Harry Dursley

Resume
Fanfiction d'Harry Potter écrite en 2022
Et si après quelques années les Dursley s’était mis à aimer Harry et à le traiter comme leur propre fils, tout en continuant à considérer la magie comme une tare. Comment concilier sa nature et l’amour de ses parents adoptifs ? Très simple il suffit de rejeter la magie. Mais les sorciers le laisseront-ils faire ?
À l'origine, je voulais que ce soit une succession de petits chapitres très courts sur le modèle de : Une adolescence à St Brutus
Mais rapidement, j'ai abandonné cette idée et j'ai fait une fanfic plus classique. Il reste quand même quelques chapitres très courts (surtout dans le tome 1) qui témoignent de cette ambition originelle.
Héritage
Le lendemain Pomfresh décréta qu’il pouvait sortir de l’infirmerie. Ce qui ne signifiait pas qu’il était libre pour autant. Il fallut attendre une heure de plus pour que Dumbledore et deux sorciers du ministère n’arrivent pour que le sort qui l’empêchait de sortir de son lit soit levé. Il dut se changer devant leur regard attentif puis se rendre sous leur escorte jusqu’aux limites du domaine de Poudlard, ou l’un des agents le prit par le bras pour le faire transplaner. La veille, Dumbledore l‘avait prévenue qu’en attendant son procès il serait expulsé de Poudlard et sous liberté surveillée. Procès qui d’après Dumbledore ne serait qu’une formalité. Il présiderait lui-même le procès et s’était déjà assuré de presque la moitié des membres du jury. Et dès qu’il aurait signé les papiers nécessaires Dumbledore piocherait de l’argent dans son coffre à Gringots pour s’assurer du reste des votes. Harry commençait à comprendre comment des ordures comme Malfoy avait pu échapper à la prison et pourquoi certain était tellement désespéré par l’injustice du monde sorcier qu’ils suivaient des psychopathes comme Voldemort ou Grindelwald. Mais pour une fois il ne s’en plaignait pas.
Cependant il ignorait encore où il passerait les semaines restantes en attendant son procès et il appréhendait. Ce fut donc avec surprise qu’une fois la sensation d’étouffement typique du transplanage disparu, qu’il ouvrit les yeux dans ce qui ressemblait à une rue typique du Londres moldu. Au début Harry crut que l’homme s’était trompé. Mais sans un mot il le poussa dans le dos Jusqu’à un grand manoir délabré de style gothique. Il dénotait tellement au milieu des immeubles bas de gamme en béton qui entouraient la zone qu’Harry compris aux premiers coups d’œil que c’était son nouveau lieu de résidence.
Sous ses apparences de ruine repoussante se devait être un bâtiment du ministère en parfaite état. Il fut donc fort désappointé quand, une fois à l’intérieur, il eut l’impression que l’endroit était un repère de mage noir abandonné depuis des décennies. Il y avait tellement de poussière qu’il pouvait à peine respirer et il était sûr d’avoir vu un couple de pigeons s’envoler à leur entrée. Mais le pire, c’était la rangée de têtes d’elfes qui ornait le couloir principal.
Il allait demander à son escorte ce qu’il faisait là, lorsqu’un elfe de maison à l’allure misérable apparut devant ses yeux et s’inclina devant lui en disant :
— Bienvenue chez vous, maître Potter.
Puis il lui lança un regard haineux en murmurant :
— Comme maîtresse aurait honte si elle voyait Kreattur servir des traîtres à leur sang
— C’est quoi cet endroit ? Demanda-t-il.
Avant que les hommes ne puissent dire un mot, Kreattur répondit :
— Ici, comme vous dite, c’est la noble et grande maison des Blacks. Puis il murmura : en plus il est mal élevé et n’a aucun respect.
Harry jura qu’il vit l’un des fonctionnaires réprimer un sourire. Dumbledore expliqua alors.
— Peu après notre entrevue d’hier j’ai été informé par les gobelins de l’ouverture du testament de Sirius black. Apparemment quelques semaines après son évasion il est passé à Gringotts pour le faire modifier. Il t’a légué l’intégralité de ses possessions ce qui en plus d’une quantité impressionnante de galions comprend la propriété de la demeure familiale des Blacks, cet elfe de maison et son titre de noblesse.
— Ça n’a aucun sens. Pourquoi est-ce qu’il aurait fait ça ?
— Hum ! Hum ! Fit entendre l’un des employés du ministère.
— Nous en reparlerons sans doute plus tard mais en résumé, je vois deux hypothèses. Soit il était plus fou qu’on ne le pensait, soit il était innocent.
À ces mots Harry ressentit une pointe de culpabilité supplémentaire. Il savait que Dumbledore ne mentionnerait pas la deuxième hypothèse, s’il n’avait pas de bonne raison de la penser vraie. Sans compter que maintenant qu’il savait comment fonctionnait la justice sorcière, il ne doutait pas qu’Azkaban devait être rempli d’innocents.
— Mais passons, dès que je l’ai su, j’ai fait valoir tes droits en tant que nouveau Lord Black pour que tu ne sois pas envoyé dans un centre d’éducation surveillé pour mineurs du ministère. Tu attendras ton procès ici.
Pendant qu’un des employés du ministère lui énonçait ses droits, qui consistaient surtout à ne pas sortir d’ici durant les prochains mois, Harry regarda les tapis déchirés et couverts de moisissures. Puis les étagères qui ne s’étaient pas écroulé. Elles croulaient sous une épaisse couche de poussière. En dessous on pouvait deviner des bibelots qui semblaient tout droit sortis de la pire boutique de l’allée des embrumes.
Harry se dit avec philosophie qu’au moins, Croutard ne manquerait pas d’amis ici. Il était tenté de dire à l’employé qu’il préférait le centre de détention pour mineurs, mais ces derniers temps, il faisait davantage confiance au jugement de Dumbledore qu’au sien. S’il pensait que c’était le mieux à faire, alors il obérait.
Au bout d’une éternité, l’employé finit sa litanie et lui demanda de signer un papier avec en tête du ministère. Après un regard à Dumbledore il s’exécuta sans prendre la peine de lire les minuscules caractères qui ornait le parchemin.
L’employé du ministère sembla sur le point de partir puis il se ravisa et demanda à Harry.
— Excusez-moi monsieur Potter, mais est-ce que vous pourriez me signer un autographe. C’est pour ma nièce. Elle lit tout ce qui sort sur vous.
Abasourdis Harry s’exécuta sans un mot.
— Merci. Ne vous en faites pas, monsieur Potter. Tout le monde sait que vous êtes innocent. Bientôt, tout ça sera de l’histoire ancienne.
Cela ne fit rien pour arranger sa mauvaise conscience.