Le blog de Serpentfou

Mes fictions et mes opinions dont tout le monde se fout

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My name is thevenin

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Resume

Fanfiction d'animorph écrite en 2023

Et si le second yeerk de Tom avait été gentil.

Pas de slash. Bon en fait vers la fin, il y a la relation Yaoi la plus improbable de toute l’histoire du Yaoi. Mais c’est uniquement à but humoristique et ça dure que 5 lignes.

Thévenin philanthrope

Rappel du canon : À la fin de ce chapitre, on fait une référence au tome 19. Mais ce n’est qu’une référence, car dans cette timeline, il n’y a aucune raison que les événements de ce tome se déroulent et je les ai donc tout simplement totalement effacés. En effet dans cette timeline Catie n’a aucune raison d’avoir des problèmes moraux avec les actions des animorphs (en tout cas pas au point de déprimer à cause de ça). Elle n’a donc aucune raison de sauver la vie d’un yeerk et d’essayer de le convaincre de libérer volontairement son hôte.

oOoOoOoOo

— (Je tiens à te rappeler que tu m’avais promis que je pourrais garder le contrôle le week-end) se plaignit Tom pour la énième fois alors qu’il savait que je détestais qu’il me distrait pendant que je conduisais.

Non ce n’est pas moins qui flippe de trop parce qu’on avait failli se faire rentrer dedans par un camion qui m’a grillé la priorité la semaine dernière. C’est juste une réaction rationnelle quand on connaît le nombre de mort sur les routes.

— (Je te promets que ça ne durera pas longtemps. Et puis tu as besoin de sortir) tentais-je de le raisonner.

— (Si tu savais ce que ça faisait de perdre le contrôle de son corps, tu ne dirais pas cela)

— (Je le sais. Enfin en partie. Je suis désolé de devoir t’imposer ça. Au moins, maintenant, tu n’as plus peur de ne plus jamais le retrouver.)

— (Ça va. Si au moins tu pouvais me dire ce qu’on vient foutre ici. Ça ne pouvait pas attendre la semaine ?)

— (Je cherche Jera456. Ou plutôt la maison de son hôte) lui expliquais-je.

— (C’est qui Jera456 ? Et pourquoi on va voir un autre yeerk ? Je croyais que tu n’avais aucune mission aujourd’hui.) M’interrogea Tom.

— (C’est le cas. Mais je veux lui parler seul à seul et c’est l’un des rares moments où ça devrait être possible. Ha, je crois que c’est là).

Je stoppai la voiture devant un immense portail en fer flanqué de deux guérites où un garde aux armes bien visibles me fixait méchamment du regard. J’ouvris la vitre pour appuyer sur le bouton de l’interphone. Avant même que je ne puisse prononcer un mot, la porte s’ouvrit et du haut-parleur raisonna un hurlement qui ressemblait à un « entré ». C’était curieux, mais je ne me formalisai pas et avançai.

— (Tu ne m’as toujours pas expliqué qui était Jera456 et ce que l’on foutait ici) revint à la charge Tom.

— (Ça ne va pas te plaire)

— (J’ai encore plus envie de le savoir) Insista Tom avec un début de colère.

Je remontai l’allée bordée d’arbres et de sculpture. Les jardins et les fontaines qui bordaient la route étaient magnifiques, mais il semblait ne plus être entretenu depuis des mois. D’ailleurs où se trouvaient les jardiniers qui étaient censés, travailler à toute heure sur l’entretient des différents massifs. Après 10 minutes, l’allée débouchait sur la cour intérieure d’un immense château. Ce n’était pas vraiment un château, mais je ne voyais pas d’autre qualificatif pour l’immense villa de 3 étages qui obscurcissait la vue sur la magnifique plage privée que l’on entrapercevait à l’horizon. Mais nulle trace d’un quelconque personnelle pour nous accueillir. Je me garai au plus proche de l’entrée et poussa doucement la porte quand un énorme cri retentit.

« — THEEEEVEEEENINNNNN »

J’eus tout juste le temps de me préparer pour ne pas perdre l’équilibre avant que Timmy ne me saute dans les bras.

Après quelques instants, je repoussai son câlin avec difficulté et l’admonestai :

— Qu’est-ce qu’il te prend de dire mon nom en public.

— En public ? Mais on est que tous les deux. Se défendit Timmy

— Tous les deux plus une centaine de domestiques si ce que ton ancien yeerk m’a dit est vraie. Lui rappelais-je.

— Non ne t’inquiète pas. Depuis que visser-3, heu non 12, a donné ma famille à Jera456 et à son triple, tous les domestique ont été virés. Comme ça, ils n’ont pas à s’avilir à faire semblant d’être des humains.

— Qui entretient la maison dans ce cas-là ?

— Ben moi. Ils ont dit que maintenant, je suis assez grand pour le faire. Répondit-il avec candeur.

Je restai silencieux quelque seconde, il en profitât pour retenter de me faire un câlin en disant :

— Je suis trop contente de te voir. Ça fait tellement longtemps. Tu viendras souvent me voir maintenant ?

