Le blog de Serpentfou

Mes fictions et mes opinions dont tout le monde se fout

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My name is thevenin

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Resume

Fanfiction d'animorph écrite en 2023

Et si le second yeerk de Tom avait été gentil.

Pas de slash. Bon en fait vers la fin, il y a la relation Yaoi la plus improbable de toute l’histoire du Yaoi. Mais c’est uniquement à but humoristique et ça dure que 5 lignes.

Jera456 le traître 2

Rappel du canon : La fin fait référence au tome 10 où les animorphs volent un super-ordinateur permalite (une race alien disparu qui était beaucoup plus technologiquement avancé que les yeerk ou les andalites) dans le but de modifier le programme informatique des ches. Les ches sont des androïdes ultra-avancés crée par les permalites. Pour des raisons, que je ne spolierai pas les ches veulent que les yeerk quitte la terre. Ils pourraient vaincre les yeerks en quelques minutes, mais leur programme les empêche de faire du mal à un être vivant. Si on les attaque, les ches se laissent tuer plutôt que de risquer de blesser quelqu’un. Leur seule défense sont leurs hologrammes qui leur permettent de se faire passer pour n’importe quoi ou de créer des diversions sur commande.

Une fois le cristal volé, les animorph libèrent un che de sa programmation. Le che se transforme alors en une machine de guerre implacable. Une fois tous les ennemis réduit en morceaux le che les supplie de le rendre pacifique de nouveau, car il ne supporte pas les images à jamais gravées sur son disque dur des souffrances qu’il a infligées. Les animorphs dégoûtés et effrayés par ce qu’ils venaient de voir décide d’accéder à sa requête et de se débarrasser du superordinateur dans l’océan. Et cela, alors que les ches sont peut-être le seul moyen d’éviter l’esclavage à l’humanité.

oOoOoOoOo

Je faisais les cent pas à l’orée de la forêt, en regardant nerveusement dans les sous-bois. Qu’est-ce qu’il leur prenait autant de temps bordel ? Si ça continue, ils vont arriver à la limite des deux heures.

Lorsque j’avais reporté aux animorph,s la demande de Jera456, les réactions n’avaient pas été celle auquel je m’attendais. Je comprenais qu’ils soient suspicieux et envisage l’éventualité d’un piège. Je les aurais moi-même engueulé si ça n’avait pas été le cas. Mais leur réaction avait été largement excessive. Aucune parole ne fut dite, mais je voyais très bien à leur regard qu’il pensait que je les avais trahis, en en révélant autant sans leur accord. Que voulait-il que je fasse ? Il fallait bien que je lui lâche quelque chose.

Et les remarques de Tom m’incitant à être compréhensif n’avait fait que m’énerver davantage.

Résultat même moi, je ne connaissais pas le lieu de leur rencontre. Tout ce que je savais, c’est que je devais conduire Jera456 au milieu de la forêt puis l’abandonner pour qu’il se fasse guider par la parole-pensée jusqu’au lieu de leur réunion. Et encore, je n’avais su l’endroit exact où je devais l’abandonner, que lorsque Jera456 fut monté seul dans ma voiture.

Au bout d’un moment, ma patience finit par payer. Je le vis ressortir soudain de la forêt. Je voulus lui demander comment ça s’est passé, mais il m’indiqua d’un geste de faire silence.

Au bout de quelques kilomètres, je finis par lui demander :

— C’est bon, deux heures se sont écoulées. Ils ne peuvent plus nous espionner. Alors comment ça s’est passé ?

— Extrêmement bien. Pour simplifier, j’ai obtenu de leur part qu’il n’attaque plus mes usines. Enfin celle de Trista171 et Racane263. En échange je leur ai promis de modifier le programme informatique embarqué dans les composants yeerk, pour que ce ne soit pas Visser-12, mais les andalites qui aient le contrôle des missiles humains.

— Quoi ! Mais comment tu comptes faire ça ? M’exclamais-je.

— Je n’essaierai même pas. Le risque est beaucoup trop grand de se faire repérer. Visser-12 a mis betraya148 sur le coup. Même les andalites n’arrive pas à cracker son code. M’expliqua t’il avec calme.

— J’ai peur de comprendre. Dis-je suspicieusement.

— Sérieusement, tu as vraiment cru que je coopérerais avec cette racaille andalite ?

— Les andalites se rendront compte de ta supercherie. Affirmais-je.

— Et alors ? Ce jour-là, il sera trop tard. Visser-12 aura lancé son invasion à grande échelle et leur petite guérilla sera devenue insignifiante. Enfin, à condition que tu m’aides à leur cacher la vérité suffisamment longtemps bien entendue. Termina t’il avec un accent dangereux. Comment fessait-il pour avoir l’air effrayant avec un tel hôte ?

— Et si je refuse ? Demandais-je calmement.

