Le blog de Serpentfou

Mes fictions et mes opinions dont tout le monde se fout

🇫🇷 Français

My name is thevenin

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Resume

Fanfiction d'animorph écrite en 2023

Et si le second yeerk de Tom avait été gentil.

Pas de slash. Bon en fait vers la fin, il y a la relation Yaoi la plus improbable de toute l’histoire du Yaoi. Mais c’est uniquement à but humoristique et ça dure que 5 lignes.

Épilogue

Tom était dans sa chambre en train d’essayer de faire ses devoirs lorsque son nouvel ordinateur sonna. Il cliqua et aussitôt, le visage de David apparut devant l’écran.

— Bonjour, Thevenin, comment ça va ?

— Très bien et toi.

— Impec. Je ne veux pas te vexer, mais tu ne peux pas savoir à quel point c’est agréable d’être enfin seul dans sa tête.

— Je le saurais la semaine prochaine. Répondit Thevenin.

— Tu n’as toujours pas trouvé d’autre hôte pour remplacer David ?

— Non. Je suis vraiment désolé, mais le président de la République yeerk se doit d’être exemplaire. David est un hôte beaucoup plus agréable depuis qu’il sait que ses parents vont bien et qu’il pourra bientôt les retrouver. Il a même accepté de devenir un Nothlit. Cependant, je dois le libérer avant qu’on nous accuse encore de garder des hôtes contre leur volonté.

— Cet accord avec l’empire aura au moins un avantage dit-il sombrement.

— Ce n’est plus l’empire maintenant, mais la fédération yeerk.

— Le nom a changé, mais les pratiques sont les mêmes. Et je persiste à dire que tu n’aurais pas dû écouter Jera456 et exiger que l’on puisse vérifier que les millions d’esclaves humains qu’ils ont conservés sont bien des zombis irrécupérables.

— La paix repose toujours sur un mélange de confiance, d’hypocrisies et de compromis. Je te promets de remettre cela sur le tapis dans le futur, mais pour l’instant avoir obtenu le rapatriement de centaine de milliers d’humains est déjà bien. Même les andalites ont accepté que les yeerks ne pouvait pas libérer immédiatement tous les hôtes involontaires. D’ailleurs nous aussi, on a eu besoin de temps.

— Dans le futur, ils seront vraiment devenus des zombis.

— Je suis désolé. Tu es sûr de toujours être d’accord pour me servir d’hôtes ?

— Ça va, je comprends. Ne t’inquiète pas. Tu sais que j’apprécie d'être avec toi.

— Je sais aussi à quel point tu apprécies d'avoir un peu de liberté.

Tom leva les épaules.

— Tu n’y peux rien. Déjà, c’est un sacré soulagement de savoir que je peux refuser et retrouver une totale liberté à tout moment.

— Merci. Mais si je t’ai appelé, c’est pour te demander un service.

— En plus de te prêter mon corps pour une dure illimitée. Même pour un extraterrestre venu conquérir la terre, tu commences à être un ami sacrement envahissant. Plaisanta Tom.

— C’est au sujet de Timmy. Est-ce que ta famille pourrait l’héberger ?

— Pourquoi ? Je croyais qu’il adorait sa nouvelle vie.

— C’est un euphémisme. Il est tout bonnement hystérique de vivre sur un vaisseau spatial. Son nouveau yeerk ne tarit pas d’éloge sur lui. En plus de son petit corps parfait pour se faufiler dans les coursives du vaisseau, il dit qu’il fait montre d’une passion pour tout ce qui a trait à l’espace et aux vaisseaux qu’il n’a jamais trouvé chez aucune yeerk. Je n’ai jamais vu Timmy aussi heureux.

— Alors pourquoi veux-tu qu’il vienne vivre chez moi ?

— Crois-moi, je ne le veux pas. Je rêverais qu’il reste à côté de moi pour toujours. Mais je m’inquiète pour lui. Il continue de fuir les humains. Et pour être honnête, je ne suis pas vraiment sûr de vouloir qu’il côtoie ceux qui ont décidé de rester les esclaves de leur yeerk. Disons que ce sont tous des gens orignaux.

— Des drogués et des assassins, tu veux dire. Coupa Tom.