Cette fois-ci, j’acceptai le câlin et j’en profitai pour l’observer. J’étais extrêmement surpris de le voir si expansif, alors que dans mes souvenirs, il arrivait à peine à exprimer ce dont il avait besoin. Et cela m’inquiétait. Sans compter que ce n’était pas la seule différence visible. Lors de ses visites à la piscine, lui et ses parents étaient vêtus de tailleur de haute couture totalement impeccable. En le voyant pied nue et vêtue uniquement d’un jogging troué et d’un vieux pull couvert de tache, on avait du mal à le reconnaître. À part ça, cependant, il n’y avait pas de trace de maltraitance. Mais ça ne voulait rien dire. Les yeerks pouvait torturer leurs hôtes sans que cela ne laisse de trace visible.

— Calme-toi Timmy. Moi aussi, je suis content de te voir. Mais d’abord, il faut que je parle à ton yeerks. Où est-il ? Comment ça se fait que tu as le contrôle ?

Il rougit et expliqua en se tortillant les mains :

— Ils sont dans la piscine et ils se font des bisous.

— (je croyais que les yeerk mourraient lors de la reproduction) demanda Tom.

— (Les triples peuvent se donner du plaisir mutuel sans être obligé d’aller jusque-là. Même si dans le feu de l’action beaucoup vont trop loin. Avant que l’empire n’impose aux yeerks un rythme reproduction soutenue, c’est grâce à ce genre d’accident que mon espèce se perpétuait. Mais ce n’est pas ça qui me perturbe).

— Comment ça ‘Ils’ ? Je croyais que c’était l’heure de repas de Trista171 et Racane263 ?

— Oui. Comment tu le sais ?

— Alors qui est avec lui ?

— Je ne sais pas. Ça change tout le temps.

— Donc quand tu m’as demandé de changer mon heure de repas la dernière fois, en fait, tu avais l’accord de ton yeerk ?

— Comment t’as deviné ? Jera456, il m’a dit qu’il ne fallait pas le dire à personne. On ne dirait pas, mais il est gentil. Il a accepté juste pour me faire plaisir. Mais il avait peur que ça fasse de la peine à ses amoureux, alors il a fait semblant de me punir pour qu’ils ne se doutent de rien.

— (Tu crois que je devrais lui dire la vérité ?) demandais-je mentalement à Tom

— (Non vaut mieux pas)

— Dit t’es pas fâché que je ne t'ai rien dit ? Me demanda Timmy avec une inquiétude visible.

— Non, je ne suis pas fâché. Le rassurais-je

— Viens, je vais te montrer où sont les cellules. Tu verras, il y a tout ce qu’il faut pour totalement immobiliser les hôtes. Ensuite, tu pourras sortir et je te déposerai dans la piscine. Au fond, il y a des interrupteurs. Dès que tu voudras retourner dans ton hôte, tu me sonnes et je viendrais te chercher.

— (Sale limace, c’est pour ça que tu ne voulais pas me dire où on allait. Pendant que monsieur allait faire son orgie, tu voulais que je passe l’après-midi enchaîné dans un cachot.)

— (Ce n’est pas vraiment ça, mais oui je me doutais que ce ne serait pas très confortable.)

— (Tu as intérêt à avoir une bonne explication.)

— (Je voulais essayer de le sonder pour savoir ce qu’il penserait de la création d’un mouvement pacifique, sans qu’il n’y ait de risque d’être surpris par des oreilles indiscrètes. Pas même celle d’un hôte. Il a un nombre incalculable de défaut, mais c’est le seul yeerk dont je sois pratiquement sûr qu’il ne me dénoncera pas. Et contrairement à moi, il sait comment séduire et organiser un mouvement. Sans compter qu’il connaît beaucoup de monde)

— (Tu t’en sors bien sur ce coup. Mais j’aimerais que tu me préviennes avant de me faire ce genre de coups)

— (Je ne savais pas vraiment comment te dire ce qu’il risquait de t’arriver. Je sais à quel point tu tiens à ses moments de liberté. Et j’ai décidé de ça au dernier moment. Je repensais à la demande de Jack d’essayer de trouver d’autre yeerk près à trahir l’empire pour remonter le moral de Cassie. Tu te souviens qu’il nous a dit qu’elle allait vraiment mal et que lui la seule chose qui l’empêchait d’abandonner les animorph, c’est l’espoir d’une issue pacifique. Je pensais sonder Aftran942, mais il a sauté son tour de repas. Et puis j’ai appris que l’un des yeerks que Cassie a tué lors de la dernière mission était son frère. D’ailleurs, c’est sans doute à cause de ça qu’il n’a pas voulu venir manger. Mais bref ce n’était pas le moment de lui parler de ça. Puis j’ai appris par hasard que Trista171 et Racane263 viendra manger cet après-midi. Je n’aurais jamais cru que Jera456, les tromperait comme ça. Je pensais qu’il s’était assagi depuis qu’il les a rencontrés.)

— Non, ce n’est pas la peine. Je ne vais pas le déranger. Je lui parlerai une autre fois. Qui te surveille pendant qu’ils sont dans la piscine ?

— Ben personne. Je suis un grand maintenant. C’est génial. Dès que j’ai fini le ménage, je fais ce que je veux. Je sais que ce n’est pas bien, mais j’aime mieux quand j’ai pas un yeerk dans la tête. Mais souvent, je me sens seul. Jera456, il ne veut pas que je lui parle. Il dit qu’un bon hôte ne fait pas ça. Alors j’essaye au maximum, mais c’est dur, mais il dit quand même que je suis un bon hôte. Et il m’offre plein de jouets tout le temps. Dit tu restes jouer avec moi.