— Alors je ferais en sorte que ton cher Timmy en paye les conséquences. Menaça t’il.

— (Alors là bravo Thévenin, je t’avais bien dit que l’on ne pouvait pas faire confiance à un yeerk. Tu penses toujours que Jack et les autres ont tort de se méfier). Me reprocha Tom.

— (Tais-toi, tu parles de ce que tu ne connais pas. Et je tiens à te signaler que moi aussi, je suis un yeerk)

— (Oui, ben, je commence à penser que tu es un cas particulier).

— (Tout les yeerks sont des cas particuliers. Et je te rappelle que vous avez promis d’accepter de partager la planète avec tous les yeerks. Pas seulement avec les cas particuliers).

— (Jack et les autres ont promis. En ce qui me concerne, je commence à me demander si ce sera possible). Morigéna-t-il.

— (Tu sais ce n’est pas parce que je peux lire tes pensées que tu dois prendre l’habitude de me dire vraiment ce que tu penses. Un peu d’hypocrisie serait apprécié parfois)

— (Avec un peu de bonne volonté, je suis sûr qu’on finira par s’entendre. On n’a qu’à dire que du lundi au mercredi la planète est à nous et du jeudi au vendredi elle est à vous. Et le dimanche, on fait une semaine sur deux). Répondit Tom avec ironie.

— (Finalement, je préfère quand tu es franc). Lui répondis-je avec de me tourner vers Jera456 pur lui dire :

— Jera456, tu n’es pas ce genre de yeerk.

— Hahahaha. Et je suis quel genre de yeerk d’après toi ?

— Le genre qui refuse de faire souffrir inutilement les autres. Le genre qui ne supporte pas de participer à ce que fait l’empire. Le genre qui se plonge dans la débauche et les excès pour oublier, mais qui n’y arrive pas. Tu sais, c’est l’un des rares points sur lesquels tu n’as jamais réussi à me tromper.

— Humpf. Tu parles comme mon frère jumeau. Se plaignit Jera456.

— J’ignorais que tu en avais un.

— Je n’en ai plus. Il a été tué pour trahison lors de la purge de transger9. Tu crois que tu es le premier à imaginer que l’on pourrait se révolter ? À se dire que cette fois, c’est différent ? Mais la vérité, c’est que ça n’arrivera jamais. Dans la piscine, il y a trop de promiscuité pour qu’on puisse parler en toute discrétion. Et si on le fait en dehors, il suffit que l’hôte d’un de nos membres soit affectés à un loyaliste pour que le secret soit éventé. Il est impossible de créer un mouvement de résistance efficace. Expliqua-t-il.

— Le premier empereur y est bien arrivé lui. Contrais-je.

— Ça veut juste dire que tes ancêtres étaient des faibles incapables de faire ce qu’il faut pour garder le pouvoir. Il faut au minimum ça pour qu’ils aient accepté d’être les larbins des andalites. Ou que cette histoire est un tissu d’ânerie. Qu’est-ce que j’en sais moi ? En-tout-cas, je vais te dire ce que je sais. Les idéalistes ne survivent pas bien longtemps.

— En quoi, c’est si formidable de survivre dans ces conditions.

— La vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie. Le jour où tu tireras ton coup, tu comprendras. Me rétorqua Jera456.

Je ne savais pas quoi réponde à cette dernière réplique. Devant mon silence, il poursuivit :

— Allez fait pas cette tête. Je ne suis pas un monstre. Si tu me sers bien, je pourrai même t’avoir une promotion. Tu verras, je m’occupe bien de mes proches.

— Garde tes cadeaux pour toi, je ne suis pas le genre de yeerk que l’on achète.

— Franchement, qu’est-ce qui ne va pas chez toi ? Si tu faisais tout ça pour une race comme les hork-bajirs, à la limite, je pourrais comprendre. Mais les humains franchement ? Ils valent à peine mieux que les taxxons. C’est une chance pour eux de se faire infester par l’empire. S’il était un peu plus évolué, il le comprendrait.

— Comment tu peux dire ça ? Tu vois bien que ton hôte n’a rien à voir avec les taxxons ? Demandais-je, avec colère.

— Il a été élevé par des yeerks. Tu m’étonnes qu’ils soient à peu près décents. Et même là, ça reste un prédateur. Même lorsque je suis dans sa tête, je lui laisse fréquemment le contrôle de son corps. Il arrête pas de jouer à faire semblant de faire la guerre ou à tuer de petit insecte. Rien qu’hier il s’en est pris à une fourmilière comme ça sans raison, juste pour jouer.

— Vraiment ? Je suis sûr qu’il avait une autre raison ?

— (Ça va, c’est juste des fourmis. Vous n’allez pas faire un fromage, alors que vous exterminez des espèces entières.)