— Tu exagères. La plupart ne sont pas comme ça.

— Beaucoup le sont.

— Tu laisses ta haine des hôtes volontaire prendre le pas sur ta raison Tom. En-tout-cas, ce sont tous des adultes. Sur l’insistance des gouvernements humains, on a été obligé de refuser tous les mineurs qui voulaient rester les esclaves de leur yeerk. Et il faut qu’il voie d’autres enfants. Enfin, je crois. Qu’est-ce que tu en penses ?

— Je pense que tu as raison. Et il lui faudrait aussi un bon psy. Mais pourquoi veux-tu qu’il vienne chez nous ? Pourquoi ne lui trouves-tu pas une famille aimante comme pour les autres enfants esclave qui avait des parents violents ?

— Une famille aimante qu’elle blague. La plupart n’aiment que l’argent qu’on leur verse pour s’en occuper. Et beaucoup se plaignent de subir des harcèlements dans leur école parce qu’ils étaient des hôtes volontaires. Et contrairement à Timmy aucun n’a d’oncle sénateur pressé de s’en débarrasser pour toucher l’héritage et assez influent pour obtenir une dérogation. Si seulement j’arrivais à convaincre les humains de baisser à 16 ans l’âge du consentement. Mais mes problèmes politiques ne te concernent pas. Je ne veux pas que Timmy subisse ça et je me dis que tes parents seraient heureux de l’accueillir après ton départ à l’université. Et comme vous êtes des héros de guerre, les gens n’oseront pas l’embêter.

— Heu bien, c’est-à-dire que je ne vais plus à l’université.

— Qu’est-ce que tu racontes ?

— J’ai loupé l’examen.

— Oh ! Ce n’est que ça. Dis-moi l’université où tu voulais aller et je persuaderais son président de faire une exception. D’ailleurs, je pense qu’il vaudrait mieux que ce soit Jack qui le fasse. Il est plus aimé que moi par les humains.

— Je ne veux pas de favoritisme. Et de toute manière, tu n’as pas compris ce que je voulais dire. Je l’ai vraiment raté. J’ai été incapable de répondre à la plupart des questions. Et là ça fait une heure que je galère, comme ce n’est pas possible sur des exercices de seconde. Je ne sais même pas pourquoi j’insiste ? Je n’aurais jamais le niveau.

— Je suis désolé, Tom. Tout ça, c’est de ma faute, j’aurais dû (…)

Mais Tom l’interrompit.

— C’est de la faute de Temrash114 et de l’empire. Mais certainement pas de la tienne. Si j’ai encore des capacités cérébrales suffisantes pour tenir un stylo, c’est intégralement grâce à toi.

Cela n’eut pas l’air de convaincre Thévenin, alors il poursuivit. C’était quand même un comble que ce soit à lui de consoler son yeerk, parce qu’il avait raté son concours d’entrée à l’université.

— Et puis je ne suis pas tant à plaindre que ça. Avec tout l’argent que j’ai gagné en vendant mon histoire aux journalistes, je suis à l’abri pour un moment. En fait papa m’a dit qu’on l’a contacté pour en faire un film. Si ça se concrétise, je n’aurai plus jamais de problème d’argent. Et si ça ne se concrétise pas au pire, je me ferai entretenir par Jack. Ce n’est pas un film qu’il y a en préparation sur lui, mais des dizaines.

— Vous les humains, vous êtes trop obsédé par l’argent. Ça ne suffit pas à remplir une vie.

— Ça remplit le frigo, ce n’est déjà pas mal. Et puis je ne voulais pas t’en parler, mais de toute façon, je n’avais pas très envie d’aller à l’université. Après tout ce qu’on a vécu, je n’arrive pas à redevenir un étudiant comme les autres. Et je ne suis pas le seul. Depuis quelque temps, je vais à un groupe de parole d’ancien hôte comme moi. Beaucoup galèrent à retrouver une vie normale. Ils sont en train de monter une association pour aider les anciens hôtes à se remettre. J’aimerais bien m’y investir.

— Du moment que tu t’épanouis, c’est l’essentiel. Et ton association pourrait peut-être m’aider à régler le problème de Timmy.

Tom eut l’air désolé.