— Est-ce que j’ai le choix ?

Il répondit en souriant :

— Non ! Je dois finir de nettoyer le salon. Va dans la cuisine en attendant. J’ai fait des crêpes au Nutella. Le Nutella, c’est trop bon. Depuis que c’est moi qui fais la cuisine, on en mange à tous les repas. Dit tu reviendras ?

— Rassure-moi, tu manges autre chose que des frites et du Nutella.

— Heu, je mange aussi du ketchup. répondit-il confus.

— Tu sais quoi je crois que je vais revenir très souvent. En fait, je vais essayer de revenir à chaque fois que tu seras seul. Lui affirmais-je, bien déterminer à le faire manger un minimum équilibré.

Il me ressauta dessus et me serra dans ses bars en étant limite en pleurs.

— Je t’aime Thévenin.

Je ne savais pas quoi dire face à cette déclaration si soudaine.

— Dis-moi ça fait combien de temps que tu es tout seul ? Je veux dire que tu n’as pas eu une vraie conversation avec quelqu’un ? yeerk ou humain.

— La dernière fois, c’était avec toi au QG.

— (Seigneur ! Plusieurs mois avec juste des yeerk qui lui interdise de parler. Tu m’étonnes qu’il s’accroche à toi comme ça.) s’exclama Tom.

Je resserrai ma prise sur lui. Qu’est-ce qu’il m’avait pris de ne pas davantage me renseigner sur comment Jera456 le traitait ? Si ça se trouve c’était déjà comme ça avec son ancien yeerk. Mais en y réfléchissant la vérité, c’est que quelques mois plus tôt, j’aurais trouvé que c’était une façon normale, voire très généreuse de le traiter.

— Finalement, je crois que je vais aller parler à Jera456. Il y a 2-3 trucs dont il faut qu’on discute.

Il sembla effrayer.

— Le dispute pas s’il te plaît. Je suis très heureux comme ça. Ce n’est pas grave. Je me plaindrais plus, je sais que ce n’est pas bien.

— Timmy, c’est bon du calme. Tu n’as rien fait de mal. Il ne t’arrivera rien, je te le promets. Je ne lui parlerai pas sans ton accord ça te va comme ça.

— Oui !!

— (Tu ne peux pas les laisser continuer sans rien faire) Me reprocha Tom.

— (Et qu’est-ce que tu veux que je fasse ? Je te rappelle qu’ils ont tout pouvoir sur lui et qu’en dehors de ce que Timmy veut bien me dire, je n’ai aucun moyen de savoir ce qui se passe. Vu sa réaction, je doute que ce soit une bonne idée d’aller lui parler)

— (Ce Jera456 est un salop. Comment t’as pu croire qu’il pourrait nous aider ?)

— (Ce n’est pas un salop. Enfin, je ne crois pas. On ne sait jamais vraiment ce qui se passe entre un yeerk et son hôte. Surtout depuis la création du crime de sympathie.)

— (Comment tu peux le défendre ?)

— (Je pense qu’il ne se rend même pas compte de ce qu’il lui fait.)

— (Comment il pourrait ne pas se rendre compte ? Il est dans sa tête)

— (Et qu’est-ce que tu crois qu’il lit dans la tête de Timmy ? Ce gamin sait encore moins que lui reconnaître la maltraitance.)

— (Mais il doit bien voir qu’il n’est pas dans un état normal ? Qu’il a besoin de voir du monde.)

— (Comment veux-tu qu’il sache ce qu’est l’état normal d’un humain ? En regardant les cours de l’empire sur le dressage des hôtes ? Je m’estime déjà heureux qu’il soit trop feignant pour lui faire subir les séances de dressage hebdomadaires recommandé. Enfin ça, c’est l’excuse qu’il donnait lorsque les gardes de piscine l’interrogeaient sur le caractère trop rebelle de ses anciens hôtes. Je l’ai toujours soupçonné d’avoir d’autres motivations. C’est l’une des principales raisons pour laquelle je pense qu’il pourrait nous rejoindre.)

Je sentis Tom frissonner à cette évocation qui lui avait rappelé celle que lui avait infligée Temrash114 (et du plaisir que Temrash114 éprouvais durant ses séances).

— Tu sais Timmy, depuis que j’ai mon nouvel hôte, il y a plein de choses que je comprends sur les humains.

— Comme le fait que c’est trop bon le Nutella.

— Oh oui, tu n’as pas idée. Même si je trouve ça trop gras. Maintenant, je comprends pourquoi je devais te forcer à prendre des légumes au buffet des volontaires. Mais il y a une question que je me pose : pourquoi tu ne parles pas aux autres humains dans le quartier des volontaires ? Pourquoi lorsque je ne pouvais pas m’occuper de toi, tu restais dans un coin a regardé les autres sans leur parler ? Et pourquoi tu as continué ? Je pensais qu’après mon départ, tu jouerais avec d’autres. Même s’ils sont beaucoup plus vieux que toi.

Il s’assombrit.

— Les humains sans yeerk, ils sont méchants. Ils me font peur.

— Tu n’es pas méchant toi ?

— Si. C’est pour ça que c’est bien que j’ai un yeerk.

