Harry Dursley

Resume
Fanfiction d'Harry Potter écrite en 2022
Et si après quelques années les Dursley s’était mis à aimer Harry et à le traiter comme leur propre fils, tout en continuant à considérer la magie comme une tare. Comment concilier sa nature et l’amour de ses parents adoptifs ? Très simple il suffit de rejeter la magie. Mais les sorciers le laisseront-ils faire ?
À l'origine, je voulais que ce soit une succession de petits chapitres très courts sur le modèle de : Une adolescence à St Brutus
Mais rapidement, j'ai abandonné cette idée et j'ai fait une fanfic plus classique. Il reste quand même quelques chapitres très courts (surtout dans le tome 1) qui témoignent de cette ambition originelle.
Aujourd’hui dans l’actualité le retour du seigneur des ténèbres, mais on s’en fout notre équipe est en final de la coupe du monde POPOPOPOOOPOPOPOPO
Note de l'auteur : Le Tome 4 est classé M en partie à cause de chapitre qui contient de la torture sur un enfant. Afin que vous puissiez sauter ce chapitre si vous le souhaitez, je rajouterais au début du chapitre suivant un résumé de ce qui s'y est passé.
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Harry/Voldemort reposa avec satisfaction la gazette du sorcier du jour. Cet idiot de Fudge avait finalement suivi les conseils qu’il lui avait fait parvenir via son fidèle Lucius Malfoy.
Voldemort n’arrivait toujours pas à croire que ce minable ait pu se maintenir aussi longtemps au pouvoir sans comprendre que calomnier ses adversaires, c’était leur rendre service. Surtout lorsqu’il était évident pour toute personne censée qu’ils avaient raison. Comment espérait-il convaincre la population qu’un double meurtre signé de sa marque des ténèbres était le fruit de l’ordre ?
Lorsqu’on ne peut pas étouffer une affaire, il faut créer une affaire dans l’affaire puis une autre jusqu’à ce que les gens oublient l’affaire initiale (note de l’auteur : en vraie, c’est une citation sans doute apocryphe de Pasqua). D’abord en refilant à ses incapables de journalistes le travail d’investigation de ses mangemorts et son idée d’accuser Dumbledore de détournement d’héritage à partir du curieux montage qui faisait de lui le propriétaire caché de la demeure où avait eu lieu le double meurtre. Puis en dévoilant qu’après-guerre, certains de ses mangemorts avaient eu recours au même avocat gobelin pour cacher leurs propres propriétés des saisies du ministère.
En une semaine, tout le monde avait oublié la marque et ne parlait plus que de corruption, d’inégalité au sein du monde sorcier et du maintien à des postes de pouvoir des criminels de guerre. Des thèmes rarement abordés sur lesquelles se sont rués comme des chiens affamés les forces progressistes (au grand dam de Dumbledore qui s’est ainsi retrouvé tout seul). Ainsi, cette parenthèse effrayante pour l’économie sorcière britannique qu’avaient été les alertes de Dumbledore semblait se refermer. Harry/Voldemort exultait devant la stupidité de ses contemporains. Désormais, l’intégralité du journal était consacrée à la finale de la coupe du monde imminente. Même les sorciers étrangers avaient cessé de s’inquiéter de la situation et les hôtels faisaient de nouveau le plein.
Il leva les yeux sur la salle et constata avec plaisir qu’elle commençait à devenir trop étroite pour accueillir tous ses mangemorts. Oui, il avait bien travaillé depuis une semaine, se félicita Voldemort. Mais beaucoup restait à faire, s’il voulait ne serait-ce que rattraper ses négligences initiales.
Voyant que son maître était disponible, Peter Pettigrow s’inclina devant lui :
— Maître, Karkaroff vous informe que sa mission est un succès. Il a déposé l’objet dans le lieu convenu.
— Parfait. Tu lui confirmeras que comme promis, je lui pardonne définitivement sa trahison. Mais c’est la dernière fois. Demande à Rosier de faire en sorte que le message soit percutant.
— Maître, sans vouloir vous offenser, beaucoup se demandent ce que Karkaroff a pu faire pour que vous (…)
— Oh ! Ils se demandent ? Je ne savais pas que vous aviez les compétences pour vous poser ce genre de questions, étant donné votre incapacité chronique à me satisfaire. Si vous avez vraiment de telles compétences intellectuelles, alors utilisez-les pour exécuter mes ordres et non pour les remettre en question. Éructa-t-il à la foule rassemblée devant son trône qui se ratatina sous son regard.
