Le blog de Serpentfou

Mes fictions et mes opinions dont tout le monde se fout

🇫🇷 Français

Harry Dursley

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Resume

Fanfiction d'Harry Potter écrite en 2022

Et si après quelques années les Dursley s’était mis à aimer Harry et à le traiter comme leur propre fils, tout en continuant à considérer la magie comme une tare. Comment concilier sa nature et l’amour de ses parents adoptifs ? Très simple il suffit de rejeter la magie. Mais les sorciers le laisseront-ils faire ?

À l'origine, je voulais que ce soit une succession de petits chapitres très courts sur le modèle de : Une adolescence à St Brutus

Mais rapidement, j'ai abandonné cette idée et j'ai fait une fanfic plus classique. Il reste quand même quelques chapitres très courts (surtout dans le tome 1) qui témoignent de cette ambition originelle.

Mobilisation du camp des ténèbres

Note de l’auteur :

— Nous somme de retour.

— Pour vous écrire une fanfiction

— Afin de préserver le fandom de la dévastation

— Afin de rallier tous les lecteurs à nos comptes fanfictions

— Afin d’écraser le bon goût et les fautes d’orthographe

— Afin d’étendre notre renommée jusqu’au bar d’a côté (oui, bon, on a les ambitions qu’on peut se permettre)

— Serpentfou

— Miss-Gotthelf-Snape

— La Team Harry Dursley plus rapide que chatGPT

— Ecrivez une review ou ce sera la guerre.

— Thévenin, oui la guerre.

Serpentfou prend un gros marteau et le frappe en criant :

— Dégage, j’ai même pas encore publié ta fanfic.

— Une fois de plus les yeerks s’envolent vers d’autres planètes.

…..

Un silence de mort s’abat sur la salle jusqu’à ce que des toussotements se fassent entendre.

— C’était gênant. On promet de plus jamais faire ça.

Comme promis me revoilà. Et j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle.

La bonne nouvelle c’est qu’en plus de publier un nouveau chapitre j’ai rajouté 3 chapitres dans le tome 3. En effet les chapitres 14, 19 et 23 sont des nouveaux chapitres. J’ai décidé de faire ce rajout, car dans l’état actuel, je trouvais que la relation d’amitié entre Nott et Justin sortait un peu de nulle part.

La mauvaise nouvelle c’est que je change le rythme de publication.

En effet récemment, j'ai créé un blog: https: //serpentfou.fr dans le but de centraliser en un seul endroit tous les trucs que j'ai écrits au fil du temps (je n'ai pas rapatrié grand-chose pour l'instant) et de pouvoir être un peu plus libre de faire ce que je veux (notamment d'inclure des images, des vidéos ou de la musique au milieu de mes histoires)

Sur le blog, je vais publier en intégralité mes histoires dès qu'elles seront écrites. Tandis que sur fanfiction.net, je publierais au rythme d'un ou deux chapitres par semaine. Comme ça, ça satisferait autant ceux qui préfèrent une publication lente que ceux qui préfèrent tout lire d'un seul coup. Donc à partir de maintenant sur fanfiction.net je ne publierai qu’un chapitre par semaine tous les jeudis. Sauf si le chapitre est trop court, auquel cas j’en publierai 2 d’un coup.

oOoOoOoOo

Quelques heures plus tôt :

— Endoloris ! Peter méprisable traître, comment oses-tu te présenter devant moi ?

Peter gémissait doucement sur le sol après avoir subi la colère de son maître. Au prix d’un effort surhumain, il s’agenouilla et d’une voix plaintive expliqua :

— Mais, mon seigneur je n’ai fait que suivre vos ordres.

— Mes ordres ! Comment oses-tu misérable rat ? Endoloris ! Tu l’as aidé à détruire mes horcruxes. L’accusa Voldemort entre deux sort de torture.

— Vous aviez dit que vos horcruxes était bien protégé. Que je devais juste protéger Potter, le temps que vous parveniez à le posséder complètement.

— Ne me mens pas. Même un résidu de veracrasse, tel que toi aurait dû comprendre que je n’ai juste pas eu le temps de te donner la suite de mes instructions, avant l’arrivée de Sirius Black. Endoloris ! Tu as empêché le collier de le posséder. Hurla de nouveau Voldemort.