— Mais non, tu n’es pas méchant. Tu es l’humain le plus gentil que je connaisse. Qu’est-ce qui te fait penser ça ?

— Mes parents (...)

— J’en étais sûr. Combien de fois, il faudra que je te dise que tout ce que t’ont dit tes parents étaient un tissu d’ânerie. Lui répétais-je en tentant de rester calme pour ne pas l’effrayer.

— Les autres yeerks, ils le disent aussi que les humains sont méchants et qu’il leur faut un yeerk dans la tête. Et les yeerks ils sont vachement plus intelligents. Jera, Trista et Racane, ils disent que je suis un bon hôte parce que je suis très obéissant. Mais ce n’est pas vrai, j’arrête pas de leur désobéir. J’essaye pourtant, mais je n’y arrive pas. Je comprends que tu veuilles me mentir. Mais je suis grand maintenant.

Je dus prendre quelques secondes pour trouver quoi répondre. J’étais écartelé entre le fait que je ne pouvais pas le laisser croire ça et le fait que je ne pouvais pas prendre le risque d’être accusé de sympathie. Même si je ne pensais pas que Jera456 me dénoncerait (et encore, je voulais lui en parler pour être sûr), mais un autre yeerk pourrait l’apprendre (à commencer par Trista171 et Racane263). Ça n’aiderait pas Timmy si je me faisais tuer et que Tom était réaffecté à un yeerk qui s’empressera d’aller raconter à Visser-12 tout ce qu’il avait vu sur les animorphs dans sa mémoire.

— Écoute, Timmy. Tu ne peux pas passer toute ta vie tout seul comme ça. Ce n’est pas bon. Toi-même, tu vois bien que ça ne te fait pas du bien.

— Mais je t’ai toi. Tu as dit que tu viendrais souvent maintenant. Dit-il en recommençant à être triste.

— Oui. Plusieurs fois par semaine. Enfin, si Jera456 est d’accord. Mais je ne suis pas éternelle. Un jour, je vais mourir et tu te retrouveras tout seul.

Ce coup-ci, il se mit à pleurer pour de bons

— (Alors là bravo, Thévenin. Rien de tel que de dire à un enfant que l’on va mourir pour lui remonter le moral)

— (Mais c’est vrai. C’est facile de critiquer. Tu n'as qu’à le faire puisque t’es si malin. Quoique ce n’est pas une mauvaise idée)

— (Hein, qu’est-ce que tu veux dire par là ?) S’alarma Tom.

Je le pris dans mes bras et lui chanta cette chanson en Galard que j’avais trouvé dans les souvenirs d’enfance de mon ancien hôte hork-bajir. Mon ancien hôte était l’un des derniers hork-bajir à être née libre et à avoir été élevé par sa mère et elle se souvenait encore des berceuses que lui chantait sa mère avant qu’elle ne meure sous ses yeux, lorsque les yeerk ont découvert la caverne où sa tribu se cachait.

— Calme-toi, si ça doit arriver se sera dans très très longtemps.

— Tu promets que tu resteras toujours avec moi ?

J’avais très envie de lui mentir. Mais mon expérience avec Tom m’avait appris que le mensonge ne fonctionnait pas très bien avec les humains.

— Je ferais tout pour. Mais tu sais que l’on est en guerre. Je ne peux rien te promettre.

Il cracha violemment puis jura :

— Ses sales andalites. J’espère qu’ils vont tous mourir.

— En attendant, il faut être prudent. C’est pour ça que je veux que tu fréquentes d’autre humain. Écoute comme l’endroit est sécurisé, exceptionnellement, je vais laisser le contrôle à Tom.

— Hein quoi, qu’est-ce que tu racontes ? Après quelques secondes, je me rendis compte que j’avais prononcé ses paroles à voix haute.

J’avais de nouveau le contrôle de mon corps. Un contrôle sous haute surveillance. L’esprit de Thévenin était tellement présent que je ressentais une légère résistance à chacun de mes mouvements. Malgré tout, j’étais content d’enfin retrouver le contrôle de mon corps.

— Thévenin ça va ? Demanda le garçon.

— Heu oui, il va bien. Je suis Tom, Thévenin m’a laissé le contrôle. Lui expliquais-je.

Timmy me regarda horrifié et commença à doucement s’éloigne de moi.

— Thévenin t’es toujours là, tu le contrôles bien ?

— Je ne suis pas un chien, tu peux me parler directement. M’énervais-je sans y penser. Thévenin ne dit rien, mais je sentais sa désapprobation.

— S’il te plaît, ne me fais pas de mal. Supplia-t-il de manière pathétique.

Beaucoup auraient été apitoyées par cette vision. Mais malgré ce que je savais du passé du gosse, je ressentais juste de la colère. J’essayai de me contenir, mais c’est malgré tout d’une voix énervée que je lui répondis :

— Non, je ne vais pas te faire de mal.

Cela ne sembla pas le rassurer. Mais je ne savais pas quoi dire d’autres. Je me dis qu’il fallait juste qu’il s’habitue à ma présence. C’était un peu comme avec un animal sauvage. Il fallait que je reste immobile jusqu’à ce qu’il conclue que je n’étais pas une menace. Franchement, si je tenais les parents du gamin. La zombification était un sort trop doux pour eux. Finalement, au bout d’un moment, il réussit à poser une question :

— Je croyais que tu étais un hôte involontaire ?

