de fierté envers leur fils. Et en même temps, ils se demandèrent pourquoi il leur avait caché tout ça. Cependant, l’article était suffisamment frais dans leur tête pour qu’ils comprennent avec honte qu’Harry avait de très bonnes raisons de leur cacher certains pans de sa vie. Vernon dut même admettre qu’il n’aurait jamais accepté que leur fils leur ramène une créature à l’apparence si extravagante (sans compter ses horribles goûts vestimentaires).
— Qu’est-ce que tu fais ici, alors ? Pourquoi tu n’es pas avec lui ? Demanda Vernon.
— Je vous l’ai dit Dobby est un elfe libre. Lorsque Vous-savez-qui a pris possession d’Harry, Dobby a utilisé ses pouvoirs pour le suivre et tenter de le libérer. Mais Dobby ne peut pas le suivre lorsqu’il transplane. Alors Dobby est retourné vérifier que la famille de Monsieur Potter était en sécurité.
Pétunia s’étrangla en comprenant ce qui était arrivé à son fils et retrouva instantanément toute son énergie. Son mari en revanche demanda :
— Non, je ne sais pas qui. Tu ne peux pas parler clairement ? Qu’est-ce que c’est que tout ce charabia ?
Cependant Pétunia était déjà en train de se lever et avec une force qu’elle ne pensait pas posséder, elle tira son mari hors du lit et le força à la suivre.
— Tais-toi, je t’expliquerais en chemin. Pour le moment, il faut qu’on aille voir Dumbledore.
oOoOoOoOo
Quelques minutes plus tard. Le visage de Pompom Pomfresh apparut dans la cheminée de Dumbledore.
— Albus, les Dursley sont réveillés. Ils exigent de vous parler. L’interpella l’infirmière scolaire qui avait passé la dernière heure a tenté de forcer ses patients à rester dans l’heure lit tout en ruminant que normalement à cette heure-ci elle devrait être en train de faire la queue au ministère pour prendre un portoloin international vers la Toscane. Ou vers n’importe quel autre pays, du moment qu’il ne s'y déroulerait pas la coupe du monde de Quidditch. Depuis qu’elle était devenue médicomage, elle détestait ce sport dont les règles semblaient conçues pour maximiser le nombre de blessures (si elle tenait l’inventeur des cognards il passerait un sale quart d’heure).
— Dites-leur que je ne peux les recevoir pour le moment. S’ils protestent, signalez-leur que j’ai passé les dernières 24 heures sans dormir afin de planifier le sauvetage de leur fils et que maintenant, je dois me reposer.
L’infirmière voulut protester, mais elle fut tellement surprise que pour une fois le directeur tienne compte de ses conseils et aille se reposer, qu’elle ne sut pas quoi répliquer. En coupant la connexion avec la poudre de cheminette Pompom se dit que ce roublard de directeur n’avait pas choisi sa réponse pour couper court aux protestations des Dursley, mais aux siennes.
En vérité Dumbledore n’avait pas eu besoin de se forcer pour invoquer cette excuse. Avant de les abandonner à l’infirmerie Dumbledore n’avait pu s’empêcher de subtiliser la lettre dans la poche de Pétunia. Et profitant du calme qui avait suivi la réunion de l’ordre, il venait de la lire avec le reste de son courrier en retard. Comme les Dursley, elle l’avait profondément bouleversé.
Il était maintenant trop abattu pour faire autre chose que d’aller dormir en espérant qu’à son réveil tout ceci ne serait plus qu’un cauchemar et qu’il aurait l’opportunité de faire un autre choix. Comment avait-il pu penser un seul instant qu’envoyer ce merveilleux enfant à la mort était la bonne chose à faire ? Il aurait dû s’occuper lui-même de l’horcruxe et temporiser jusqu’à trouver une autre solution. Il y en avait forcément une. Et maintenant le monde allait payer le prix de son erreur. À commencer par cette famille qui avait déjà tant perdu par sa faute. Il ne voulait plus être un leader. Il avait fait bien trop d’erreurs pour cela.
Mais 6 heures plus tard, il se leva en ayant de nouveau la prophétie en tête. Il n’y avait pas d’alternative. Harry devait mourir. Il lui manquait juste de savoir comment. Néanmoins, malgré sa détermination renouvelée, il ne put toujours pas faire face au Dursley. Il confia donc à Hestia Jones et Dedalus Diggle le soin de les escorter jusqu’à l‘une des cachettes de l’ordre (en prétextant l’immensité de sa charge de travail). Dumbledore ne put s’empêcher de penser qu’il était bien lâche pour un Gryffondor.