Le blog de Serpentfou

Mes fictions et mes opinions dont tout le monde se fout

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My name is thevenin

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Resume

Fanfiction d'animorph écrite en 2023

Et si le second yeerk de Tom avait été gentil.

Pas de slash. Bon en fait vers la fin, il y a la relation Yaoi la plus improbable de toute l’histoire du Yaoi. Mais c’est uniquement à but humoristique et ça dure que 5 lignes.

Rencontre

Fracassé. C’est le mot qui décrivait le mieux l’état de mon nouvel hôte.

Mais reprenons depuis le début.

Je m’appelle Thévenin789. Je ne peux pas vous dire mon nom de famille, car je n’en ai pas. Et je ne peux pas vous dire sur quelle planète je me trouve, car l’ennemie ne cesse de nous traquer. L’ennemi, ce sont les andalites. Les andalites sont une race d’extraterrestre extrêmement avancé qui s’est donnée pour mission d’exterminer ma race : les yeerks.

À l’état naturel nous les yeerk ressemblons à des limaces de la taille d’un rat. Sous cette forme, nous sommes totalement impuissants et les andalites auraient facilement pu nous exterminer. Mais les yeerks sont des parasites. Nous pouvons pénétrer dans la tête des espèces ayant un système nerveux central compatible et en prendre le contrôle. Nous formons ainsi ce que nous appelons un contrôleur. Un humain qui n'est plus exactement humain. Ou un membre de toute espèce contrôlée par un yeerk dans sa tête.

Le chauffeur de bus scolaire, le policier dans la voiture de patrouille, le ministre, le journaliste à la télévision, la rock star dans le clip, la personne qui vous sourit lorsque vous passez à vélo, n'importe lequel d'entre eux pourrait être un contrôleur. Votre professeur, votre amie, votre sœur, votre mère et votre père. Nous sommons partout et nous nous répandons le plus discrètement possible dans toutes les strates de la société humaine.

Même si cela ralentissait énormément la récolte de nouveau hôtes, garder le secret était primordial, si nous ne voulions pas que le cheptel ne soit en partie détruit durant l’invasion. Une fois transformées en contrôleur, la plupart restent sur terre pour poursuivre l’invasion, mais une minorité est envoyée en urgence sur des points chauds du front de la guerre entre l’empire yeerk et la coalition menée par les andalites.

Contrairement à ce que craignent les opposants à visser-3, pour le moment, l’invasion est un succès. Le secret ne s’est pas éventé et 10 % des forces militaires et des policiers terriens ont déjà été transformés en contrôleur. Ainsi que 100 % des directeurs de journaux et 60 % des journalistes.

C’est beaucoup plus rapide que ce que nous avions prévu, mais surtout suffisant pour paralyser toute tentative de riposte de la part des humains. Les seuls à s’opposer encore à ce que chaque humain ait bientôt un yeerk dans sa tête sont un petit groupe de soldats andalites d’élite ayant survécu à la destruction de leur vaisseau monde par notre flotte il y a quelques mois de cela.

En effet il y a quelques mois un petit groupe de vaisseau andalites à tenter de débarquer par surprise sur terre dans le but d’en chasser les yeerks. Heureusement, notre flotte pourtant inférieure en nombre a réussi à les intercepter près de l’orbite de la lune et à tous les détruire sans que les humains ne remarquent quoi que ce soit. Mais depuis cette poignée d’andalites survivant fait tout pour ralentir ou exposer au grand jour notre invasion.

Et mon rôle dans tout cela me demanderait vous.

Moi, je faisais partie du corps expéditionnaire depuis quasiment le début. Depuis l’époque où Visser-one en personne dirigeait l’opération. Mais mon rôle était très limité. Pour ne pas mourir de faim, une fois, tous les trois jours, les yeerks doivent quitter leur hôte pour aller dans un grand bassin rempli d’eau fortement minéralisée se nourrir de kandrona. Mon rôle était d’enfermer les hôtes dans des cages le temps que leur yeerks se nourrisse puis de les forcer à plonger la tête dans la piscine, une fois les deux heures écoulées afin que leur propriétaire yeerk puisse rependre possessions de leur corps.