— Mais maître, comment aurais-je pu deviner, que vous aviez confié l’un de vos Horcruxe au frère de Sirius ? Supplia Peter.

— Je ne lui ai jamais confié l’un de mes horcruxes sombre imbécile. Et regarde-moi dans les yeux, lorsque je te parle.

Dès que Peter leva les yeux vers son maître, il eut l’impression que son esprit fut déchiré en deux. Voldemort fouillait son esprit de toute sa puissance maléfique, sans s’inquiéter des dommages que cet examen approfondi pourrait causer à l’esprit de son serviteur. Peter dut mobiliser tout ce qu’il avait appris en espionnant les cours d’occlumancie entre Snape et Harry, rien que pour éviter de s’évanouir. Au bout de ce qui lui sembla une éternité, Peter sentit l’esprit maléfique se retirer. Il se sentait comme souillé par son passage, mais il était bien trop occupé à se demander ce que voulait dire le sourire qu’arborait le visage d’Harry, pour s’en offusquer. Voldemort, souriait-il d’anticipation aux tortues qu’il allait lui infliger pour son manque de dévotion ou les astuces de Snape lui avait-elle permis de tromper le seigneur noir, une fois de plus.

— Je vois, tu as senti la magie noire et tu pensais le protéger d’un piège laissé par les Blacks à destination des parvenues qui oseraient souiller leur demeure ancestrale après leur disparition. Comment peux-tu te prétendre sorcier, si tu n’es même pas capable de différencier la magie de ton maître de celle de ses idiots décadents ? Tu es une honte à ton sang.

Peter n’en croyait pas sa chance et enchaîna sans laisser à son maître le temps de réfléchir davantage.

— Maître, je vous prie de me pardonner. Je vous jure que depuis notre précédente rencontre, j’ai œuvré dans l’ombre à isolé Harry de ses amis et à chercher un moyen d’accélérer votre retour. Mais Dumbledore le surveillait constamment en secret. Le seul moment où je fus libre de mes mouvements était durant sa visite au manoir Nott, mais j’ai dû me contenter d’orienter discrètement l’enquête de cette journaliste afin d’accélérer le départ d’Harry. Je ne voulais pas prendre le risque qu‘il finisse par découvrir un autre de vos horcruxes.

Peter prononça cette dernière phrase en espérant que Voldemort n’aurait jamais la mauvaise idée d’aller vérifier auprès de Rita Skeeter. Après tout, si Voldemort se fiait aux souvenirs d’Harry, à part Peter sous sa forme de rat, personne d’autre n’était présent à ce moment-là pour tout rapporter à la journaliste. Son mensonge serait crédible et le convaincrai peut-être qu’il l’avait servi fidèlement.

Cette fois Voldemort ne fit pas durer le suspense :

— Je pardonne ta stupidité, pour cette fois. Mais sache qu’il n’y aura pas de deuxième chance.

Peter s’avança vers son maître et lui baisa les pieds. Puis d’une voix pathétique il prononça :

— Merci maître. Je ne vous décevrais pas.

— Tu as intérêt. Maintenant, tu vas me dire tout ce que tu sais sur ce qui vient de se produire ? Quel genre de sort, Dumbledore a-t-il lancé sur cette cape ?

— Je l’ignore maître. À aucun moment, je ne l’ai vu s’en approcher.

— Tu es décidément parfaitement inutile. À moins que tu ne feignes l’incompétence pour ne pas révéler ce que tu sais. Je te conseille de tout me dire. Grâce à mes vastes connaissances, j’ai déjà une bonne idée de la magie qui est en jeu ici et il me paraîtrait surprenant que Dumbledore ait pu appliquer un sort aussi puissant sans que tu ne t'en aperçoives.

Affolé Peter, fouilla sa mémoire à la recherche de la moindre bribe d’information. Cependant rien ne lui vint. Il réfléchit à inventer un autre mensonge, mais le risque était trop grand qu’il soit incohérent avec ce que Voldemort savait de la puissante magie qui avait irradié de la cape, de la bague et de la baguette qui ornait maintenant le corps d’Harry. Peter n’avait jamais entendu parler d’une telle magie. Elle était à la fois si différente et si semblable à la magie noire. À la fois plus sombre et plus douce. Plus terrible et plus calme.

— Je vous jure que je ne sais rien maître.