— (Quand on tue on ne le fait pas juste pour jouer. Franchement, il faut être sacrements taré pour prendre du plaisir à tuer. Et on extermine aucune espèce. On se contente de les asservir.)

Il ne dit rien, mais je le vis repenser à ce qu’il avait vécu avec temrash114. À ce que d’autres hôtes lui avaient raconté en pleurs dans les cages. À ce qu’il avait vu lorsque son yeerk était l’un des proches de Visser-12. Pour lui, une mort rapide était largement préférable à cette longue agonie. Pendant ce temps, Jera456 me répondit :

— Croîs-moi, j’ai fouillé son esprit de long en large et ce n’est pas le cas. De toute façon, il n’y a pas que lui. Ils sont tous comme ça. Ils passent la majeure partie de leur temps à chercher des moyens de s’entre-tuer.

— Tu exagères. Lui reprochais-je.

— Pas du tout. J’ai dit qu’il valait à peine mieux que les taxons, mais en fait, ils sont pires. Les taxxons tuent uniquement pour se nourrir. Ils mangent leurs blessés, mais eux ne se font pas la guerre. Bordel, je crois que c’est la première fois que j'entends parler d’une espèce, qui se fait la guerre à elle-même, alors qu’elle a assez de nourriture et de territoire pour tous ses membres. Et avec quels talents en plus.

— Nous aussi on fait ça. Combien de yeerk Visser-12 a t’il tué ? Répondis-je inspiré des pensées de mon hôte.

— Et tu crois que Visser-12 est un modèle de santé mentale ? Imagine toute une espèce qui se comporte comme lui.

— Il n’y a pas que Visser-12. Tous nos dirigeants sont comme ça. Et tous ceux qui leur lèchent les pompes pour une promotion. Rajoutais-je sombrement.

— Je te signale que je fais partie des dits cireurs de pompe. Et tu ferais bien de t’y mettre si tu veux vraiment avoir une retraite tranquille un jour.

— Je ne suis pas aussi doué que toi pour faire des discours, mais tu comprends ce que je veux dire. Ce qui est drôle, c’est que mon hotte tient à peu près le même discours sur les yeerks. Imagine que l’on juge notre espèce sur ce que fait l’empire ou nos dirigeants. Bordel, c’est littéralement ce que fait l’intégralité de la galaxie.

— Eh bien, peut-être qu’ils n’ont pas tort. Nous sommes les deux espaces les plus malsaines de la galaxie. Des super-parasite et des super-prédateur. On est fait pour s’entendre. Lança jera456 sur un ton faussement joyeux.

— Jera456, tu es tous sauf un cynique désabusé. Tu es le yeerk qui aime le plus la vie que je connais. Si tu perds ça qu’est-ce qu’il te reste ? Laisse-moi dire aux andalites que tu n’arrives pas à cracker le code. Vous trouverez une solution ensemble.

— La solution, c’est qu’ils vont faire exploser mes usines et se foutre comme de leur premier broutage de ce que le Visser me fera. Ou de ce qu’il te fera à toi lorsque le prochain yeerk de Timothée lui racontera cette petite entrevue.

— Je saurais les convaincre de chercher une autre solution. Lui affirmais-je.

— Pourquoi est-ce qu’il ferait ça ? Demanda t’il incrédule.

— Fait leur confiance. Ce ne sont pas des andalites comme les autres. Tu as dû le remarquer en leur parlant.

— A part qu’il insistait pour que seul ce jeune Aristh me parle, je n’ai rien remarqué d’étrange. Et si tu fais confiance à des andalites, alors tu es encore plus cinglé que je ne le pensais. Rétorqua t’il.

— Fais-moi confiance alors.

Je le vis reniflé. Je rajoutai donc :

— Tu es notre seul espoir de mettre au point un mouvement de résistance suffisant pour mettre un terme à ce conflit.

— Mouais. Je pense qu’il existe de meilleur pigeon que moi pour jouer ce rôle.

Il réfléchit quelques secondes avant de répondre :

— Humpf ! Il existe effectivement un moyen de saboter les plans de Visser-12 sans me mettre en danger. Ce qui intéresse Visser-12, c’est surtout de prendre le contrôle des missiles des sous-marins nucléaire. Pour les autres missiles, on a déjà des infectés capables de les neutraliser ou des contre-mesures pour les détruire. Saboter leur remplacement par des missiles sous notre contrôle ne changera rien au plan du Visser. Ou pas grand-chose. Par contre les sous-marins nucléaires sont un vrai problème pour Visser-12. La limite des 3 jours nous rend incapables d’infecter les membres d’équipage des sous-marins et nos recherches de la capsule de sauvetage d’Aximili nous ont fait comprendre que les océans terrestres perturbent nos outils de détection. Pour atteindre cet objectif, Visser-12 a demandé à notre triple d’utiliser les relations de nos hôtes au sien du pentagone et du sénat pour faire voter un programme de renouvellement accéléré des missiles nucléaires américains. Visser-12 compte ensuite sur la tendance des autres états à imiter les décisions de l’armée américaine, pour réussir à convaincre les autres puissances dotées à faire de même. Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais la clé de voûte de notre plan est un sénateur infecté du nom de Jon Kyl. Si les andalites mettaient un terme à sa carrière politique avant le vote de la semaine prochaine sur la répartition du budget de la défense alors le plan de Visser-12 tomberait à l’eau. Mais cette fois, il faudrait que les andalites soit discret. Nul ne doit soupçonner leur intervention ou Visser-12 partirait définitivement à la chasse au traître et les souvenirs de Timmy seraient fouillés par ses fidèles.