— C’est le cas. Lui répondis-je.

— Tu ne me détestes pas ?

Je me baissai afin d’être sa hauteur.

— Non, je ne te déteste pas. Je déteste les limaces, mais pas toi. Lui expliquais-je.

Il sembla hésiter à poursuivre. J’eus alors une idée :

— Écoute. Moi, j’ai eu une expérience très différente de la tienne avec les yeerk. Mon premier yeerk, il était très méchant. Il était un peu comme Visser-12. D’ailleurs, tous les deux, ils s’entendaient bien. Il me répétait tout le temps que j’étais un moins que rien, il m’insultait et il me faisait du mal. Parfois, parce que je m’opposais à lui, mais d’autres fois juste pour s’amuser. Quoi que je fasse, il me méprisait et il s’en prenait à moi. Il n’y avait aucune échappatoire. Mais le pire ce n'était même pas ça. Le pire, c’est qu’il menaçait en permanence de s’en prendre à ceux que j’aime. Étant donné ton passé, je ne sais pas si tu sais ce que c’est que de tenir à quelqu’un. Mais il n’y a rien de pire que de penser qu’une personne qu’on aime va souffrir à cause de toi.

Au fur et à mesure de mon récit, je le sentis de plus en plus captiver, jusqu’à finalement le voir se rapprocher de moi pur me consoler. Finalement, il me dit d’une voix triste :

— Un jour dans le parc, j’ai trouvé un petit chat blessé. Je l’ai ramené dans ma chambre et je l’ai nourri en secret pendant une semaine. Mais comme il allait mieux, pendant que j’étais avec mon précepteur, il a essayé d’explorer la maison et il est tombé sur mon père. Il (…) -Il sanglota - Il a demandé au Nestor de le noyer. J’ai eu beau le supplier, il n'a rien voulu savoir. Il m’a forcé à regarder. Il a dit que c’était pour m’endurcir. C’est pour ça que quand Jera456, il a viré Nestor moi, j’étais content.

— Tu sais les humains, c’est comme les yeerks. Ils ne sont pas tous comme ça. En tout cas, moi aussi à ta place, je préférerais faire le ménage.

— Le ménage ! Cria-t-il.

Il commença à courir dans le couloir.

— Ne cours pas dans le couloir. Tu vas te faire du mal. Cria subitement Thévenin en me reprenant le contrôle quelques seconds. Non mais quel papa poule.

— Je suis en retard. Il faut que je finisse de nettoyer le salon avant que Jera456 me sonne. Sinon il va me disputer. Expliqua Timmy en ralentissant à peine.

— C’est bon, je vais t’aider. Quand tu dis disputer ? Il ne te fait pas de mal ? Lui demandais-je avec une inquiétude sincère.

— Ben, il me punit. Thévenin, il ne te punit pas quand tu lui désobéis ? On est des humains c’est normal.

— (N’oublie que Jera456 va regarder ses souvenirs. Tu ne dois rien lui dire de compromettant. Être prévenant avec un hôte volontaire est toléré, mais la moindre faiblesse envers un hôte involontaire me coûtera très cher. Dit que je suis horrible avec toi)

— (Ça, je n’aurais pas de mal à lui faire croire) dis-je sur un ton humoristique. Bien entendu, je ne le pensais pas.

— Si, mais ce n’est pas normal. Thévenin ne veut pas l’admettre, mais ça sert à rien et c’est mal. Tu ne devrais pas te laisser beucdsfcnd. Laisse-moi dire ce que je veux sale limace.

— (Mais je n’ai rien fait moi. Je te fais confiance)

— (Je sais, je fais semblant pour Jera456)

— Tu n’as pas le droit de l’insulter sale primate. Ce n’est pas une limace. S’excitait-il de colère bien que je voyais qu’il avait peur que je le frappe suite à cela. Mais je ne me sentis pas insulté pas sa réaction. Au contraire, je trouvais agréable de le voir se rebeller un peu pour une fois. Peut-être qu’il était encore sauvable après tout.

— Mais c’est que l’on se rebelle. Ça mérite une punition. Et je me jetai sur lui pour lui faire des chatouilles.

Après un moment d’inquiétude, il se mit à rire.

— (Qu’est-ce que tu lui fais. Arête immédiatement ou je ne te laisserais plus jamais le contrôle) S’alarma Thévenin.

— (Relax)

Je repensai à d’autres fois où j’avais chatouillé Jack pour que Thévenin comprenne en voyant mes souvenirs que je ne lui faisais rien de mal.

— Hihihi ! Arrête. Me supplia Timmy.

— Si tu reconnais que je ne suis pas un primate. Le menaçais-je.

— (Mais tu es un primate, ça n’a aucun sens) Commenta Thévenin dans ma tête.

Je ne pris même pas la peine de lui répondre.

— hihihi, tu n’es pas hihihi un primate.

J’arrêtai de le chatouiller. Il s’éloigna de moi puis dit :

— T’es un gros babouin qui pue. Avant de se mettre à courir dans le couloir. Je fis semblant de le poursuivre, mais je le laissai volontairement gagné jusqu’à ce que l’on arrive dans ce qu’il me présentât comme le salon.

