Le blog de Serpentfou

Mes fictions et mes opinions dont tout le monde se fout

🇫🇷 Français

My name is thevenin

Icône de l’article

Resume

Fanfiction d'animorph écrite en 2023

Et si le second yeerk de Tom avait été gentil.

Pas de slash. Bon en fait vers la fin, il y a la relation Yaoi la plus improbable de toute l’histoire du Yaoi. Mais c’est uniquement à but humoristique et ça dure que 5 lignes.

Révolution partie 2

En voyant le vaisseau-hache apparaître, je pensai pour la première fois depuis longtemps à ce qui se passait sur terre.

J’avais naïvement pensé que la présence de Visser-12 sur le vaisseau mère n’avait fait que leur facilité la tâche. Qu’en apprenant que Visser-12 était en danger, le vaisseau-hache avait rapidement décollé pour lui porter secours et que comme prévu, il avait été abattu par l’armée française et les animorphs au moment où sa sortie de l’atmosphère le rendait vulnérable. Les capacités offensives impressionnantes du vaisseau de Visser-12 se payant par une défense extrêmement faible, il ne faisait pour moi aucun doute que ce serait une victoire facile. Privé d’un chef pour les commander et de soutien orbital, la prise du QG par les forces coalisées des animorphs, des Français et peut être des Américains aurait dû être difficile mais largement faisable.

Néanmoins, la présence de ce vaisseau me fit craindre le pire. Mais je n’avais pas le temps de m’inquiéter de ce qui était advenu des autres. Seules, nous n’avions aucune chance face au vaisseau-hache et déjà certain suppliait que l’on se rende. Il fallait que je rétablisse rapidement le calme. Que je trouve une lueur d’espoir. Ou nous allions perdre cette bataille avant qu’elle n'ait commencé.

— Soldat garde à vous. Tentais-je, mais le plus effronté de ma troupe rétorqua :

— Va te faire foutre espèce de cinglé.

Aussitôt, les autres enchaînèrent sans que je ne sache quoi faire pour les en empêcher. Avant aujourd’hui, je n’avais jamais commandé personne et les yeerks ne sont pas l’espèce la plus docile de la galaxie. J’observai impuissant les complaintes de mes soldats :

— On va tous crever.

— J’aurais dû laisser Jera456 me dénoncer.

— D’ailleurs, où il est ce traître ?

— Le connaissant dans une capsule de survie.

Un coup de semonce s’écrasa sur les boucliers du vaisseau mère et en fit trembler toute la structure au point que j’en trébuchai. En me relevant, je vis l’écran d’affichages des capteurs longues distances. Une idée me vint soudain.

— Moi, je ne reste pas une minute de plus dans ce vaisseau. Tous aux navettes. Si on décolle tous en même temps, ils ne pourront pas tous nous buter. Hurla un de mes hork-bajir.

— Si vous faites ça, vous mourrez tous. Votre seule chance de survie, c’est de rester ici. M’écriais-je.

— Ouvre les yeux Thévenin. Ce vaisseau n’est plus qu’un cercueil volant. Et tes talents au combat n’y changeront rien.

— Deux frégates viennent de décoller de la terre pour nous prêter main forte. Si nous le prenons en tenaille, nous avons une chance de le vaincre. Nous devons juste tenir le temps qu’elles arrivent.

— T’es dingue. Ils ne peuvent pas passer en espace zéros pour une aussi petite distance. Même en poussant leur moteur à fond, ils ne peuvent aller qu’à 99 % de la vitesse de la lumière. Ils mettront au moins une demi-heure à faire le trajet. On ne tiendra jamais aussi longtemps.

— Nous tiendrons des jours si nécessaires. Répliquais-je.

Sans perdre de temps, je me dirigeai vers la console de commande la plus proche et redirigeai toute la puissance vers les moteurs. Le vaisseau mère plongea dans les profondeurs de Jupiter. Les autres comprirent ou je voulais en venir et me prêtèrent main forte. Tous savaient que nos boucliers étaient bien plus puissants que ceux du vaisseau-hache. Nous pourrons nous enfoncer bien plus profondément que lui dans les entrailles de la géante gazeuse et y rester à l’abri aussi longtemps que nécessaire (son atmosphère épaisse diluant suffisamment les tirs des armes à énergie pour nous en protéger). Enfin ça, c’était la théorie. En pratique, je n’avais pas la moindre idée, d’à quelle profondeur, nous allions devoir aller pour que le vaisseau-hache abandonne la course, ni du niveau de remplissage des réservoirs en carburant. Mais surtout, je n’avais pas la moindre idée de si nous allions recevoir de l’aide depuis la terre. J’avais vraiment de la chance qu’aucun yeerks n’ait eu l’idée de vérifier mes dires. Ils auraient vu que j’avais menti et qu’aucun vaisseau n’était en route pour nous aider. David qui bien entendu savait tout de mon mensonge pleurait à chaudes larmes.