— Heu, je pense que c’est une mauvaise idée. Ce sont tous des hôtes involontaires. Et tu sais ce que la plupart pensent des volontaires. En fait, je pense que tu ne trouveras aucun endroit sur terre qui accueillera un volontaire. Pour le moment, il vaut mieux qu’il reste en orbite avec les autres traitr (…), volontaire.

— Je vois. Dit tristement Thevenin avant d’interrompre la communication.

oOoOoOo

— Que pensez-vous du fait qu’un yeerk fouille la mémoire de son hôte ? Demandais-je

— Je trouve sa formidable. (...)

— suivant. Criais-je pour la énième fois depuis ce matin

— Mais attends-je n’ai pas fini

— J’ai dit suivant.

Des hork-bajir positionné le long de la pièce saisir doucement l’invité et le poussèrent vers la sortie. Durant l’intervalle de temps, avant que le prochain candidat n’entre Thévenin me murmura :

— (Je sais que c’est moi qui ai suggéré ce test, mais si ça continue on ne trouvera personne. Ne pourrais-tu pas être un peu moins exigeant s’il te plaît ?)

— (Désolé Tom, mais en tant que président de la République yeerk, je me dois d’être particulièrement sélectif dans le choix de mes hôtes. Je veux quelqu’un d’un minimum sincère et en phase avec mes goûts.)

Pendant leur discussion mentale, un homme blanc taillé comme une armoire à glace prit place dans le fauteuil en face de Thévenin. Il semblait particulièrement, mal à l’aise.

— Que pensez-vous du fait qu’un yeerk fouille la mémoire de son hôte ? Demandais-je

— Hein quoi ?

— Je répète que vous pensez du fait qu’un yeerk fouille la mémoire de son hôte ?

— Ben, je ne sais pas. Je trouve ça plutôt dérangeant. Personnellement, je n’aimerais vraiment pas ça. Limite, ça ressemble à un viol.

— (Bien le premier candidat à répondre sincèrement)

— Pourquoi souhaitez-vous devenir mon hôte ? Thévenin regarda sa fiche et afficha un air surpris : Monsieur Amadou Diallo ? Vous n’étiez pas censé être noir ?

— Heu, je crois que j’ai fait une erreur, je vais partir en fait.

— Restez, je vous prie. Vous n’êtes pas, M. Diallo n’est-ce pas ?

À ses mots les gardes hork-bajir bloquèrent la sortit

— Dites-leur de me laisser sortir.

— Je le ferais quand vous m’aurez dit comment vous vous êtes infiltré parmi les candidats et pourquoi.

— Pour l’infiltration, ce n'est pas difficile. Je suis rentré et je me suis assis dans la salle d’attente comme tout le monde.

— Et le pourquoi ?

— Laissez-moi sortir. Vous n’avez aucun droit de me retenir ici contre mon gré.

— Si vous tenez tant à ce que nous suivons la loi, je peux appeler la police humaine et porter plainte contre vous.

En entendant ça, il pallie et se rassit :

— Non, c’est bon. Je vais vous le dire. Je suis journaliste et je voulais faire un papier.

— Montrez-moi votre carte de presse ?

— Quoi ?

— Votre carte de presse.

— Je ne la prends jamais pour des enquêtes en infiltration. Trop de risque de se faire repérer.

— Si vous insistez, je peux également vous infester de force et obtenir moi-même la réponse à mes questions.

— Vous n’avez pas le droit, depuis la fin de la guerre (…)

— Je n’ai pas l’impression que vous entreteniez de bon rapport avec la police Monsieur Diallo. Ou qu’elle que soit votre véritable non. Répondez sincèrement à mes questions et je vous promets que quel qu’aient été vos motivations en venant ici, vous serez libre de repartir.

— La promesse d’un yeerk qu’est-ce que ça vaut ? Dès que j’aurais répondu à vos questions, je serais amené sur votre vaisseau mère pour servir d’esclave à une de vos limaces.

— Si vraiment, c’était mon but, je ne m’embêterais pas à vous interroger. Est-ce que vous savez qui je suis ?

— Maintenant oui, je vous reconnais. Vous êtes le président de la République yeerk. Qu’est-ce vous faite dans cet hôtel minable ?

— Je reçois des candidats pour être mon nouvel hôte ?

