My name is thevenin

Resume
Fanfiction d'animorph écrite en 2023
Et si le second yeerk de Tom avait été gentil.
Pas de slash. Bon en fait vers la fin, il y a la relation Yaoi la plus improbable de toute l’histoire du Yaoi. Mais c’est uniquement à but humoristique et ça dure que 5 lignes.
Jack à la piscine
Durant le reste de la semaine, je planifiai mon coup au maximum afin de ne rien laisser au hasard. Lorsque j’appris que les parents de Jack seraient absents tout le samedi après-midi, je décidai d’agir à ce moment-là.
Je décalai, alors mes jours de repas pour pouvoir me rendre à la piscine le samedi matin. Ainsi, si quelque chose se passait mal, j’aurais le temps de trouver une solution avant de devoir retourner me nourrir. Tom, c’était battu comme jamais auparavant contre les gardes. Autant pour essayer de s’échapper (pour prévenir son frère) que pour que je souffre de ses blessures au moment où je reprendrais la possession de son corps. Et encore maintenant même s’il savait que c’était désespéré, il se battait de toutes ses forces pour reprendre le contrôle.
C’est ainsi que je me retrouvais plein d’appréhension à rentrer dans la cuisine en tentant de faire abstraction des hurlements de Tom et des nombreuses blessures que les gardes hork-bajir lui avait infligé ce matin. Jack s’y trouvait et faisait ses devoirs. Seul et totalement vulnérable.
Je n’aurais aucun mal à le maîtriser avec le corps de Tom (même s’il n’avait pas pratiqué depuis longtemps ça, restait le corps d’un sportif exceptionnellement grand). Je pris un temps pour l’observer. Lorsque je me suis assuré qu’il s’était écoulé 15 minutes depuis qu’il avait fini de boire son verre de jus d’orange, je dis d’une voix enrouée par les cris que Tom avait poussés durant deux heures :
— Salut Jack.
— Salut Tom me répondit-il en me regardant comme si j’étais une tache particulièrement dégoûtante sur ses chaussures.
— Tu peux venir dans ma chambre s’il te plaît ?
— Pourquoi ? Dit-il avec méfiance.
— Je dois te montrer quelque chose.
— Je suis occupé, je fais mes devoirs. Répondit-il sans essayer de cacher son agacement.
— Allez le nain. Tu ne vas pas me dire que tu vas passer ton samedi à faire tes devoirs ? Ça ne te ressemble pas. Qu’est-ce que tu me caches ? Dis-je en m’approchant de lui, mais il se recula.
— D’accord, je te suis. Dit-il précipitamment.
Je me dirigeai vers la chambre de Tom, mais malgré ses paroles Jack restât assis.
— Allez, tu viens ?
— Oui, c’est bon, j’arrive. Répondit le Schtroumpf grognon d’une voix traînante.
Enfin, il se leva et me suivit. Très lentement, mais il me suivit. Les hurlements de Tom redoublèrent, je lui dis le plus doucement possible.
— (Courage. Bientôt, tout sera fini)
Je ne fis pas attention à sa réponse, me doutant qu’elle ne contenait rien d’agréable à mon encontre.
Au beau milieu de l’escalier, il se retourna et dit :
— Il faut que, que j’appelle Marco.
Il voulut descendre en direction du téléphone, mais il tituba et faillit tomber. Je le rattrapai in-extrémiste avant qu’il ne se brise le cou dans l’escalier. Je jurai. Le dealer à la sortie du lycée m’avait assuré que le GHB prendrait 30 minutes pour faire effet. Mais en même temps, je ne lui avais pas dit que c’était pour un enfant de 13 ans.
— Tom, lâche-moi ou le tigre va t’attaquer. Dit-il en me repoussant.
— Marco est dans ma chambre, il t’attend. Prétendis-je.
— Qu’est-ce que tu lui as fait sale limace ? Marco, je viens t’aider.
Il courut en direction de la chambre de Tom. Ou plutôt il essaya de courir et finit par l’atteindre en avançant à quatre pattes la moitié du temps. Je n’aurais peut-être pas dû en mettre autant dans son jus d’orange. Quand je le vis s’écrouler à moitié inconscient sur le tapis, je me rappelai avec inquiétude l’avertissement du dealer sur le fait qu’une trop forte dose provoquerait un coma. Mais il marmonnait toujours des paroles incompréhensibles au sujet d’Homer (c’est le nom de son chien), donc je supposai que ça allait. Et puis grâce à mon erreur, j’avais maintenant la certitude qu’il était au courant pour les yeerk. Je n’avais donc plus aucune raison de douter ou d’avoir des scrupules. Alors pourquoi est-ce que je me sentais aussi mal ?
