Les souvenirs de Dudley et Rogue (traduction)

Resume
Traduction des histoires : de paganaidd , réunit en une seule grande histoire pour en faciliter la lecture.
Minerva a besoin d'aide pour livrer une autre lettre au numéro 4 de Privet Drive. À quarante ans, Dudley n'est pas du tout ce à quoi Harry s'attend. Une conversation longtemps attendue s'ensuit. Conforme au canon de DH, mais probablement pas comme vous le pensez.
*Chapitre 4*: Chapitre 4
Il fallut quelques minutes à Phillip et Eleanor pour expliquer aux Potter ce que signifiait « Ne plus être au Kansas ».
Eleanor ne pouvait pas croire que les sorciers ne regardaient pas de films, et insista pour que Lily « doive absolument voir » une demi-douzaine d'entre eux avant de commencer l'école à l'automne. Au moment où le groupe était à mi-chemin de Gringotts pour échanger des livres sterling contre des gallions, Lily et Eleanor étaient profondément plongées dans la planification d'une « soirée cinéma » chez Eleanor.
« Tu devras tout raconter à ton grand-père, » ria Ginny avec tendresse.
« La Banque Royale des Sorciers ou peu importe comment elle s'appelle, aura-t-elle un distributeur automatique ? » demanda Phillip, « Sinon, je devrai aller à celui que j'ai vu dans la rue. »
Ginny parut confuse, mais Harry dit, « Oui, ils en ont un. Installé l'année dernière. » Le Ministère avait passé la majeure partie d'une décennie à débattre pour savoir s'il fallait autoriser les gobelins à installer des ordinateurs pour s'intégrer au monde financier moldu. Heureusement pour les gobelins, suffisamment de sorciers avaient des avoirs dans des banques moldues, toutes gérées par des ordinateurs, pour que le Ministère ait dû l'autoriser, « Ils te laisseront entrer dans la pièce où ils le gardent, puisque tu ne le feras pas planter. »
« Ça me rend confus, » dit Dudley, « Eleanor ne fait pas exploser la télé ou le lecteur DVD, juste son portable. »
« Non, il y a aussi eu l’ordinateur portable. » Phillip se tourna vers Harry, « Il a pris feu sur elle. Je lui en ai acheté un nouveau en menaçant de poursuivre les responsables en justice. Pour être honnête, je pensais que c’était une batterie défectueuse à l’époque. »
« Je pense, » dit Harry lentement, « que cela a à voir avec la fréquence à laquelle elle utilise quelque chose et à quelle distance elle se trouve de cet objet. Le distributeur à Gringott's est dans une pièce protégée. Si un sorcier doit l’utiliser, un des gobelins y va et s’en charge. »
Phillip frissonna exagérément, « Quoi, tu leur donnes ta carte et ton code PIN ? Je ne crois pas vouloir faire ça… »
« Tu peux l’utiliser toi-même puisque tu es un moldu. » assura Harry.
« Oh, alors ça va. » dit Phillip soulagé.
« Pourquoi ne monteriez-vous pas tous chez Fortescue pour retrouver Ron et Hermione ? » dit Ginny, « Je vais emmener Phillip à la banque et on vous rejoindra. »
« J’espère que ta femme n’aime pas faire du shopping autant que Phillip. » dit Dudley à Harry, « Sinon on les a perdus pour l’après-midi. »
Lily expliquait à Eleanor et Tim que Fortescue vendait des glaces incroyables. Tim murmura quelque chose à Lily, mais c’est Eleanor qui répondit doucement, « Je suis sûre que l’oncle Harry te laissera en avoir une. Mon père ne t’amènerait pas chez quelqu’un qui serait méchant. »
Harry et Dudley échangèrent un regard douloureux, « Tu as du pain sur la planche avec lui. » Dudley secoua la tête, « Eleanor était beaucoup plus jeune quand nous l’avons eue. »
« Vous l’avez adoptée ? Je me demandais si vous l’aviez fait ou si l’un de vous avait été marié auparavant. » dit Harry.
« Oui, sa mère était accro au crack. On pensait qu’elle serait une enfant à besoins spéciaux, mais elle a surpris tout le monde. Je suppose que c’est parce qu’elle est une sorcière ? »
Harry acquiesça, « Tu sais qui était son père ? »
Dudley haussa les épaules, « Ça pourrait être n’importe qui. Sa mère n’a pas donné de nom et ensuite elle a abandonné l’enfant parce qu’elle ne pouvait pas s’en occuper. Donc je suppose que son père biologique pourrait avoir été un sorcier. » Dudley sembla hésiter un moment, « Eleanor ne va pas avoir de problèmes à cause de qui sont ses parents, n’est-ce pas ? »
« Oh, de nos jours les nés-moldus n’ont pas beaucoup de difficultés. Depuis la guerre, il y a eu un grand changement de sentiment à ce sujet. » Harry haussa les épaules, « Et si quelqu’un lui pose des problèmes, ils auront tous les Weasley et les Potter sur le dos. »
« Ce n’était pas vraiment ce que je voulais dire, » Dudley esquissa un demi-sourire, « Je me demandais juste si la société des sorciers avait des problèmes avec les couples de même sexe. »
« Oh. Désolé. D’accord. » Harry cligna des yeux, « Ça ne m’a jamais traversé l’esprit. » répondit-il honnêtement.