— Et la prochaine fois que je vous entends parler de retraite avant que je ne vous en donne l’ordre, je vous tuerais moi-même bande de lâches. Vociférais-je avant de me lever et de courir jusqu’à la salle des machines.

Il fallait que je trouve rapidement un moyen de saboter les capteurs longues distances. Je ne pouvais pas prendre le risque qu’ils découvrent la vérité, avant que l’on ne soit sorti d’affaire.

oOoOoOoOo

Richac6487 était de plus en plus à bout. À cause de ses imbéciles de primate, il allait terminer sa glorieuse carrière sur ce maudit caillou perdu au milieu de nulle part. Comment en était-il arrivé là ? Si seulement ses assistants avaient pensé à changer le code de ce bunker primitif. Si seulement ses singes étaient suffisamment évolués pour respecter la hiérarchie naturelle entre les races.

Il cherchait une solution, mais la seule qui lui venait était de tous les tuer. Mais si le plan de Jera456 se déroulait comme prévu, il aurait besoin d’eux. Quand il vit sur l’un des écrans de télé un adolescent humain entouré de hork-bajir. Il hurla de toute son autorité.

— Silence. Arrêtez vos disputes ridicules et montez le volume de l’écran numéros 4.

L’un de ses assistants monta le volume à fond et tous se turent :

— Bonjour, je suis Thevenin789 du clan Arsirk et si je prends la parole en ce jour, c’est pour vous annoncer la création de la Seconde République yeerk. Une république où les yeerks vivront en symbiose aussi bien avec leurs hôtes qu’avec le reste de la galaxie. Une nation née de la collaboration entre les rares résistants humain, andalite et yeerk. Malgré ses paroles réconfortantes, j’imagine que vous devez être aussi confus et apeuré que les humains. Ma longue expérience m’a appris que quelle que soit l’espèce à laquelle on appartient, il n’y avait rien de plus effrayant que l’inconnu. Je vais donc expliquer depuis le début les événements qui ont mené à la situation où nous nous trouvons. Je m’appelle Thevenin789 et je suis un yeerk. Un yeerk est un (...)

Qu’est-ce que c’est que ses salades, pensa Richac6487. Ce n’était pas du tout ce qui était convenu. Et qui était ce Thevenin789 ? Où était Jera456 ? Peu importe. Pour le moment le plus urgent était de reprendre le contrôle de la situation. Richac6487 reprit la parole.

— Vous voyez maintenant que je suis dans votre camp. Alors laissez-moi diriger les opérations.

— Qu’est-ce qui nous dit que ce n’est pas un stratagème pour nous asservir. Pourquoi est-ce qu’on croirait que vous êtes mieux que l’autre camp ? Moi, je dis que vous en avez rien à foutre de nous et que vous voulez juste nous utiliser comme chair à canon dans vos guerres puis asservir les survivant. S’exclama l’un des soldats humains.

— Ouais, t’as raison. On devrait tous les buter. Approuva son collègue le plus proche en levant son Famas de manière menaçante dans ma direction.

— Même si t’as raison, comment tu veux qu’on les batte ? Ce sont des extraterrestres. En plus, ils peuvent se faire passer pour n’importe lesquels d’entre nous et aux yeux de la population, on sera juste les cinglés qui ont buté le président. Moi, je dis qu’il faut négocier. Rétorqua un autre soldat.

— Traître !

— Idiot !

— Lâches !

S’insultèrent les soldats.

— SILENCE ! Je suis le premier ministre. Étant donné l’incapacité du président a exercé ses fonctions, c’est à moi de prendre le commandement des forces armées. Tentât de s’interposer Lionel Jospin.

— Ce n’est pas le président du Sénat qui le remplace, s’il est canné ? Demanda un soldat.

— Chirac n’est pas décédé. Juste temporairement indisponible. Contra Lionel.

— En ce qui me concerne ça vaudrait mieux pour lui qu’il soit mort. Répondit l’un des soldats.