Je sortis les menottes du tiroir de la table de nuit (que j’avais acheté la veille dans un sex-shop).Puis au prix d’un dur effort, je le transportai sur mon dos jusqu’au coffre de la voiture de la mère de Tom, en tentant de faire abstraction des paroles incohérentes qu’il murmurait occasionnellement. J’aurais pu m’épargner des efforts en lui disant d’aller directement au garage, mais je n’avais pas voulu prendre le risque de l’envoyer dans un endroit où il était aussi facile de s’échapper (et de se faire remarquer des passants).
Après m’être assuré qu’il pourrait respirer sans effort, je fermai le coffre de la voiture et montai à l’avant. Je poussai alors, un soupir de soulagement que je n’avais pas eu conscience de retenir. Tout s’était déroulé comme prévu. Il ne me restait plus qu’à tourner la clé de contact et à rouler jusqu’à l’une des entrées secrètes de la piscine yeerk. Mais j’eus une hésitation et décidai de regarder les quelques souvenirs que j’avais grappillés sur Jack. Comment à 6 ans, il était venu demander à son grand frère de regarder sous son lit, s’il n’y avait pas un monstre après qu’il eût regardé un film d’horreur en cachette de ses parents. Un après-midi qu’il avait passé à jouer au basket ensemble (ou plutôt où Tom avait fait semblant de jouer au basket pendant que Jack se donnait à fond tellement la différence de niveau était importante entre les deux frères). Ils avaient l’air tellement heureux tous les deux à cette époque. Je m’attardai particulièrement sur le regard d’admiration et d’amour que Jack m’adressait à travers les souvenirs de Tom. Pour le jeune jack, son grand frère était invincible et le protégerait toujours. Il m’aimait tellement. Plus qu’aucun yeerk ne m’avait jamais aimé. Ce moment s’éternisa. Puis je repensai à la promesse que je m’étais faite avant d’infester Tom.
Je descendis du véhicule, ouvris le coffre et tout doucement je le pris dans mes bras. Puis je le remontai vers la chambre, bien plus délicatement qu’à l’aller.
Qu’est-ce qu’il me prenait bordel ? Contrairement à ce que Tom pensait l’infestation n’était pas si horrible pour les hôtes. En tout cas, c’est ce que disaient tous les cours de l’empire. Tom devait être juste être un cas à part. Comme moi il était sans doute beaucoup trop sensible et faible. Jack se débâtit mollement et je décidai de me reconcentrer sur mon fardeau.
Je remarquai qu’aussi lourd qu’il m’avait semblé tout à l’heure, il était bien maigre pour un humain de son âge. Depuis combien de temps vivait-il avec ce secret ? Tom pendant ce temps sous le coup de la surprise, s’était tu. Il se demandait avec un mélange d’espoir et d’inquiétude ce que j’étais en train de faire. Comme ça, nous étions deux.
Une fois revenu dans ma chambre, j’attachai Jack aux tuyaux du radiateur avec les menottes. Maintenant il n’y avait plus qu’à attendre que l’effet de la drogue se dissipe. Je rendis brusquement à Tom le contrôle de son corps pour la première fois depuis cette nuit fatidique. Il vacilla sous la surprise.
— Qu’est ce ….va.. fait ? Prononça Tom difficilement.
Lors des longues périodes où il n’avait pas le contrôle les schémas neuronaux qui lui permettait de coordonner ses muscles pour parler ou se déplacer s’effaçait et il avait besoin d’entraînement même pour les actions les plus simples. C’était comme sortir du coma après une longue période. Mais étant dans sa tête je compris néanmoins sa question.
— (Ce que je vais lui faire ? Si je le savais moi-même. Occupe-toi de lui pendant que j’y réfléchis. Tout ce que je te demande c’est de ne pas toucher aux clés de ses menottes. Je te préviens Tom. À la moindre tentative de me désobéir, je reprends le contrôle et je l’emmène illico-presto à la piscine.)