Une expression d’incrédulité s’afficha quelques seconds sur le visage d’Harry. Ce fut si fugace que Peter crus rêver. Mais il n’eut pas le temps de s’interroger qu’il sentit de nouveau son esprit être envahi. Mais cette fois, la haine pure qui composait l’esprit destructeur qui déchirait ses souvenirs était teintée d’une autre émotion. Une émotion qu’il n’aurait pas cru Voldemort capables de ressentir. Voldemort avait peur. Était-il possible que même lui ignore tout de cette magie terrifiante ?

— Ah ! Oublions cela, pour le moment. Ton incompétence m’a déjà fait perdre suffisamment de temps et nous devons faire vite, si nous voulons avoir une chance de prendre Dumbledore de vitesse.

Voldemort saisit Peter par le bras et une seconde plus tard ils transplanérent.

oOoOoOo

— Maître Malfoy, le courrier est arrivé. Prononça craintivement un elfe de maison couvert de bandages et d’une taie d’oreiller à l’hygiène plus que douteuse. Puis il s’avança devant la table du petit-déjeuner des Malfoy et s’inclina si bas que son nez toucha le sol.

— Bien, laisse ça ici.

L’elfe fit de nouveau une révérence, puis déposa le courrier sur l’un des rares espaces libres de la table surchargée de mets exquis et de vases en porcelaine de chine, contenant les derniers bouquets constitués par Narcissa, à partir des fleurs cultivées dans les serres du manoir Malfoy.

Depuis que son fils unique était rentré à Poudlard, elle s’était découvert une passion pour les fleurs. Bien sûr, elle ne les cultivait pas elle-même. La dernière des Blacks ne serait jamais abaissée à plonger les mains dans la crasse comme une vulgaire sang-de-bourbe. De plus, comme aimait à le souligner son mari, il fallait bien fournir des emplois à ces parasites. Ainsi, en recrutant quelques-uns d'entre eux pour satisfaire la dernière lubie de sa femme, ils faisaient d’une pierre deux coups. Ils contribuaient à les ramener à leur place, tout en dissipant les accusations de racisme à leur encontre. ’Racisme’ ! Quand elle y pensait Narcissa fulminait. Un mot, non une idéologie importée de chez ses animaux de moldu pour permettre à des pseudo-intellectuels de nier les réalités biologiques.

Mais ce matin, une seule chose préoccupait l’esprit de Narcissa Malfoy. Rogue, avait promis de leur écrire, pour les informer des résultats de leur fils. Elle frémissait d’impatience et s’il n’y avait pas eu les règles de bienséance, cela ferait longtemps qu’elle se serait jetée sur la lettre portant le saut de Poudlard. À la place, elle laissa son mari s’emparer tranquillement de la lettre et le regarda avec impatience la décacheter délicatement. D’habitude, Narcissa se félicitait d’avoir épousé un mari aussi élégant et raffiné. Mais là elle voulait juste avoir des nouvelles de son fils.

— Alors mon adoré ? Quelles nouvelles ? Minauda Narcissa.

Lucius regarda sa femme tendrement, puis son visage se couvrit d’un sourire goguenard :

— Excellentes ma bien-aimée. Grâce à la coupe du monde, les revenus de nos exploitations de bois pour balais volant ont atteint des sommets lors du premier semestre.

Maudit Lucius. S’il y avait un trait de caractères de son mari qu’elle n’avait jamais pu supporter, c’était son humour. Heureusement, Lucius avait appris à craindre les colères de sa femme et rajouta rapidement :

— Une autre source de réjouissance nous est parvenue. Mon très cher ami Severus a tenu sa promesse. Négligeant son sommeil, il s’est procuré en avance les résultats de Draco. Bien sûr, comme le laissait présumer son sang, ils sont excellents. Cette année, il devrait être le premier de sa promotion. Il a même réussi à dépasser le fils de la noble et ancienne maison des Nott. Severus tient à insister, avec son manque de tact habituel, que cet exploit est moins dû au travail de Draco, qu’au stress qu’a engendré chez l’héritier des Nott, les calomnies que la gazette a cru bon de déverser sur son nom. Néanmoins, avec de tels résultats, Dumbledore sera obligé de le nommer préfet.

— Mon bon, il est bien trop tôt pour ce genre de considération. Le choix des préfets n’est que dans deux ans. Rappela Narcissa.