— Je vous ordonne de cesser immédiatement ses actes d’insubordination. Dois-je vous rappeler votre serment ? Insista Lionel.

— On a prêté serment de défendre la France, pas de vous servir. Et qu’est-ce qui nous dit que vous n’êtes pas infectés vous aussi ?

— J’ai le comportement d’un infecté ? Pourquoi je vous aurais emmené ici pour arrêter Chirac après avoir lu le rapport du ministre de la Défense ?

— J’ai vérifié dans le manuel. C’est bien au président du Sénat de prendre le commandement. Les interrompit un autre soldat.

— Le président du Sénat est un proche de Chirac. Il est probablement déjà infecté. S’opposa Lionel Jospin.

— Et vous, vous n’êtes pas un de ses proches peut-être ? Ricana l’un des soldats. Hors de question que j’obéisse à une tarlouze.

— Vous trouvez vraiment que c’est le moment pour ce genre de considération ? Le sort de la France, non de l’humanité est en jeu. Soyons dignes de cet insigne honneur que nous fait l’histoire de prouver note valeur à la postérité. Déclara sur un ton grandiloquent le premier ministre.

— Gardez ça pour vos électeurs, lorsque vous devrez leur expliquer qu’ils vont devenir les esclaves de ses monstres. Rétorqua un soldat.

Pour la première fois, Lionel s’énerva :

— Je ne vous permets pas ! Moi et Chirac sommes les derniers d’une génération de politiciens ayant connu la guerre et la résistance. Nous connaissons le prix de la liberté et ce qu’il arrive à ceux qui refusent de le payer.

Après cela, Richac6487 cessa d’écouter cette dispute sans intérêt. La retransmission venait d’être coupée en plein milieu du discours de ce Thévenin et ça le préoccupait bien plus. Qu’est-ce qui se passait donc là-haut ? Heureusement, il avait pensé à faire installer dans le bunker des dispositifs de communications yeerk. Discrètement, il demanda à l’un de ses sous-fifres d’envoyer un message en direction du vaisseau mère pour demander des éclaircissements. Au bout de 5 longues minutes d’attente, il eut une réponse. L’hologramme d’un hork-bajir envahit la pièce. Il avait sur lui un air mauvais et sauvage que jamais un hork-bajir n’aurait arboré naturellement. Tout dans son expression disait qu’il était dangereux. Une voix aux accents autoritaires raisonna dans la pièce désormais silencieuse. Il s’exprimait en Galard (la langue galactique commune) mais les humains se turent comprenant que ce qui se jouait était important.

— Ici le sous-visser Bentrash158, assistant personnelle de Visser-12, capitaine du vaisseau-hache en son absence et commandant de sa garde personnelle. Les insurgés ont fui face à notre assaut, mais ce n’est qu’une question de temps avant qu’on les déloge de leur cachette et qu’il ne connaisse le courroux de l’empire. Malheureusement, visser 12 est encore entre leur main. En son absence, j’ordonne que tous les sous-visser se soumette à mon autorité.

— Ici le sous-visser Richac6487, commandant des troupes d’invasion d’Europe occidental, je suis soulagé de savoir que ses terroristes ont été stoppés. Pour le bien de l’empire, j’accepte avec joie de me soumettre à votre commandement. Puis-je avoir plus de détail sur la situation de Visser-12 ? Quand aurons-nous la joie de le revoir parmi nous ?

— Ça ne saurait tarder. Il y a environ deux heures les insurgés ont pris le contrôle des systèmes de survie du vaisseau mère et ont contraint tous ses occupants à l’évanouissement. Visser-12 se trouvait à bord. Il doit être prisonnier avec les autres membres d’équipages. Malheureusement, dès notre arrivée, ses lâches d’insurgé ont fui avec le vaisseau mère dans les basses couches de l’atmosphère jovienne. Nos boucliers ne nous permettent pas de les suivre pour tenter un débarquement et nous ne pouvons poursuivre nos tirs sous peine de détruire le vaisseau. Pour sauver le visser et faire payer ses traîtres, je n’ai d’autres choix que d’effectuer un long siège. Cependant les autres sous-visser se sont montré beaucoup moins raisonnable que vous et rejette ma légitime autorité. Je suis l’un des rares yeerks, au courant pour vos récents démêler avec Visser-12. Mais je suis sûr qu’il saura vous pardonner si vous m’aidez à mettre un terme à cette anarchie. Expliqua Bentrash158

— Nul besoin de me soudoyer. Mes récentes erreurs étaient dues à une méconnaissance coupable, mais compréhensible du grotesque système de gouvernement de ses animaux et non à un manque de loyauté envers l’empire. En ces temps troublés, je ferais mon devoir et le temps venu, j’accepterai de payer le prix pour mes erreurs.