— Tu dis la vérité. Ou c’est encore un autre mensonge pour qu’on te foute la paix ? Lui demandais-je avec suspicion.

— Et après, tu oses exiger que je te fasse confiance. Me reprocha Jera456.

— Moi, je n’ai jamais essayé de t’entuber. Lui rappelais-je.

— Je te signale que je prends déjà un énorme risque en proposant ce plan. Je ne suis toujours pas convaincu que ses andalites vont faire l’effort de rester discret pour protéger des yeerk. Sans compter que je ne suis pas sûr que ses brutes soient capables de discrétion. Si tu avais vu l’état de nos installations après qu’ils aient volé le cristal de calcul que Visser-12 avait acheté extrêmement chère à des marchands Skrit Na. Je n’avais jamais vu un telle boucherie. Même au bout d’une semaine, on retrouvait encore des restes de corps dans certains coins. Ses andalites sont tout sauf discrets.

— Tu sais très bien que leur technologie de morph les rend extrêmement discrets. Affirmais-je en feignant d’être toujours offusqué par sa tentative de nous tromper. J’espérais ne pas en faire trop. Il ne fallait pas qu’il se doute que les andalites étaient en fait des enfants humains ou il nous trahirait pour de bon.

De plus, je notais mentalement de demander à Jack et aux autres, pourquoi ils avaient fait preuve d’autant de cruauté lors de cette mission. Maintenant, que je m’en souvenais, j’avais également entendu parler de cette intervention particulièrement violente des ‘bandit andalites’.

— D’accord, j’ai compris. Viens chez moi, demain à 13 heures. Trista171 et Racane263 ne seront pas là. Tu pourras vérifier dans les souvenirs de Timothée que je dis bien la vérité. Et puis tu essaieras mon bassin personnel. Tu verras, c’est génial d’avoir tout cet espace pour soi, sans avoir à supporter son hôte. Et puis j’ai commandé à un pro du mixage, un cocktail fait avec des isotopes d’azote que l’on ne trouve qu’ici. Tu m’en diras des nouvelles.

Jera456 ne le savait pas, mais j’avais déjà connu cette forme de luxe lors de ma mission sur uran1

— (Tom ça te dérangerait si …)

— (Si j’acceptais de passer mon samedi enchaîné dans un cachot pour que tu ailles te prélasser dans un spa. Mais bien sûr mon cher ami. Qu’est ce qui pourrait bien me déranger ?) répondit-il avec sarcasme.

— (Tu sais si je refusais, il pourrait mal le prendre. Il est très important qu’on garde de bonne relation avec lui)

— (Ça va, arrête, j’ai compris. Pas la peine d’inventer des excuses. Tu peux y aller. Mais t’as intérêt à pas faire de cochonneries. Pas question que tu salisses mon cerveau avec du sperme de limace)

Je lui fis un gros câlin mental. J’étais tout excité à l’idée de la journée de demain.

oOoOoOoOo

Le lendemain

— Mais qu’est-ce qu’il m’a pris d’accepter ça ? Me plaignis-je à hautes voie ? Sans prendre garde au fait que je n’étais pas seul.

— Désolé Tom. Jera456 a bien insisté que je ne devais pas te libérer, sous aucun prétexte. Faut le comprendre. En-dehors de leur hôte les yeerk sont sans défense. Il ne peut pas prendre le risque de laisser un inconnu en liberté, chez lui. Je ne comprends pas pourquoi Thévenin a pas voulu l’autoriser à lire ton esprit. Jera456, il l’a pourtant autorisé à lire le mien. C’est méga pas poli. Dit Timmy en se triturant les mains à côté de moi

J’étais totalement immobilisé par une dizaine de sangles contre un lit d’hôpital dans un bunker gigantesque reconverti en prison. Après avoir constaté mon silence contrarié, il demanda :

— Dit, c’est vraiment toi qui jouais avec moi ? Jera456 dit que c’était Thévenin qui faisait semblant.

— Oui, c’était bien moi. Franchement, je suis beaucoup plus cool que cette vieille limace. Comment oses-tu envisager que tu pourrais nous confondre ?