— (Merci) Dit-il en ressentant un intense soulagement
— (Oui bon ça va. Je peux encore changer d’avis) fis-je gêné.
— (Menteur) me répondit-il timidement.
Pourquoi avait-il fallu que j’aie un hôte aussi insolent ? Mais après coup en se rendant compte de ce qu’il venait de dire il se mit à me supplier en tremblant. Je me rendis, alors compte qu’en quelques jours tous les progrès que j‘avais réussis à obtenir ses dernières semaines avaient été effacés.
Pendant les deux heures qui suivirent Tom épongea le front de son frère et répondit à ses murmures en lui demandant pardon.
— (Tom ce n’est pas de ta faute s’il est dans cet état. C’est moi qui ai décidé de le droguer)
Mais il ne me répondit pas. De toute manière il n’en avait besoin vu que je lisais dans ses pensées. Pour lui c’était de sa faute s’il avait suivi cette fille et s’était fait infesté. C’était de sa faute si je m’étais rendu compte que Jack savait pour l’invasion yeerk. C’était de sa faute s’il n’avait pas pu résister à mon control. Et il se faisait une bonne dizaine d’autre reproche tous plus stupide les uns que les autres. Il était décidément bien différent du Tom confiant et sûr de lui que je voyais dans ses souvenirs.
Mais au bout d’un moment Jack se tut. Tom (et moi à travers lui) l’observa attentivement la peur au ventre. Est-ce qu’il faisait une overdose ? Et que faire si c’était le cas ? On ne pouvait pas juste l’emmener à l’hôpital. Mais je remarquai alors qu’il ouvrait les yeux de temps en temps et qu’il bougeait très légèrement ses bras. Le petit filou. Il faisait semblant d’être encore dans les vapes tout en essayant de trouver une issue. Il devait être terrifié. Je repris les commandes.
— Jack. Je suis Thévenin789, le yeerk de votre frère. Je sais que tu es réveillé. Inutile de faire semblant. Je ne veux pas te faire de mal. Je veux juste te parler.
— Tu veux qu’on parle ? Libère mon frère saloperie et après peut être que je prendrai le temps de t’écouter avant de t’écraser. Hurla Jack en se redressant.
— (C’est un lion ton frère) commentais-je par la pensée.
Puis dans une volonté d’apaisement j’accédai à sa requête et libéra son frère de mon control. Tom mit quelque seconde à comprendre qu’il avait le contrôle puis il se précipitât sur son frère pour tenter de lui faire un câlin, mais à la grande horreur de Tom celui-ci se mit à crier et tenta de le repousser.
— C’est moi Tom, n’ait pas peur. Dit-il en tentant de le serrer davantage contre lui.
— (Tu vois bien que tu le terrifies, lâche-le tout de suite avant qu’il ne rameute tout le quartier). Lui ordonnais-je.
À contrecœur il se recula, s’assit par terre en face de lui et déclara :
— C’est moi Tom. Thévenin m’a laissé le contrôle.
— Et tu penses que je vais te croire sale monstre. Répondit-il en criant.
Puis il se mit à vomir. Il essaya de mettre sa tête en avant mais à cause des menottes, il ne put se pencher comme il le voulait et une grande partit atterri sur son jean.
— Qu’est-ce que tu m’as fait saloperie ? Pourquoi je me sens aussi mal. Dit-il avec inquiétude.
— Ce n’est rien nain. C’est la drogue que Thévenin a mise dans ton jus d’orange qui fait encore effet. Dans une heure ou deux tu ne ressentiras plus rien.
— C’est censé me rassurer ?
Tom ne dit rien et partit chercher une bassine et de quoi nettoyer les dégâts que Jack avait causés dans la salle de bain mitoyenne à leur deux chambre. Une fois le vomit nettoyé, il lui tendit MA boite de biscuit en disant :
— Tiens mange tu dois avoir faim.
Il commença à en prendre un, puis le reposa le regard rempli de suspicion.
— Et si tu me disais plutôt ce que tu vas faire de moi ? Demanda Jack.
Je repris le contrôle pour lui répondre.
— C’est de nouveau moi Thévenin. Ça va dépendre de si tu coopères ou non.
— Jamais je ne coopérais avec les yeerks. Plutôt crever.
— Si tel est ton désir c’est effectivement ce qu’il risque de se produire. Le mis-je en garde.