— Content qu’au moins un sous-visser sache se montrer suffisamment raisonnable pour mettre son ego de côté pour le bien de l’empire. Contacter vos collègues d’Amérique du Nord et informé les que s’il refuse de se soumettre, ils devront faire face à nos deux troupes. Une fois, la paix rétablit concentrer les moyens sur l’étouffement de cette affaire. Il ne faut pas que les gouvernements humains se doutent de quoi que ce soit. Nous attendrons le retour de Visser-12 pour prendre d’autres décisions.

— Loin de moi l’idée de vous contredire, mais je pense qu’il y a certaines décisions qui ne sauraient attendre le retour de Visser-12. Si retour il y a. Après tout, malgré notre attachement à notre glorieux leader, nous savons tous que son dévouement envers l’empire était absolu. Il ne voudrait pas que l’on prenne le risque de laisser ses terroristes s’échapper pour qu’on lui sauve la vie. Objecta Richac6487.

— Qu’essayez-vous d’insinuer ?

— Je vais être plus claire : chaque respiration de ses rebelles est une insulte envers l’empire et notre hésitation à les détruire une marque de faiblesse. J’admire votre loyauté, mais en laissant votre attachement envers Visser-12 dicté vos actes, vous laissez une chance à cette rébellion de survivre et de se répandre au-delà du système. Il faut les écraser maintenant avec toute notre force. Croire que tous les rebelles étaient sur ce vaisseau est une erreur. Peu avant cette attaque le sous-visser Jera456 m’a rendu une de ses agréables visites dont il a le secret, durant lequel il a eu des propos disons ambigus. Sur le moment, je n’y ai pas fait attention, mais après cette rébellion, ils prennent un sens nouveau. Surtout que pour pouvoir accéder au vaisseau mère, il a automatiquement fallu à ses insurgés une complicité haut placée. Nous devons dès à présent ôter à ses traîtres toute espoir de victoire et commencer une grande purge des traîtres en commençant par les hommes de Jera456. Vous avez revendiqué le commandement et vous devez maintenant en assumer les conséquences. Vous connaissez suffisamment Visser-12 pour savoir que si les rôles avaient été inversés lui n’aurait pas hésité.

— Si je fais ce que vous demandez, je serai accusé de trahison et jeter dans une fosse du vaisseau impérial. S’inquiéta Bentrash158

— Au contraire, Visser-one vous récompensera pour avoir ramené l’ordre sur terre. Il pourrait même vous nommer visser et nouveau responsable de l’invasion secrète de la terre. Après tout, dès que nous aurons contraint les autres sous-visser à reconnaître votre autorité, vous le serez dés facto et l’empire ne peut se permettre de détourner des ressources du front pour venir vous contester ce titre.

— Vos paroles sont un doux venin qui me scierait de boire jusqu’à la lie. Une fois cette crise passée, il me plairait de continuer à recevoir vos bons conseils. Même si c’est un crève-cœur, je ferais ce qui est nécessaire. Pendant ce temps, je vous donne carte blanche pour rétablir l’ordre au sein des forces d’invasion. Mettez au pas les sous-visser rebelles puis commencer la purge. Si vous vous montrer suffisamment efficace peut être vous nommerais-je mon nouvel assistant. Et une fois que nous aurons réussis l’invasion, peut-être deviendrez-vous visser à votre tour.

— À vos ordres visser36. Répondit Richac6487 en insistant bien sur le titre avant de couper la communication.

Les événements tournaient mieux que bien. Avec la rapidité que conférait l’expérience, Richac6487 sortit de sa poche le pistolet à rayon Draco qui ne le quittait jamais (même dans son sommeil) et le pointât en direction de la tête de ce maudit binoclard qui défiait son autorité depuis des mois. Avant que quiconque ne puisse réagir, il fit feu et sa tête explosa dans une gerbe de sang étrangement satisfaisante. Ça faisait tellement longtemps qu’il attendait de pouvoir faire ça.