Il sourit, mais malgré tout, il dit :

— Tu ne devrais pas insulter ton yeerk. Ce n’est pas bien.

— Parce qu’ils se gênent eux peut-être ?

— Ils ne nous insultent pas.

— Ah ouais ! Et c’était quoi ses commentaires qu’ils ont faits sur nous hier ?

— Ce n’était pas des insultes puisque c’était vrai. Thévenin est devenu complètement fou. Je suis sûr que c’est à cause de moi. Mes parents avaient raison, je gâche toujours tout. Il faut que tu le convainques d’arrêter avant qu’il ne se fasse tuer. Se lamenta Timmy.

— Sans vouloir te vexer, mon influence sur Thévenin est assez limitée. Lui rétorquais-je.

— Tu rigoles. On a une énorme influence sur nos yeerk. Et Thévenin est gentil. Je suis sûr qu’il t’écoute. Affirma Timmy.

— Tu crois que je serais là saucissonné comme un jambon s’il m’écoutait.

Il hocha la tête puis déclara :

— Toi t’es comme Thévenin. T’es trop gentil pour ton propre bien. Je t’en prie essaye au moins. Tu dois bien te rendre compte qu’il n’a aucune chance. Je t’en prie, si tu ne le fais pas pour lui, fais-le pour toi. Contrairement à moi t’as aucune valeur. T’es même pas volontaire. Visser-12 n’hésitera pas à te tuer, en même temps que Thévenin, lorsqu’il découvrira tout.

Avant que je ne puisse répliquer, j’entendis un hurlement d’adulte au loin :

— Gamin, t’es là ? Je t’en supplie libère-moi. Je ferais tout ce que tu voudras par pitié.

Un autre lui répondit.

— Ta gueule ! Tu n’as toujours pas compris que ce fils de pute ne fera rien. Je parie qu’il prend son pied. Il ne vaut pas mieux que les yeerks.

— Je dois y aller. Dit précipitamment Timmy, avant de partir les yeux remplit de larmes.

— ATTENDS !

Lorsqu’il referma la porte du bunker toute lumière disparue et j’entendis un homme au loin se mettre à pleurer. J’aurais voulu réconforter Timmy. Lui dire qu’il était un chouette gamin. Que ses parents racontaient n’importe quoi et qu’il ne devrait pas écouter ce que disaient les autres prisonniers. Cependant, je ne pense pas que j’y serais parvenu.

Je comprenais pourquoi il avait choisi l’autre camp. Mais une part de moi n’arrivait pas à lui pardonner. Sans doute celle qui avait envie que je me gratte le nez. Ou alors celle à qui cette immobilité forcée dans les ténèbres rappelait désagréablement l’époque où j’étais l’hôte de temrash114.

J’allais faire payer à Thévenin pendant au moins un mois de m’avoir abandonné là.

oOoOoOo

Au bout de ce qui me sembla une éternité la lumière revient dans le bunker. Puis j’entendis des pas vernir vers moi.

— Timmy, c’est toi ?

— Silence esclave.

Encore une fois, j’aurais au moins aimé pouvoir tourner la tête pour savoir qui était là. Après quelques secondes, le visage de Timmy apparut. Sauf que Timmy n’aurait jamais abordé une expression aussi dure.

— T’insulter est le seul plaisir que tu m’as accordé sale sadique. Je ne vois pas pourquoi je m’en priverais.

— Si tu y tiens temps, la prochaine fois, je pourrai aussi te bâillonner. Me menaça Jera456.

— Ou alors tu pourrais juste me mettre dans une cellule.

— Et comment Thévenin789 pourrait te réinfecter si tu n’es pas immobilisé ?

— Je me laisserais faire. De toute façon, ce serait quoi mon alternative ?

Il souleva les cheveux de Timmy pour dévoiler une cicatrice qui avait dû nécessiter des points de suture et expliqua :

— Tu vois ça ? C’est ce qui arrive lorsqu’on croit un hôte involontaire qui promet de se laisser réinfecter.

Je sentis quelque chose de mouillé être collé contre mon oreille puis une légère gêne dans mon canal auditif.

— Arougul741. C’est bon, tu peux me détacher. Demandais-je après avoir repris le contrôle de Tom.

— (Te voilà enfin. Bon dieu qu’est-ce que tu foutais ?) me demanda Tom avec colère.

— (J’ai écourté la séance le plus possible. Je te jure que si j’avais su qu’il traitait aussi mal les hôtes, jamais je n’aurais accepté son invitation.)

— (C’était bien au moins ?)

— (Pas tant que ça. Mais c’était instructif.). Je le connaissais suffisamment pour savoir qu’il ne fallait surtout pas que je lui dise que ça avait été l’un des meilleurs jours de ma vie. On peut dire ce qu’on veut, Jera456 sait profiter de la vie.