« Je pense que tu viens de répondre à cette question. » Dudley sourit, passa un bras autour des épaules de Harry, « Bon sang, pourquoi ai-je mis si longtemps à te retrouver ? »
Harry sourit aussi.
Tim s’arrêta soudainement. Il avait vu quelque chose dans la vitrine d’un magasin et il lâcha la main de Lily pour aller toucher le verre. Il semblait fasciné.
Harry était surpris, la boutique n'était pas du genre à attirer l'œil d'un enfant de sept ans. Ce n'était pas une vitrine de jouets magiques ou de friandises, mais une apothicairerie. La fenêtre exposait des chaudrons, des herbes et une collection de pierres brunes et ridées.
Harry s'accroupit à côté de Tim, s'assurant de ne pas l'étouffer, "Que vois-tu ?" demanda-t-il.
"Monsieur Potter, si je voulais un bézoard, où pourrais-je en trouver un ?" demanda Tim sérieusement.
Quelque chose dans la façon dont l'enfant posait la question fit dresser les cheveux sur la nuque de Harry, cela lui rappelait... quelque chose... mais il n'arrivait pas à se souvenir quoi, "Pourquoi en veux-tu un ?" demanda-t-il, ressentant un frisson de prémonition.
Tim se tourna pour le regarder et pointa du doigt l'exposition de bézoards qui étaient étiquetés "Bézoards assortis ; Guérissez presque n'importe quel poison".
"Eh bien, ils viennent de l'estomac d'une chèvre." Le moment d'étrangeté passa. Harry secoua son malaise, "Mais pourquoi en voudrais-tu un ?" répéta-t-il.
Tim lui lança un regard évaluateur, puis chuchota, "Ma maman dit qu'elle a été empoisonnée. C'est pour ça qu'elle a besoin de son médicament. C'est pour ça qu'elle tombe malade avec les tremblements si elle ne l'a pas. Je pensais que ça pourrait peut-être la guérir."
Harry soupira, "Je suis désolé, mais ce n'est pas le genre de poison qu'un bézoard peut guérir." Il s'était demandé ce que la mère du garçon lui avait dit à propos de son addiction aux drogues, "Je sais que l'hôpital fait de son mieux pour prendre soin d'elle."
Tim hocha la tête, l'air plutôt résigné.
"Tu sais, tu n'es pas obligé de continuer à m'appeler Monsieur Potter. Tu pourrais m'appeler Oncle Harry, si tu veux." dit Harry doucement. Les filles étaient absorbées dans leur propre conversation que Dudley avait rejoint.
L'expression de Tim se durcit, le faisant paraître bien plus âgé que sept ans "J'ai eu des 'oncles' Monsieur Potter. C'étaient de sacrés enfoirés." Tim s'arrêta et mit sa main sur sa bouche, manifestement il ne voulait pas dire ça.
Harry ne trouva pas en lui-même le besoin de corriger Tim sur son langage, "Je suis désolé, je n'ai pas bien entendu la dernière partie." il fit un clin d'œil à Tim, "J'ai eu un oncle pas génial, maintenant que j'y pense. Tu crois que tu pourrais te contenter de 'Harry' ?"
La bouche de Tim se courba en un sourire derrière sa main. Il hocha la tête, un peu timidement.
"Veux-tu rendre visite à ta maman ? Une fois qu'elle ira mieux ?" demanda Harry prudemment. C'était quelque chose dont ils avaient discuté avec les guérisseurs, la position officielle des services de protection de l'enfance moldus et sorciers était la réunification familiale. Cependant, à moins que la mère de Tim ne soit complètement sevrée de l'héroïne, il était peu probable qu'elle récupère un jour la garde de Tim, mais les visites (à condition que tous deux le souhaitent) étaient encouragées.
Tim haussa simplement les épaules, "Je ne sais pas si elle veut me voir. Elle..." il s'interrompit, rougissant et déglutissant difficilement, "Peu importe."
Harry hocha la tête, il n'aimait pas donner des assurances vides à l'enfant. Il se souvenait trop bien de ce que cela faisait de voir ses propres espoirs déçus en tant qu'enfant, "D'accord. On en parlera plus tard." Il se leva et offrit sa main à Tim, "Quel genre de glace aimes-tu ?"
« Euh. Chocolat ? » Tim prit timidement la main de Harry alors qu'ils allaient rejoindre Dudley et les filles.
« D'accord, je pense qu'on peut gérer ça. » sourit Harry, reconnaissant pour une distraction aussi facile. Il prit mentalement note de demander à Hermione si elle avait entendu quoi que ce soit au sujet de la mère du garçon, puisqu'elle avait officiellement son dossier. Dans le monde moldu, ce serait un conflit d'intérêts, supposait-il, mais il n'y avait que trois sorcières dans tout le ministère qui s'occupaient des enfants nés-moldus.