— Il y a vraiment des gens qui sont volontaires pour ça ?

— Bien sûr. Il faut dire que le salaire est excellent, les congés fréquents, la mutuelle (...)

— Même pour un million d’euros, je ne voudrais pas faire ça. Sans vouloir vous offenser.

— Il n’y a pas de mal. Nous les yeerks n’avons pas la même notion que les humains de ce qui est offensant. Ce doit être lié à notre nature de parasite qui nous oblige à nouer des relations où prime la sincérité et la tolérance des différents points de vue.

— Pas la peine de me faire votre pub, je ne suis pas candidat.

— Maintenant, que j’ai satisfait votre curiosité, pourriez-vous satisfaire la mienne ? Sinon j’appelle la police et je reprends les auditions.

— Ça va, ça va. Je vais vous dire la vérité. Je suis rentré ici pour échapper à une patrouille de police.

— Pourquoi vous recherche-t-il ?

— Il m’accuse d’avoir tué ma femme et mes deux enfants. Mais ce n’était pas moi. Ils étaient déjà morts quand je suis arrivé chez moi ce jour-là. Je vous jure que je suis innocent ne me livrer pas à eux. Pas avant que j’aie trouvé le vrai assassin.

— Je vous ai déjà donné ma parole de vous laisser partir, Monsieur Diallo, est ce que vous aimez la nature ?

— (Quoi t’es dingue ?) Me demanda Tom en comprenant où je voulais en venir.

— (Définitivement, mais ça n’a aucun rapport avec ma décision) lui répondis-je.

— Pardon ? S’exclama le fugitif.

— Je vous ai demandé si vous aimiez la nature.

— Je vous avoue être recherché pour meurtre et c’est tout ce que ça vous inspire ? Demanda le fugitif

— Oui. Maintenant, monsieur Diallo, répondez à ma question, s’il vous plaît.

— Appelez-moi Damien. Eh bien, oui, j’adore ça. Je suis devenu garde forestier justement pour ne pas avoir à passer ma vie derrière un bureau. Mais en fait, ce sont beaucoup de paperasse.

— Dernière question. Qu’est-ce que vous pensez de ça ?

Thévenin sortit une photo de sa chambre sur le vaisseau mère.

— (Ne me dit pas que tu envisages vraiment d’en faire ton nouvel hôte ?)

— (Pourquoi pas ? Il a l’air parfait. Et ce n’est pas comme si on croulait sous les candidatures sérieuses. Au moins, lui ne démissionnera pas au bout d’un mois pour aller écrire un livre sur les secrets scandaleux des yeerk)

— Eh bien, c’est-à-dire que, que je suis épileptique alors (…).

— Ne vous en faites pas. La médecine yeerk permet de soigner ce genre de handicap mineur. En-dehors de ça qu’en pensez-vous ?

— Ben, vous savez moi et l’art moderne. Je suppose que c’est beau dans un certain sens.

— (Même à l’envers, c’est toujours moche. À la rigueur, si on lui tourne le dos.) commenta Tom.

— Vous êtes engagés. Votre prix sera le mien.

— Pardon. Je vous rappelle que je ne suis pas candidat.

— Vous êtes le premier humain à comprendre l'art yeerk. Je ne peux pas laisser passer une telle perle. Si vous me laissez fouiller votre mémoire, je vérifierai que vous êtes bien innocent. Et je ferais rouvrir votre dossier. Dans tous les cas, d’après le traité liant nos deux espèces les citoyens de la république yeerk bénéficie d’une amnistie pour les crimes commis avant leur intégration à la république.

— Ce n’était pas pour les crimes commis par les yeerk sous l’empire ? Demanda t’il

— Le traité ne précise rien de tel.

— Et si je refuse votre proposition ?

— Comme promis, vous êtes libre de partir.

D’un geste de Thévenin, les gardes s’écartèrent pour le laisser passer.

— Si ça peut vous rassurer quoi que je découvre dans votre esprit, je ne vous ferai aucun reproche. J’ai tué bien plus d’humains que vous de toute façon.

Inutile de dire que cette dernière parole ne rassura pas Damien qui se demanda sérieusement s’il ne devrait pas plutôt se rendre à la police.

oOoOoOo

— Tom ! Tu t’es trompé, les congés de Damien sont la semaine prochaine.