Bien, pensa Voldemort. Maintenant, qu’il s’était reconcentré sur le renforcement de ses forces, il se rendait compte qu’il n’aurait pas dû pardonner si facilement Karkaroff, pour sa double trahison. Si le peu de fidèle qui lui restait se mettait à penser que l’on peut le trahir sans en subir les conséquences, il se retrouverait bientôt seul. Mais il s’était révélé étonnamment utile et pour réussir son plan, il avait à tout prix besoin d’un contact dans les pays de l’ancien bloc soviétique.
Peter enchaîna, en tremblant, avec la suite et l’ordre du jour :
— Le seigneur Nott attend.
— Bien. Fait le rentrer.
Les grandes portes de l’immense salon du manoir Malfoy s’ouvrirent sur le seigneur Nott dans sa tenue de Mangemort et son fils de 14 ans dans une tenue d’apparat qui, à elle-seule, devait coûter plus d’argent que Tom Jedusor n’en avait jamais possédé. Mais que représentait l’argent face au pouvoir ? Il eut sa réponse lorsque sur un geste de son père, le jeune Nott s’inclina tellement bas sur le sol que sa tête toucha le plancher.
— Mon seigneur, c’est un honneur de vous rencontrer enfin. Prononça le jeune homme.
Avant de répondre, Voldemort prit un temps pour le détailler. Malgré sa posture soumise, sa gestuelle et son aura trahissaient son entraînement au combat. Nott senior avait bien travaillé. En dépit de son jeune âge, il n’aurait sans doute pas eu de mal à tenir tête à ses nouvelles recrues dans un duel. Nul doute qu’en grandissant, il surpasserait son père et deviendrait son meilleur assassin. Du moins, s’il lui était vraiment loyal :
— Je suis heureux de ses dispositions. Les souvenirs de mon hôte sont comme embrouillés, dilués dans une guimauve d’amour qui empêche toute introspection sérieuse. Mais certaines réminiscences me faisaient craindre un manque d’empressement à me servir.
— Maître, si vous parlez de l’article (…)
— Endoloris
Le jeune Nott se mit à hurler de douleur sans la moindre retenue sur le sol froid de la demeure.
— Tu apprendras que l’on n’interrompt pas son seigneur lorsqu’il parle.
— Oui maître.
— Et également à ne pas insulter mon intelligence. Seul un sot accorderait le moindre crédit à ce qui est raconté dans ce torchon.
— Bien sûr, maître.
— Par contre j’ai un souvenir clair de toi affirmant que notre camp était voué à la défaite. Le penses-tu toujours ?
— Théodore, qu’est-ce qu’il raconte ? Demanda son père furieux.
— Endoloris. Je ne t’ai pas autorisé à intervenir. Déclara Voldemort pendant que le père de Nott se tordait de douleur sur le sol poussiéreux ?
Le jeune Nott se releva et regarda Harry/Voldemort et d’une voix calme dit :
— Oui
Harry/Voldemort attendit la suite, mais rien ne vint. Il suspendit le Doloris sur son père et demanda.
— Quoi juste oui ? C’est un peu court jeune homme. Qu’est-ce qui peut bien te faire craindre une si funeste issue ? Peut-être crains-tu, que je ne sois pas aussi fort que Dumbledore ?
Il vit les hommes tout autour de lui trembler à ses mots.
— Dumbledore pouvait à peine vous résister du temps de sa gloire. Aujourd’hui, il est vieux et fatigué. Il ne pourra rien contre votre toute puissance.
— Tu sais comment flatter ton seigneur. Mais tu ne t’en tireras pas aussi facilement. Pourquoi es-tu si certain de notre défaite ?
— Je ne ferais pas insulte à votre intelligence, alors que la raison s’étale sous vos yeux. La magnificence de cette pièce ne saurait masquer notre faiblesse. Voici maintenant plusieurs semaines que vous êtes revenu et vous êtes encore capable de réunir l’ensemble de vos fidèles dans une seule pièce. Seul leur masque nous permet de croire qu’il s’agit d’une armée et non du club de bridge d’une maison de retraite.
Tous frémirent en entendant cela et se préparèrent à une terrible punition pour faire oublier les outrecuidantes paroles. Même Nott senior s’éloigna discrètement de son fils. Mais à leur stupéfaction Voldemort se mit à rigoler.
— Ah ah ah ! Je ne m’attendais pas à ce que cette entrevue soit aussi distrayante. Mais tu as parfaitement raison. En mon absence, les pathétiques efforts de Lucius et de ton père ont à peine réussi à ralentir ce vieux citronné amoureux des moldus. En très peu de temps, la société sorcière s’est convertie à ses idées d’ouvertures et désormais, en public, même les plus convaincus de mes fidèles se trouvent contraints de se rallier au nouveau culte.
Avant de poursuivre, il passa un regard dur sur l’ensemble des hommes qui se trouvaient dans la salle qui eurent le bon goût de baisser les yeux de honte.