C’était le salon le plus bizarre que je n’avais jamais vu. Les murs étaient recouverts de paillette et peint de toutes les couleurs. Il y avait une grande baie vitrée qui devait donner sur une magnifique vue de la plage, mais les volets étaient fermés et la pièce illuminée par des dizaines de lampes à lave et une boule disco. Au centre de la pièce, se trouvaient des canapés avec une table aux couleurs pastel où se trouvait une caisse de papier bulle. Le tout était extrêmement criard et me donnait mal à la tête rien qu’en le regardant. Je crois que rien que la description détaillée aurait provoqué une migraine chez toute personne disposant d’un minimum de bon goût.

— (C’est magnifique) s’exclama Thévenin dans ma tête.

Je suppose que c’est le cas si on est un extraterrestre. Pensais-je un peu trop fort.

— (Les humains n’ont vraiment aucun goût) répondit-il vexé.

— (Tu te voiles la face. Tu ne veux juste pas admettre que les yeerks sont les pires décorateurs de tout l’univers)

— (Un jour, notre art sera reconnu à sa juste valeur)

Il y a quelque temps, ses remarques prouvant qu’il lisait dans mon esprit m’aurait exaspéré et aurait conduit à une dispute. Mais maintenant je ne m’en formalisais pas. Même s’il n’avait jamais fouillé ma mémoire au fil du temps, à force de vire dans mon corps, Il en était venu à tout savoir sur moi. Et jamais il ne m’avait jugé. Même en voyant mes pensées les plus honteuses. C’était l’avantage qu’il soit un extraterrestre. La plupart du temps, il ne comprenait même pas ce qu’il pourrait y avoir de problématique avec mes pensées. Il acceptait même ma haine à l’égard de sa race. C’était une sensation étrange, mais très agréable d’avoir un ami à qui vous pouviez tout raconter et qui vous soutiendrais quoi qu’il arrive. Si seulement il n’était pas présent quand j’allais aux toilettes, se serait parfait.

Pendant que je l’aidais à faire le ménage, je lui demandai.

— Tes yeerks aussi, ils ont une obsession pour tout ce qui est brillant ?

Il hocha la tête et sur le ton de la confidence, il me dit :

— Jera456, il n’arrête pas de m’utiliser pour regarder les reflets des lampes sur le mur. Il peut y passer des heures. Je m’ennuie tellement pendant ce temps-là.

— Crois-moi personne ne peut battre Thévenin en termes de goût bizarre et de loisir ennuyeux. Il voulait mettre des paillettes roses partout dans ma chambre. Heureusement que je l’ai convaincue que mes parents trouveraient ça, trop suspecte. Je n’aurais pas pu m’en remettre.

— T’es parent, ils sont gentils ?

— Oui, ils sont super. Je ne leur dis jamais, mais je les aime beaucoup.

Après cela, il s’enferma dans un silence pensif que je respectai. Une fois notre tâche terminée, il m’emmena dans ce qu’il appelait sa chambre. C’était une immense pièce qui devait faire la taille de notre maison où s’entassait en désordre des tonnes de jouet, de console de jeu et de vêtements sales. Par contre, je remarquais l’absence de lit.

— Où est-ce que tu dors ?

— Dans la chambre des yeerks. Ils m’utilisent toujours la nuit.

Je ne commentai pas. Je ne voulais pas risquer de le brusquer ou de m’énerver. De toute façon, tant que Thévenin n’avait pas pu sonder Jera456 sur notre projet, je ne devais pas prendre le risque de trop en dévoiler.

Nous passâmes les 30 minutes suivantes à jouer à la Neo-Geo sur une télé gigantesque qui devait à elle seule consommer la moitié de l’électricité de la ville lorsqu’elle était allumée (édit : ne pas oublier qu’on est à l’époque des télés cathodiques).

oOoOoOoOo

Je les laissai jouer jusqu’à ce que l’on se rapproche trop de l’heure où Trista171 et Racane263 devait rentrer de leur repas. Puis je repris le contrôle du corps de Tom et me dirigea vers la sortie malgré les suppliques de Timmy pour une dernière partie. Je préférais rentrer avant que Jera456 ai fini de tromper son triple, afin de ne pas avoir à leur fournir des explications sur la raison de ma venue. J’attendrais une occasion d’être seul avec Jera456 pour lui parler.

Timmy me raccompagna en me faisant promettre une nouvelle fois de revenir. Je lui affirmai que je reviendrais dès lundi après le lycée, mais que je ne pourrais pas rester longtemps, car j’avais ordre de participer à une réunion du partage à 19 heures. Quand je fus sur le seuil de la porte, il me demanda :

— Au fait, qu’est-ce que tu voulais demander à Jera456 ?

Pris au dépourvu, je sortis le premier mensonge qui me passa par la tête.

— Je voulais lui demander qu’il finance la Clinique de réhabilitation de la faune. Le frère de mon hôte passe son temps là-bas et j’aimerais que ça continue. Je crois qu’avec cent mille dollars, il devrait boucler leur budget sans problème.

— C’est tout. Pas besoin de lui en parler, je vais le faire tout de suite.

— Toi ?

— Oui. Depuis que je sais lire Jera456 a dit que je devais aussi m’occuper des petites sommes d’argents.