— Moi aussi, je suis content de te voir Thévenin.

— Excuse-moi. Tu ne peux pas savoir à quel point ce travail me stresse.

— J’en ai une petite idée. C’est moi qui récupère régulièrement une boule de nerd dans ma tête. Je te dirais bien d’envoyer paître tous ses cons génocidaires que tu appelles tes collègues, mais tu vas encore dire que je suis spéciste. Si (...)

— Si tu avais su, tu ne m’aurais jamais présenté ta petite amie végane, je sais. Comment va Julie ?

— Très bien. Mais elle refuse de me faire l’amour tant que tu ne seras pas venu en personne t’excuser d’avoir visionné mes souvenirs de notre première fois.

Je souris.

— Tu sais l’emploi du temps du président de la République yeerk est très chargé. J’essaierais de trouver un créneau dans six mois.

— Theve ne soit pas vache.

— D’accord, je ferais un effort pour le caser le mois prochain.

Devant son air défait, je ne pus m’empêcher de rigoler.

— D’accord, je lui envoie un message dès ce soir. Il y avait autre chose ?

— Oui. Regarde ce qu’on a trouvé en faisant le ménage chez maman.

Je me levai et m’approchai pour examiner l’intérieur de la cage que Tom tenait depuis son arrivée dans mon bureau.

— Magnifiques spécimens de Felis silvestris catus. Mais pourquoi l’as-tu l’amené ici ?

— Je compte l’offrir à Timmy

— Là, tu me vexes. Timmy reçoit déjà toute la nourriture dont il a besoin.

Tom me regarda interloqué avant de se mettre à rire.

— Mais non, ce n’est pas pour le manger. C’est pour qu’il lui tienne compagnie. Comme ça, il aura l’air moins fou lorsqu’il se parlera tout seul.

— Timmy ne se parle pas tout seul. Il parle à son yeerk.

— Thevenin, je l’ai déjà vu faire pendant ses périodes de repos. Je sais qu’il a l’air heureux, mais il faut vraiment qu’il voie un psy compétent. Et des enfants de son âge. Si ça continue, il va devenir aussi fou que les autres esclaves.

— Ne les appelle pas comme ça. Dorénavant, ce sont des citoyens de la république yeerk comme les autres.

— Désolé, ça m’a échappé. Mais reconnais que j’ai raison.

— Oui, je sais. Mais depuis la dernière fois qu’on en a parlé la situation n’a fait qu’empirer. D’ailleurs, je dois remercier ta maudite association d’aide aux victimes des yeerks pour cela.

— Tu exagères. Ils ne font que raconter ce qui leur est arrivé.

— Ouvre les yeux. C’est une véritable campagne de diffamation contre les yeerks.

— Relis l’ordonnance du tribunal. Il ne peut pas y avoir diffamation si les faits sont avérés. Comment peux-tu les attaquer en justice pour leur interdire de parler ? Surtout après tout ce que vous leur avait fait ?

— C’est toi qui le demande ou l’association ?

— Les deux.

— Humps ! C’est compliqué. Tu ne te rends pas compte d’à quel point les choses sont fragiles ici. Beaucoup de yeerk sont mécontent de ma politique. Si je ne me montre pas plus ferme, je vais perdre le pouvoir.

— Je ne savais pas que tu étais le genre de yeerk à sacrifier son intégrité pour conserver une position.

— Les choses ne sont pas aussi simples. Si je perds le pouvoir avant que la république n’ait eu le temps de s’enraciner, les choses pourraient rapidement dégénérer.

Il adopta alors une attitude que je connaissais par cœur. Il voulait me dire quelque chose, mais hésitait.

— Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a Tom ? Qu’est-ce que tu veux me dire ?

— Je ne devrais pas te le dire. En fait, je ne suis même pas censé être au courant. Tu comprends la plupart des membres de l’association ne me font pas confiance. Beaucoup pensent que je n’ai pas ma place parmi eux et sans mes dons généreux (...)

— Cesse de tourner autour du pot.

— L’association veut mener une campagne pour exiger que la république dédommage les anciennes victimes de l’empire.

— Hein, mais ils sont malades ?