Aussitôt, les soldats humains firent feu, mais leurs balles s’écrasèrent sur le bouclier personnel qui entourait son fauteuil. Les autres yeerks dans la pièce eurent moins de chances. Il aurait bien entendu été possible d’équiper chacun d’un bouclier personnel, mais il tenait à ce que ses subordonnés sachent à tout moment qu’ils étaient à sa merci. Et de toute façon maintenant, il n’avait plus besoin d’eux. Pire, il faisait partie des rares yeerks à savoir qu’il avait fait partie de cette rébellion. Il ne pouvait pas se permettent qu’ils survivent. Un par un, il tua tous les hommes présents dans la pièce jusqu’à ce qu’il fût le seul débout. Il prit alors conscience de ce qui venait de se passer et commença alors un long rire. Encore une fois, il s’en était tiré. Mieux, son intelligence allait enfin être reconnue à sa juste valeur. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’il ne double cet imbécile de Bentrash158 et ne devienne visser à son tour.

Puis il se tut. Il venait de voir un humain se traîner sous le bureau. Il pointa son fusil dans sa direction mais celui-ci, le supplia :

— Sous-visser, je sais que l’offre de Bentrash158 est séduisante, mais vous ne devriez pas l’accepter.

— Pourquoi cela ? Demanda Richac6487 curieux et amusé de la futile tentative de ce jeune yeerk d’échapper à son destin.

— Vous savez que mon hôte est un volontaire ?

— Oui et alors ? Demanda Richac6487 qui commençait déjà à s’impatienter.

— Alors il est devenu volontaire, lorsqu’il a appris qu’on allait se rebeller contre l’empire et mettre un terme à l’invasion. Beaucoup de vos officiers sont dans ce cas et ont fini par sympathiser ou du moins s’habituer au confort d’avoir un hôte volontaire. Sans compter la promesse de pouvoir enfin vivre en paix.

— Tu insinues qu’ils préféreront servir ses animaux plutôt que moi ?

— Une minorité mon sous-visser. Mais suffisante pour que vous ne puissiez étouffer votre participation à ce coup d’État. Le jour où il voudra vous dénoncer ou simplement vous faire chanter Bentrash158 n’aura aucune difficulté a trouvé des preuves. Si vous choisissez de lui obéir aujourd’hui, vous deviendrez son chien. Jusqu’à la fin de votre vie vous vivre dans la crainte du jour où il n’aura plus besoin de vous. Vous devez essayer de contacter Jera456 et de vous coordonner pour tenter de renverser la situation. Rien n’est encore perdu. On peut encore gagner.

Jera456 en avait assez entendu. Il tira puis partit en sifflotant organiser l’arrestation de la clientèle de Jera456 et l’assassinat de ses officiers. Il avait l’effet de surprise de son côté. Il ne doutait pas de réussir à tous les tuer. Quant aux éventuelles survivant, il ferait en sorte qu’ils soient saisis d’effroi rien qu’en envisageant de parler.

oOoOoOoOo

6 heures plus tard, Richac6487 sirotait tranquillement un apéritif dans la navette qui l’emmènerait au QG yeerk.

Il avait du mal à se retenir de rire de nouveau. Devant la menace d’une attaque conjointe par ses forces et celle du vaisseau-hache, les sous–visser les plus faibles était rentré dans le rang puis cela avait fait boule de neige.

Sentant le vent tourner et voyant la taille de ses forces s’accroître de minute en minutes d’autre sous-visser les avaient spontanément rejoints. Ainsi, sans qu’il n’y ait besoin de la moindre effusion de sang tous les sous–visser se soumirent à son autorité. Même le sous-visser en charge du QG qui jusqu’à la fin avait continué de prétendre que c’était à lui de prendre le commandement en l’absence de Visser-12.

Richac6487 avait alors pu commencer la purge. Tous les hommes de Jera456 qui ne s’était pas suicidé avaient été arrêtés. Il avait fait donner l’ordre de les enfermés dans un bassin à part et de ne surtout pas leur adresser la parole tant qu’il ne serait pas arrivé. Ainsi il pourrait superviser personnellement les interrogatoires et accumuler les faux témoignages prouvant son absence totale d’implication dans cette puérile rébellion.