Je ne comprenais pas la réaction de la plupart des hôtes humains. Au lieu de profiter de ses deux heures de liberté, la plupart passaient leur temps à pleurer ou à crier. Au lieu de se résigner à l’impossibilité de s’échapper la plupart tentait de nous combattre. Il était pourtant évident qu’un chétif humain ne pouvait rien face à un groupe de contrôleur hork-bajir entraîné

En effet, les gardes comme moi, n’avaient pas le privilège de contrôler un humain, mais devaient se contenter d’un hork-bajir. Les hork-bajir sont une des nombreuses races asservies par l’empire yeerk, mais elle se distingue des autres par leur incroyable utilité au combat. En effet bien que végétarien, les hork-bajir ressemblent aux plus effrayants prédateurs imaginables. Pour les décrire simplement, disons que ce sont des raptors faisant la taille de deux hommes avec des griffes de la taille d’une petite épée sur toutes les parties du corps imaginable. De plus, ils étaient dotés d’une peau suffisamment épaisse pour arrêter une balle de fusil. Elle-même renforcé de plaque en calcaire capable d’arrêter un obus à l’emplacement des organes vitaux. À cela, il fallait rajouter qu’il pouvait courir à la même vitesse qu’un cheval et disposé d’une force impressionnante. En un mot, les hork-bajir sont des chars d’assaut sur patte.

L’empire les élève donc en grande quantité afin qu’il lui fournisse ses troupes de choc. Malheureusement, malgré tous nos efforts, leur nombre reste limité. Au moment de notre invasion, leur nombre ne dépassait pas la centaine de millions et ils se reproduisent très lentement. Tout le contraire des humains dont le nombre et la reproduction rapide promettaient de fourni aux yeerks un nombre illimité d’hôtes. À condition de forcer les yeerks à se reproduire plus rapidement, l’état-major espérait obtenir dans un avenir proche suffisamment de troupe et d’ouvrier pour nous permettre de gagner la guerre contre les andalites.

Beaucoup de yeerk auraient été content de mon affectation. C’était un boulot facile et les hork-bajir étaient de très bons hôtes. Mais je n’en pouvais plus de cette grotte sinistre où on avait aménagé notre quartier général. Ainsi que des hurlements permanents des humains enfermé dans les cages, mêlées de ceux de mon propre hôte.

Toute la journée, mon hôte hork-bajir criait pour sa liberté et le soir, il cauchemardait. Même durant la nuit, un yeerk ne peut pas se déconnecter de son hôte et ne plus voir ses pensées. Et le risque d’être accusé de sympathie et exécuté sans procès par visser-3 était trop grand pour que je puisse soulager ma conscience auprès des autres yeerk. Pire pour justifier que la résistance de mon hôte ne soit toujours pas brisée, je n’avais rien trouvé de mieux que de dire que j’appréciais de l’entendre crier. Résultat, j’avais maintenant la réputation d’être un yeerk sadique.

Pourtant, c’était tout le contraire. J’essayais d’être aussi bienveillant que possible avec mon hork-bajir. Mais quoi que je dise ou fasse, il continuait de crier pour réclamer sa libertée. J’en avais conclu que les hork-bajir étaient une espèce trop stupide pour qu’il soit possible de négocier avec eux. En effet, les hork-bajir avaient une intelligence semblable à celle d’un enfant humain de 6 ans. Mon hôte était tout simplement incapable de comprendre la situation et d’accepter ma présence. La seule chose qui avait fonctionné, c’était de le torturer en lui faisant revire en boucle les pires moments de sa vie. Mais j’avais ressenti tellement de culpabilité que j’avais presque été soulagé de l’entendre de nouveau crier et que je n’avais plus jamais recommencé.

Il devait y avoir quelque chose d’anormal chez moi. Normalement discipliner son hôte était quelque chose de naturel et il n’y avait pas de raison d’en éprouver de la culpabilité. Certain de mes anciens professeurs disait même qu’une séance de discipline par semaine était bénéfique pour l’hôte et qu’il ne fallait pas hésiter à lui en appliquer une même s’il s’était montré obéissant. Mais moi, je n’y arrivais pas.

J’avais donc fait des demandes répétées pour être affecté à un autre poste. Mon rêve était de devenir un pilote de vaisseau et d’avoir un taxxon comme hôtes. Mais mon rang était trop faible pour que je puisse l’espérer sérieusement. Jusqu’au jour où Visser-one fut remplacé par visser-3 à la tête de l’invasion. Nous nous détestions, mais il avait une dette envers moi. Il m’a assuré que si je me montrais patient, j’aurais droit à un hôte humain.

Cette nouvelle m’enthousiasma. Avec ce nouvel hôte, j’espérais que tout allait changer. Avec ma réputation, on allait sûrement m’affecter un hôte involontaire (et même très involontaire). Mais on m’avait dit que les humains étaient beaucoup plus intelligents que les hork-bajir. Si c’était vrai, alors il y avait peut-être une chance de le raisonner et de le convaincre de coopérer.