J’avais un peu l’impression de profiter de lui, mais en même temps, il aurait été suspect de refuser, alors je le laissai faire.

oOoOoOoOo

Une semaine plus tard, je rentrai dans un fast-food du centre commercial. Je repérai une table où se trouvait Jack, Marco, Rachel, Cassie, Axe et Tobias sous forme humaine.

Je m’avançai et fis bruyamment semblant d’être surpris de les trouver là. Puis je me lançai dans un discours vantant les mérites du partage et les invitant à nous rejoindre. Il ne fallait pas qu’un contrôleur pense que nous traînions ensemble. Une fois sûr que personne ne nous écoutait je m’assis et leur demandai :

— Je croyais que le lieu de réunion, c’était la grange de Cassie ?

— Justement, si j’ai convoqué une réunion, c’est pour discuter de cela. On a un gros problème. Répondit Jack.

— Quel problème ? Cassie a décidé de soigner une mouffette ? Demanda Marco.

— On pense que les yeerks sont au courant que la grange de Cassie est utilisé par les bandits andalites et qu’ils veulent nous tendre un piège.

— On se demande comment ils ont pu l’apprendre. Dit Rachel en me fixant d’un regard noir.

Elle n’avait toujours pas digéré que je lui tire dessus. Je soupçonnais que c’était surtout le fait que j’avais réussi à la battre qui lui hérissait le poil.

— Personne ne soupçonne personne autour de cette table. Affirma Jack de manière un peu trop forte pour que ce soit naturel.

— Laisse, c’est normal que vous me soupçonniez. Qu’est-ce qui s’est passé au juste ? Interrompis-je.

— Ne nous donne pas d’ordre yeerk. Dit Rachel.

— Jack, peux-tu demander à tes amis ce qui s’est passé, s’il te plaît ? Fis-je à haute et intelligible voix.

— Eh, normalement, c’est moi qui suis censé exaspéré Xena. Répondit Marco. Toi t’es censé être le mec hyper sérieux et déprimant.

— Pitié, je ne vais pas survivre avec eux deux dans l'équipe. Dramatisa Rachel.

— Concentrez-vous un peu. Admonesta Jack, mais on sentait qu’il était amusé par les pitreries de ses amis. Quand tous furent silencieux, il reprit.

— Il y a quelques jours, les parents de Catie ont reçu un chèque d’un million de dollars de la part de Wellington industrie pour la Clinique de réhabilitation de la faune. Ses parents ont immédiatement tiqué au point d’hésiter à renvoyer le chèque. Non seulement, ils ne leur ont fait aucune sollicitation, mais en plus la clinique est affiliée à des ONG de défense de l’environnement qui les accuse d’avoir mené des essais illégaux d’arme à l’uranium appauvri qui aurait contaminé des lacs pour des siècles en Alaska. Bref pas le genre d’entreprise qui a l’habitude de sponsoriser des refuges pour animaux. En tout cas pas sans arrière-pensée.

— Finalement, Rachel a raison, on devrait virer Thévenin. J’ai de très bonne blague à faire sur les empires maléfiques, mais depuis qu’il est là, je dois me retenir. Blagua Marco.

Cassie ignora l’intervention et poursuivit à la place de Jack :

— Bref malgré ce que mes parents pensent de l’industrie de l’armement, notre situation financière est tellement d’espéré, qu’ils ont décidé d’accepter le chèque.

— Nous pendant ce temps-là, on a mené notre enquête sur Wellington industrie. Depuis quelque temps, les bénéfices de l’entreprise ont explosé suite à la mise sur le marché d’une nouvelle gamme de missiles intelligents, capables d’échapper aux systèmes anti-missile les plus perfectionnés. Inutile de dire que toutes les armées du monde se l’arrachent et qu’ils sont appelés à remplacer tous les autres missiles. Grâce à ses talents en informatique Axe, a pu se procurer des informations classées secret défense sur ses armes. D’après lui leur efficacité est dû à l’incorporation de technologie yeerk.

Tous se tournèrent vers moi. Sous la pression de leur regard je leur expliquai précipitamment :

— Je ne suis au courant de rien et le conseil prohibe tout transfert de technologie yeerk vers les races hostiles. Par contre tout le monde sait que Visser-12 est acculé. S’il n’obtient pas de résultat rapidement Visser-one réussira à obtenir la confiscation de son hôte. Au moins le temps de l’invasion de la terre. De plus, la terre l’exaspère. Il est possible qu’il ait décidé de recourir à des moyens extrêmes.

— <C’est à dire ?> me demanda Tobias avec frayeur

— Je ne vois qu’une raison pour laquelle le visser transmettrait de la technologie yeerk aux humains. Pouvoir y incorporer des systèmes qui nous permettrons de prendre le contrôle de leurs armes le moment venu. La principale raison qui nous motive à garder l’invasion secrète, c’est la peur que la riposte des humains anéantisse le potentiel de la planète. Si nous avions la garantie de l’inefficacité de vos bombes nucléaires, alors nous pourrions mener l’invasion au grand jour. En 8 à 12 semaines, l’ensemble des humains aurait un yeerk dans la tête. Et Visser-12 pourra se vanter d’avoir réussi à mener l’invasion en un temps record. Tous ses précédents échecs seront oubliés. Et dans le même temps, il aura démontré que la stratégie d’invasion secrète de Visser-one était une erreur. Cependant, si ça échoue ou que le conseil l’apprend, il est bon pour passer le reste de sa vie dans un des cachots du vaisseau de l’empereur.