« Ça va ? » demanda Dudley en les rejoignant lui et les filles. Harry sourit à lui-même, c'était incroyable de voir à quelle vitesse Eleanor et Lily s'étaient liées, devenant « les filles ».
« On va bien. » dit Harry.
Dudley leva les yeux au ciel, « À ce point-là, hein ? » Il secoua la tête, soupira, « C'est bien d'entendre que vous êtes tous les deux en vie. »
Avant que Harry ne puisse répondre, il entendit quelqu'un l'appeler de l'autre côté de la rue. Hermione, Ron et leur plus jeune, Hugo, étaient assis devant le salon de glace de Fortescue.
« Harry ! Dudley ! Par ici ! » appela Hermione, en faisant signe.
Lily prit la main d'Eleanor et l'entraîna avec elle, « C'est Oncle Ron et Tante Hermione ! » lui dit-elle, « Et Cousin Hugo. Allez. »
« Bonjour, Lily ! » dit Ron, « C'est notre cousine nouvellement découverte alors ? » Eleanor hocha la tête avec incertitude.
« Mme Granger, ça fait plaisir de vous revoir. » dit Dudley, arrivant derrière les filles. Harry resta un peu en retrait avec Tim.
Hermione rit, « Je ne m'appelle Granger que dans le monde moldu. C'est Mme Weasley dans le monde des sorciers. Et Hermione pour toi. Voici Ron et voilà Hugo. » Elle les désigna et ils sourirent. Harry ne manqua pas le regard sceptique que Ron lança à Dudley, la seule fois où il avait rencontré Dudley, ça ne s'était pas bien passé.
« Alors, où est Ginny ? » demanda Ron.
« Avec le partenaire de Dudley. » dit Harry, « En train de changer de l'argent. »
« Espérons que Phillip ne passera pas tout l'après-midi à admirer les magasins. » dit Dudley en tirant une chaise.
Les filles s'assirent, tout comme Harry, mais Tim ne semblait pas savoir quoi faire jusqu'à ce que Harry tire une chaise vide près de lui. Tim s'assit tranquillement, regardant autour de lui.
Fortescue sortit pour prendre leur commande quand il les vit s'asseoir. Après un moment d'hésitation, Eleanor décida d'essayer le goût citrouille, Dudley opta pour la vanille, « Papa va arriver et vouloir essayer les souris glacées, tu verras. » remarqua Dudley à Eleanor qui rit, « Phillip est le plus aventureux. » Dudley continua à expliquer aux autres adultes. « Je n'avais jamais mangé un dîner chinois avant de le rencontrer. »
« Pourquoi cela ne me surprend-il pas ? » commenta Harry, amusé, en tendant le plat de glace au chocolat à Tim.
Eleanor se tourna vers Dudley, « Mais tes parents ont dû amener Oncle Harry ici quand il a reçu sa lettre ! » s'exclama-t-elle.
Dudley et Harry échangèrent des regards.
« Eh bien, tes grands-parents n'aimaient pas la magie. Mon père est devenu un peu fou quand la lettre de Harry est arrivée. Nous a traînés à travers tout le pays pour les éviter. » dit Dudley.
« Pourquoi ? » demanda Ron.
« Oh, je sais que je te l'ai déjà dit, Ron. » soupira Harry, « Tante Pétunia et Oncle Vernon détestaient tout ce qui n'était pas normal. »
Dudley acquiesça, "Tu aurais dû voir le jour où je leur ai annoncé. Tu te souviens comment Papa était quand tu as reçu tes lettres ? Il était exactement pareil. Il disait qu'il ne suffisait pas qu'il ait dû supporter un monstre dans la famille." Dudley haussa les épaules, "Et Maman qui se lamentait en disant qu'Harry m'avait jeté un sort."
"Pas possible," dit Ron, "D'où elle sort l'idée que ce soit même possible ?"
Dudley haussa à nouveau les épaules, "Aucune idée."
"Merci d'avoir attendu que je sois parti pour leur annoncer," dit Harry en frissonnant, "Ça aurait vraiment mal tourné."
Dudley renifla d'accord.
Il y eut un silence momentané jusqu'à ce que Ginny et Phillip arrivent en marchant. Les adultes échangèrent des salutations. Hugo rapprocha sa chaise des filles et Lily encouragea Eleanor à lui parler de leurs plans pour aller voir des films chez Eleanor.
Harry sentit que Tim se sentait un peu dépassé. Il avait en fait rapproché sa chaise un peu plus près de Harry.
"Ça va ?" demanda-t-il au garçon.
"Ça va." murmura Tim en retour. Harry commençait à comprendre ce que Dudley voulait dire avec ce mot.
"Allons chez Ollivander et Lovegood pour équiper tout ce petit monde avec des baguettes," dit Harry à Ginny qui était maintenant assise à côté de lui. "Je pense que Tim commence à faiblir un peu. Si tu veux, après ça, je le ramène à la maison et tu peux rester dehors avec Lily."
"Tu es sûr ?" demanda Ginny, "Je pourrais le ramener à la maison." Puis elle vit comment Tim s'était rapproché de Harry. Il avait même saisi la robe de Harry. Ginny sourit, "D'accord, ça semble une bonne idée."