Cerise sur le gâteau, on avait rapidement pu trouver dans les fichiers du QG qui était ce Thevenin789. Se souvenant que Thevenin789 avait mentionné la complicité d’humain dans son discours, Richac6487 envoya immédiatement des soldats yeerks arrêter la famille de son hôte. Mais sur place, ils eurent à combattre les andalites qui réussir à tous les évacuer à temps Tous sauf, la mère de son hôte et le père de sa cousine Rachel que les yeerks purent intercepter alors qu’ils étaient encore à leur travail. Richac6487 avait ordonné à ce qu’ils soient infectés immédiatement. Il ne faisait aucun doute à ses yeux qu’ils collaboraient depuis des mois avec les andalites. Grâce à ses humains, Richac6487 pensait obtenir les informations qui lui permettraient de mettre la main sur les rebelles andalites. Ainsi, il serait connu dans tout l’empire comme celui qui a réussi, là où même Visser-12 avait échoué. Finalement, peut-être que s’est lui et non Bentrash158 qui serait le nouveau visser en charge de l’invasion de la terre.

Seul ombre au tableau, il n’avait pas eu de nouvelle depuis longtemps de Bentrash158.

oOoOoOoOo

Pendant ce temps en Californie

— Il faut qu’on aille sauver mon père. Cria Rachel.

— Non Rachel, c’est exactement ce qu’ils veulent qu’on fasse. Si on fonce sans réfléchir, on a aucune chance de s’en sortir. Tempéra son cousin Jack.

— Pardon, tu voudrais qu’on les abandonne, espèce de lâches. Répliqua Rachel.

— Je te signale qu’ils ont ma mère. Se défendit Jack.

— Ça te rend encore plus lâche.

— Calmez-vous tous les deux. Il est hors de question que l’on abandonne qui que ce soit. Mais Jacks à raison. Il nous faut un meilleur plan que juste foncer bêtement dans un piège. Tenta Cassie pour calmer Rachel. Elle comprenait totalement sa colère. Elle-même ne sait pas comment elle se sentirait, si ses parents n’étaient pas en sécurité dans la vallée où ils avaient caché les hork-bajirs (elle souhaitait bonne chance à Tom pour leur expliquer ce qui se passait). Mais ça ne les aiderait pas à trouver une solution.

— Maintenant, qu’ils sont sur leur garde, il nous faudrait un armé pour entrer dans le QG. Comment tu veux l’obtenir ? On va à la maison blanche et on lui demande gentiment de nous prêter un régiment ? Dit Tobias.

— Et pourquoi pas ? Demanda Marco.

— Pardon ? S’exclamèrent-ils tous en même temps.

— Si on n’a jamais fait ça, c’est parce que le risque était trop grand de tomber sur un contrôleur ou que ça déclenche une guerre ouverte avec les yeerks que l’on était sûr de perdre. Mais maintenant ce n’est qu’une question de temps avant que les yeerks ne découvre notre identité et qu’on soit capturé. Sans nous pour leur résister, l’invasion sera terminée bien avant que la flotte andalite n’arrive. Puisque de toute façon, on est condamné autant essayer ça. Si on meurt au moins, on mourra en se battant et en tentant de sauver nos proches. Expliqua Marco.

— Je rêve ou ce qui vient de sortir de la bouche de Marco a du sens. Déclara Rachel.

— Ta réplique, c’est : ‘Let’s do it’. Répliqua Marco.

— Ça, c’est ce que je dis quand quelqu’un propose un plan risqué. Là, c’est un plan suicidaire. Contra Rachel.

— Axe, tu n’es pas obligé de nous accompagner. Tu pourrais te cacher et attendre que la flotte andalite vienne te chercher. Les interrompit, Jack.

— <Je suis un Aristh, prince Jack. Il est hors de question que je vous abandonne juste avant la bataille.>

— Ne m’appelle pas prin.. Sur Leera, on avait convenu que j’étais ton prince jusqu’à ce que je te libère de mon commandement. Ce jour est venu. Tu as rempli ton devoir et tu es libre de rentrer chez toi.

— <Dans ce cas, j’irais en tant qu’amis.>

Les andalites n’ont pas de bouche, mais à ce moment-là tous eurent l'impression qu’il avait sourie. C’est en retenant leurs larmes que sous forme d’oiseau, ils se dirigèrent vers l’aéroport le plus proche pour ce qui serait sans doute leur dernière mission.

oOoOoOoOo

Après ce voyage interminable, la navette de Richac6487 atterrit enfin au cœur du QG de l’invasion yeerk. Dès son arrivée, il fut accueilli avec une froide déférence par Emlin1478 dans son hôte humain. Il était le sous-visser en charge du QG de l’invasion et de l’Amérique du Nord. Autrement dit le sous visser le plus puissant sur terre et le seul (avec Bentrash158) à travailler quotidiennement avec Visser-12. Derrière lui, Richac6487, vis 5 contrôleurs hork-bajir de sa garde personnelle. Une dizaine de ses propres hork-bajir se déployèrent autour de lui. La tension était palpable entre eux. Malgré ses serments Emlin1478 n’avait toujours pas digéré sa prise de pouvoir.