— Peut-être pourrais-je prendre le pouvoir, mais je ne pourrais pas gouverner très longtemps une masse radicalement opposée à nos nobles idéaux en me reposant sur cette assemblée de couards vieillissante. C’est sans doute ce que tu te dis ?
— Mon seigneur, vous avez résumé mes pensées mieux que je n’aurais jamais pu le faire. Répondit-il en s’inclinant bien bas.
— Et c’est pour cela que pour cette guerre, nous changerons radicalement de stratégie. Cette fois-ci, nous ne ferons pas dans les demi-mesures. Cette fois-ci, nous ne retiendrons plus notre force au nom du respect de la morale ou de l’honneur. Terminez les compromis dans le but d’accéder au pouvoir. Nous allons frapper un grand coup pendant qu’ils ne s’y attendent pas et détruire intégralement la société sorcière. Puis nous regrouperont les survivant sous notre joug pour la reconstruire sur de nouvelles bases, débarrassé du sang impur qui la souille. Messieurs, dans une semaine, des cendres de l’ancien monde émergera une société belle et pure qui reconnaîtra enfin votre valeur.
Au fur et à mesure de son discours monta une clameur qui emporta toute l’assistance dans la liesse. Toute l’assistance sauf Théodore qui se trouvait toujours au centre de la scène. Mais cela ne sembla pas gêner Voldemort qui enchaîna.
— Pour réaliser cette vision, j’aurais besoin de sang neuf, aux idées nouvelles. Malgré ton jeune âge, tu fais preuve d’éminentes qualités et ton sang est parmi le plus pur que l’on puisse trouver. Et comme tu l’as fait remarquer, j’ai besoin d’épaissir mes rangs. Exceptionnellement, j’ai décidé de t’accorder l’immense honneur d’être marqué. Relève ta manche et tends ton bras.
Toujours sans laisser transparaître la moindre émotion, Nott s’avança de quelques pas jusqu’à être à portée de main de son seigneur et posa genoux à terre. Il releva sa manche et s’apprêtait à avancer son bras. Puis son seigneur le regarda fixement dans les yeux. Il hésita puis au bout de quelques secondes se releva et prononça de son éternelle voix calme et sans émotions :
— Non
Ce simple mot raisonna dans la grande pièce silencieuse comme un coup de canon. Aucun n’osait prononcer un mot, mais tous se demandaient s’il avait bien entendu. Jamais personne n’avait ne serait qu’envisager de refuser la marque.
— Mon seigneur, veuillez pardonner à mon fils, il est (….)
— Endoloris ! Je croyais t’avoir déjà dit de ne pas m’interrompre. Et toi, tu as intérêt à me fournir une explication comportant plus de 3 syllabes. Termina Voldemort sur un ton menaçant.
— J’ai déjà expliqué mes raisons à votre hôte. Et je déteste me répéter.
— Je t’en prie fait une exception pour moi. Ou ton père en payera le prix.
— Mon père a fait ses choix et je fais les miens. Je suis un Nott et je place l’honneur de notre nom au-dessus de tous. Y compris de ma propre vie. Jamais je n’accepterais la marque d’un sang-mêlé.
— D’aucuns considéreront que ce sont des paroles courageuses. Endoloris ! Mais ce ne sont là que les actes d’une personnalité immature. Endoloris ! Quel dommage, tu avais un tel potentiel. Caveapulso ! Atakunto !
Aussitôt, les côtes de Nott se brisèrent les unes après les autres dans un bruit inquiétant avant qu’il ne soit projeté contre le mur.
— Mais tu as de la chance. Je sais me montrer miséricordieux. Apparemment, tu souhaites mourir. Je vais donc accéder à ta requête. Mais avant, tu divertiras mes troupes. Que chacun de vous l’utilise pour se défouler. Je récompenserai celui qui saura se montrer le plus créatif. Nous verrons ce qu’il restera du fameux honneur des Nott après cela. Nott, tu commences !
Dit-il en pointant son doigt vers Nott senior qui peinait à se relever après le dernier doloris qu’il avait reçus de son maître. Il sortit sa baguette et sans la moindre hésitation prononça : endoloris
— Mouais. Un peu trop classique à mon goût. Suivant. Commenta simplement Voldemort.
Durant l’heure qui suivit, Théodore endura la destruction et la réparation à plusieurs reprises de chacun de ses os. Y compris de certains dont il ignorait l’existence. Chaque partie de son corps fut plantée de couteaux et lacérée. Il voulait hurler, mais cela faisait longtemps que sa mâchoire avait été complètement détruite. Au début, il s’était fixé un seul objectif : ne pas supplier qu’on l’achève. Il savait qu’il ne pourrait s’empêcher de hurler ou de tenter de fuir, mais il espérait conserver cette ultime parcelle de fierté. Hélas, très vite, la moindre pensée s’envola de son esprit. Il ne savait plus qui il était, ni où il était. Tout ce qu’il voulait, c’était que ça s’arrête. Lorsqu’un mangemort lui demanda de lécher ses chaussures pour qu’il ne lui jette pas de sort, il s’exécuta sans réfléchir. Mais juste après le mangemort revint sur sa parole et lui lança le doloris sous les applaudissements de Voldemort qui le sacra champion de cette compétition morbide.