Après cette dernière réplique il garda le silence en me lançant un regard de pur haine.
— (Inutile de le menacer) me reprocha Tom.
— (Et comment je fais pour le convaincre de n’en parler à personne sans lui faire peur ? Dois-je te rappeler ce qui se passerait si visser-3 apprenait ce qui se passe ici ?)
— (Dis-lui juste la vérité. Il est intelligent, il comprendra. Après tout, jusqu’à présent il a su garder le secret.)
— (Ça c’est toi qui le dit.)
— (De toute façon à un moment il va bien falloir que tu le relâches. Tu ne peux pas le séquestrer à vie.)
Je me mis à réfléchir à cette possibilité.
— (Tu ne vas pas faire ça quand même ?) S’inquiéta Tom.
— (Non ! Bien sûr que non que je ne vais pas faire ça. Mais tu as raison)
— Écoute oublie ce que je viens de te dire. Je ne veux pas te faire de mal. Je veux juste te parler. Déclarais-je à Jack.
— Je ne sais pas pourquoi j’ai du mal à te croire. Ah ! je sais. C’est parce que tu m’as enchaîné, drogué et menacé de me tuer.
— Marco a une mauvaise influence sur toi. Écoute si tu me promets de m’écouter et de ne pas t’enfuir en courant je vais te détacher. Et pour ce que ça vaut je suis désolé pour la drogue et les menaces. Je n’aurais jamais dû faire ça.
Il me regarda faire avec un mélange d’étonnement et de méfiance. Une fois détaché il se leva puis se frottât les poignets et regarda la porte avec un peu trop d’insistance. Par réflexe, je me déplaçai avec un peu trop d’empressement entre lui et la sortit. Ce qui déclencha un nouveau silence gênant entre nous deux. Encore une fois je pris l’initiative.
— Bon je ne sais pas ce que tu sais, ni comment tu l’as appris, mais je suppose que tu as beaucoup de question ?
— Tu ne m’as toujours pas dit ce que tu allais faire de moi.
— Rien. À condition que tu n’en parles à personne et que tu ne tentes rien de stupide contre moi ou d’autre yeerk.
— Et sinon ?
— Sinon les autres yeerk apprendront que tu es au courant pour l’invasion, t’infecteront de force, fouilleront ta mémoire pour savoir qui d’autre est au courant et les infecteront à leur tour. Puis ils verront que je ne t’ai pas moi-même emmené à la piscine alors que j’étais au courant et je serais sans doute tué. Et vu que cette dernière possibilité à l’air de te réjouir sache que cela aura pour conséquence que Tom sera transféré à un yeerk probablement moins accommodant que moi.
— Pourquoi tu ferais ça ? Tom te résiste tellement que tu es prêt à risquer ta vie pour qu’il coopère ?
— Mes motivations ne te regardent pas. Répondis-je sèchement, en commençant à rougir.
Je remarquai qu’à cette dernière tirade de Jack, Tom avait commencé à déprimer. Je n’avais vraiment pas besoin que Tom retombe dans ses idées noires en plus du reste. Je lui expliquai donc :
— (Tom il n’y a rien de mal à coopérer. C’est même tout le contraire. Et si ça peut te remonter le moral, tu as résisté à Temrash114 beaucoup plus longtemps qu’un humain n’ait censé le faire d’après mes cours).
— (Oui, il n’y a vraiment aucun mal à te laisser utiliser mon corps pour condamner des inconnus à l’enfer, contre un peu de confort. Je ne suis tellement pas à la hauteur.)
— (L’infestation n’est pas si horrible. C’est même une chance pour ton espèce.) Devant l’accès de diatribe qu’il m’envoya en réponse, je coupai :
— (On a déjà eu ce débat des milliers de fois et ce n’est pas le moment. De toute manière combien de personne est ce que j’ai réussi à recruter pour le moment ?)
— (Zéros) répondit-il de mauvais cœur
— (Et combien de personne pense tu que je vais arriver à recruter ?)
Il sourit mentalement en repensant à mes piètres performances. Je trouvais toujours très désagréable l’hilarité que provoquaient chez lui mes tentatives de recrutement, mais s’il fallait cela pour lui remonter le moral, alors soite. Mais il répliqua malgré tout :
— (D’accord, je reconnais que tu n’essayes pas vraiment de faire des recrutements.)