— Mon inestimable compagne, le succès est une proie qui ne se laisse capturer qu’au terme d’une planification de tous les instants. Il n’est jamais trop tôt pour entreprendre de s’emparer de ce que l’on mérite.

— Certes, mais à trop se précipiter, on risque d’oublier de ramasser les trésors qui jonchent le chemin vers cette gloire, auquel nous aspirons tous deux pour notre progéniture. Aujourd’hui est l’heure des réjouissances. Je connais vos sentiments à l’égard de notre fils, mais il ne serait pas superfétatoire de lui exprimer plus clairement votre fierté. Je vous saurais gré de profiter de cette occasion pour lui adresser les félicitations qu’il mérite.

— Vous avez mille fois raison mon Oiseau du paradis (note de l’auteur : c’est le nom d’une fleur qui symbolise la royauté dans beaucoup de culture). Je vais libérer ma journée et dès son retour de Poudlard, je l’emmènerai sur le chemin de traverse déguster l’une de ses glaces qu’il apprécie temps. Vous ferez-nous, l’honneur de vous joindre à nous ?

— Comme c’est attendrissant ! Rugis une voix d’enfant au ton glacial.

Narcissa se retournant précipitamment en saisissant sa baguette en se réjouissant une fois de plus, d’avoir concédé durant la dernière guerre, le sacrilège que représentait la couture d’une poche à baguette sur les manches de sa luxueuse robe de maître. À l’époque il aurait été suicidaire de s’en séparer un seul instant (même pour aller dormir). En une seconde, elle était en position de combat prêt à faire face à l’intrus qui les avait interrompus si grossièrement. Cependant en constatant qu’il ne s’agissait que d’un enfant en uniforme de Poudlard, elle faillit relâcher sa vigilance.

Puis ses yeux croisèrent ceux de l’intrus et elle raffermit sa prise sur sa baguette. Ils étaient rouges comme le sang et son regard dégageait quelque chose de dangereux. Quelque chose d’inhumain. Narcissa chercha parmi la longue liste des créatures des ténèbres qu’elle avait côtoyées, mais la seule idée qui lui vint en tête était celle d’un loup-garou ayant récemment tué. Mais c’était absurde. Nous étions encore en plein jour et les défenses du manoir n’auraient jamais laissé, un sang aussi impur, souillé le sol de la noble maison des Malfoy. Quoi qu’il en soit Narcissa s’apprêta à chasser l’intrus lorsque son mari fit une révérence en tremblant :

— Maître, j’attendais votre retour avec tant d’impatience.

— Lucius ! Mais vous déraisonner, je vais de ce pas …

— Silence Femme ou il t’en cuira. La coupa violemment Lucius.

Narcissa fut tellement estomaqué que pendant quelques secondes elle cessa de respirer. Jamais Lucius n’avait osé lui parler comme ça. Elle s’apprêtait à lui hurler dessus ce qu’elle pensait de ce changement, lorsqu’elle se rendit compte que ce n’était pas la surprise qui avait bloqué sa respiration. Une magie noire extrêmement puissante enserrait son coup et bloquait son souffle. Elle paniqua tellement qu’elle ne remarqua pas que son visiteur avait repris la parole :

— Lucius, je constate avec plaisir que tu es toujours aussi perspicace. Quel dommage que ta loyauté ne soit pas aussi développée. Puis-je savoir ce qui t’as retenue pendant tout ce temps de venir en aide à ton maître ? Ne m’avais-tu pas juré une fidélité éternelle ?

— Maître, je vous croyais mort. Supplia Lucius en réponse.

— Et alors ? Je suis à peu près certain de ne pas avoir inclus : ’jusqu’à ce que la mort nous sépare’ dans le serment des mangemorts. Aurais-tu confondu avec ton contrat de mariage ? Ironisa Voldemort.

— Maître, laissez-la respirer. Vous allez la tuer. Je vous en prie. Supplia Lucius.

— Tu aurais peut-être dû y penser avant. Après tout, tu as eu 14 ans pour cela. 14 longues années où j’ai attendu que mes fidèles mangemorts viennent m’apporter l’aide qu’ils m’avaient promis. Cependant, Voldemort est un seigneur miséricordieux. Je vais t’accorder un délai supplémentaire pour payer ta dette. Mais c’est la dernière fois.