La part de son cerveau qui arrivait encore à réfléchir fut soulagée. Enfin, il allait mourir. Puis dans une explosion, une dalle se souleva et une immense fumée se répandit. Personne ne voyait plus rien, mais Théodore se sentit soulevé. Puis une bulle apparue qui repoussa le nuage de fumée. Théodore vit alors à côté de la personne qui le portait, Justin Finch-Fletchley et Blaise Zabini. Il tourna la tête et vit au centre de la bulle Harry/Voldemort qui bloquait leur unique porte de sortie.
Non ! Qu’est-ce qu’ils faisaient ici ? Pensa Théodore, avant de se dire qu’il ne s’agissait sans doute que d’une illusion pour le torturer davantage. Mais comment était-il possible qu’une illusion fasse aussi mal ?
Il regarda avec indifférence ses amis lancer des sorts sur le seigneur noir qui les dévia d’un geste négligent de la main. Une seconde plus tard, les baguettes de ses amis volaient en direction du seigneur des ténèbres qui les détruisit dans une gerbe d’étincelles.
Ils se précipitèrent alors vers la sortie dans une tentative de fuite désespérée. Mais déjà, le seigneur noir leva sa baguette puis s’arrêta en plein milieu de son geste. Il resta ainsi figé, le visage affichant clairement son incompréhension. Au bout d’une vingtaine de secondes, il reprit le contrôle et lança un bombarda qui les projeta lui et son porteur dans les airs.
Mais c’était trop tard. Ils se trouvaient maintenant en dehors des limites des sorts que Voldemort avait posé en personne avec la baguette de Sureau, pour empêcher toute apparition ou disparition inopportune. Ils crièrent : « DOBBY ». Immédiatement, un elfe vêtu d’une tenue de ninja aux couleurs pastel apparut et dans un claquement de doigts les fit transplaner à quelques kilomètres. L’elfe aurait bien voulu les mettre complètement hors de danger, mais les sorts anti-transplanage du lord noir étaient si puissants que ce simple voyage l’avait épuisé. Ils devraient faire le reste à pied.
Avant de s’évanouir Théodore essaya de hurler. Mais dans son état, il put à peine murmurer :
— Justin espèce d’idiot, on peut savoir ce que tu fiches ici ? Je t’ai dit de quitter le pays.
— Premièrement, je pars si je veux. Deuxièmement, si tu continues à te plaindre, on fait demi-tour et on te ramène. Déclara Justin sans remarquer que son interlocuteur n’était plus en état d’entendre sa réponse.
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Quelques heures plus tard
À travers le trou dans la salle du trône, Peter Pettigrow contemplait le jardin dans lequel s’ébattait en toute insouciance des paons. Après avoir reçu comme les autres sa punition pour avoir laissé les jeunes adolescents s’échapper, on l’avait sommé de réparer le mur. Mais il n’arrivait pas à se concentrer sur sa tâche. Ainsi, même un Serpentard pouvait être courageux. Son maître avait raison. Nott junior avait été bien immature de se rebeller aussi ouvertement. Il avait juste à accepter un fichu tatouage. Ce n’était pas grand-chose. Et pourtant, une question l’obsédait : Est-ce qu’il avait vraiment eu tort ?
Il fut tiré de ses réflexions par Lucius Malfoy se déplaçant de manière princière vers la sortie de son domaine.
— Lucius, puis-je te parler quelques secondes ?
Lucius le fixa d’un regard condescendant et plein de mépris.
— J’ai beaucoup de travail. Le maître m’a confié une mission de la plus haute importance. Peut-être une autre fois.
— Ça ne prendra que quelques secondes. Juste le temps de dissiper une certaine rumeur.
— Quelle rumeur ?
— Il paraîtrait que tu as égaré le journal intime que le maître t’avait confié. Il serait dommage que de pareilles fadaises troublent le repos de notre seigneur.
Lucius pâlit considérablement.
— Oui très dommage, en effet. Peut-être devrions-nous avoir cette conversation dans mon bureau du troisième étage.
Finalement, le Choixpeau avait eu tort. Pensa Peter en suivant le mangemort.
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Note de l’auteur. Ce chapitre est très fortement inspiré d’un chapitre de la fanfic : Le droit de choisir .