Tant mieux, pensa Richac6487. Le triomphe n’en serait que plus doux.

— Très cher Emlin1478, je tiens à vous féliciter pour votre excellent travail. Grâce à vous je pourrai bientôt me targuer d’avoir enfin mis un terme à la menace que faisait peser les andalite sur notre invasion.

— Merci pour ce compliment. Vous vous comportez déjà comme un visser. Quel dommage que les 36 places de visser soient toute déjà occupé. Sans cela, je soutiendrais votre candidature.

Après ses provocations voilées, les deux se fusillèrent du regard.

— Merci, cependant, je suis sûr qu’une occasion se présentera bientôt. Mais trêve de mondanité. Je souhaiterais commencer au plus tôt les interrogatoires.

— Certes. Veuillez me suivre. Déclara Emlin1478.

Avant qu’elle ne termine sa phrase Richac6487 eu l’impression de voir brièvement un sourire sur le visage de l’hôte d’Emlin1478. C’était si fugace que Richac6487 se demanda s’il n’avait pas rêvé. Mais dans le doute, il demanda à ses gardes contrôleur hork-bajir de le serrer de prés. Une chose qui rendait Emlin1478 heureuse, ne pouvait pas être bonne pour lui.

Il la suivit ainsi dans les profondeurs du QG en restant le plus possible sur ses gardes. Finalement, ils passèrent les sinistres portes de la prison pour yeerk. Dès que Richac6487 fit un pas à l’intérieur, les portes se refermèrent dans un bruit sinistre et des hauteurs de la prison surgir une vingtaine d’humains-contrôleur qui pointèrent sur lui des rayons dragon.

Richac6487 hurla :

— Alors comme ça vous faites partie des traîtres. Mais vous avez oublié un détail. À l’instant où ma mort se saura mes troupes fonceront sur ce lieu et vous tueront tous autant que vous êtes. Rendez-vous et peut-être que je saurais me montrer clément.

Depuis l’ombre qui se trouvait derrière Emlin1478, une voix que je ne pensais plus jamais entendre rugit alors dans l’esprit de tous les êtres présents :

— <Il n’y a qu’un seul traître ici. Déposer immédiatement vos armes, si vous ne voulez pas partager son sort>

J’étais terrorisé. Ce n’était pas possible et pourtant, il n’y avait qu’un seul être dans toute la galaxie qui pouvait projeter autant de cruauté d’une simple phrase. Un seul yeerk capable d’utiliser le langage pensé des andalites. Mes hommes eux n’avaient aucun doute. Ils abandonnèrent toutes leurs armes et s’agenouillèrent en demandant pitié. De l’ombre sortit alors un cheval bleu qui dégageait une inimitable aura de méchanceté et de violence, suivie de près par un enfant humain au visage tuméfié qui servait d’hôte principal à Jera456.

— Mon visser, quel plaisir de vous voir en vie. Bégaya en tremblant Richac6487, devant un Emlin1478 qui ne cachait plus son sourire.

— <Tu oses encore prétendre que tu m’es loyal. Tu es encore plus pathétique que je ne le pensais. Comment deux minables comme toi et Bentrash158 ont pu croire un seul instant qu’il pourrait me renverser, moi Visser-12, l’officier le plus auréolé de gloire de l’empire. Le seul à avoir réussi à asservir un andalite. Heureusement, il reste encore des yeerks loyaux comme Jera456. Pendant que vous intriguiez pour prendre ma place, lui s’est précipité au péril de sa vie dans le vaisseau mère pour me sauver. Il m’a libéré de la cage où ce salopard de Thévenin789 m’avait enfermé et ensemble nous avons repris le contrôle du vaisseau mère et exécuté ce traître de thevenin789. En me voyant vivant Bentrash158 c’est immédiatement rendu, conscient qu’il n’avait aucune chance face à moi. Mais tous les deux, vous apprendrez bien vite que je ne pardonne pas aussi facilement la déloyauté.>

— Mon visser, permettez-moi de supervisser moi-même son exécution. Intervint Emlin1478 avec une voix obséquieuse.

— Mon visser, ses crimes sont impardonnables, mais vous devriez réfléchir davantage avant de le tuer, il pourrait être avantageux de le garder en vie. N’oubliez pas que (…). Commença à plaider Jera456.