Harry Voldemort baissa sa main. Immédiatement Narcissa tomba à genoux et oubliant toute notion d’élégance, aspira de grandes gorgées d’air à même le sol.

Lucius quant à lui s’agenouilla et entreprit de baiser les pieds de son seigneur en le couvrant de remerciement (et de bave). Mais Voldemort, coupa d’un air agacé ses épanchements.

— Cela est assez. Tu auras très bientôt l’occasion de me prouver de manière plus concrète ta gratitude. Grace au souvenir de mon hôte, j’ai pu apprendre avec plaisir que tu n’avais pas totalement abandonné notre noble combat. Dis-moi...

— Vous avez accès à tous les souvenirs de Potter ? Le coupa Lucius d’une voix tremblante.

__ Endoloris !!

Hurla Harry en sortant sa baguette à la vitesse de l’éclair, juste avant que Lucius ne commence à hurler sous le regard paniqué de Narcissa.

— Comment oses-tu interrompre ton maître ? ces années t’auraient-elles, donc fait perdre toute discipline ? Il va falloir y remédier. Mais pas maintenant. Pour le moment, le temps presse. Nous devons agir vite pour prendre Dumbledore de vitesse. Dis-moi, as-tu toujours des contacts au sein de la gazette ?

— Bien sûr maître. Mais pardonnez-moi. J’ai peur que Dumbledore et Fudge aient conspiré pour les reléguer à des postes subalternes. Maintenant, la gazette est avant tout loyale au ministère.

— Incapables ! Hurla Voldemort de colère en laissant échapper sa magie.

Sous les yeux terrifiés des deux époux, le bois précieux des meubles se craquela et les vitres se brisèrent. Dans un réflexe protecteur, pour le seul être suffisamment têtu pour avoir réussi à percer sa carapace, Malfoy recouvrit le corps de sa femme, afin de le protéger des éclats de verre qui leur tombait dessus.

Une fois calmé, Voldemort l’invectiva :

— Peu m’importe qui tu devras menacer ou corrompre pour cela, mais si tu veux avoir la moindre chance que je te pardonne tes manquements, tu vas te débrouiller pour qu’avant la fin de la journée, la gazette sorte une édition spéciale, avec le texte que je vais te donner. Après, je réunirai le reste de mes fidèles. Je me demande combien auront le courage de revenir lorsqu'ils sentiront mon appel ? Et combien seront assez sots pour rester à l'écart ?

Puis sans attendre de réponse, il fit demi-tour et sortit de la pièce. Dès qu’il fut hors de vue, il chancela et s’appuya sur un mur recouvert d’une splendide tapisserie brodée de fil d’or représentant l’un des ancêtres de la famille Malfoy chevaucher au côté de Guillaume le conquérant.

Pour un sorcier de son âge, son hôte était puissant, mais ça restait un enfant. Son noyau magique n’était pas encore suffisamment développé pour supporter bien longtemps un tel étalage de puissance. Néanmoins, pour Voldemort, il était inenvisageable de montrer la moindre faiblesse. Et surtout pas devant ses mangemorts. Son enfance l’avait persuadé que seuls les forts pouvaient vivre. Les faibles n’ont que le droit de mendier leur survie et un peu de dignité. Néanmoins, il était conscient qu’il ne pourrait pas maintenir l’illusion bien longtemps. Au premier duel contre les forces de la lumière, la vérité éclatera au grand jour. Pour le moment, il devrait donc combattre Dumbledore par des moyens plus subtils. Voldemort détestait cette situation. Elle lui rappelait trop ses jeunes années où il avait été à la merci d’adultes soi-disant sages et bienveillants. Il devait retrouver le plus vite possible la puissance qui était sienne.

Et cela commençait par briser l’esprit de cet insupportable gamin avant qu’il ne commette un autre impair. Voldemort n’était pas idiot. Si Lucius avait osé l’interrompre, c’était qu’il en avait déjà commis un, qui avait fait naître chez lui des soupçons sur la vraie puissance de son maître. Voldemort voulait éviter de devoir tuer l’un de ses mangemorts les plus intelligents. De nouveau, il se concentra sur l’esprit de son hôte et une fois encore, il fut repoussé par de puissantes barrières occlumentiques. Il reconnaissait le travail de Snape et maudit Dumbledore de lui avoir arraché la loyauté d’un de ses serviteurs les plus talentueux.