— (Bon redonne-moi le contrôle maintenant)

— (Non, il faut que je parle Timmy.)

— (Tu te fous de moi ?) Se plaignit-il avec colère.

Jera456 venait de me retirer les attaches et j’étirai le corps de Tom qui était devenu douloureux à force d’être maintenu immobile. Je ressentis un peu de culpabilité. Ça devait commencer à être vraiment pénible pour Tom d’être enfermé ici.

— Jera456, il faut que je parle à Timmy de ce que j’ai vu dans son esprit. Tu veux bien lui laisser le contrôle ?

Le visage de Timmy changea du tout au tout. L’extrême confiance de Jera456 fut remplacée par une mine de chien battu.

— Je suis désolé. Déclara Timmy d’une toute petite voix.

— Non, tu ne l’es pas. Affirmais-je calmement.

Je fis un pas dans sa direction, mais il se recula. Me souvenant de ce que j’avais vu dans son esprit, je mis de côté ma honte de faire ça en présence de Jera456. Puis je me baissai et ouvris mes bras. Timidement, il s’avança vers moi, puis quand il fut suffisamment proche, il me sera aussi fort qu’il pouvait et j’en fis de même en le soulevant.

Je poussai un soupir de surprise. Je ne pensais pas qu’il était aussi lourd. La dernière fois que j’avais fait ça, j’avais un corps d’hork-bajir et il avait deux ans de moins, mais quand même. Il faudrait peut-être que j’emmène Tom à la salle de sport. Je le blottis contre mon cœur, puis le porta en dehors de cet endroit sinistre.

Durant le trajet, je me redemandai pour la millième fois pourquoi il ne m’a jamais dit qu’il voulait continuer à recevoir des marques d’affection? Pourquoi est-ce qu’il m’a dit qu’il était plus un bébé la dernière fois que j’ai essayé ? J’étais censé le deviner comment que les larves humaines mentaient sur leur état de développement ? Si toutes cette histoire ne m’avait pas mené à devoir lire ses pensées jamais je ne l’aurais su.

Une fois à l’air libre, je m’assis sur un des nombreux bancs du parc. Je notais qu’ils étaient extrêmement sales. Timmy faisait ce qu’il pouvait, mais il ne remplacerait jamais les dizaines d’employés qui entretenaient les lieux auparavant.

— Je comprends que tu t’inquiètes. Et je ne vais pas te mentir, tu as raison, c’est très risqué, mais parfois, on est contraint de prendre des risques. Et je ne veux plus que tu essayes de m’en empêcher. Lui expliquais-je.

— Mais là, il n'y a rien qui t’y oblige ? Me demanda Timmy.

— Si j’étais en danger, est ce que tu ne risquerais pas ta vie pour me sauver ?

— Tu sais bien que oui puisque t’as lu dans mon esprit.

— C’était une question rhétorique.

— C’est quoi une question rhétorique ? Demanda Timmy.

— Peu importe. Ce que je veux dire, c’est que si je ne le fais pas, je vais perdre des choses auxquelles je tiens beaucoup. Et je ne serais pas le seul. Et oui, tu es l’une des choses que je veux protéger, mais tu es loin d’être la seule. Même si tu n’existais pas, j’aurais pris cette décision. Et je ne te mens pas pour te faire plaisir. Ça, c’est un truc d’humain.

— (Oui, vous vous mentez que pour votre intérêt personnel.) Me reprocha Tom.

— (J’ai comme la légère impression que tu m’en veux encore pour cet après-midi)

— (Non. Là, j’en suis bien au-delà de t’en vouloir. Est-ce que c’était vraiment une urgence de jouer les baby-sitters ? Ça ne pouvait pas attendre la prochaine fois ?)

— (Si Jera456 a tenté de nous trahir, c’est à cause de lui. À la base, Jera456 voulait sincèrement tenter de créer un mouvement de révolte chez les yeerks. C’est Timmy qui l’a convaincu d’y renoncer et de mentir aux animorphs, pour qu’il n’attaque plus ses usines. Ou plutôt qui l’a influencé pour qu’il y renonce. Jera456 est persuadé que l’idée vient de lui.)

— (Quoi ? Mais c’est impossible.)

— (Ne fais pas l’erreur de sous-estimer Timmy. Il est vraiment très intelligent. Tu savais qu’il avait appris tout seul à lire et à écrire ?) je savais parfaitement que Tom l’ignorait, car je l’avais moi-même découvert en sondant son esprit. Mais je ne pouvais pas m’empêcher de l’annoncer avec fierté. Jusqu’à présent, je pensais que c’était l’un de ses yeerks ou un précepteur humain mandaté par Jera456 qui lui avait appris.

— (Mais comment il a pu faire ça, alors que Jera456 peut lire dans son esprit ?)