C’est donc avec enthousiasme qu’après plusieurs mois de patience, je rentrai par l’oreille de mon nouvel hôte. Un humain nommé Tom Berenson. Je me connectai à son cerveau afin de prendre le contrôle de son corps et de commencer à visionner l’intégralité de ses souvenirs. Je précise ‘commencer’ car je dus vite m’arrêter.

Déjà, car mon hôte avait repris ses esprits et commençait à protester (je ne comprenais pas encore à ce moment-là le concept de vie privé et trouvais cette demande bizarre). Mais surtout parce que les souvenirs étaient horribles. Un souvenir n’était pas constitué que d’image et de son, mais de toutes les sensations que son propriétaire avait éprouvées à ce moment-là. Y compris ses sentiments. Je pus alors ressentir la douleur qu’avait éprouvée Tom depuis son infestation. Pourtant, Temrash114 (son précédent propriétaire) n’avait pas été particulièrement sadique. Comme on pouvait s’y attendre d’un yeerk aussi haut placé, il avait traité son hôte en se conformant le plus possible aux recommandations de l’empire. Est-ce que c’était cet humain qui était particulièrement sensible ou est-ce que tous les hôtes ressentaient ça ? Et dans tous les cas comment Temrash114 avait fait pour supporter la souffrance de son humain ? Encore une fois, je me dis que je ne devais pas être normal et j’en éprouvai un sentiment de honte.

Mais j’avais essayé suffisamment longtemps pour savoir que je n’arriverais pas à changer. Tout ce que je pouvais faire, c’est cacher ma tare aux autres yeerks et essayer de se trouver un coin où malgré elle, je pourrais vivre heureux et servir l’empire.

Pour la première fois (d’une longue série), j’enfreins les règles de l’empire et stoppai mon exploration de la mémoire de Tom (à la grande surprise de celui-ci). Je fis le signe secret aux gardes, indiquant que j’avais le contrôle, puis m’engagea sur le long escalier de pierre qui me mènerait à la surface. Une fois arrivé, j’attendis que le système identifie mon hôte, puis rentra le code que l’on m’avait communiqué dans la piscine. Les portes s’ouvrirent enfin.

Je fus alors estomaqué par la beauté de la surface. Pendant un temps, tous mes soucis s’évanouirent et je passai au moins une heure à regarder, toucher tout ce que je trouvais. Cette planète était vraiment magnifique et les sens humains si, si, (..) il n’y avait pas de mot pour décrire à quel point ils étaient incroyables. Mais je dus interrompre ma rêverie quand j’entendis un humain demander si je ne faisais pas un malaise. Apparemment fixé pendant 5 minutes, un mégot de cigarette écrasé par terre était considéré comme anormal par les humains. Je ne savais pas à quoi servait cet objet, mais les couleurs étaient tellement belles (faut-il préciser que je découvrais en même temps le concept de couleur).

Je lui assurai que j’allais parfaitement bien et me repris. Il fallait que je suive la routine de mon hôte et que je me fasse passer pour lui. Mais je me rendis compte, que faute d’avoir visionné l’intégralité de ses souvenirs (et notamment les plus récents), je ne savais pas ce que je devais faire. Et également que mon hôte était resté étrangement silencieux depuis que nous étions sortis de la piscine yeerk.

— (Tom qu’est-ce que je dois faire ?)

— (Quittez mon corps et allez crever en enfer putain de limace dégénérée) répondit la voie de Tom quasiment en sanglotant.

À ma plus grande surprise, je ressentis du soulagement en entendant cette suite d’insultes. J’avais peur que mon hôte ait été totalement brisé par Temrash114. Je ne sais pas pourquoi cela me faisait peur. Après tout, un hôte brisé aurait été idéal. Ça m’aurait garanti une certaine tranquillité. Tout occupé par ma découverte de ce monde fabuleux, je n’avais pas prêté attention aux sentiments et pensées de mon hôte, mais maintenant, que je revenais à moi, elles m’envahirent : peur, honte, douleur, dégoût, haines et surtout pas la moindre once d’espoir. Mes propres espoirs, de le convaincre de devenir volontaire fondait comme neige au soleil.

oOoOoOo

Note de l’auteur : Pour les curieux voilà de magnifique dessin :

1) d’un andalite :

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2)d’un hork-bajir :

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Ses dessins ne sont bien sûr pas de moi et j’en profite donc pour remercier charreed qui les a créés et mis à disposition gratuitement sur deviant-art.