Mais il fut interrompu par un Richac6487 excédé par ce qu’il venait d’entendre :

— Jera456, cesse tes manipulations. Je préfère mourir comme un vrai yeerk que de devoir la vie à un être tel que toi. Quant à vous Visser-12, je vous souhaite un long règne suivi d’une lente agonie.

— <Tu te comportes enfin comme un vrai yeerk. Dommage que ce ne soit trop tard>. Visser-12 désigna alors du doigt les gardes qui escortait Richac6487.<Prouvez-moi votre loyauté en exécutant ce traître>

— Mon visser, je dois réitérer ma demande de clémence. Préserver au moins l’hôte.

Mais avant même que Jera456 n’ait eu le temps de finir sa supplique, la tête de Richac6487 explosa dans une gerbe de sang tuant son yeerk sur le coup. Ses gardes étaient bien trop pressés de faire oublier à Visser-12 qu’ils avaient servi un traître pour attendre un improbable élan de pitié de Visser-12.

— <Bien. Maintenant, que les détails mineurs sont réglés, passons aux choses sérieuses. Emlin1478 allez me chercher ses humains liés au andalites et amenez-les le plus vite possible à la baie de décollage. Moi et Jera456, nous vous y attendrons>

— Comme d’habitude, j’obérais avec joie mon visser. Mais je tiens à réitérer mes objections. Le QG est un endroit sûr. Il est parfaitement inutile de les emmener sur votre vaisseau-hache.

— <Je ne doute pas de vous. Au point que je compte également vous emmener sur mon vaisseau. Mais après la trahison de Bentrash158, je suis obligé de me méfier de tout le monde. Tant que les enquêtes sur ce qui s’est passées ne sont pas terminés, je ne peux me fier qu’aux yeerks obéissant à Jera456. D’ailleurs avait vous finit de libérer ses yeerks et de leur confier la garde des générateurs de Kandrona.>

— Oui mon visser.

— <Parfait. Je comprends que vous puissiez prendre ma défiance comme un camouflet. Mais soyez assuré que vous serez récompensé pour votre obéissance>

— Je n’attends nulle récompense pour avoir fait mon devoir.

— <Cessez votre hypocrisie. De nos jours les yeerks exigent une récompense pour les gestes les plus insignifiants>

— Pardonnez-moi mon visser. Répondit Emlin1478 en baissant la tête.

Visser-12 lui tourna le dos sans prendre le temps de lui répondre. Il avait encore beaucoup à faire pour s’assurer d’avoir de nouveau un contrôle absolu sur la force d’invasion. Alors qu’il brûlait de remonter sur son vaisseau avec les otages humains, il dut régulièrement s’absenter dans ses quartiers privés en prétextant un problème de santé de son hôte andalites, quitte à ralentir grandement la suite des opérations.

Finalement, ce n’est que 8 heures plus tard qu’il put prendre une navette pour son vaisseau-hache avec à son bord Visser-12, Emlin1478, Jera456, la mère de Tom et le père de Rachel. En décollant, il vit au sol la totalité de la flotte d’invasion qui avait été exceptionnellement parquée au sol et mit sous la garde de yeerk fidèle à Jera456 (à l’exception du vaisseau mère et du vaisseau-hache qui resterait stationnée en orbite).

Dans un bruit sourd, la navette se connecta au sas su vaisseau-hache et la porte s’ouvrit. Mais dès qu’ils furent tous sortis de la navette, le hangar se verrouilla et ils furent tous les 5 encerclés par des hork-bajirs contrôleurs qui les menaçait de leur rayon Draco.

— Que signifie ceci ? S’exclama avec colère Emlin1478.

À sa grande surprise Jera456 et visser 12 avancèrent vers les hork-bajir sans la moindre once de peur.

— <Tous les 3 sortez de vos hôtes immédiatement. Collaborez et je vous promets qu’une fois la transition terminée vous serez libérés et qu’un poste conforme à votre rang vous sera proposé. Résister et nous serons sans pitié.> Raisonna en parole pensée dans leur tête avec une douceur que visser22 n’avait jamais employée.

Devant leurs yeux, se déroula un spectacle aussi horrible qu’effrayant. Visser-12 commença à morpher jusqu’à prendre l’apparence d’un enfant de 10 ans puis très vite vers une autre forme beaucoup plus familière à Emlin1478. Devant ses yeux, se tenait Thevenin789, le chef de la rébellion.