Voldemort se redressa et appela :

— Peter !

Immédiatement, un rat sortit de sa poche et se retransforma en un misérable sorcier tremblotant et agenouillé. En sa présence, Voldemort n’avait pas besoin de simuler la force. Rien ne serait jamais aussi faible que ce déchet d’être humain.

— Oui maître ? Demanda respectueusement Peter.

— Tends ton bras.

— Monseigneur, si vous faites ça, vos serviteurs transplanerons en se laissant guider par la marque.

— J’en suis pleinement conscient. Mais il me semble t’avoir donné un ordre. Peter s’exécuta en tremblant.

Voldemort toucha la marque de Peter qui immédiatement se mit à le brûler atrocement. La marque était maintenant aussi claire et douloureuse qu’au premier jour.

— Maitre, les protections du manoir désartibuleront vos serviteurs.

— J’en suis bien conscient idiot. C’est pour cela que je n'ai convoqué que ce traître de Snape. J’ai peu d’espoir qu’il tombe dans le piège, mais dans tous les cas, la marque lui donnera un échantillon de ma colère. Au lieu de discuter mes décisions, rends-toi utile et fais-en sorte que cette lettre parvienne rapidement au 4 Privet-Drive. Ordonna Voldemort en faisant apparaître d’un coup de baguette une lettre débordant d’écœurant sentiment dont il avait mentalement élaboré le texte lors du voyage jusqu’au manoir Malfoy.

— Oui maître.

Peter partit en courant accomplir sa tâche. Au moins, ce misérable ver connaissait sa place. En attendant que son noyau magique se soit suffisamment rechargé pour qu’il puisse sans crainte convoquer ses autres mangemort, Voldemort inspecta d'un air ironique la superbe tapisserie retraçant les hauts faits qui avait valu aux Malfoy d’acquérir leurs titres de noblesse. Les nombreuses recherches qu’il avait effectuées dans sa jeunesse sur l’histoire des sangs purs (dans le but de découvrir qui était son père et pourquoi il l’avait abandonné), lui avaient appris que l’ancêtre des Malfoy n’avait rien à voir avec ce beau chevalier. Selon toute vraisemblance, le premier des Malfoy était un mercenaire illettré combattant à pied car trop pauvre pour se payer un cheval et maîtrisant à peine ses pouvoirs. À cette époque, Beauxbâtons n’existait pas et la plupart des sorciers français vivaient au milieu des moldus, totalement ignorant de leur potentiel.

Ce n’est que lors du premier assaut de la bataille d'Hastings où l’armée normande manqua de peu d’être exterminé à cause de la démonstration de pouvoir du clan Weasley, que Malfoy et ses supérieurs prirent conscience de son potentiel. Lors du second assaut, il reçut l’ordre d’affronter l’un des Weasley en duel. Lors de ce duel, il fut rapidement mis hors de combat par Perceval Weasley. Néanmoins à cause d’idiote valeur chevaleresque Perceval Weasley l’épargna, après l’avoir humilié.

Malgré sa défaite Malfoy avait rempli sa mission. Le sorcier avait été occupé suffisamment longtemps pour permettre à une poignée de chevaliers normands de tuer le roi Harold II d'Angleterre. Ainsi le duc de Normandie pu revendiquer le trône d’Angleterre et anoblir Malfoy pour son rôle déterminant. Bien sûr, rien de tout cela n’était représenté sur cette tapisserie. Mais malgré tous leurs efforts, encore aujourd’hui les Malfoy se comportaient comme une famille de parvenu ayant besoin de prouver leur statut, tandis que les Weasley dont la dégénérescence avait été jusqu’à mélanger leur sang avec celui de vulgaires moldu continuaient à se comporter comme si leur statut leur était du. Toutes ces ironies, ces injustices et ces mensonges ravissaient Voldemort. Tant de failles qu’il pourrait exploiter pour renforcer ses propres mensonges et conquérir le pouvoir.

oOoOoOoOo

Note de l’auteur : La psychologie de Voldemort dans ce chapitre a été influencée par celle qu’il montre dans la fic : « Tom Riddle et la malédiction du cœur » de ma beta Miss-Gotthelf-Snape