Tous frissonnèrent après mon exposé.

— On doit tout tenter pour les arrêter. Quelqu’un a une idée ? S’exclama Rachel.

— C’est juste une hypothèse de ma part. Si ça se trouve, on se plante complètement. Rappelais-je.

Catie acquiesça et repris :

— Avant, il faut savoir qui a envoyé cet argent à mes parents et pourquoi. Dans le meilleur des cas, il s’agit d’un cadre qui veut se racheter une bonne conscience en finançant une ONG.

— Ou alors les yeerks ont compris que la clinique était liée à nous. Résuma Rachel.

Cassie acquiesça et poursuivi :

— Mais il n’y a pas que ça. Depuis quelque temps, j’ai l’impression que quelque chose observe la ferme. Peut-être qu’à cause de tout ça, je deviens paranoïaque. Cependant je pense que c’est un piège des yeerks. Ils nous ont peut-être mis délibérément sur une piste que nous ne pourrions pas refuser pour nous attirer dans un piège ? Nous capturer aussi, ce serait un bon moyen pour Visser-12 de faire oublier ses échecs.

— Et je suppose qu’Aximili a également enquêté sur la provenance des fonds. Demandais-je.

Jack répondit :

— Oui, mais c’est un cul-de-sac. L’ordre a été signé par Robert Wellington, mais d’une part, il était auditionné au congrès au moment où l’ordre a été envoyé et d’autre part d’après Axe l’ordre a été émis en utilisant le compte de Timothée Wellington. Cependant d’après les journaux, il n’a que sept ans. Ça ne peut pas être lui non plus. La personne responsable de ce virement a tout fait pour cacher son identité. Et si même Axe n’arrive pas à le déjouer, c’est probablement que de la technologie yeerk a été utilisé.

— <Ou alors ce Timothée Wellington est l’hôte du Yeerk qui nous tend ce piège. Dans tous les cas ça renforce la piste d’un piège. Les Yeerk savent quelque chose sur Cassie et veulent nous pousser à attaquer les Wellington> Proposa Tobias.

— Et ça marche. Même si c’est un piège, on ne peut pas laisser les yeerks mener leur plan à bien. Je propose de lancer un assaut le plus vite possible sur leurs usines. Ce qui me fait peur, c’est que s’ils sont au courant pour la clinique, alors ça veut dire qu’ils se doutent de la vérité. Comment on gère ça ? Demanda Rachel.

— Si Rachel a peur, c’est qu’on a un gros problème. Ironisa Marco.

Intérieurement, je bouillais. J’avais totalement oublié que j’avais demandé à Timmy de faire un don à la clinique de Cassie. Apparemment, il ne sait pas encore très bien compter.

— Les yeerks ne savent rien sur vous. Si Visser-12 avait ne serait-ce que le début d’un soupçon, il demanderait l’infestation d’urgence de Cassie et de toutes sa famille pour éviter tout danger.

— Et ce virement alors ?

— Il n’a rien à voir avec la guerre.

— Tu nous caches quelque chose. Parle immédiatement. Qu’est-ce qui surveille la ferme de Cassie et pourquoi ? Interrogea Rachel

— Je n’en sais rien. Par contre, je connais la source de ce virement. Je ne peux pas vous en dire plus, mais je vous promets que ça n’a rien à voir avec la guerre.

Malgré leur insistance, je refusai de leur en dire plus. Ils finirent par abandonner, mais même Cassie m’adressa un regard noir. Après ce moment difficile nous décidèrent qu’il fallait d’abord découvrir si Catie était surveillé. Nous ne pouvions rien tenter tant que nous ne saurions pas sûr, que personne ne nous espionnait.

Tobias se porta volontaire pour surveiller la zone en permanence sous sa forme de faucon, mais à part une petite fille personne ne se trouvait dans la zone. Sa présence n’avait rien de suspect. Elle devait probablement venir observer les chevaux du ranch de Cassie. Néanmoins, sa présence quasi-constante nous interdisait dorénavant de nous réunir près des lieus.

C’est donc depuis l’appartement du père de Marco qui était souvent absent qu’ils planifièrent l’attaque de l’usine en utilisant des plans et un pass que j’avais subtilisé lors de mes récentes visites au manoir Wellington. J’avais vraiment l’impression d’abuser de la confiance de Timmy. Pourquoi est-ce que, qu'elle que soit le camp que je choisissais, j’avais l’impression que ce que je faisais était mal ? Peut-être parce que, qu'elle que soit le camp ou les idéaux défendu les exigences de la guerre reste les mêmes. Comment les andalites font-ils pour y trouver quoi que ce soit d’honorable ?

Mais j’étais trop occupé à me ronger les sangs pour trop m’appesantir sur la question. Les animorphs avaient catégoriquement refusé de me communiquer les détails du plan ou que je vienne avec eux pour que je puisse les aider en cas de problème. Malgré mon aide, ils ne me considéraient toujours pas digne de confiance. J’étais juste digne d’obéir aux ordres et de prier pour que leur décision n’entraîne pas de catastrophe. Décidément être dans l’autre camp ne changeait pas grand-chose à ma situation.

Je soupirai et me dis que je devais être patient. Avec le temps, ils me feraient confiance.