— (Sans vouloir te vexer, je n’ai pas très envie de t’expliquer comment me manipuler.)

— (Je vois que la confiance règne.)

— (Tu vas avoir du mal à me faire croire, que tu n’y as pas pensé.)

— (Évidement mais ça ne veut pas dire que je vais le faire) se plaignit Tom.

— (Bref, il est urgent de le convaincre d’arrêter avant qu’il ne réussisse une nouvelle fois à faire changer d’avis Jera456)

— Je ne veux pas que tu t’en ailles. Cria Timmy.

— Moi non plus. Et c’est bien pour ça que je veux faire en sorte qu’on ait plus à se battre. Tu sais, c’est un vrai miracle que je sois encore en vie. La plupart des yeerks de bas rang comme moi meurs jeune, dans les terribles combats qui déchirent en ce moment même la galaxie. De mes 54 sœurs, aucune n’a atteint son 21 iéme anniversaire. Des yeerks de haut rang comme le visser ou mêmes Jera456 pense que si j’ai survécu, c’est parce que j’ai des compétences exceptionnelles au combat. Mais c’est de la connerie. C’est juste que j’ai eu un énorme bol. Si c’est ma sœur, préfère et non moi qui s’est fait fauché par un tir orbital andalite, ce n’est pas parce que j’étais plus doué qu’elle, mais parce que le hasard a voulu que je me trouve deux mètres plus loin. Lorsque l’invasion de la terre sera terminée, je devrais y retourner et rien ne dit que ma chance continuera. Je préfère la possibilité de mourir maintenant en tentant de protéger ceux que j’aime, que la certitude de mourir dans un an en ayant tout perdu.

Des larmes perlèrent sur son visage qu’il réprima.

— (Décidément, tu es le père de l’année. Pourquoi est-ce que tu tiens tellement à lui faire croire que tu vas mourir ?) Commenta Tom

— (Parce que c’est vrai. Plus tôt, il s’y fera mieux ça vaudra.)

— (Je connais autant que toi les enjeux, mais il est assez traumatisé comme ça.)

Timmy sécha ses larmes et proposa :

— Jera456 pourrait t’aider. Il pourrait t’obtenir une promotion.

— J’ai bien peur que Jera456 n’ait pas assez d’influence pour ça. Et de toute manière maintenant, il est trop tard. Une promotion impliquerait obligatoirement de changer d’hôte. Or, Tom en sait trop pour que je le confie à un autre yeerk. On ne dirait pas comme ça, mais Tom est l’un des humains les plus adaptés à la guerre. Lui et son yeerk sont destinés à la première ligne.

— (Tu ne m’avais jamais dit ça) s’exclama Tom.

— (Je pensais que c’était évident. Tu es un athlète, quel meilleur corps pour un soldat. Pourquoi crois-tu que tu m’as été affecté ?)

— (Ancien athlète) dit-il avec amertume, mais je sentais qu’il était malgré tout flatté par l’évocation de ses anciennes prouesses sportives. Peut-être que je pourrais essayer la flatterie pour réussir à lui faire passer l’éponge sur cet après-midi. Devant le silence de Timmy, j’enchaînai :

— Écoute bonhomme, je te promets de tout faire pour rester en vie. En échange tout ce que je veux, c’est que tu arrêtes de chercher un moyen de m’arrêter. C’est d’accord ?

Il réfléchit, au bout d’un moment, il lâcha :

— C’est d’accord.

— Merci, maintenant, je vais redonner le contrôle à Tom et on va s’en aller.

— (YEEEEEES) S’exclama Tom.

— Attend il faut que je te dise quelque chose.

— (NOOOOOON) se lamenta Tom.

— Oui Timmy ?

— Dans un mois les dirigeants du G7 vont se réunir à l’hôtel Marriott pour discuter de la crise au Moyen-Orient. Visser-12 veut en profiter pour infester tous les dirigeants, les services secrets et …

Son expression changea et il dit sur un ton totalement différent :

— Désolé Thévenin, je ne sais pas ce qui lui prend de sortir un tel mensonge. Je te promets que Visser-12 n’a aucun plan de ce style et que Timmy sera puni en conséquence. Je ne sais vraiment pas ce qui lui prend de… QUOI ! ESPÈCE DE SALE RASTAR.

— Qu’est-ce qui se passe ? Demandais-je inquiet.

— Ce maudit primate nous a roulés. Il faut que tu préviennes les andalites. Si le plan de Visser-12 réussis alors dans deux mois tout sera fini. Il pourra lancer son invasion sans crainte d’une quelconque riposte des humains.

— Qu’est-ce que tu me racontes. J’ai fouillé ses souvenirs et il n’y avait rien de tout ça.

— Malgré les effets secondaires, ce cinglé a pris du Drapelsiant pour effacer ses souvenirs.

— De quoi ? Demandais-je de plus en plus paniqué.