— Non. Et ils ont raison.

— Pardon ? Mais de quel côté tu es à la fin ? La république ne leur doit rien.

— Thévenin ce n’est pas contre toi. Ni même contre les yeerks. Mais ils n’ont pas d’autre choix. Moi ça va, mais après leur libération la plupart se sont retrouvé avec leur vie massacrée. Beaucoup sont toujours incapables de travailler et n’ont plus aucun revenu. Et je ne parle même pas de leur besoin en soin. L’association les aide en proposant du soutien psychologique, mais c’est insuffisant.

— Les accords passés avec vos dirigeants sont très clairs. C’est aux humains de prendre en charge les leurs. Attaquez-vous à vos propres politiciens.

— Les gouvernements humains n’ont pas les moyens financiers de faire face à ses dépenses. Alors que la république yeerk amasse des milliards en vendant aux industriels de la terre les matériaux récoltés dans la ceinture d’astéroïde.

— Qui t’a raconté pareille stupidité ? Ce sont vos nations et vos grands industriels qui se gavent. La moitié des minéraux sont vendus à prix coûtant et sur le reste les USA touche 90 % des bénéfices. Rien que le mois dernier ça a représenté 100 milliards de dollars. Bien sûr, ils sont sensés reversé leur part aux autres pays de la planète, mais ça reste une somme importante. Il nous reste à peine de quoi payer nos frais. Ses traités sont tellement avantageux pour vous que mes opposants m’accusent d’avoir fait de la république un vassal des humains.

— D’accord, je te crois. N’empêche que les yeerks ont le devoir moral de réparer leurs conneries.

— Et moi, je te dis que nous n’en avons pas les moyens. Si on devait faire face à de telles dépenses, il faudrait que je dénonce les accords de(...)Tu sais quoi Tom ? Ça te dirait de passer sur CNN ce soir ?

— Franchement non. J’ai déjà suffisamment d’exposition médiatique à mon goût. Et puis avant j’aimerais savoir ce que tu as en tête ?

— C’est simple. Je vais faire un discours pour indiquer que les yeerk sont outragés de la manière dont les humains traitent leurs anciens hôtes et déclarer que tant qu’ils n’auront pas été pris correctement en charge, nous déduiront nous-mêmes de nos impôts de quoi rembourser leur soin et leur verser un revenu de subsistance. Ça devrait redorer l’image des yeerk auprès du grand public, couper l’herbe sous le pied de l’association et faire monter ma popularité parmi les yeerks. Beaucoup considèrent toujours les anciens hôtes comme la propriété des yeerks et verront dans cet acte un mouvement élégant pour récupérer une partie de l’argent extorqué par les humains.

— Tu as conscience que tu vas te faire un paquet d’ennemies sur terre ? Jera456 ne va pas apprécier.

— Depuis quand je suis le genre de yeerk à s’en soucier ?

— Je savais que la politique ne t’avait pas totalement ramolli. Tu as mon total soutien. Mais tu ne pourrais pas plutôt utiliser Damien ? Après tout, c’est à son tour de te servir d’hôte.

— J’aime beaucoup Damien, mais mes conseillers en communication m’ont très justement fait remarquer qu’il valait mieux éviter que le président de la République yeerk apparaisse sous les traits d’un meurtrier multirécidiviste. Ça enverrait le mauvais message.

— Tu les payes combien déjà pour ce genre de conseil ?

— Ils m’ont aussi dit que ton visage inspirait la sympathie du public féminin.

— Tu sais quoi ? Donne-leur une augmentation.

— Tom, tu sais que j’aimerais vraiment tenir ma promesse de te rendre ta liberté.

— C’est bon. Tu as déjà fait beaucoup. Je râle pour la forme, mais je suis satisfait. Allons préserver la paix dans le monde.

Et c’est ce qu’ils firent. Crise après crise. Difficulté après difficulté, ils restèrent soudés et incarnèrent tout au long de leur vie la possibilité d’une coopération pacifique entre les yeerk et les humains. Petit à petit, ils rebouchèrent le fossé que la haine avait engendré entre les deux espèces et contribuèrent à un monde plus juste.