Au contraire, j’essayai de toutes mes forces, pensais-je avec amertume. Cependant, je n’étais pas plus doué pour établir des relations avec les humains, qu’avec les autres yeerks. D’habitude, j’en étais plutôt fière. L’empire a suffisamment de beaux parleurs qui passent tellement de temps à ciré les pompe de leur supérieur qu’ils en oublient comment tenir un rayon Dracon. Mais pour cette mission, mes compétences militaires se révélaient bien inutiles. Je me consolais en me disant que dès que l’invasion de la terre serait terminée, je pourrais en finir avec toutes ses simagrées. Mais pendant que je réfléchissais Tom poursuivit sa réponse :
— (Mais il suffirait d’un seul. Et puis même si ce n’est pas toi qui fais les recrutements, tu n’as pas hésité à aider un autre yeerk à forcer la tête de cette enfant dans la piscine. Elle n’avait que 7 ans bordel. Je l’entends encore crier toutes les nuits)
— (Merci, je suis au courant. Moi non plus je ne peux pas dormir lorsque tu fais des cauchemars. Écoute, je ne pouvais pas refuser d’aider Aftran942 et Estril731 à les infecter. Déjà, parce que j’ai servi plusieurs années avec Estril731 et que je lui devais bien ça, mais surtout parce que le père de la fille possède UniBank. C’est une cible trop importante pour que les yeerks l’ignorent plus longtemps. Ils auraient été infectés tôt ou tard et il vaut mieux que la fillette hérite d’un yeerk comme Aftran942 qui veut juste éviter de se retrouver au milieu des combats. Et puis qu’est-ce que tu voulais que je fasse ? Qu’est-ce que cela aurait changé au résultat si j’avais protesté ?)
— Je peux partir ? Demanda Jack.
— Tu demandes ma permission ? C’est bien, tu ferais un bon hôte. Remarquais-je pour le féliciter. Mais il se renfrogna immédiatement et partit furibond en me poussant de la sortie avec son épaule. Décidément, qu’il était compliqué d’interagir avec des humains dont on ne pouvait pas lire les pensées.
— Attends ! Criais-je au dernier moment.
— Quoi encore ?
— Je. Tu ne vas en parler à personne ? Lui demandais-je avec hésitations.
— À qui voudrais-tu que j’en parle ? Les chances de tomber sur un contrôleur sont trop importantes. Et puis qui me croirait ? Par contre Tom, je te jure que je n’abandonnerais jamais. Un jour, je trouverai un moyen de te libérer. Quoi qu’il te fasse subir garde espoir.
Puis il s’en alla sans attendre de réponse de ma part. Je l’entendis courir dans les escaliers pour sortir de la maison le plus vite possible. Je poussai un soupir et réfléchis à ce qui venait de se passer. J’imagine que ça pouvait difficilement mieux se passer. Mais le résultat n’était qu’à moitié satisfaisant. Au moins, il semblait avoir compris qu’il ne devait en parler à personne. Cependant, ma compréhension limitée des humains, me faisait douter même de cela. Ils réagissent tellement bizarrement des fois. Je décidai de demander son avis à Tom.
— (Est-ce que tu penses qu’il va nous trahir ?)
— (Évite de dire nous. C’est après toi qu’il en a, pas moi.) répondit Tom.
— (S’il parle, tu seras tout autant que moi dans la merde)
— (Il ne fera rien de stupide. Il a bien compris la situation. Par contre si j’étais toi, je ferais gaffe à mes grosses fesses baveuses)
— (Je n’ai pas de fesse.)
— (C’est une expression, je voulais … Attends, ça veut dire que vous ne faites pas... Tu sais ?)
— (Nous ne produisons pas d’excrément. Dans le cas contraire, nous endommagerions vite le cerveau de nos hôtes. Et avant que tu demandes nous ne produisons pas non plus d’urine)
— (Ne mets pas de telle idée en tête)
— (Mais c’est toi qui demandes. Enfin, peu importe. Il faut que l’on trouve un moyen pour qu’il renonce à essayer de te libérer. Si je dois être en permanence sur mes gardes en sa présence, ça va vite devenir insupportable.)
— (Bonne chance. Je le connais, il est têtu comme une mule. Tant que tu seras dans ma tête, il ne croira rien de ce qui sort de ma bouche)