— Désolé, je reprends depuis le début. Dans le cadre d’un contrat avec la CIA, il y a 10 ans WellingtonIndustrie a développé tout un tas de drogue destiné aux interrogatoires et à la création d’agent dormant. Le projet fut abandonné après qu’une commission d’enquête sénatoriale ait jugé que les protocoles expérimentaux violaient la convention de Genève. Enfin, qu’ils la violaient encore plus que les autres projets de WellingtonIndustrie. Mais en cachette des autorités, son père a conservé un stock important de ses drogues pour les utiliser contre ses ennemis personnels. À partir de ses réserves et des notes laissé par son père, ce traître a profité de certains de mes moments de détente pour créer un cocktail permettant d’effacer la mémoire à court terme des humains. Ensuite, il a effacé les messages du visser concernant ce plan, c’est laissé une note à lui-même et pour finir a pris une gorgée cul sec de son poison. Ainsi même en fouillant sa mémoire, on ne pouvait pas découvrir ses conneries. Et lorsqu’il découvrait sa note, il se rappelait de nouveau ce qu’il avait fait. Bien sûr, il a recommencé son cirque à chaque fois qu’il risquait de subir une inspection de sa mémoire.

Tout un tas d’émotion se battait en moi allant de la colère à la sidération. Et je n’étais pas aidé par le fait que Tom était plus ou moins dans le même état. Tout ce que je pus dire fut :

— Est-ce qu’il risque de garder des séquelles à long terme ?

— Je n’en sais strictement rien. Il comptait sur la technologie médicale yeerk en cas de problème, mais ses trucs sont de telle saloperie que je ne suis pas sûr qu’on y puisse quoi que ce soit. Au moins, maintenant, je sais pourquoi j’avais de telles migraines.

— J’ai vu ça dans ses souvenirs et ça n’a rien à voir. C’est parce que tu ne le laisses pas dormir suffisamment. Il faut que tu arrêtes de te fier à ce qu’il te dit sur ses besoins physiologiques. Il a juste aucune idée de comment il faut s’occuper de lui. D’après les souvenirs de mon hôte, au minimum, une larve humaine doit dormir 7 heures par nuit et prendre une douche tous les 3 jours.

— (En fait c’est un peu plus que ça. C’est juste moi qui étais un peu crado et con quand j’étais jeune)

— Crois-moi je ne suis pas près de recommencer à l’écouter.

— Ne le punis pas trop sévèrement. Il pensait bien faire.

— Tu le défends encore ? Me demanda-t-il avec incrédulité.

— Au final, il a avoué. Alors qu’il savait que tu te mettrais en colère. Ça mérite ton indulgence.

— En tout cas cette fois, je jure de ne plus le laisser tout seul sans surveillance, pour aller profiter de ma merveilleuse et douce piscine personnelle. Et cette fois, je m’y tiendrai. Adieu les variations de PH, le diffuseur d’onde bêta, la décoration acoustique de style république, l’ionisateur de calcide,.. Bon, je le ferais encore juste une fois, mais après, j’arrête.

oOoOoOoOo

Le soir même, je demandai à Jack d’organiser une réunion des animorph où je leur expliquai la situation. Ils reçurent mes informations avec une grande méfiance (surtout, après que je leur eus avoué que Jera456 avait bien pour intention de nous trahir à la base). Mais heureusement même Aximili et Rachel sembla d’accord pour s’occuper dès maintenant du sénateur Jon Kyl. Par contre, ils décidèrent qu’il ne ferait rien au sujet de la réunion du G7, tant qu’il n’aurait pas davantage vérifié l’information. De plus, ils insistèrent pour que je sorte le temps qu’ils élaborent leur plan. Je trouvai cette requête extrêmement humiliante, mais devant leur insistance, je dus m’exécuter. Encore une fois, je m’enjoignis à la patience (mais c’était de plus en plus difficile).

Quelques jours plus tard, la crédibilité du sénateur Jon Kyl fut détruite après qu’il ait envoyé valser d’un violent coup de pied le caniche d’une de ses électrices devant les camera. L’image fit la une de toutes les matinales et l’Amérique entière se moqua de lui. Puis il disparut purement et simplement. Je tentas de leur demander comment il avait fait ça sans que Visser-12 ne soupçonne leur implication, mais tout ce que j’obtiens fut un rougissement de Marco et un commentaire sarcastiques de Rachel sur les incroyables capacités de Marco a énervé n’importe qui au point de fuir à l’autre bout du monde. Comprenant que le sujet était sensible, je n’insistai pas.

À la place, je leur demandai ce qui s’était passé, il y a plusieurs mois dans le centre ou Visser-12 stocké son cristal de calcul. La seule réponse que j’eus de leur part, c’est qu’il ne pouvait pas en parler. Je commençais à en avoir marre de leur suspicion permanente.