Timmy lui devint définitivement dingue. Il fallait bien ça pour qu’à peine devenu majeur, il vole un vaisseau yeerk de nouvelle génération et parte explorer la galaxie en solitaire. Quant à 113 ans, sentant la vie le quitter peu à peu, il trinqua une dernière fois avec un lézard à deux têtes en regardant la deuxième lune se coucher dans un océan de diamant, il se dit qu’il n’était pas le plus sain d’esprit des hommes, mais assurément le plus heureux.

Jack, Marco, Rachel, Cassie et Tobias se remirent de leur traumatisme et ne se mêlèrent plus jamais de la guerre ou de la politique. En revanche, ils eurent de grandes et belles carrières dans les domaines de leur choix et furent célébrés toute leur vie comme de grand héros par l’ensemble de l’humanité. Ils s’éteignirent paisiblement en étant entourés d’amour.

Jera456 réussis à convaincre Trista171 et Racane263 de lui donner une dernière chance en jurant sur ce qu’il avait de plus cher que plus jamais il ne leur cacherait quoi que ce soit. Malheureusement, Jera456 mourut quelques mois plus tard lors d’une orgie qui allât un peu trop loin. Le plus gênant étant qu’il n’était pas avec Trista171 et Racane263 lorsque cela se produisit. Cependant, elles acceptèrent avec joie de s’occuper des 44 larves qui naquirent de cette union.

Aximili devint un prince influent et sa renommée dépassa bien vite celle de son frère. Bien que le soir les andalites préfèrent narrer à leur enfant les aventures de son grand frère le tueur de yeerk, une fois adulte, ils adulèrent davantage celui qui avait su établir une paix durable entre les différentes races de la galaxie.

Vous n’y croyez pas ? C’est normal, c’est une fiction. Mais en ces temps de plus en plus troublés sachons nous en inspirer. Si les yeerks et les humains ont pu finir par se pardonner au point de finir par vivre en paix, alors peut être le pouvons-nous aussi.

OooOoOo

Note de l’auteur : Merci de m’avoir lu jusqu’au bout. N’oubliez pas de laisser une petite review, pour me dire ce que vous en avez pensé.

Dans cette histoire c’est glissé quelque réplique culte de Stargate, la série Spartacus de 2010 et Avengers. Saurez-vous les retrouver ?

Note de l’auteur 2 : Je ne sais pas si j’ai réussi, mais j’ai essayé que de nombreux point de l’intrigue politique soit soumis à l’interprétation. Du coup j’aimerais donner ma vision du dénouement de l’histoire. SI vous aviez compris autre chose alors tant mieux c’est que j’ai réussi. Pour moi ce qui se passe à la fin de l’histoire ce n’est pas que Thévenin prend le pouvoir et devient un dictateur bienveillant qui amène la paix dans le monde malgré la stupidité et la méchanceté naturelle du peuple yeerk parce qu’il un très grand dirigeant plein de compassion pour les pauvres humains. Pour moi Thévenin n’est qu’un porte étendard utiliser par Jera qui permet de faire accepter au yeerk rétif les nouvelles institutions créer par Jera. Ses nouvelles institutions sont dominées par Jera et les yerk qui le soutienne et se sont donc eux qui ont le pouvoir. Si les humains s’en sorte bien dans cette version ce n’est pas parceque les yeerk ou leur dirigent devienne vertueux mais c’est parce que pour atteindre leur but ils ont besoin de s’entendre avec les humains. Il suffit pour s’en convaincre de voir la différence de traitement avec les hork-bajir. Malgré les bons sentiments de Thévenin à leur égard, ils restent des esclaves. Pour obtenir leur libération et qu’on ne les considéré plus comme des animaux, ils devront se battre. Demander poliment et attendre patiemment que les yeerk les libèrent ne sera pas suffisant.

J’ai d’ailleurs comme projet de créer une suite se pansant des années plus tard (en ne faisant intervenir aucun des personnages de cette fanfic) qui abordera ce problème. Dans cette fanfic les Hork-Bajir devront se libérer des yeerks mais également des humains (ce n’est pas parce qu’on a été victime que l’on ne peut pas devenir bourreaux). Mais ce ne sera qu’un élément secondaire (le héros restant un humain, il ne sera pas directement impliqué et verra tout cela d’un œil extérieur et pas forcément bienveillant).